Les NEWS “sans importance” du LUPUS du Samedi 11 Février 2023
En fin d’année 2022, les gérants de fonds étaient globalement neutres ou négatifs sur la Bourse.
Ils avaient mis l’interrupteur du risque sur off.
Certains avaient même parié sur la baisse.
Avec des positions “short” de ventes à découvert qui avaient atteint des niveaux record.
L’envolée de ce début d’année les a pris par surprise et les a obligés à couvrir leurs positions “short”.
Explications.
Selon les derniers chiffres publiés, les fonds spéculatifs, et une partie des grands fonds, ont été surpris par la hausse spectaculaire des marchés en début d’année.
Après une année très négative en 2022, ils avaient parié sur une accélération de la baisse des actions.
Certains en restant “neutres”, c’est-à-dire en maintenant une partie de liquidités importante pour faire des achats à bon compte si la baisse continuait.
D’autres, et en particulier les hedge funds, les fonds spéculatifs, en “shortant” la Bourse, c’est-à-dire en vendant à découvert des actions pour les racheter moins chères en cas de baisse.
Leur positionnement …était justifié par le fait que l’inflation allait résister plus longtemps que prévu, et que les banques centrales allaient continuer à relever les taux d’intérêt et les maintenir à des niveaux élevés plus longtemps que ce que les investisseurs anticipaient.
Et c’est à peu près ce qu’il se passe.
L’inflation baisse mais elle mettra du temps à revenir aux niveaux souhaités par les banques centrales.
Et les banques centrales répètent qu’elles vont continuer à relever leurs taux d’intérêt tant que l’économie ne ralentira pas suffisamment.
Malgré des anticipations qui se sont révélées plutôt exactes, ces fonds qui ont joué le “big short” ont été pris à contrepied.
À contrepied parce que les marchés ont préféré voir le verre à moitié plein que le verre à moitié vide.
Le verre à moitié plein c’est :
“Certes l’inflation ralentit lentement mais elle ralentit tout de même”
Et “certes les banques centrales continuent à remonter leurs taux, mais elles les remontent à un rythme moins élevé et elles sont proches de leur taux d’intérêt cible”.
Cette vision optimiste…des investisseurs a donc provoqué l’envolée des indices boursiers de début d’année.
Et ce qui devait arriver arriva.
Les fonds qui avaient “shorté” le marché ont dû racheter précipitamment les actions vendues à découvert pour couvrir leurs pertes.
On estime le montant de ces rachats de big short à plus de 300 milliards de $ en quelques semaines.
Et les fonds qui avaient gardé des liquidités en espérant acheter des actions plus bas se sont eux aussi précipités pour investir, un phénomène de FOMO (Fear of Missing Out).
Selon les spécialistes qui analysent les positions des grands fonds institutionnels et des grands fonds spéculatifs, il n’y a plus beaucoup de “big short” et la position globale des fonds est plutôt positive.
Qu’est-ce que ça veut dire pour l’avenir ?
Que pour continuer à progresser, le marché a besoin de bonnes nouvelles, notamment sur le front des taux d’intérêt.
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Le Crédit Suisse.
Perte abyssale.
1.5 milliard de $.
Du jamais-vu depuis la crise de 2008.
En cause, l’exode des clients après les rumeurs sur la solidité financière de la banque.
La banque a lancé une restructuration massive.
Le cours a perdu 10%, il avait déjà baissé de 60% en 2022.
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L’emploi des cadres en France.
Des intentions d’embauche qui progressent fortement au premier trimestre de l’année.
Un taux de chômage des cadres à 4.1% seulement.
Et une donnée intéressante dans le contexte du débat sur les retraites et sur l’emploi des seniors : un cadre sur deux de plus de 45 ans veut conserver une activité partielle après la retraite.
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Des grosses sociétés de gestion, unies au sein d’une ONG qui s’appelle ShareAction, demande à la BNP, à la Société Générale, au Crédit Agricole, à la Deutsche Bank et à la Barclays d’arrêter de financer les nouveaux projets financiers dans le secteur pétrolier.
No comment.
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A ce propos, je viens de poser la question suivante à Chat GPT: «Je suis commentateur boursier, vas-tu me remplacer?» Et voici la réponse, pondue en environ 18 secondes… «Il est possible que l’IA joue un rôle de plus en plus important dans l’analyse financière et la prise de décisions d’investissement dans le futur, mais il est peu probable qu’elle remplace complètement les commentateurs boursiers. L’IA peut fournir des informations rapides et précises, mais elle n’a pas la capacité de comprendre les nuances et les contextes complexes qui sous-tendent les marchés financiers. Les commentateurs boursiers, quant à eux, peuvent apporter une expertise humaine et une analyse personnalisée basée sur des années d’expérience et de formation. Il est donc plus probable que l’IA et les commentateurs boursiers travaillent ensemble pour fournir une analyse complète et détaillée des marchés financiers, en utilisant les forces de chacun pour améliorer les prévisions et les décisions d’investissement. En fin de compte, la compétence et l’expertise des commentateurs boursiers sont toujours recherchées et appréciées, et il est peu probable qu’ils soient remplacés par l’IA dans un avenir proche». Ce coquin de Chat GPT est donc flatteur, diplomate et veut bosser avec moi, hmmmmmm le weekend ne sera pas de trop pour décider qui s’assoira côté fenêtre… Je note aussi le mot «proche» tout à la fin… et provocateur en plus!
Revenons au marché et ses démons. La Fed est à nouveau entrée dans la tête des opérateurs, la courbe des taux US s’inverse à un niveau plus observé depuis 1980, le positionnement général évolue vers plus de prudence, on considère désormais un taux terminal à 6%, il y a quelques jours c’était encore 5%, Jerome Powell et se collègues semblent avoir fait du bon travail.
- John Williams, président de la Fed de New York, a déclaré dans une interview accordée au Wall Street Journal que les taux d’intérêt devraient passer de 4,5 à 4,75 % aujourd’hui à 5 à 5,25 %. Il a ajouté qu’il faudrait probablement maintenir les taux d’intérêt à un niveau « restrictif » pendant plusieurs années pour que l’inflation revienne aux niveaux précédents la crise du coronavirus.
- Neel Kashkari, président de la Fed de Minneapolis, a déclaré mardi à CNBC que le resserrement du marché du travail montre simplement que la banque centrale a encore beaucoup de travail devant elle. « Nous devons augmenter les taux d’intérêt de manière agressive pour freiner l’inflation », a-t-il fait écho. Selon lui, les taux d’intérêt devraient passer à 5,4 %.
- Christopher Waller, gouverneur de la Réserve fédérale, a prévenu que la hausse des taux d’intérêt pourrait être plus importante que prévu. « Nous constatons que cet effort commence à porter ses fruits, mais nous avons encore un long chemin à parcourir », a-t-il déclaré lors d’un discours prononcé à la conférence sur l’agrobusiness de l’université d’État de l’Arkansas. M. Waller ne s’attend pas à une forte baisse de l’inflation cette année. « Les données sur les salaires vont dans la bonne direction, mais il faut faire davantage pour faire baisser les taux d’intérêt », a-t-il ajouté.
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Le monétaire rapporte désormais davantage que les obligations quelle que soit leur maturité, y compris en Europe. Avec une courbe de taux inversée, seule une perspective de baisse des taux de la BCE en fin d’année pourrait justifier une préférence pour l’obligataire, ce qui semble de moins en moins probable.
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L’inquiétude du moment porte encore sur la même question qui est: la Fed est-elle capable de ramener l’inflation annuelle US à 2% sans être obligée pour atteindre cet objectif (irréaliste?) de remonter auparavant son taux directeur vers 6, 7 ou même 8%? Ce qui provoquerait un krach obligataire et une inversion encore plus massive qu’aujourd’hui de la courbe des taux US laquelle pourrait finalement casser l’économie US. Autrement dit, va t’elle tuer le malade en essayant de le guérir de la maladie qu’elle lui a elle-même inoculé? Étant donné que l’inflation, qui n’est que la conséquence d’une création monétaire excessive et de taux d’intérêt trop bas par rapport à une offre insuffisante de biens et de services, c’est effectivement la Fed qui l’a créée. Mais elle dispose encore de la possibilité de baisser massivement la taille de son bilan toujours stratosphèrique pour l’atténuer plutôt que de monter son taux directeur plus haut. Comme prévu, la hausse actuelle des taux US fait remonter le dollar US mais baisser l’or .
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Selon FactSet, environ deux tiers des sociétés du SPX ont publié leurs résultats du quatrième trimestre et près de 70% d’entre elles ont dépassé les attentes du consensus de Wall Street, alors que la moyenne sur cinq ans est de 77%. Les entreprises de l’indice S&P 500 devraient enregistrer une baisse de 5% de leurs bénéfices, selon un mélange de résultats réels et d’estimations pour celles qui n’ont pas encore publié leurs résultats. Il s’agirait de la première baisse des bénéfices trimestriels depuis les profondeurs de la pandémie de Covid-19 en 2020. On reste donc dans un environnement de ralentissement de la croissance des résultats mais pas d’effondrement en vue.
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Recep Tayyip Erdogan doit faire face à des critiques croissantes de la part des survivants du tremblement de terre et des partis d’opposition concernant le bilan de la Turquie en matière de construction et ce qu’ils appellent une réponse inadéquate à la catastrophe. Le gouvernement n’aurait pas fait respecter les règles de qualité pendant le boom de la construction, ce qui a contribué au nombre de morts, qui dépasse maintenant les 20’000. La Banque mondiale fournira 1,78 milliard de dollars d’aide au redressement, tandis que les États-Unis se sont engagés à verser 85 millions de dollars.
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La Fed testera la résilience des 23 plus grandes banques américaines en évaluant comment elles se comporteraient dans une récession où le chômage atteindrait 10%. Le scénario hypothétique prévoit également des tensions accrues sur les marchés de l’immobilier commercial et résidentiel. Pour la première fois, le test de résistance introduira un «choc de marché exploratoire» dans les portefeuilles de négociation des banques les plus grandes et les plus complexes.
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Ce vendredi, le vice-Premier ministre de Russie, Alexandre Novak, annonce une réduction de la production de pétrole de 500 000 barils par jour. Toute chose égale par ailleurs, le prix du baril Brent a directement réagi à la nouvelle, gagnant 2,90% à 86,52$. Cette réduction a pour but officiel de “rétablir les relations sur le marché du pétrole”, mais n’a pas été prise en consultation avec l’OPEP+. Produire moins, c’est un moyen classique de faire monter les cours…
La décision russe se base par ailleurs sur une décision antérieure visant à réduire la production de 2 millions de barils par jour. M. Novak précise que la Russie ne vendra pas de pétrole à ceux qui adhèrent aux principes de plafonnement des prix. Autrement dit, aux pays occidentaux soutenant l’Ukraine. Selon lui, les sanctions occidentales pourraient entraîner des pénuries de pétrole et de produits pétroliers. La guerre du pétrole se poursuit !
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Selon Jamie Dimon, patron de la banque américaine JPMorgan, il est encore trop tôt pour crier victoire sur l’inflation. « Il n’est pas exclu que les prix restent élevés pendant un certain temps encore, ce qui obligera la Réserve fédérale à poursuivre le resserrement actuel de sa politique monétaire », a-t-il déclaré dans une interview accordée à l’agence de presse Reuters.
Pourquoi est-ce important ?
Les derniers rapports sur l’inflation aux États-Unis montrent que, comme dans la zone euro, l’inflation se tasse. Cela fait naître l’espoir que les taux d’intérêt américains atteindront bientôt leur sommet.
Petit rappel : lors d’une séance de questions-réponses pour l’Economic Club de Washington en début de semaine, le président de la Fed, Jerome Powell, a réaffirmé que l’inflation s’affaiblissait, ce que l’on appelle la désinflation. Il a prononcé ce terme pas moins de 13 fois lors de l’explication de la décision sur les taux d’intérêt la semaine dernière. L’institution monétaire a ensuite relevé les taux d’intérêt de 25 points de base.
- Le ton modéré du président de la Fed mardi n’a pas été du goût des faucons, les responsables de la Fed favorables à un resserrement de la politique monétaire. Parmi eux, John Williams, président de la Fed de New York, et Neel Kashkari, président de la Fed de Minneapolis, ont insisté auprès des investisseurs sur le fait que les taux d’intérêt continueront à augmenter et resteront probablement élevés pendant un certain temps.
Dans l’actu : les faucons peuvent compter sur le soutien de Dimon. Lui aussi est convaincu qu’il est trop tôt pour parler de baisse des taux d’intérêt. « Nous ne devons pas encore crier victoire sur l’inflation », a-t-il déclaré dans une interview accordée à Reuters.
- Le dernier rapport montre que l’inflation américaine s’est établie à 6,5% (en glissement annuel) en décembre, contre 7,1% en novembre. La dépréciation monétaire avait atteint un pic de 9,1% en juin.
- L’inflation de base, hors alimentation et énergie, est tombée à 5,7% au cours du dernier mois de 2022, contre 6% en novembre.
- Le rapport sur l’inflation pour janvier sera publié le 14 février.
Taux d’intérêt d’au moins 5%
Plus de hausses de taux d’intérêt : selon le patron de JPMorgan, il serait logique que la Fed décide de relever les taux d’intérêt à 5% et de les maintenir à ce niveau pendant un certain temps serait logique. La fourchette des Fed Funds est actuellement de 4,5%-4,75%.
- « Mais si l’inflation tombe à un niveau compris entre 3,5% et 4% et continue à osciller autour de ce niveau, la banque centrale sera contrainte de relever encore les taux d’intérêt », a souligné Dimon.
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L’or numérique à la rescousse du rouble ?
Pourquoi est-ce important ?
Rosbank a négocié la première transaction en Russie impliquant l’échange d’or tokenisé avec la version numérique de la monnaie fiduciaire nationale russe, le rouble. Cette transaction réussie démontre l’intérêt croissant pour les actifs financiers numériques et le besoin de paiements en roubles numériques, a déclaré l’institution bancaire. En effet, depuis le début du conflit en Ukraine, le rouble a perdu énormément de sa valeur.
L’actualité : Rosbank et Atomyze échangent de l’or et des roubles sous forme numérique. Rosbank, dont le siège est à Moscou, a facilité l’achat d’or numérique avec la monnaie numérique de la banque centrale CBDC, (qui n’est pas une vraie cryptomonnaie, car émise par une banque centrale), rapporte Bitcoin.com.
- Selon un communiqué de presse publié par la banque, il s’agit de la première transaction de ce type dans la Fédération de Russie, employant la technologie des registres distribués et le rouble numérique. Ce dernier est encore en cours de développement et de test, le lancement complet étant prévu pour l’année prochaine.
- L’opération a été réalisée sur la plateforme blockchain créée par Atomyze, l’un des nombreux émetteurs d’actifs financiers numériques (DFA) autorisés par la Banque de Russie.
- C’est ainsi une étape dans l’utilisation des CBDC. Cette forme de monnaie numérique n’est utilisée de manière officielle que dans certains pays. D’autres, comme la Russie et la Chine, travaillent sur des projets pour l’introduire.
Un intérêt croissant
L’enjeu : Cette transaction démontre l’intérêt croissant pour les actifs financiers numériques et le besoin de solutions fiables et sécurisées pour ces transactions, y compris la possibilité de les payer avec une nouvelle forme de la monnaie nationale russe, le rouble numérique. De quoi temporiser la chute de la devise ?
- « Nous sommes très heureux d’avoir joué un rôle clé dans cette transaction réussie sur l’or numérique, en assurant la synergie entre deux projets innovants basés sur des registres distribués, la plateforme DFA et la plateforme du rouble numérique », a déclaré Olga Makhova, directrice de l’innovation et de l’analyse des données à Rosbank.
- La baisse du rouble est synonyme de baisse du pouvoir d’achat, pour la Russie. Avec ce stablecoin lié au prix de l’or, le pays peut avoir une monnaie d’échange qui ne subit pas la même dévaluation. Des échanges (fortement limités pour le rouble, à cause des sanctions) sont aussi bons pour le cours de cette monnaie.
- Finalement, le monde de la crypto échappe aussi aux sanctions : voilà un autre intérêt qui pourrait être derrière cette transformation de roubles en or numérique.
Une idée qui ne date pas d’hier
Le contexte : L’idée d’utiliser un stablecoin basé sur l’or ne date pas de la dernière pluie au Kremlin. La faute à un rouble de plus en plus faible, en grande partie à cause des sanctions.
- À cause de la chute du rouble, la Russie et l’Iran voulaient lancer un stablecoin lié à l’or, au mois de janvier 2023.
- Un mois plus tard, cette transaction a lieu, affirmant l’intérêt de la Russie dans les monnaies numériques.
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Là où Tesla avait commencé à couper les prix, il y a quelques semaines, les prix repartent timidement vers le haut. Signe avant-coureur que l’opération prix cassés à permis de raviver la flamme de la demande ?
Dans l’actu : légère hausse des prix en Chine.
- Le prix de la version de base de la Model Y a augmenté de 2.000 yuans, sur le site de Tesla, rapporte Electrek.
- Elle en coûte désormais 261.900 yuans, ce qui est l’équivalent de 36.000 euros.
- Une hausse minimale, de moins de 1%. Mais cela peut être le signe que la demande reprend de plus belle chez Tesla, qui peut ainsi se permettre d’augmenter les prix pour justement profiter du retour de la demande.
- Lors de la présentation des résultats trimestriels il y a deux semaines, Musk avait par exemple indiqué que les commandes dépassaient largement la production.
Fortes baisses des prix à cause d’une demande en baisse
Le contexte : réduction du prix ces derniers mois.
- Les premières réductions avaient eu lieu en Chine. Au début du mois de janvier, les véhicules étaient entre 13 et 24% moins cher qu’en septembre, après plusieurs réductions.
- Après la Chine, vint l’Occident : à la mi-janvier, Tesla a réduit ses prix de vente, aussi jusque 20%, entre autres en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. Peut-on là aussi s’attendre à une hausse des prix ? Impossible à dire, pour l’instant.
Le problème : une demande en berne.
- Comme il s’avère dans les résultats trimestriels, Tesla a produit bien plus de voitures que la marque n’en a vendues. En cause : une baisse de la demande, dans un contexte mondial de ralentissement économique et de craintes de récessions.
- Le constructeur se retrouvait alors avec des dizaines de milliers de véhicules sur les bras. La solution, pour s’en débarrasser et de libérer de la place de stockage, était de casser les prix.
- Solution que Tesla peut se permettre sans être en perte : ses marges bénéficiaires, par véhicule, sont très élevées. Beaucoup plus que chez les concurrents, qui ont néanmoins dû suivre l’entreprise d’Elon Musk dans cette bataille des prix.
- Reste à voir jusqu’où Tesla peut augmenter les prix sans que la demande prenne à nouveau des coups. L’impact réel, en termes des véhicules vendus et de bénéfices, ne se fera voir que dans la prochaine publication des résultats.
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L’Autriche reçoit à nouveau 100% de gaz russe et elle l’accepte à bras ouverts
Pourquoi est-ce important ?
En représailles aux sanctions et mesures prises contre elle suite à la guerre en Ukraine, la Russie a considérablement réduit ses livraisons de gaz vers le Vieux Continent à partir de l’été 2022. Une contre-mesure qui a poussé les prix vers le haut pendant plusieurs mois chez nous.
Dans l’actu : Gazprom a complètement rouvert les vannes vers l’Autriche.
- Alors que les livraisons de gaz russe vers l’Autriche étaient un temps passées à 30% de leur niveau d’avant-guerre, elles sont revenues à 100% en ce début d’année.
- L’Autriche, justement, était ultra-dépendante du gaz russe avant que la guerre n’éclate.
Le détail : tout pour l’Autriche, rien pour l’Allemagne.
- L’information émane de Reinhard Florey, directeur financier de la grande société énergétique autrichienne OMV.
- Lors d’un entretien avec le média local Industrie Magazin, il a indiqué que les livraisons de gaz russe vers l’Autriche variaient « considérablement ». Actuellement, Gazprom respecte toutefois pleinement son contrat avec OMV et livre « temporairement » 100% des quantités prévues.
- Le contrat entre Gazprom et OMV en Allemagne n’est, en revanche, toujours pas respecté, a-t-il précisé. Les livraisons sont toujours au point mort.
Forte dépendance
Les explications : un sevrage visiblement pas réussi.
- Comme le rappelle Euractiv, avant la guerre en Ukraine, l’Autriche était l’un des pays européens les plus dépendants du gaz russe. Environ 80% du gaz qu’elle consommait provenait de Gazprom.
- Sa dépendance au gaz russe est fermement ancrée dans le passé. Cela a commencé dès les années 1960, lorsqu’elle reçut du gaz soviétique à condition de ne pas rejoindre l’Espace économique européen à la demande de l’URSS.
- Fin novembre, alors que les livraisons de gaz russe étaient au plus bas, la ministre de l’Énergie Leonore Gewessler, avait indiqué que son pays était occupé à se défaire de sa dépendance à la Russie et qu’il souhaitait même pouvoir « s’en passer complètement ». Pour ce faire, elle avait dit compter sur des importations depuis les voisins allemands et italiens, tandis qu’un accord avec les Émirats arabes unis a aussi été conclu.
- Visiblement, le processus de sevrage du gaz russe n’est pas totalement au point. Puisqu’en plus de recevoir les quantités d’avant-guerre, la part que représente le gaz russe dans les importations totales de l’Autriche est, elle aussi, quasiment de retour à la situation de tout début 2022.
- Ainsi, Euractiv indique qu’en décembre dernier, 71% du gaz importé par l’Autriche provenait de Russie.
- On rappellera enfin que l’Autriche est un pays profondément anti-nucléaire, et la coalition conservateurs-écologistes au pouvoir ne déroge pas à la règle. Si le pays mise beaucoup sur les énergies renouvelables, il compte aussi sur le gaz, ce combustible fossile y représentant tout de même près de 22% de l’énergie consommée en 2021.
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Tesla va bientôt lancer sa propre assurance auto en Europe : « Jusqu’à 60% moins chère qu’une assurance traditionnelle »
Pourquoi est-ce important ?
Outre le fait qu’elles soient électriques, les voitures de Tesla se démarquent par leur intelligence. Bourrées de technologie, elles ont notamment la capacité d’analyser avec précision votre style de conduite. Ce qui permet à l’entreprise américaine de développer une assurance d’un nouveau genre.
Dans l’actu : Tesla s’active pour lancer son assurance en Europe.
- Fin janvier, Tesla a publié une offre d’emploi sur LinkedIn qui n’a pas échappé au média spécialisé Teslarati.
- L’entreprise d’Elon Musk cherche un conseiller juridique pour sa branche européenne d’assurance.
Le détail : dès 2023 ?
- Le constructeur automobile avait ouvert une succursale de Tesla Insurance à Malte en décembre 2020. Depuis, elle semble être restée inactive.
- En mars 2022, il est apparu que Tesla avait déplacé sa branche européenne d’assurance à Londres. Et c’est donc bien dans la capitale britannique que travaillera le futur employé de la firme.
- « Tesla Insurance a une opportunité exceptionnelle pour un conseiller juridique qualifié de construire et de diriger la fonction juridique interne de la compagnie d’assurance afin de guider à travers le paysage juridique et réglementaire d’un assureur opérant de manière transfrontalière en Europe », peut-on lire sur l’offre d’emploi.
- Tout porte à croire que Tesla se prépare à lancer son assurance atypique en Europe.
- Tesla n’ayant pas encore confirmé qu’elle se prépare à déployer sa formule sur le Vieux continent, on ne sait pas encore quand ni dans quels pays celle-ci sera proposée. Mais cela pourrait être pour courant 2023.
Comment ça marche ?
Les explications : votre voiture analyse votre conduite au jour le jour.
- Tesla a lancé cette « assurance en temps réel » l’an dernier aux États-Unis. Actuellement, elle est disponible dans onze États.
- Le montant de la prime varie en fonction du style de conduite du conducteur.
- Grâce à tous ses outils, la voiture analyse si celui-ci adopte une attitude prudente – ou non. Le système vérifie notamment si vous ne prenez pas vos virages trop agressivement, si vous ne freinez pas trop brusquement ou si vous ne suivez pas les autres véhicules de trop près.
- Au final, vous obtenez un score sur 100, qui évolue quotidiennement, en fonction de chaque trajet.
- Plus vous roulez prudemment, plus votre score est élevé, plus votre prime d’assurance baisse. Et inversement, bien entendu.
Concrètement : ça donne quoi ?
- Évidemment, cette assurance n’est disponible que pour les propriétaires de Model S, Model 3, Model X et Model Y.
- Selon Tesla, cette formule permet aux conducteurs de faire de vraies économies :
- Les conducteurs « moyens » pourraient économiser 20 à 40% de leur prime d’assurance actuelle.
- Les conducteurs « les plus prudents » pourraient quant à eux viser les 30 à 60% d’économie.
- De quoi ravir les propriétaires de Tesla, eux qui paient généralement leur assurance bien plus cher que ceux possédant une voiture électrique d’une autre marque.
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L’Europe dépend de plus en plus de l’énergie américaine au lieu de l’énergie russe
“Sankzionka” : ces produits de luxe occidentaux très recherchés qui trouvent leur chemin jusqu’à Moscou
L’actualité : Selon le journal allemand Die Welt, presque tous les produits de luxe occidentaux sont disponibles à Moscou, non pas par les canaux officiels, mais par un marché parallèle très efficace.
- Cette liste de marchandises comprend des smartphones d’Apple et de Samsung ainsi que des voitures de Mercedes-Benz, par exemple. Et ce, malgré le fait que ces fabricants n’approvisionnent plus la Russie et ont également fermé leurs opérations locales.
- Ces transactions nécessitent une longue chaîne d’intermédiaires, qui gagnent tous de l’argent.
Mais pas vraiment nouveau. Une étude publiée la semaine dernière par le groupe de réflexion américain Silverado Policy Accelerator sur l’impact des sanctions :
« Les smartphones de sociétés comme Apple et Samsung continuent d’être expédiés en Russie par des tiers. Ces produits sont expédiés depuis leurs sites de production en Asie – parfois via l’Europe, Hong Kong ou d’autres pays – vers l’Arménie et le Kazakhstan. De là, ils sont exportés vers la Russie. »
- Par conséquent, le problème des acheteurs russes de produits occidentaux n’est pas la disponibilité, mais le prix.
- Certains biens sanctionnés changent de mains au double du prix initial.
A noter. Entre-temps, il est devenu à la mode à Moscou de porter ou de posséder tout ce qui figure sur la liste des sanctions : sankzionka, voilà comment les Russes appellent les marchandises figurant sur la liste des sanctions.
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L’intelligence artificielle est le nouveau narratif qui excite Wall Street:
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All you need to know about ChatGPT, the A.I. chatbot that’s got the world talking
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L’action de la plateforme d’échanges de cryptomonnaies Coinbase a continuée d’être boudée par les investisseurs (-4,26%). Elle avait déjà chuté de plus de 14% la veille alors que le gendarme de la Bourse américaine, la SEC, a reproché à son rival Kraken d’avoir offert des transactions à l’achat et à la vente sans les enregistrer. Kraken a accepté de payer 30 millions de dollars de pénalités.
Le bitcoin également réagissait avec inquiétude à ces efforts de régulation oscillant autour de ses plus bas en trois semaines (-1,33% à 21.671 dollars ).
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« La liberté consiste d’abord à ne pas mentir. Là où le mensonge prolifère, la tyrannie s’annonce ou se perpétue »
Le privilège du mensonge est de toujours vaincre celui qui prétend se servir de lui. C’est pourquoi les serviteurs de Dieu et les amants de l’homme trahissent Dieu et l’homme dès l’instant qu’ils consentent au mensonge pour des raisons qu’ils croient supérieures.
Non, aucune grandeur ne s’est jamais établie sur le mensonge. Le mensonge fait vivre parfois, il n’élève jamais. La véritable aristocratie, par exemple, ne consiste pas d’abord à se battre en duel. Elle consiste d’abord à ne pas mentir.
La justice, de son côté, ne consiste pas à ouvrir certaines prisons pour en refermer d’autres. Elle consiste d’abord à ne pas appeler minimum vital ce qui peut à peine faire vivre une famille de chiens, ni émancipation du prolétariat la suppression radicale de tous les avantages conquis par la classe ouvrière depuis cent ans. La liberté n’est pas celle de dire n’importe quoi et de multiplier les journaux à scandale, ni celle d’instaurer la dictature au nom d’une libération future.
La liberté consiste d’abord à ne pas mentir. Là où le mensonge prolifère, la tyrannie s’annonce ou se perpétue.
Albert Camus – Actuelles II : Chroniques (1948-1953)
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