Combien de temps Poutine va-t-il rester assis sur ses fesses et laisser son opération militaire limitée se transformer en guerre nucléaire ?   Si Poutine ne s’acquitte pas bientôt de sa responsabilité de mener rapidement le conflit à une victoire russe décisive avant que Washington et l’OTAN ne puissent élargir davantage la guerre, l’héritage de Poutine sera l’Armageddon nucléaire. 

Depuis un an, Poutine a laissé une guerre que la Russie aurait pu rapidement gagner se transformer en une confrontation entre les États-Unis/l’OTAN et la Russie. Il ne s’agit plus d’une opération russe limitée dans le Donbass.   Chaque élargissement successif par l’Occident a franchi davantage de lignes rouges russes qui ne sont jamais appliquées. Si Poutine n’était pas prêt à faire la guerre, il n’aurait pas dû aller dans le Donbass.

Maintenant, avec des armures lourdes telles que les chars Leopard et Abrams en route vers l’Ukraine, viennent des munitions à l’uranium appauvri. Les Russes disent qu’ils considèrent l’utilisation de telles munitions comme l’utilisation de bombes nucléaires sales.   Konstantin Gavrilov dit “nous considérerons cela comme une utilisation contre la Russie de bombes sales avec toutes les conséquences qui en découlent”.

Ainsi, en restant assis sur ses fesses pendant un an, en se moquant de la force militaire de la Russie, en jouant un rôle injustifié, la guerre éternelle de Poutine s’est élargie au niveau nucléaire.  

Et il n’y a toujours aucun signe de changement dans la conduite du conflit par Poutine. 

Il semble que Poutine ait très tardivement mobilisé des soldats de l’armée russe pour alléger une partie du fardeau des milices du Donbass et du groupe militaire privé connu sous le nom de groupe Wagner, qui sont les deux forces en infériorité numérique qui ont combattu les grands Américains entraînés et équipés. Armée Ukrainienne.   Si   les rapports indépendants sont corrects, ces soldats de l’armée russe et leur équipement sont suffisants pour percer les lignes défensives ukrainiennes et enrouler les Ukrainiens restants.   Mais apparemment, l’approche de Poutine n’a pas changé.   Ce sera toujours la lenteur village par village.   Les munitions à l’uranium appauvri seront tirées. Les Russes oublieront à nouveau leur avertissement et ne feront rien.   Ensuite, des missiles américains à plus longue portée seront envoyés en Ukraine et Moscou sera touché.  Encore une fois, Poutine ne fera rien, encourageant ainsi de plus en plus de provocations jusqu’à ce que le résultat soit une guerre nucléaire.

Pour éviter cette marche lente vers la mort planétaire, ce qu’il faut, c’est la fermeture complète de Kyiv, Kharkiv, Loutsk, Lviv et Odessa, la destruction de toutes les infrastructures d’électricité, d’eau et de transport, des largages aériens de troupes et d’armures lourdes et des déversements de centaines de milliers de soldats à travers la frontière biélorusse pour isoler l’Ukraine de l’Occident, et l’anéantissement complet et total du gouvernement nazi Zelensky et de l’armée ukrainienne.   Cela peut être fait de manière éclair avant que l’Occident ne puisse réagir.  Horrible, me direz-vous.   Oui, en effet, horrible.   Mais bien mieux que l’Armageddon nucléaire, là où se déroule ce scénario de guerre lente de Poutine.

Une vraie guerre est-elle sur le point d’éclater en Ukraine ?

paulcraigroberts.org

3 minutes

20 janvier 2023

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Paul Craig Roberts

Comme les lecteurs le savent, je critique « l’opération militaire limitée » de Poutine en Ukraine.  Il avait huit ans de retard et son objectif limité est irréaliste. Poutine devait occuper Kiev dès qu’il a vu le coup d’État américain se dérouler.  A défaut, il devait réincorporer le Donbass en 2014 avant son occupation partielle par les milices néo-nazies et l’armée ukrainienne.  Il n’a pas agi en temps opportun parce qu’il a été trompé par l’Occident avec l’accord de Minsk, qui était une tactique dilatoire  pour tenir la Russie à distance jusqu’à ce que les États-Unis aient construit et équipé une armée ukrainienne.

Je comprends pourquoi le Kremlin a limité son intervention en février dernier à débarrasser les républiques indépendantes du Donbass des forces ukrainiennes. Poutine n’a pas envahi l’Ukraine, car il ne voulait pas de morts et de destructions généralisées en Ukraine, longtemps une partie de la Russie avec de nombreux mariages mixtes et mélanges de populations.  Là où le Kremlin a échoué, c’est en ne réalisant pas que Washington ne permettrait pas que le conflit se limite au nettoyage du Donbass.

Après avoir retardé l’action nécessaire pendant huit ans, le Kremlin avait besoin d’une  attaque éclair et écrasante qui a mis l’ensemble de l’Ukraine hors de combat immédiatement avant que Washington et l’OTAN ne puissent s’impliquer.  Au lieu de cela, l’opération militaire limitée a été confinée au territoire des républiques séparatistes, s’est déroulée lentement pour épargner des vies civiles et des infrastructures, et n’a impliqué que peu de l’armée russe.  Les combats ont été menés par les milices du Donbass et une organisation militaire privée, le groupe Wagner, qui fonctionne comme un auxiliaire de l’armée russe.  Le Kremlin n’avait pas de réserves prêtes pour maintenir les lignes de plus en plus longues de la lente avance russe qui a donné à Washington le temps d’élargir le conflit. C’est ce qui a rendu possible les « contre-attaques » ukrainiennes limitées qui n’ont eu aucun effet significatif.  Les lignes russes dans deux secteurs se sont retirées en avant et ont rendu la pénétration impossible.

Les retraits russes ont été présentés à tort comme des “défaites” et ont donné lieu à des absurdités telles que “l’Ukraine en Crimée à Noël”.  Washington et l’OTAN sont perdus dans leur propre récit et croient à leur propre propagande. 

Mike Whitney a regardé au-delà de la propagande occidentale pour obtenir des informations et présente ses conclusions ici – https://www.unz.com/mwhitney/ukraine-is-the-hammer-about-to-fall/ – qu’il y a maintenant 540 000 soldats de l’armée russe stationnés autour de l’Ukraine et en Biélorussie approvisionnés en énormes quantités de chars, d’artillerie, de roquettes, de missiles et de munitions prêts à lancer cette fois une véritable invasion. Si ce rapport est vrai, cela indique que Poutine a appris de ses nombreuses erreurs. Si le rapport est faux, cela suggère que Poutine est incapable de reconnaître la réalité à laquelle il est confronté.

Dans le monde occidental, les études russes ont dégénéré en russophobie.  Les experts objectifs appartiennent au passé.  L’un des rares experts objectifs restants se demande si le décor est maintenant prêt pour une guerre terrestre imprévue par Washington et l’OTAN. Si les événements ont forcé Poutine à abandonner son opération limitée, l’Ukraine sera simplement enroulée. 

Le ministre polonais de la Défense semble parvenir à une conclusion similaire.  Il y a des indications que la mobilisation commence avec le rappel de 200 000 réservistes. Que ce soit pour se protéger contre une attaque russe ou pour occuper l’ouest de l’Ukraine que la Pologne revendique toujours tandis que la Russie prend la moitié orientale ou pour être envoyé en renfort pour l’Ukraine, on ne sait pas.

Si Zelensky et Washington sont capables de raison, la force d’invasion russe assemblée rapportée, si elle est réellement présente, n’aura pas à être utilisée.  La destruction de l’Ukraine peut être empêchée par l’acceptation par Washington du retour du territoire russe libéré à la Mère Russie et l’accord que l’Ukraine sera un État neutre désarmé et ne sera jamais membre de l’OTAN. 

Poutine a déclaré qu’en rejetant sa diplomatie, l’Occident a laissé la force comme son seul moyen de traiter avec l’Occident.  La réticence antérieure de Poutine à recourir à la force a aggravé la situation. Maintenant, s’il utilise la force en fin de match, Washington sera confus. Comment Washington réagira-t-il si l’armée russe enroule l’Ukraine ?  Washington engagera le monde dans une guerre nucléaire si Washington pense qu’un engagement de soldats américains dans la défense de l’Ukraine arrêterait une avancée de l’armée russe.  Les soldats américains seraient massacrés avec les Ukrainiens restants.  Quoi alors ?  L’arrogant Washington débordant d’orgueil peut-il accepter la défaite, avec pour conséquence la dissolution probable de son empire européen de l’OTAN, ou les fous qui nous gèrent mal vont-ils appuyer sur le bouton ?

« Rien ne suffit à l’orgueil »

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