Le président français Emmanuel Macron admet que la moitié des crimes commis à Paris sont le fait d’étrangers lors d’une interview hier sur la chaîne de télévision France 2.

« Oui, quand on regarde la délinquance à Paris, on constate que la moitié des actes de délinquance proviennent d’étrangers en situation irrégulière ou en attente d’une autorisation d’asile », a déclaré Macron.

Cependant, Macron a également déclaré que malgré la question de l’immigration et de l’insécurité, il ne voit pas de lien « existentiel » entre les deux.

« Je ne ferai jamais de lien existentiel entre l’immigration et l’insécurité », a déclaré Macron 10 jours seulement après le meurtre de Lola, 12 ans, qui a été violée, égorgée et mise dans une malle par une immigrée algérienne en situation irrégulière.

Macron est sous une forte pression après le meurtre, avec un certain nombre de politiciens d’opposition de premier plan qui lui font porter le chapeau du meurtre et pointent du doigt son bilan abyssal sur les expulsions. Macron avait précédemment promis en 2020 qu’il visait un taux d’expulsion de 100 %. Ce taux oscille actuellement autour de 6 %, et dans le cas des Algériens, il est de 0,2 %.

Malgré la colère croissante, Macron met en avant un plan visant à envoyer davantage de migrants à la campagne, une mesure qui est massivement rejetée par le public français. Il a également déclaré en février de cette année que la migration en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient « peut rendre toute sa grandeur à la France. »

En plus de l’inflation et de l’agitation croissante, la question de l’immigration retourne l’opinion politique contre le dirigeant français. Comme par le passé, notamment après la décapitation du professeur d’histoire français Samuel Paty par un adolescent islamiste tchétchène, Macron a présenté un certain nombre de « réformes » pour apaiser la colère de l’opinion publique, mais nombre de ces propositions n’ont jamais été appliquées ou n’ont guère contribué à résoudre les problèmes d’insécurité en France, notamment une augmentation de 91 % des meurtres depuis 2000.

Cette fois-ci, Macron affirme vouloir une « réforme en profondeur » et un « débat au Parlement sur l’immigration ».

« Nous devons réformer nos lois en profondeur pour être en mesure de mieux accueillir ceux que nous voulons accueillir », a-t-il déclaré lors de l’interview sur Europe 2. Il a offert peu de choses quant à la manière dont il compte résoudre les problèmes d’intégration et l’incapacité du pays à expulser les migrants clandestins.

Cependant, l’aveu de M. Macron selon lequel les migrants illégaux ou en attente d’asile sont responsables de la moitié de la criminalité à Paris est étayé par des données. Le chef de la police de Paris, Didier Lallement, récemment retraité, a fait des affirmations pas plus tard que ce mois-ci, écrivant dans son nouveau livre qu’« un crime sur deux est commis par un étranger, qui est souvent en situation irrégulière… Il est clair qu’une partie des nouveaux arrivants s’intègre par la délinquance. »

On ne sait pas non plus quelle est la répartition raciale et ethnique des statistiques de la criminalité en France, car il existe de nombreux citoyens français d’ »origine étrangère » qui ne sont pas comptabilisés comme étrangers puisqu’ils ont obtenu la citoyenneté. La France ne conserve pas de données sur l’identité ethnique ou raciale des suspects. Cependant, dans d’autres villes, comme Marseille, 55 % des crimes sont commis par des étrangers, un taux encore plus élevé qu’à Paris, ce qui montre qu’il s’agit d’un problème national.

Traduction de Remix News par Aube Digitale

« Nous ne sommes pas les émigrés de l’intérieur, grand Dieu non ! Nous sommes les exilés de l’intérieur. Nous n’avons pas quitté notre patrie. C’est elle, par tout ce qu’elle est, qui nous rejette. »

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