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Les États-Unis menacent les pays africains de sanctions s’ils achètent des produits russes autres que des céréales

Les États-Unis menacent les pays africains de sanctions s’ils achètent des produits russes autres que des céréales

La semaine dernière, l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a averti les pays africains de ne rien acheter à la Russie en dehors des céréales et des engrais, sous peine de sanctions.

Lors d’une visite en Ouganda, Mme Thomas-Greenfield a déclaré que les pays pouvaient acheter « des produits agricoles russes, y compris des engrais et du blé », mais a ajouté que « si un pays décide de collaborer avec la Russie, alors qu’il y a des sanctions, il enfreint ces sanctions« .

L’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, à Accra, au Ghana, vendredi. vi l’AP

 

« Nous mettons en garde les pays de ne pas enfreindre ces sanctions car alors (…) ils risquent de voir des actions prises à leur encontre« , a-t-elle ajouté. Mme Thomas-Greenfield a déclaré que l’achat de pétrole russe risque d’entraîner des sanctions, même si de nombreux alliés européens des États-Unis achètent encore du brut russe avant qu’une interdiction ne prenne effet à la fin de l’année.

De nombreuses nations africaines, dont l’Ouganda, ne se sont pas jointes aux États-Unis pour condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et ont à juste titre reproché aux sanctions occidentales, ainsi qu’à la guerre, d’augmenter les prix des denrées alimentaires et d’exacerber les pénuries.

Les sanctions occidentales prévoient techniquement des exemptions pour les produits agricoles, mais de nombreuses compagnies maritimes et banques ont cessé de faire des affaires avec la Russie par prudence.

L’histoire a montré que les sanctions entraînent des pénuries de produits humanitaires malgré les exemptions, mais l’administration Biden a fait mine d’être surprise par le problème et a discrètement encouragé la conclusion d’un plus grand nombre d’accords sur les engrais russes dans le but de réduire les prix des denrées alimentaires.

Pendant ce temps, les journalistes des principales publications africaines disent qu’ils ont été bloqués par la Maison Blanche malgré les mesures importantes prises par les États-Unis sur le continent, tant sur le plan économique que militaire…

 

Les commentaires de Mme Thomas-Greenfield à l’égard de l’Afrique ont précédé une visite sur le continent du secrétaire d’État Antony Blinken. Les États-Unis s’efforcent d’accroître leur influence en Afrique, alors que la Chine et la Russie développent leurs liens avec les nations africaines.

L’avertissement de Thomas-Greenfield démontre l’approche américaine consistant à utiliser la force pour obtenir les résultats qu’ils souhaitent, ce qui se retourne contre Washington et rapproche les pays de la Chine et de la Russie.

Traduction d’AntiWar par Aube Digitale

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