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Quand Ray Dalio parie 9 milliards de dollars sur une récession en Europe (Charles Sannat)

Quand Ray Dalio parie 9 milliards de dollars sur une récession en Europe, mieux vaut ne pas balayer d’un revers de main ce pari d’un des plus grands financiers de la planète.

Pourquoi une récession en Europe ?

Parce que la BCE ne pourra pas monter les taux tant que cela, et que la BCE devra lutter contre les « risques de fragmentation » de la zone euro ce qui implique de laisser filer la monnaie et donc de laisser filer l’inflation.

L’inflation ne pourra pas être facilement endiguée en Europe d’un point de vue monétaire.

Puis l’inflation sera renforcée spécifiquement en Europe par notre sensibilité aux énergies russes. Si nous réussissons à nous en passer sans trop de pénuries, de rationnements et de coupures ce sera au prix d’une hausse importante des prix.

A cela s’ajoutera la faiblesse chronique de l’euro face au dollar qui va également amplifier les pressions inflationnistes.

Logiquement les marges des entreprises vont chuter et les niveaux de production seront durablement impactés à la baisse.

Il n’y a aucune raison objective non pas d’être optimiste ou pessimiste, mais de voir à ce stade autre chose se profiler qu’une bonne récession, particulièrement en Europe où le coût de la guerre en Ukraine nous revient.

Nous suivons une politique économique suicidaire qui ne profite qu’aux intérêts hégémoniques américains.

Nous sommes en train d’être couillonnés et les pays européens sont sacrifiés sur l’autel de la domination américaine du monde.

CHARLES SANNAT

Pour Ray Dalio, les hausses des taux d’intérêt sont tout aussi problématiques pour le pouvoir d’achat, et ne résoudront pas le problème

Le célèbre investisseur ne croit pas que les hausses des taux d’intérêt vont arranger les choses. Il estime qu’elles sont tout autant un problème pour le pouvoir d’achat que l’inflation. A terme, l’économie sera en situation de stagflation.

La hausse des taux d’intérêt de la part de la Fed, à hauteur de 0,75 point de pour cent, n’en finit pas de faire couler de l’encre du côté de Wall Street. Les différentes banques donnent toutes des estimations du pourcentage de chances pour que l’économie tombe en récession, et à partir de quand – les unes plus sombres que les autres. Le célèbre investisseur et milliardaire, gestionnaire du plus important fonds de couverture (comprenant des actifs de plus de 150 milliards de dollars), Bridgewater, Ray Dalio donne également sa vision des choses.

Pour lui, il est naïf de penser que la hausse rapide des taux, pour contrer l’inflation, « arrange les choses ». « Ce n’est simplement pas comme ça que la machine économique marche », analyse-t-il, relayé par MarketsInsider. Et pour cause : « bien que le resserrement réduise l’inflation parce qu’il a pour conséquence que les gens dépensent moins, il n’améliore pas les choses parce qu’il enlève du pouvoir d’achat. Cela ne fait que déplacer une partie de la pression exercée sur les gens par l’inflation vers une pression exercée en leur donnant moins de pouvoir d’achat. »

En prenant un prêt, avec des taux d’intérêt plus élevés, on doit rembourser plus. In fine, cela grappille aussi une partie du pouvoir d’achat. Les frais des cartes de crédit deviennent aussi plus élevés. En général, cela encourage les consommateurs à dépenser moins, ce qui peut faire baisser l’inflation, mais cela constitue également un risque pour l’économie, car l’activité est réduite.

Stagflation

« Il n’y a rien que la Fed puisse faire pour lutter contre l’inflation sans créer des faiblesses au niveau de l’économie », continue l’investisseur. Cependant, il ne s’attend pas à une situation de récession. Pour lui, sur le long terme, la Fed dirigera l’économie vers une situation de stagflation, une situation tout aussi complexe à gérer : la croissance économique stagne, alors que l’inflation reste élevée.

Le tableau que dresse Ray Dalio, qui est souvent caractérisé comme un pessimiste et un grand critique des États-Unis, est donc particulièrement inquiétant pour les consommateurs : d’un côté, avec les hausses des taux d’intérêt, ils perdent en pouvoir d’achat, et de l’autre, avec l’inflation qui resterait galopante, ils en perdent à nouveau.

Source: BusinessAM

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