Not the Bee, le site web frère de la publication satirique Babylon Bee, rapporte que Facebook s’en est encore pris à ce dernier en censurant une de ses vidéos intitulée « Mattel présente une poupée Ken enceinte ».

Babylon Bee est un équivalent du site moins populaire The Onion (L’équivalent du Gorafi), mais en raison de son orientation conservatrice, il est souvent non seulement censuré et déclassé, mais il n’est pas considéré comme un véritable site satirique par les géants de la technologie, malgré de nombreuses preuves du contraire.

Et le fait de ne pas le reconnaître comme tel permet aux entreprises de médias sociaux Big Tech de ne pas traiter son contenu comme une comédie.

Dans le cas du « Ken enceinte », le problème est clairement que Babylon Bee a remué un nid de frelons dans le débat fébrile et agressif sur le transgenre et ce qui peut et ne peut pas être dit à ce sujet.

Le court clip, qui est toujours disponible sur Rumble et Odysee, présente un narrateur qui « explique » que Mattel a décidé d’introduire un changement bien nécessaire pour le petit ami de Barbie dans le sens d’une plus grande inclusion – avec un jouet Ken barbu arborant un gros ventre de bébé.

Le premier est censé faire savoir qu’il s’agit d’un homme, et le second qu’il est enceinte, poursuit la voix off.

« Les hommes peuvent tomber enceintes tout comme les femmes – en fait, il n’y a pas de définition de la femme. Nous n’avons littéralement aucune idée de ce qu’est une femme », poursuit la vidéo.

On y voit également Barbie exprimer quelques doutes, en traitant Ken de « simple femme sous hormones », ce à quoi il répond en l’agressant physiquement.

Un autre point de déclenchement mentionné est la question de l’avortement, lorsqu’il est rappelé aux téléspectateurs que les femmes ne devraient pas être les seules à vivre cette expérience.

Ensuite, les « fact-checkers » de Facebook sont intervenus. Babylon Bee a reçu un avis indiquant qu’elle avait partagé de « fausses informations » sur sa page, ce qui a entraîné le marquage du post pour refléter cette décision.

Ce remarquable travail de « vérification des faits » est l’œuvre de l’un des tiers sous contrat avec Facebook, appelé Cotejo.info.

La menace d’une réduction de la distribution et de la monétisation des messages est également mentionnée dans l’avis, au cas où la publication continuerait à publier des messages satiriques que les « fact-checkers » désapprouvent.

Le PDG de Bee, Seth Dillon, a réagi en déclarant sur Twitter qu’il n’était pas certain que leur distribution puisse être encore réduite à ce stade.

TikTok est une autre plateforme sociale qui a émis un avertissement sur le compte pour la même vidéo avant que le compte entier ne soit interdit.

Le site d’information satirique The Babylon Bee a été suspendu de TikTok, la plateforme de vidéos sino-américaine.

« Nous avons été bannis de manière permanente. Ils n’ont pas dit pourquoi », a déclaré le rédacteur en chef Kyle Mann sur Twitter, en réponse à un utilisateur qui s’interrogeait sur cette censure.

« le Babylon Bee a été banni de Tiktok sans qu’on lui ait donné de raison et sans possibilité de faire appel. Bienvenue dans la big tech en 2022 », a déclaré MK, le créateur social et vidéo de The Babylon Bee.

Le site populaire a également été censuré sur Facebook cette semaine.

Le Babylon Bee est déjà exclu de Twitter après avoir refusé de supprimer un article satirique qui annonçait l’attribution du titre d’ »homme de l’année » à la secrétaire adjointe à la santé Rachel Levine, un homme biologique qui s’identifie comme une femme transgenre.

L’article joint au tweet disait que Levine « sert fièrement en tant que premier homme à ce poste à s’habiller comme un stéréotype culturel occidental de la femme. Il est également amiral dans le corps commissionné du service de santé publique américain. Quel patron ! »

« Il porte souvent une robe, ce que certaines personnes trouvent bizarre – mais il s’en moque éperdument », poursuit l’article. « Allons donc ! Les hommes en Inde portent des vêtements de type robe, n’est-ce pas ? »

Le PDG du Babylon Bee, Seth Dillon, a annoncé la suspension depuis son compte personnel.

Il a posté une capture d’écran de l’avis reçu de Twitter, qui indique que le compte a été suspendu pour avoir violé la politique de la plateforme sur les comportements haineux, qui stipule : « Vous ne pouvez pas promouvoir la violence contre, menacer ou harceler d’autres personnes sur la base de la race, de l’ethnicité, de l’origine nationale, de l’orientation sexuelle, du sexe, de l’identité de genre, de l’affiliation religieuse, de l’âge, du handicap ou d’une maladie grave. »

Pour que le compte soit restauré, il faut que le tweet soit supprimé. Mais Dillon a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de supprimer le tweet et le compte est toujours verrouillé des mois plus tard.

Traduction de Reclaim The Net par Aube Digitale

« La rationalité elle-même est attaquée » : PDG du Babylon Bee

PAR JADE· PUBLIÉ 11 JUILLET 2022 · MIS À JOUR 11 JUILLET 2022 Aube Digitale

Seth Dillon, PDG du site d’information satirique The Babylon Bee, a déclaré que l’objectif de l’entreprise est de montrer l’irrationalité des récits populaires qui envahissent la culture moderne en faisant des blagues sur les problèmes de l’époque, de Roe v. Wade au fait qu’un candidat à la Cour suprême ne pouvait pas définir le mot « femme ».

« La rationalité elle-même est attaquée. Il ne s’agit pas seulement de la liberté d’expression. Il y a des gens qui ont délibérément abandonné la rationalité et qui essaient de vous faire accepter que 2 + 2 = 5 », a déclaré M. Dillon lors d’une récente interview pour le programme « American Thought Leaders » d’EpochTV.

L’objectif de Dillon avec The Babylon Bee est de faire rire les gens et de remettre en question leur propre raisonnement, a-t-il dit, mais il a trouvé que l’entreprise prenait un rôle plus important.

« Le but était de faire rire les gens, de les faire réfléchir un peu, d’être subversif comme la satire est censée l’être, de faire des trous dans le récit populaire », a déclaré Dillon. « Le but n’était pas d’être sur les lignes de front d’une sorte de grande bataille, mais c’est là où en sont les choses. »

Bien qu’il s’agisse clairement d’une satire, The Babylon Bee a été attaqué comme étant une fausse nouvelle, interdit sur certaines plateformes et soumis à des « vérifications des faits ».

Vérification des faits de la satire

« Le problème que nous avons rencontré avec les vérificateurs de faits est que s’ils s’étaient contentés d’aller voir nos articles et de dire : « Hé, c’est un contenu viral, vous l’avez peut-être vu circuler. C’est une satire. Riez, c’est une satire », cela n’aurait pas été préjudiciable à notre activité », a déclaré M. Dillon.

Le problème, c’est qu’ils étaient là à dire : « Oh, ces gars-là ont déjà réussi à faire ces trucs-là. Ils vous trompent. Ils vous présentent des fausses nouvelles. Ils prétendent être des satiristes, mais ils sont en réalité des trompeurs, et c’est une plaque tournante de la désinformation ».

L’une des entreprises de vérification des faits a dit à Dillon qu’elle ne vérifiait un article que si des centaines de personnes lui demandaient si un titre était vrai.

M. Dillon a déclaré que lorsqu’il a demandé à cette société de vérification des faits d’où provenaient les plaintes concernant les articles du Babylon Bee, celle-ci n’a pas pu lui donner de réponse et a cessé de répondre à ses e-mails.

« Il n’y a aucun doute dans leur esprit que nous sommes légitimement une satire », a déclaré M. Dillon à propos des vérificateurs de faits, « mais ils utilisent la vérification des faits comme une excuse pour essayer de nous vilipender comme quelqu’un qui essaie d’induire le public en erreur ».

Il ne s’agit pas d’une simple modération de contenu inoffensive où l’on dit : « Ce contenu est obscène ou indécent, nous le retirons », a déclaré M. Dillon. « C’est de la discrimination de point de vue sous couvert de modération de contenu inoffensive ».

Qu’est-ce qu’une femme ?

Afin de se moquer de la candidate à la Cour suprême, Ketanji Brown Jackson, qui a déclaré ne pas pouvoir définir le mot « femme » lors de ses auditions de confirmation, The Babylon Bee a produit une vidéo dans laquelle un jeune garçon doit épeler le mot « femme » lors d’un concours d’orthographe. Il demande aux juges la définition, et ils ne peuvent pas la lui donner.

« Lorsque vous le jouez, ce qu’un sketch comme celui-ci vous permet de faire, c’est de prendre l’absurdité de la position absurde que quelqu’un tient et de la placer dans un contexte pratique, comme un contexte quotidien où elle est exposée pour son absurdité réelle », a déclaré Dillon.

Elle a dit : « Je ne suis pas biologiste », mais qu’est-ce qu’un biologiste a à dire à ce sujet ? Vous savez, en ce qui concerne l’idéologie du genre, votre sexe, votre constitution biologique n’a rien à voir avec votre genre du tout », a-t-il ajouté.

Dillon a constaté que le public est avide du type d’humour de The Babylon Bee.

« Je pense que la comédie qui repousse les limites et qui est prête à faire des blagues que l’on n’est pas censé faire est vraiment rafraîchissante en ce moment », a-t-il déclaré.

Les humoristes qui s’opposent au discours « woke », comme Dave Chappelle, sont ceux que le public veut écouter et qui gagnent en popularité, mais ils sont attaqués pour leur « punching down ».

Le terme « punching down » est un terme péjoratif pour décrire les blagues faites aux dépens des personnes qui ont moins de pouvoir que vous », a déclaré Dillon.

Selon cette façon de penser, il ne faut pas se moquer de ces groupes parce qu’ils sont plus faibles et plus victimisés dans la société, a déclaré Dillon.

Je pense que c’est la chose la plus absurde du monde d’essayer de se mettre dans la tête, quand on écrit une blague, de s’arrêter et de se dire : « Vous savez quoi, je ne peux pas faire de blagues sur ces gens, ils sont indignes de moi ». C’est juste une pensée condescendante ridicule à avoir », a déclaré Dillon.

The Babylon Bee a désigné la secrétaire adjointe à la santé des États-Unis, Rachel Levine, une femme transgenre, comme « l’homme de l’année » dans un titre montré dans cette capture d’écran du site d’information satirique. (The Babylon Bee)

Une protection contre la folie

The Babylon Bee a été accusé de faire du punching down lorsque le site web a qualifié en plaisantant la secrétaire adjointe à la santé américaine Rachel Levine, une femme transgenre, d’ »homme de l’année » dans l’un de ses titres.

« Il s’agit d’un homme blanc, haut fonctionnaire du gouvernement, et c’est une idée qui nous est imposée du haut vers le bas », a déclaré M. Dillon, qui estime que son site Web a raison de plaisanter au sujet de Mme Levine.

« Je pense que c’est un véritable signe d’immaturité non seulement mentale, mais aussi spirituelle, que d’être incapable et de ne pas vouloir se remettre en question et de rire de soi-même », a déclaré M. Dillon.

Toutes les blagues ont pour but de faire rire et de dénoncer une idéologie irrationnelle et dangereuse, et non d’être cruelles, a précisé M. Dillon.

En outre, l’endoctrinement des jeunes enfants avec l’idéologie transgenre actuelle a un effet néfaste sur les enfants, a-t-il dit.

« Vous pouvez dire que c’est cruel parce que cela a blessé quelqu’un, mais je pense que c’est en fait une protection contre la folie, qui est nuisible », a déclaré M. Dillon.

Twitter a suspendu le compte du Babylon Bee à cause de l’article de Levine sur « l’homme de l’année » et a déclaré que si le Babylon Bee supprimait le tweet, le compte serait rétabli.

Supprimer le tweet signifierait reconnaître que le Babylon Bee a eu un comportement haineux, a déclaré M. Dillon, et il n’est pas d’accord avec cette évaluation.

« C’est pourquoi nous ne le supprimons pas », a-t-il déclaré.

M. Dillon est fermement convaincu du droit des gens à la liberté d’expression.

« Vous devez soit être contraint de dire ce que nous voulons que vous disiez, soit rester silencieux et vous censurer. Lorsque nous aurons atteint ce point, je dirai que c’est une colline sur laquelle il vaut la peine de mourir », a déclaré M. Dillon.

Certains des titres satiriques de The Babylon Bee, comme « Les ventes de pantalons chutent car tout le monde travaille à la maison » ou « L’église progressiste annonce une nouvelle heure d’histoire biblique avec une drag queen » se sont réalisés après la publication des titres.

S’opposer à l’endoctrinement transgenre des enfants

« Il se passe quelque chose d’étrange, où il devient difficile pour nous de faire des blagues si absurdes qu’elles ne se réalisent pas, parce que nous sommes en quelque sorte sur la voie rapide de la folie », a déclaré Dillon.

« J’ai cité [l’écrivain anglais G.K.] Chesterton, qui a dit que le monde est devenu trop absurde pour être satirisé », a déclaré M. Dillon.

À l’heure actuelle, alors que les écoliers sont endoctrinés par l’idéologie transgenre, que certaines communautés font venir des drag queens en costume pour l’heure du conte ou que des instructions sur la masturbation sont envoyées à la maison aux enfants de la maternelle, M. Dillon pense que les personnes saines d’esprit doivent exprimer leur opposition, car cela nuit au développement des jeunes esprits.

« En tant que parent, vous avez l’obligation morale d’isoler vos enfants des choses qui pourraient corrompre leur innocence, dans la mesure du possible. Vous ne voulez certainement pas les exposer, les endoctriner ou essayer de normaliser un comportement que vous savez être obscène ou indécent », a-t-il déclaré.

M. Dillon s’est dit choqué que davantage de personnes ne soient pas indignées par ce type d’endoctrinement, de sexualisation et de conditionnement de jeunes enfants.

Les personnes qui pratiquent l’endoctrinement sont « assez ouvertes sur leurs motivations et leur objectif, leur mission est de stimuler l’imagination homosexuelle des enfants », a déclaré Dillon.

« La culture de ce qui est accepté par la gauche devient de plus en plus extrême, mais ils ne veulent pas qu’on se moque d’eux », a déclaré Dillon, ajoutant que c’est la raison pour laquelle The Babylon Bee est ciblé par la gauche.

« La gauche ne tolère pas les blagues sur ses vaches sacrées. Il faut donc qu’il y ait une rue à double sens, où les blagues peuvent circuler dans les deux sens, parce qu’ils sont très vicieux dans leur humour sur les conservateurs, sur les chrétiens », a-t-il ajouté. « Ils sont prêts à en mettre plein la vue, mais ils ne peuvent pas l’encaisser ».

Récemment, Dillon a personnellement soutenu le créateur du compte Twitter Libs of TikTok, qui dénonce l’obsession de la gauche pour l’idéologie transgenre.

« Ce que Libs of TikTok fait est, je pense, un travail journalistique important que beaucoup de journalistes négligent », a déclaré Dillon. Et la raison pour laquelle la gauche a ciblé le compte est qu’il expose son programme amoral.

Une rencontre avec Musk

En décembre 2021, Dillon, ainsi que le rédacteur en chef de The Babylon Bee, Kyle Mann, et le directeur de la création, Ethan Nicolle, se sont assis pour une interview long format avec Elon Musk.

« Je lui ai demandé ce qu’il pensait de l’idéologie woke et il m’a répondu qu’elle était source de division, d’exclusion, de haine et qu’elle donnait aux gens méchants une excuse pour être cruels, tout en étant blindés de fausses vertus », se souvient Dillon.

Musk a dit aux dirigeants de The Babylon Bee qu’il était un absolutiste de la liberté d’expression et que, parce qu’il est en position financière pour acheter Twitter, il veut s’assurer que le véritable discours public est autorisé à se produire sur la plate-forme, a déclaré Dillon.

« C’est la raison pour laquelle il s’intéresse à Twitter et qu’il le rachète, car le wokisme est en grande partie à l’origine de l’obligation de tenir certains discours et de la pression exercée sur les gens pour qu’ils s’autocensurent. Sinon, ils seront annulés et déplacés. Il considère que la liberté d’expression est vitale pour la santé d’une société », a ajouté M. Dillon.

Le Babylon Bee continuera à s’élever contre les tentatives irrationnelles de « cancel » ce qu’il fait, a déclaré M. Dillon.

« La meilleure façon de subvertir, la meilleure façon de repousser cela, c’est de dire la vérité avec audace et de ne pas se censurer », a déclaré M. Dillon.

Traduction de The Epoch Times par Aube Digitale