Cette étrange assurance fait suite à un rapport explosif du Times de Londres selon lequel l’ancien premier ministre du Qatar a donné à Charles des valises et des sacs à provisions remplis d’argent liquide à trois reprises entre 2011 et 2015.

L’argent provenait du milliardaire Cheikh Hamad bin Jassim bin Jaber Al Thani, dont le mandat de Premier ministre du Qatar – de 2007 à 2013 – chevauchait partiellement la période où les cadeaux ont été faits.

En 2017, Hamad bin Jassim a déclaré que son gouvernement finançait « peut-être » la branche d’Al-Qaïda, le Front al-Nosra, en Syrie. Les médias britanniques l’ont appelé « l’homme qui a acheté Londres », car il possède ou a une participation dans plusieurs des adresses et entreprises les plus prestigieuses de la ville.

La source royale principale a déclaré que le cadeau du cheikh au prince de Galles « a été transmis immédiatement à son association caritative et c’est cette dernière qui a décidé d’accepter » les liasses de billets d’une valeur de plus de 3 millions de dollars. Les transferts ont eu lieu lors de réunions privées à Clarence House, la résidence officielle du prince. L’argent a été remis dans une valise, un sac de sport ou des sacs de provisions du grand magasin londonien haut de gamme Fortnum & Mason.

« Tout le monde se sentait très mal à l’aise dans cette situation », a déclaré au Times un ancien conseiller de Charles. « [La] seule chose que nous pouvions faire était de compter l’argent et de faire un enregistrement mutuel de ce que nous avions fait. Puis d’appeler la banque. »

Le président du Prince of Wales Charitable Fund, Sir Ian Cheshire, a déclaré à la BBC que les réglementations actuelles en matière de blanchiment d’argent rendent encore plus improbable qu’un tel don en espèces soit à nouveau accepté.

Comme le rapporte le New York Post, l’assurance que l’argent a été rapidement versé à l’organisme de bienfaisance du prince n’a pas suffi à empêcher les répercussions sur l’ensemble du Royaume-Uni :

La révélation a alimenté les discussions sur une « culture de l’argent contre l’accès » autour du prince Charles, quelques mois seulement après que son assistant de longue date, Michael Fawcett, a été renvoyé de l’organisation caritative en raison d’allégations selon lesquelles il aurait utilisé sa position pour aider un milliardaire saoudien à recevoir un « visa doré » et de grands honneurs royaux.

Dans cet épisode, le riche Saoudien Mahfouz Marei Mubarak bin Mahfouz a payé des dizaines de milliers de dollars pour recevoir un visa qui lui permettrait d’obtenir la citoyenneté britannique, et pour se voir accorder un titre honorifique qui a un peu la consonance d’un Keanu Reeves des années 80 : Commandeur de l’ordre le plus excellent de l’Empire britannique.

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