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L’Article du Jour : L’Archonte (Marc Obregon)

L’Archonte

Fascinant personnage, quoi qu’on en dise, que Macron le faux hyper-président et le vrai yuppie qui vient d’arracher un second mandat aux diagonales du vide et qui semble bien sur la voie de transformer l’Europe en machine à perdre, lancé sur son train fantoche direction le pays des rêves piétinés, direction Kiev. Perdre toutes les guerres, d’abord, perdre face à la domination américaine qui s’intensifie jour après jour, quoique les chroniqueurs en disent sur leurs petites radios publiques. Perdre la guerre face au cosmopolitisme, perdre la guerre face au monde technique, face au méta-croquemitaine qui montre le bout de son mufle derrière le déguisement étriqué des pandémies. Fascinant de l’observer, Manu, ostensiblement drogué à la meilleure des cocaïnes, faire le tour des popotes et serrer contre lui quelques jouvenceaux au corps d’ébène, s’adresser à un type plus âgé que lui en lui donnant du « mon grand », comme n’importe quel étudiant en HEC un peu trop boosté par son cocktail de Juvamine. Fascinant de le voir envoyer ses barbouzes interroger une lycéenne après qu’elle a osé se mesurer à lui pendant un passage public. Fascinant jusqu’à sa cosmétique, cette morphologie au fond si peu française, qu’on jurerait plutôt sortie d’un cauchemar bancaire new-yorkais des années 80. Mâchoire fatale, œil perçant sur lequel pèse la taie des condescendances, tempe marmoréenne des archontes en devenir. Fascinant jusqu’à cette intervention sur un tarmac, posant comme n’importe quel chef d’état américain devant un Airbus floqué aux armes de la République Française, tête incrustée dans le chrome comme un décalcomanie finalement assez peu républicain. Macron n’a plus le temps de se poser, n’a plus le temps de faire sonoriser une salle de conférence, il se plugge directement au tarmac, il s’harnache au système de guidage d’un Rafale comme un Tom Cruise de pacotille, il nous parle depuis l’avenir, depuis cet avenir motorisé par Thalès. Et l’avenir c’est une Europe toujours plus vassalisée, militarisée dans les grandes largeurs par un conflit construit de toutes pièces, et une économie de guerre – comme si le COVID n’avait pas suffi, il faut continuer le ponctionner le trésor, brader les bijoux de famille, faire fondre au chalumeau des avarices financières l’or des templiers, continuer d’affamer tous les secteurs publics et d’engrosser un peu plus la grosse machine militaro-industrielle, qui ne se cache même plus, énorme, grimaçant furoncle qui pousse lentement au nez de nos dirigeants, qui leur éclate dans le cervelet comme un œuf cancéreux. Le complexe militaro-industriel, Macron, c’est son VRP, son commercial, son communiquant et son trublion à la fois, c’est l’avenir de cette coprésidence mondiale, illuminée, qui se décline en petites pucelles protéinées, en mandatures hallucinatoires guidées par des nez poudrés, par ces pantins en col blanc. « Nous allons devoir durablement nous organiser », a-t-il déclaré, « aller plus vite, réfléchir différemment sur les rythmes, les montées en charge, les marges pour reconstituer plus rapidement ce qui est indispensable pour nos armées, pour nos alliés, pour celles et ceux que nous voulons aider, une économie où nous ne pouvons plus vivre avec la grammaire d’il y a même un an. » Outre l’objectif martial, on croirait lire un plan d’optimisation fiscale, un plan de redressement pour entreprise en faillite, un tableau Excel à l’échelle du globe. L’avenir a de beaux restes.

M.O

« La République maçonnique française n’est plus qu’une carambouillerie électorale très dégueulasse, une fantastique entreprise de duperie pour Français naïfs, brimés, saignés, escroqués cent et mille fois plus cruellement […] qu’ils ne furent jamais pendant 18 siècles par le pouvoir monarchique absolu. »
— Louis-Ferdinand Céline, L’École des cadavres (1938)
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  1. 18/06/2022 – Journal de Guerre N° 38 (J + 114) – https://wp.me/p4Im0Q-5B7 – Faut-il battre le rappel, après le 18 Juin pour créer un contre-pouvoir ? Devons-nous voter « étroit de notre égoïsme » ou large de notre ambition commune au bien-être. Parfois, il faut oser dépasser nos propres limites d’horizon, surtout politiques dès qu’il est exigée une vraie réponse citoyenne.

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