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La guerre d’Israël contre l’argent liquide est sur le point de devenir plus radicale

La guerre d’Israël contre l’argent liquide est sur le point de devenir plus radicale

À partir de lundi, ce sera une infraction pénale en Israël de payer plus que l’équivalent de 1 700 $ en espèces à une entreprise ou 4 360 $ en espèces à un particulier, alors que le gouvernement intensifie sa guerre permanente contre l’argent tangible.

C’est une guerre qui a commencé sérieusement avec l’adoption en 2018 de la loi pour la réduction de l’utilisation de l’argent liquide. Les entreprises et les particuliers israéliens ont commencé à faire face à des limites sur les transactions en espèces en janvier 2019. Cependant, le 1er août, ces limites ont été réduites presque de moitié.

« Nous voulons que le public réduise l’utilisation de l’argent liquide », a déclaré à The Media Line Tamar Bracha, responsable de l’application de la loi pour l’autorité fiscale israélienne.

« L’objectif est de réduire la fluidité de l’argent liquide sur le marché, principalement parce que les organisations criminelles ont tendance à s’appuyer sur l’argent liquide. En limitant son utilisation, les activités criminelles sont beaucoup plus difficiles à mener. »

Israël limite également la mesure dans laquelle l’argent liquide est utilisé dans les transactions impliquant plusieurs méthodes de paiement. Si la valeur totale de la transaction est supérieure aux seuils susmentionnés, l’argent liquide ne peut être utilisé que pour 10 % de l’achat. Les achats de voitures sont soumis à une limite plus élevée, de 50 000 NIS (nouveaux shekels israéliens), soit environ 14 700 dollars.

Les contrevenants s’exposent à des pénalités qui peuvent atteindre 25 % de la transaction pour les particuliers et 30 % pour les entreprises. Selon Israel National News, le gouvernement a amassé l’équivalent de 5 milliards de dollars d’amendes depuis le début des restrictions en 2019.

Toutes les transactions ne sont pas concernées, comme l’explique The Media Line :

Il existe quelques exemptions à la nouvelle loi : les institutions caritatives, qui sont les plus courantes dans la société ultra-orthodoxe, et le commerce avec les Palestiniens de Cisjordanie, qui ne sont pas citoyens d’Israël. Dans ce dernier cas, les transactions comprenant d’importantes sommes d’argent liquide seront autorisées, mais elles nécessiteront un rapport détaillé à l’autorité fiscale israélienne.

Toutefois, dans le cadre de l’approche progressive adoptée par Israël pour éliminer l’argent liquide de la société, ces exceptions sont appelées à disparaître.

Ensuite, le ministère israélien des finances prévoit de soumettre au Parlement une proposition visant à criminaliser la simple possession d’argent liquide dépassant une certaine somme. Une version de la proposition fixe le plafond de possession à l’équivalent en shekels de 14 700 dollars seulement.

Les limites comme celles d’Israël ne sont qu’un moyen parmi d’autres d’œuvrer à la « dé-cashing » d’une population. Un document publié en 2017 par le Fonds monétaire international décrit d’autres tactiques, notamment la suppression des grosses coupures, l’imposition d’obligations de déclaration pour les transactions en espèces dépassant un certain seuil, l’obligation de déclarer les espèces à l’entrée ou à la sortie d’un pays, ou l’application d’une taxe supplémentaire en cas d’utilisation d’espèces. Plusieurs pays et blocs économiques ont déjà commencé à mettre en œuvre des mesures issues de ce menu.

La guerre contre l’argent liquide n’est pas la seule façon dont Israël ouvre la voie à un avenir autoritaire :

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