Les NEWS “sans importance” du LUPUS du Lundi 13 Février 2023
Dans le cas de l’intelligence artificielle, l’équipe de recherche thématique mondiale de Morgan Stanley estime qu’elle a « un réel potentiel d’impact sur le marché ».
« Ces dernières années, nous avons été témoins d’un certain nombre de modes d’investissement : chaque fois que le récit s’est refroidi, les thèses ont dérivé et les capitaux se sont retournés vers la sécurité… ou vers la suivante. Pourtant, quelque chose suggère que l’engouement pour l’IA mérite d’être considéré sérieusement… l’adéquation produit-marché. »
L’IA, le thème clé de 2023
Le potentiel des actions liées à l’intelligence artificielle est différent des autres phénomènes de mode boursier, car dernière se cache une technologie qui sera utilisée dans de multiples industries dans un avenir plus ou moins proche, assurent les stratèges.
- La course dans laquelle se sont lancés Microsoft et Google pour accaparer ChatGPT ou proposer une réponse à ce chatbot signé OpenAI en est la preuve.
- ChatGPT a démontré, d’une certaine façon, que le grand public était prêt à profiter d’un tel niveau de technologie et donc, qu’il y avait une demande.
- Les deux géants ont compris qu’il était temps de miser davantage sur ce type de technologie, car au-delà de l’engouement nouveau, elle renferme un potentiel énorme pour l’avenir.
- « Cette technologie va remodeler à peu près toutes les catégories de logiciels », a déclaré Satya Nadella, PDG de Microsoft. « Nous allons réinventer le moteur de recherche, le navigateur Web et de nouvelles expériences de chat », a ajouté Yusuf Mehdi, vice-président de Microsoft et directeur du marketing grand public.
Plus encore : en effet, la nouvelle ère de l’IA ne sera pas limitée aux moteurs de recherche, elle aura également sa place dans la finance, les jeux vidéo et même l’art. Les analystes estiment que l’innovation apportée par l’IA stimulera les valeurs technologiques dans leur ensemble.
- C’est pourquoi les actions liées à l’intelligence artificielle devraient continuer d’être une aubaine pour les investisseurs, car même si l’engouement pour ces dernières baisse légèrement lorsque la hype autour de ChatGPT, Bing et Bard sera passé, l’IA restera un moteur d’innovation.
- Il faudra cependant se montrer plus patient pour en voir les effets.
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Bill Gates s’est prononcé sur ChatGPT et plus largement sur la nouvelle génération de robots conversationnels qu’il a initiée.
Le détail : il estime que le chatbot d’Open AI est comparable à l’invention d’Internet.
Une aide plutôt qu’un remplaçant
Devenu très populaire en quelques jours à peine, ChatGPT est depuis des semaines au centre de l’attention et de l’actualité. S’il fascine énormément de monde, il en inquiète tout autant. Certains craignent en effet qu’il remplace des êtres humains. Inquiétude que ne partage pas Bill Gates.
- Ce dernier ne craint en effet pas que les chatbots de nouvelle génération remplacent un jour les êtres humains dans leurs tâches, mais plutôt qu’ils améliorent l’efficacité avec laquelle ils les exécutent.
- « Jusqu’à présent, l’intelligence artificielle pouvait lire et écrire, mais ne pouvait pas comprendre le contenu. Les nouveaux programmes comme ChatGPT rendront de nombreux emplois de bureau plus efficace en aidant à rédiger des factures ou des courriers », a assuré le cofondateur de Microsoft lors d’une interview pour le média allemand Handelsblatt, avant d’ajouter : « Cela changera notre monde ».
Si les premières démonstrations sont effectivement impressionnantes – ChatGPT peut effectivement aider dans certaines tâches, notamment dans la rédaction de mail, la correction de code et autres –, on est encore loin de la révolution annoncée par Gates.
- Le cafouillage de Bard, la réponse à ChatGPT et Microsoft de Google, en est la preuve.
- Les chatbots n’ont pas encore démontré tout leur potentiel. Il faudra se montrer patient avant que cela soit le cas.
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L’IA est-elle la prochaine bulle ?
Demandez à Google. À vouloir suivre à tout prix Microsoft, qui a investi 10 milliards d’euros dans OpenAI, la société derrière ChatGPT, la société de Sundar Pichai s’est complètement vautrée : un couac de sa nouvelle IA, Bard, a fait perdre à Alphabet pas moins de 100 milliards de dollars de valeur boursière en 24 heures.
Google y survivra. Mais qu’en est-il des plus petits acteurs ? Les actions liées à l’intelligence artificielle ont clairement le vent en poupe. Parfois, il semble que la principale raison qui explique l’intérêt des investisseurs est qu’on y trouve le mot « AI » ou « IA » dans le nom de l’entreprise.
C’est le cas par exemple de C3.ai, dont l’action a plus que doublé cette année, ou encore de SoundHound AI, qui fabrique des logiciels de reconnaissance vocale. Et puis il y a BigBear.ai, qui a réalisé la meilleure performance du secteur avec un bond de l’action de près de 700%. Pourtant, sans préjuger de leur avenir, aucune de ces trois sociétés ne sera rentable en 2023 et même en 2024, selon les analystes qui les suivent de près.
Une histoire de bulle
Même la patronne de BigBear.ai, citée par CNN Business, reconnait volontiers que le secteur baigne dans une hype incontrôlée. « Il est vrai que nous assistons à un niveau de normalisation. Mais les gens vont-ils parler de ChatGPT tous les jours pour le reste de leur vie ? Probablement pas. »
Le réveil peut parfois être brutal. Rappelez-vous de la bulle internet. Tout le monde se précipitait sur les actions en « .com », jusqu’à son éclatement. Tous les profits réalisés par les 4.300 sociétés du Nasdaq depuis 1995 s’étaient évaporés en moins d’une année : 145 milliards de dollars à la poubelle.
Songez aussi aux cryptomonnaies, qui ont profité, comme les actions de la tech, de la crise sanitaire et de la relance qui a suivi, avec la politique accommodante des banques centrales. Des centaines de cryptomonnaies ont été créées dans le but de devenir le prochain bitcoin. La chute de 2022 aura fait mal à de nombreux petits investisseurs convertis.
Ce qui ne veut pas dire qu’il n’en sortira rien de bon : de la bulle internet sont nés des géants comme Amazon. Tandis que le bitcoin, justement, ou ethereum n’ont pas dit leur dernier mot. Mais le b.a.-ba de l’investisseur est de se renseigner avant de se jeter sur une action pour son nom.
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Les licenciements de masse des Big Tech cachent une autre vérité
L’actualité : à elles seules, les principales entreprises technologiques américaines que sont Meta, Alphabet, Amazon et Microsoft ont licencié 50.000 personnes.
- Les ralentissements économiques liés à l’inflation et aux hausses des taux d’intérêt qui en ont découlé, ainsi qu’une mauvaise gestion des embauches durant la pandémie, font partie des arguments avancés par ces géants pour justifier leur décision.
- Les perspectives maussades pour les mois à venir ont également pesé dans la balance, ont-ils assuré.
Le détail : une quête d’automatisation aurait également motivé les Big Tech à revoir leur effectif à la baisse, selon un rapport de 365 Data Science consulté par Forbes.
- Ces derniers estiment en effet que les explications avancées par les entreprises sont tout à fait valables, mais que d’autres facteurs ont également joué dans la balance pour effectuer des économies.
Automatiser certains postes
Les experts se sont penchés sur les profils des personnes licenciées et en ont tiré plusieurs observations étonnantes :
- Tout d’abord, les experts ont été étonnés de constater que le niveau d’expérience moyen des personnes licenciées était de 11,5 ans. Il ne s’agissait donc pas de personnes engagées en surplus durant la pandémie.
- L’une des explications possibles à cela est tout simplement que les employés de longues durées sont plus chers que les nouveaux venus puisqu’ils bénéficient de meilleurs salaires.
- Se séparer de ces personnes permet de réduire les dépenses salariales.
- Ensuite, les experts ont noté que 28 % de toutes les mises à pied provenaient des ressources humaines (RH). Ils avancent deux hypothèses pour expliquer cela :
- La première est tout simplement liée aux licenciements de masse. En quête d’économie, les entreprises ont également réduit fortement leurs embauches, elles ont donc moins besoin de personnel RH.
- La seconde est qu’une majorité des ressources humaines peut être automatisée. Il existe déjà plusieurs plateformes visant à automatiser les tâches liées aux entretiens et aux embauches, dont la vérification des références ou des identités, ainsi que la réalisation d’évaluation de santé et de sécurité.
- Amazon a déjà utilisé l’IA pour identifier les employés sous-performants et les licencier.
- Un point qui expliquerait aussi pourquoi les ingénieurs logiciels font partie des profils les plus touchés par les licenciements. Une partie de leur travail peut être effectué par une IA.
De ces observations, on peut se demander si les géants de la technologie se sont effectivement développés trop vite, poussés par de mauvais calculs liés à la pandémie, ou si les innovations en intelligence artificielle et en automatisation n’ont pas créé une situation dans laquelle remplacer les gens par des machines est devenue le moyen le plus rapide de faire des économies.
Dans le cas présent, il y a certainement un peu des deux. La possibilité d’automatiser certains postes a en effet très bien pu contribuer à certains licenciements, même si le contexte macroéconomique et les perspectives pessimistes pour les prochains ont sans doute été les facteurs déclencheurs de la décision de se séparer d’une partie du personnel.
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Pourquoi vous avez encore un an pour acheter des bitcoins
L’une des caractéristiques les plus étonnantes du système autorégulateur du bitcoin est sa capacité à lutter activement contre l’inflation. Le bitcoin, en fait, a une rareté intégrée. Par exemple, l’offre totale possible est fixée à 21 millions d’unités. Depuis, les mineurs ont pu en extraire plus de 19 millions. Il semble donc que le bitcoin sera complètement miné d’ici quelques années. Rien n’est moins vrai.
L’algorithme du système Bitcoin garantit que les nouveaux bitcoins que les mineurs reçoivent pour leurs activités sont régulièrement réduits. Le phénomène se manifeste chaque fois que 210.000 blocs (blocs de transactions que les mineurs vérifient) sont ajoutés à la blockchain. L’augmentation du hashrate (quantité d’énergie que les mineurs injectent dans le système) est ajustée tous les quatre ans environ. Le dernier bitcoin ne sera pas miné avant l’année 2140 environ grâce à ce système inflationniste.
La précédente réduction de moitié a eu lieu le 11 mai 2020. Actuellement, les experts estiment que la prochaine pourrait bien avoir lieu le 16 mai 2024. La récompense pour les mineurs passera de 6,25 bitcoins à 3,125 bitcoins à partir de ce moment-là. Soit de 134.493 à 67.246 euros.
Quoi qu’il en soit, la plupart des bitcoiners s’attendent à ce que la prochaine division par deux ait lieu entre février et juin 2024. Ces mêmes bitcoiners font preuve d’enthousiasme, car le bitcoin est relativement bon marché en ce moment, et a l’habitude de connaître un sérieux choc à la hausse des prix quelques mois après une division par deux. Ceux qui croient en cette thèse stockent des bitcoins en masse pour profiter de ces mouvements du marché.
Ne jetez pas vos économies, mais achetez des bitcoins
Il y a cependant quelques réserves quant aux implications de la prochaine réduction de moitié. Tout d’abord, un nombre croissant d’experts affirment que le cycle traditionnel du prix du bitcoin aurait déjà été brisé en raison de la solide progression du marché des produits dérivés de la cryptomonnaie. Et si le bitcoin a connu un énorme rallye fin 2020, quelques mois après la division par deux de mai 2020, il a surtout été dopé par la décision de Tesla d’acheter du bitcoin et même de l’accepter comme moyen de paiement.
Pourtant, nous pouvons également affirmer que c’est précisément en raison de la réduction de moitié et de la diminution du stock de bitcoins circulant sur les marchés que de grands investisseurs comme Tesla, BlackRock et des institutions comme JP Morgan se sont lancés dans la cryptomonnaie.
La performance historique du cours du bitcoin et le potentiel de la cryptomonnaie à bouleverser complètement la finance traditionnelle sont trop puissants pour continuer à être ignorés. Ceux qui craignent la fraude peuvent se consoler en se disant que l’Union européenne s’assied avec les principaux acteurs du secteur pour imposer la transparence et l’information des utilisateurs de cryptomonnaies. Un investisseur avisé ne jettera pas ses économies pour passer complètement à la crypto, comme l’ont fait de nombreux zélateurs en 2021, mais achètera certainement un peu de bitcoin pour ne pas laisser passer un beau moment d’entrée.
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Le potentiel caché de l’Europe dans la production des batteries de voitures électriques : la course aux métaux rares
Dans l’actu : La compétition mondiale pour la domination des métaux rares est officiellement ouverte.
- Les trois grandes puissances mondiales se font la course pour obtenir les métaux essentiels dans la construction des cellules présentes dans les batteries, pour les énergies renouvelables et les réseaux électriques.
- La Chine et les États-Unis attaquent à coup de subventions pour booster leurs investissements locaux en la matière.
- Au lieu d’une pure course aux prêts et subventions, « l’Europe devrait tirer parti de ses atouts et penser de manière innovante », écrit pour Euractiv Julia Poliscanova, directrice principale pour les véhicules propres à l’ONG Transport & Environment.
Quels atouts ? L’Europe jouit d’un vrai succès dans le domaine des voitures électriques et des batteries. C’est le résultat d’une solide demande locale, stimulée par les règles européennes sur les voitures propres.
- L’Europe présente un vrai potentiel d’approvisionnement local en métaux rares, les nations doivent davantage s’impliquer dans ce domaine, avec des garanties environnementales et sociales.
- Selon une analyse de l’ONG Transport & Environment, environ 10 % des besoins de l’Europe en cobalt et en nickel peuvent être satisfaits d’ici à 2030.
- L’Europe peut couvrir jusqu’à la moitié de ses besoins en lithium au cours de cette décennie, considéré comme le nouvel « or blanc ».
- Preuve de son ambition, l’Union européenne prévoit de produire deux tiers des cellules de batterie dont les voitures, camions et réseaux électriques auront besoin en 2023.
Sous le radar : Le potentiel est bien plus important dans les étapes de raffinage et de transformation de ces métaux.
- C’est ici que l’Europe possède l’expertise et les compétences industrielles nécessaires. C’est la plus grande plus-value dans le secteur, selon Julia Poliscanova.
- Pour exploiter ce potentiel, la directrice de l’ONG affirme que « l’Europe doit se fixer des objectifs clairs en matière d’approvisionnement et de traitement responsables des métaux, y compris un objectif distinct consistant à raffiner au moins 50 % des métaux critiques en Europe d’ici à 2030.
- « Cet objectif peut être atteint par des projets stratégiques et soutenu par un financement ciblé à la stricte condition que des normes élevées (en matière d’environnement, NDLR) soient respectées », conclut-elle.
Une bonne nouvelle : La Norvège a récemment découvert des millions de tonnes de cuivre, lithium, cobalt et autres métaux rares dans ses fonds marins. Peu avant elle, c’est sa voisine la Suède qui a annoncé la découverte de la plus grande réserve de terres rares d’Europe.
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Un important gisement de Lithium découvert en Inde : le pays va-t-il devenir un acteur majeur des batteries électriques ?
Cette découverte aidera sans doute le gouvernement indien à tenir sa promesse d’augmenter le nombre de voitures électriques privées de 30 % avant 2030.
L’actualité : un gisement de 5,9 millions de tonnes de lithium a été découvert dans la région du Jammu-et-Cachemire, dans le nord du pays.
Le détail : il s’agit de la première découverte majeure de lithium en Inde. Le pays ne contant en effet qu’un seul autre gisement, d’environ 1.600 tonnes de lithium, découvert il y a deux ans seulement.
- Jusqu’à présent, l’Inde s’est surtout reposée sur l’Australie, le Chili et l’Argentine pour répondre à la demande en lithium de son secteur manufacturier.
Une Inde bientôt autonome…
La découverte de cet incroyable gisement est évidemment une bonne nouvelle pour le pays, à l’heure où le lithium est considéré comme le nouvel or blanc, poussé par la transition écologique et la montée en puissance des voitures électriques dont les batteries sont fabriquées à l’aide ce métal.
- Ce nouveau gisement propulse l’Inde dans les 5 premières réserves nationales de lithium au monde, juste devant les États-Unis.
- Le secrétaire indien aux mines, Vivek Bharadwaj, a assuré que ce gisement de lithium aidera l’Inde à devenir « aatmanirbhat », en référence au slogan du Premier ministre Narendra Modi qui signifie autonome, rappelle Quartz.
- Cela aidera sans doute le gouvernement indien à tenir sa promesse d’augmenter le nombre de voitures électriques privées de 30 % avant 2030.
- Cette découverte – qui intervient quelques jours à peine après l’annonce d’un partenariat entre l’Inde et les États-Unis pour stimuler la concurrence avec la Chine – devrait en effet aider le pays à devenir un acteur mondial dans la fabrication.
… Oui, mais
L’Inde ne pourra cependant pas tirer son épingle du jeu de si tôt. Car si le pays profite effectivement d’un gisement majeur, il lui faudra plusieurs années pour l’exploiter efficacement pour devenir un acteur mondial de taille.
- L’extraction et le raffinage de lithium sont une calamité pour l’environnement, car ils entrainent souvent la contamination des sources d’eau. Un fléau pour les communautés rurales.
- Le processus complexe de raffinage est également très polluant, car il nécessite de chauffer le minerai à des températures élevées. Or, pour être rentable, ce sont des combustibles fossiles qui sont utilisés.
La découverte de ce gisement ne va sans doute pas apporter que des avantages aux Indiens.
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Le gouvernement japonais a approuvé la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, ainsi qu’une importante prolongation de la durée de vie des réacteurs existants.
Dans l’actu : Le gouvernement japonais a approuvé vendredi un plan visant à maximiser l’utilisation de l’énergie nucléaire. C’est ce que rapporte World Nuclear News.
- Le Japon veut porter à 20% la part de l’énergie nucléaire dans son bouquet énergétique d’ici à la fin de la décennie. Avant la catastrophe nucléaire de Fukushima, cette part était de 30% et le pays prévoyait même de l’étendre à 40%.
- Cependant, après le tremblement de terre et l’accident nucléaire, tous les réacteurs du pays (alors au nombre de 54) ont été arrêtés. Certaines produisent à nouveau de l’électricité, mais la part de l’énergie nucléaire ne représente plus que 4% de la production totale.
- Le pays veut redémarrer « autant de réacteurs que possible » dans les années à venir. Il exploitera aussi les réacteurs pendant plus longtemps. Actuellement, il est possible d’exploiter un réacteur nucléaire pendant 40 ans et, dans des circonstances exceptionnelles, jusqu’à 60 ans. Selon les nouvelles règles, le temps d’inactivité des réacteurs ne sera pas comptabilisé.
- Le Japon souhaite également développer et construire de nouveaux réacteurs nucléaires. Ceux-ci devraient remplacer 20 réacteurs qui seront déclassés dans les années à venir.
Net zéro
À noter : selon le gouvernement japonais, l’énergie nucléaire est nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques.
- Le pays considère l’énergie nucléaire comme une source d’énergie ayant « un effet de décarbonisation élevé ».
- Son utilisation serait également nécessaire pour assurer un approvisionnement continu en énergie lorsque les autres sources telles que le solaire et l’éolien ne produisent pas assez.
- Le pays vise à atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050.
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Berkshire Hathaway a encore vendu des actions de BYD, le constructeur chinois de véhicules électriques, concurrent numéro 1 de Tesla. Sa part dans le constructeur a diminué d’environ un tiers ces derniers mois.
Berkshire se débarrasse d’actions du constructeur chinois de véhicules électriques, BYD.
- La vente a eu lieu le 3 février, montre un document publié par la bourse de Hong Kong ce jeudi et consulté par Reuters.
- Berkshire a vendu 4,235 millions d’actions, pour un total de 138,9 millions de dollars.
- La part du conglomérat de Buffett dans BYD baisse ainsi à 11,87%. Elle était de 12,26% avant cette vente.
Longue série de ventes
Zoom arrière : Buffett se débarrasse petit à petit des parts dans le constructeur chinois.
- En 2008, Buffett avait acheté 225 millions d’actions de BYD. Ces derniers mois, il s’est débarrassé petit à petit de ces actions, par tranches de plusieurs millions d’actions à la fois. Il en possède aujourd’hui un peu plus que 130 millions.
Pourquoi ?
L’essentiel : Dans la tête de Warren Buffett.
- La raison derrière les mouvements de Warren Buffett en bourse est un secret bien gardé. Pourquoi est-ce qu’il se débarrasse petit à petit de ces actions ? Seul lui le sait. Mais il est possible de faire quelques suppositions.
- Peut-être estime-t-il qu’elles ont gagné assez de valeur. Depuis qu’il les achetées en 2008, leur valeur a explosé. D’environ 12 dollars hongkongais (1,50 dollars US), elles sont passées à 249 HKD, ce jeudi – une augmentation de près de 2.000%.
- Depuis l’été dernier, lorsque Buffett a commencé à vendre, elles ont perdu près d’un quart de leur valeur, malgré une légère reprise depuis novembre, comme tout le marché tech chinois.
- Ou alors Buffett, dont le portefeuille est majoritairement composé d’actions américaines (avec quelques sociétés japonaises et taïwanaises) veut sortir de cette position chinoise (la seule du conglomérat). Le contexte géopolitique entre les deux superpuissances, depuis la visite de Nancy Pelosi, l’été dernier, à Taïwan, se gâte de plus en plus. C’était son acolyte Charlie Munger qui l’avait persuadé, à l’époque, d’acheter des actions de BYD.
- Mais son mantra a toujours été « avide quand les autres sont craintifs, craintif quand les autres sont avides » : quitter la Chine dans un contexte de tension géopolitique pourrait être vu comme contradictoire à cet état d’esprit. Surtout que l’empire du milieu sort d’un long confinement, ce qui peut potentiellement booster les ventes de véhicules électriques.
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La banque Rothschild veut se retirer de la Bourse et redevenir totalement privée.
La famille a donc fait appel à des investisseurs extérieurs.
Et cela commence à ressembler au club le plus sélectif.
On avait déjà la famille Peugeot.
Et la famille Dassault.
Il y aurait maintenant, selon les Échos, la famille Wertheimer, les propriétaires de Chanel.
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Le scénario de « pas d’atterrissage » gagne du terrain parmi les économistes, ce qui fait craindre que la Fed ait encore du travail à faire sur les taux avant que l’inflation ne soit durablement sur la voie de l’objectif de 2 %.
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Les Américains titulaires d’un diplôme universitaire ont enregistré une baisse de 7,4 % de leurs revenus corrigés de l’inflation l’année dernière, la plus forte baisse depuis 2004 et celle qui efface presque tous les gains de l’ère de la pandémie.
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Walmart dit aux fournisseurs “plus de hausses de prix” alors qu’il commence à s’inquiéter des effets de l’inflation sur ses clients (Walmart peut également voir que les coûts des intrants baissent, ce qui signifie que les fournisseurs ont moins besoin d’augmentations de prix supplémentaires).
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Meta a retardé la finalisation des budgets de plusieurs équipes alors qu’il prépare une nouvelle série de suppressions d’emplois (11 000 employés, 13 % de la main-d’œuvre) car le plan de Mark Zuckerberg de contenir les coûts au cours de son « année d’efficacité » provoque des perturbations au sein de l’entreprise de médias sociaux. De plus, AMZN a réduit d’environ 20 % les effectifs de sa filiale Zappos.
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Ford devrait annoncer dès lundi son intention de construire une usine de batteries lithium-fer-phosphate de 3,5 milliards de dollars dans le Michigan, ont indiqué des sources à Reuters. Ford devrait posséder et exploiter l’usine avec la société chinoise de batteries Contemporary Amperex Technology Co Ltd (CATL) (300750.SZ) en tant que partenaire technologique pour aider à développer les batteries.
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Les investisseurs ont retiré 31 milliards de dollars nets des fonds communs de placement et des fonds négociés en bourse américains au cours des six dernières semaines, selon les données de Refinitiv Lipper jusqu’à mercredi. Il s’agit de la plus longue séquence de sorties nettes hebdomadaires depuis l’été dernier et de la plus grande somme d’argent tirée dans l’ensemble des fonds d’actions nationaux pour commencer une année depuis 2016.
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Maintenant qu’il semble probable que Kazuo Ueda sera le prochain gouverneur de la Banque du Japon (BOJ), les traders vont se concentrer sur la plus grande inquiétude des investisseurs obligataires mondiaux: une vague potentielle de flux de liquidités des marchés internationaux vers le Japon. L’année dernière, les investisseurs japonais se sont débarrassés d’un montant record de 181 milliards de dollars de dette étrangère et ont versé 30’300 milliards de yens (231 milliards de dollars) dans les JGB (bons du Trésor japonais), et ils détiennent encore plus de 2’000 milliards de dollars d’obligations à l’étranger.
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Pour l’instant, l’offre de pétrole dépasse la demande. Mais tout pourrait basculer en mai. D’ici à l’année prochaine, les capacités de production restantes seraient toutes utilisées. Ce qui fait que le prix de l’or noir devrait partir en flèche, selon Goldman Sachs.
Dans l’actu : les perspectives pour le marché du pétrole de l’analyste en chef pour les matières premières de Goldman Sachs, Jeff Currie.
- Il s’attend à ce que le prix du baril remonte et dépasse les 100 dollars, a-t-il confié, en marge d’une conférence en Arabie Saoudite dimanche passé, à Bloomberg.
- Le baril de Brent se négocie actuellement à 85 dollars le baril et le WTI à 78 dollars. Tous deux sont en hausse de plus de 6% depuis le début de la semaine.
Hausse des prix du pétrole
L’essentiel : les raisons qui devraient pousser le pétrole vers le haut.
- D’abord, il y a les diverses sanctions (embargos et plafonds de prix) sur le pétrole russe, qui devraient affecter les exportations (et la production).
- Puis, il y a le réveil de la Chine, où la demande pour l’or noir devrait retourner à la normale.
- Mais au-delà de ces deux éléments, il y a surtout un manque d’investissement au sein du secteur, dans les capacités de production (un constat aussi dressé par le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdoulaziz Ben Salmane, lors de cette même conférence). Les capacités ne pourraient ainsi pas répondre à la demande, à terme. Cette situation deviendra un « sérieux problème » en 2024, explique Currie.
- Mais c’est dès le mois de mai de cette année que la demande devrait dépasser l’offre, précise-t-il. Les capacités de production qui sont actuellement inutilisées n’offriraient pas de grande résistance. Elles auraient toutes été mises à contribution d’ici à l’année prochaine.
OPEP+ : statu quo ou augmentation de la production ?
A l’avenir : vers une hausse des quotas de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés (OPEP+) ?
- L’organisation, qui représente 40% de la production mondiale de pétrole, pourrait faire éviter le pire au marché avec une hausse des quotas de production (coupés de 2 millions de barils par jour en octobre dernier, après être revenus à la normale un peu plus tôt, suite à d’importantes réductions lors de la pandémie).
- Pour Currie, cela pourrait être le cas plus tard cette année. Fatih Birol, président de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), espère aussi que l’OPEP+ augmentera la production, en réponse de la hausse de la demande en Chine.
- Reste à voir ce que décidera l’organisation. Elle essaye désespérément de faire repartir les prix à la hausse, ce qu’elle ne parvient plus à faire depuis des mois, même avec sa réduction de production.
- Reste aussi à voir la réelle capacité des pays membres à augmenter leur production. Lors de la hausse de la production post-Covid, nombre d’entre eux n’arrivaient pas à suivre la cadence – la hausse réelle de la production était plus lente que la hausse des quotas.
- De son côté, la production russe est une inconnue, à l’heure où la demande mondiale n’est pas au plus fort à cause du ralentissement économique. Pourrait-elle écouler tout son pétrole sur d’autres marchés, maintenant que le pétrole russe est presque entièrement interdit en Europe, son ancienne destination principale ?
Des prévisions « pessimistes » pas sans intérêt
Le détail : des prévisions qui ne sont pas dépourvues d’intérêts.
- La hausse des prix du pétrole est une bonne nouvelle pour certains investisseurs, mais une mauvaise nouvelle pour les consommateurs, les entreprises et l’économie dans son ensemble, car les coûts augmentent. C’est pour cela qu’une prévision sur la hausse du prix du pétrole peut être vue comme « pessimiste ».
- Bref, de telles prévisions ne sont pas dépourvues d’intérêts. Spéculer sur une distorsion entre l’offre et la demande (et créer de la peur) peut rapporter gros aux investisseurs, banquiers (comme Currie, qui revient régulièrement à la charge avec des estimations de prix élevés, qui ne se sont pas toutes réalisées) et traders, tout comme aux producteurs de pétrole. C’est ainsi qu’on peut aussi lire la récente mise en garde du patron d’Aramco par rapport à des pénuries.
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RUSSIE : Les recettes des hydrocarbures se dégradent sérieusement
Le contexte : les bénéfices records de la première partie de 2022 se tarissent.
- Jusqu’en août 2022, où les prix du gaz ont dépassé les 300 euros le MWh sur les marchés de gros, la Russie a fait des bénéfices records avec ses hydrocarbures. Ensemble, les revenus liés au pétrole, aux produits pétroliers, au gaz et au charbon ont atteint 158 milliards d’euros entre le 24 février et le 24 août, a calculé le Centre for Research on Energy and Clean Air (Crea).
- À l’automne, à l’approche de l’embargo sur les produits pétroliers, les prix du pétrole ont diminué, tout comme les prix du gaz ont entamé leur décrue suite aux réserves européennes remplies dans les temps. Le mois de novembre a marqué un premier pas, avec une chute estimée des revenus de 48%. La production elle-même était en recul avec -3,4% pour le pétrole et -20% pour le gaz.
- Le mois de décembre n’a fait que renforcer cette tendance. Un hiver doux a maintenu les prix du gaz à la baisse. Et les sanctions ont joué leur rôle : la Russie a été contrainte de déverser son pétrole en Asie, où le prix est inférieur au prix plafond imposé par les Occidentaux. Le brut de l’Oural s’est négocié entre les 40 et les 50 dollars jusqu’à aujourd’hui. Bien en dessous du plafond de 60 dollars. En conséquence : les recettes de la Russie provenant des exportations d’hydrocarbures ont diminué de 17 % par rapport au mois précédent, le niveau le plus bas depuis le début de la guerre en Ukraine.
- Le Centre for Research on Energy and Clean Air a calculé que les sanctions et l’embargo ont fait baisser les recettes russes de 160 millions d’euros par jour. Avec les coûts liés à la guerre, la Russie a déploré en décembre un déficit commercial de 53 milliards d’euros, le premier déficit en 11 mois. La Russie touche toujours 640 millions d’euros par jour pour sa vente d’hydrocarbures, mais l’embargo sur les produits pétroliers (pas uniquement le pétrole), qui est entré en vigueur le 5 février dernier, devrait baisser ces recettes de 20%.
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Le professeur de technologie énergétique Bart Vermang de l’Université de Hasselt a parlé de la possibilité d’installer des panneaux solaires sur l’eau.
L’Europe est pleinement engagée dans une transition vers les sources d’énergie renouvelables. Les panneaux solaires y jouent un rôle de plus en plus important. Et ils sont amenés à être placés dans des endroits peu conventionnels.
L’essentiel : selon le professeur Vermang, des panneaux solaires pourraient par exemple être placés au-dessus des étangs pour générer de l’énergie.
- « Il y a plusieurs avantages. L’eau fournira elle-même un refroidissement et de la réflexion. C’est particulièrement intéressant avec les panneaux solaires qui peuvent également fonctionner à l’arrière. »
- Des panneaux solaires placés au-dessus de l’eau pourraient également empêcher l’évaporation. Selon Vermang, cela pourrait être un grand atout, surtout pendant l’été.
- Il serait même possible d’installer des panneaux solaires en mer, précise le chercheur. « Des projets sont actuellement en cours où l’énergie éolienne et solaire sont combinées en mer. »
- Il y a quelques mois, nous vous présentions d’ailleurs la première installation alliant énergie solaire et éolienne en mer, en Chine. La phase pilote permettra de vérifier sa robustesse face aux typhons (entre autres) et de calculer son rendement. L’objectif est de construire un parc éolien-solaire flottant d’une capacité totale de 20 MWc en 2023.
- Notre pays est également sur le coup. L’été dernier, le conseil des ministres a approuvé un budget de 2 millions d’euros pour la réalisation d’un projet similaire dans la partie belge de la mer du Nord.
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France : le fleuron européen de l’éolien flottant obtient des rendements records avec sa nouvelle technologie
L’unité FloatGen composée d’une turbine Vestas de 2 MW et d’une plate-forme de “piscine d’amortissement” BW Ideol surmonte les tempêtes hivernales pour fournir une puissance maximale 60% du temps dans l’Atlantique français. C’est bien mieux que les éoliennes flottantes conventionnelles.
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Le coût du mégaprojet d’hydrogène vert Neom en Arabie saoudite grimpe de 3,5 milliards de dollars. Le budget a été augmenté à 8,5 milliards de dollars pour un projet phare dans le désert qui sera alimenté par 4 GW d’énergie éolienne, solaire et de batteries. Cela représente un bond de 70%.
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Des millions de tonnes de métaux et terres rares nécessaires à la transition énergétique : la Norvège découvre un véritable trésor au large de ses côtes. La Norvège a fait l’état des lieux de ses fonds marins. Des millions de tonnes de cuivre, lithium et cobalt, entre autres, se trouvent à différents endroits à 3.000 mètres de profondeur. Des matériaux dont le monde a besoin pour la transition énergétique, mais qui risquent d’être difficiles à extraire.
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Les Émirats mettent en service la plus grande ferme solaire au monde. En conclusion d’une tournée dans le Golfe, Bruno Le Maire s’est rendu mardi sur la centrale solaire d’Al Dhafra. S’appuyant sur la réussite d’EDF Renouvelables aux Emirats, le ministre français de l’Economie entend pousser les fleurons nationaux de l’industrie verte.
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• Nucléaire : le Sénat accélère, EDF appelé à étudier une prolongation de ses réacteurs au-delà de 60 ans. Le Sénat a voté mardi en première lecture un projet de loi favorisant la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, étoffé de dispositions controversées, comme la suppression de l’objectif de réduction à 50% de la part du nucléaire dans le mix électrique d’ici 2035. Une mesure qui irrite les organisateurs du débat public en cours sur de futurs réacteurs nucléaires pour qui le Sénat veut décider de relancer l’atome avant d’avoir entendu les citoyens. Ce vote au Sénat intervient alors que le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) Bernard Doroszczuk a appelé ce lundi EDF à étudier et justifier sans attendre l’hypothèse d’une prolongation de ses réacteurs actuels au-delà de 60 ans.
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• La Finlande aura bientôt le premier site de stockage définitif de déchets nucléaires d’Europe : “Il n’y a pas d’alternative”. Un millier de siècles, au moins. C’est la durée pendant laquelle les déchets radioactifs à longue durée de vie produits par les centrales nucléaires finlandaises sont censés rester dans un site de stockage situé dans les profondeurs de la terre.
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• Alors que les politiciens belges se chamaillent autour des SMR, l’organisme de surveillance nucléaire américain a donné son feu vert pour un premier projet. Bien que la Vivaldi ait consacré 100 millions d’euros à la recherche de petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR), la loi sur la sortie du nucléaire empêche leur construction en Belgique. Entre-temps, aux États-Unis, le premier projet a été approuvé, ouvrant la voie à une mise en service d’ici la fin de la décennie.
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• Un centre de données américain alimenté directement par une centrale nucléaire : “Une électricité sans carbone, bon marché et fiable”. “Une étape majeure” pour la société américaine Cumulus Data : son premier centre de données à énergie nucléaire est prêt à fonctionner.
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L’Ukraine est prête à frapper la Crimée avec des missiles britanniques
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a promis une aide supplémentaire à Kiev lors de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à Londres mercredi. Le rapport du Times indique que des discussions sont en cours pour déterminer si l’aide future doit inclure des missiles antinavires Harpoon ou des missiles Storm Shadow à lanceur aérien.
Des sources ukrainiennes ont déclaré au Times qu’elles prévoyaient d’utiliser ces missiles pour frapper la Crimée, des frappes qui risqueraient sérieusement de provoquer Moscou. Mais les États-Unis et la Grande-Bretagne sont moins préoccupés par l’escalade de la guerre.
L’Ukraine a déjà reçu des missiles Harpoon du Danemark et des lanceurs des États-Unis. Ces missiles antinavires ont une portée d’environ 110 km, bien que d’autres variantes puissent atteindre des cibles situées à plus de 160 km. Les Harpoon ont une portée plus longue que les missiles d’artillerie envoyés par les États-Unis, mais les Harpoon sont conçus pour la défense côtière.
Il n’est pas certain que l’Ukraine puisse utiliser les Harpoons dans sa bataille terrestre contre la Russie avec les lanceurs actuels, mais les responsables ukrainiens ont affirmé les avoir utilisés pour couler un remorqueur militaire russe en juin dernier. Selon le rapport du Times, les Harpoons sont moins précis s’ils sont utilisés au sol.
Les missiles Storm Shadow peuvent atteindre des cibles à une distance comprise entre 240 et 560 km, selon la variante. Ils sont généralement tirés à partir d’avions, et le Royaume-Uni envisage également de fournir à Kiev des avions de combat et prévoit de former des pilotes ukrainiens dès ce printemps.
Moscou considérerait la livraison d’avions à réaction et de missiles à plus longue portée comme une provocation majeure, et les responsables russes ont fortement mis en garde contre cette initiative.
Selon des informations récentes, les États-Unis et leurs alliés ne s’inquiètent plus du risque que le président russe Vladimir Poutine utilise l’arme nucléaire en réponse aux attaques contre la Crimée, en se fondant uniquement sur le fait qu’il n’en a pas utilisé jusqu’à présent.
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Le fondateur du groupe Wagner, Yevgeny Prigozhin, a déclaré qu’il faudrait encore deux ans à la Russie pour capturer l’intégralité des régions de Donetsk et Louhansk, et jusqu’à trois si Moscou décide de prendre des terres à l’est du Dnipro.
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La Russie a perdu 1140 soldats vendredi, un nouveau record en une seule journée, portant le nombre total de morts à près de 137 000 (et les pertes russes au cours des deux dernières semaines sont probablement les plus élevées de la guerre). De plus, la Russie assiste à un exode historique de ses citoyens, avec 500 000 à 1 million de personnes quittant le pays depuis le début de la guerre d’Ukraine (un départ comparable à la révolution bolchevique de 1917 et à l’effondrement de l’Union soviétique en 1991).
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La Russie vient-elle de lancer une nouvelle offensive contre l’Ukraine ? Les experts n’osent pas encore se prononcer
L’essentiel : Ce n’est peut-être pas une nouvelle offensive, mais un préambule. Les forces du front ukrainien sont prises en étau par la Russie.
- La Russie a augmenté l’intensité à plusieurs endroits sur le front. La ville de Bakhmut est sous haute pression, tandis que les troupes russes ont pris le dessus à Kreminna et Svatove, à l’est du pays. La Russie a également lancé une attaque à Vuhledar, une ville située à cinquante kilomètres au sud-ouest de Donetsk. Elle a échoué : une trentaine de ses véhicules blindés, incendiés ou criblés de balles, stationnent actuellement sur le bord de la route.
- Cette nouvelle intensité s’accompagne de pertes plus importantes. Selon les chiffres fournis par l’état-major de l’armée ukrainienne, la Russie perd environ 800 à 1 100 soldats chaque jour, ainsi que plusieurs dizaines de véhicules, drones et missiles de croisière.
- Selon le ministère britannique de la Défense, la moyenne quotidienne de la Russie s’élevait à 824 tués la semaine dernière. Il suggère que la cause réside dans le fait que la Russie déploie désormais des soldats non formés autour de Bakhmut et Vuhledar. De plus, les ressources des troupes semblent limitées et il y a un manque de coordination adéquate. Des images ont ainsi fait surface de l’attaque de Vuhledar, où les véhicules blindés russes traversaient une route en une seule ligne. Des proies faciles pour les mines antichars, les drones et l’artillerie ukrainienne.
Offensive ou non ?
Entre les lignes : Quand est-ce que la grande offensive russe aura-t-elle lieu ? Si tant est qu’elle ait lieu.
- Plusieurs experts, comme l’analyste militaire américain Michael Kofman, affirment que c’est le début de l’offensive. D’autres, comme l’ex-général australien Mick Ryan, indiquent que la phase actuelle est avant tout une phase de reconnaissance. Comme il le dit dans sa newsletter Futura Doctrina sur Substack : « les Russes veulent de cette façon ‘tester’ les troupes et la stratégie ukrainiennes avant de lancer des offensives majeures ».
- Même en Ukraine, on ne sait pas encore si la Russie a lancé une offensive. Les gouverneurs de Lougansk et de Donetsk disent que c’est bien le cas, tandis que les officiers de l’armée affirment le contraire. Les prochains jours seront décisifs pour déterminer ce qu’il en est.
L’inverse : une offensive ukrainienne ?
À noter : Et si nous étions plutôt face à une offensive ukrainienne ? Un scénario que les Russes envisagent eux-mêmes.
- Selon le ministère britannique de la Défense, la Russie a renforcé ses défenses autour de Zaporijjia au cours du week-end. C’est ce que montrent les images satellites. La Russie serait préoccupée par le fait que l’Ukraine tente de diviser en deux le territoire conquis par la Russie. En avançant vers le sud de Zaporijjia, à Melitopol, les troupes russes de Kherson et de Crimée sont davantage isolées des troupes de l’est de l’Ukraine, dans le Donbass.
- Vuhledar est à présent sous pression pour la même raison : l’armée ukrainienne pourrait se déplacer à quelque 80 kilomètres au sud de la ville, pour reprendre la ville portuaire de Marioupol. Pourtant, une offensive ukrainienne est également considérée comme ayant peu de chances d’aboutir. À l’heure actuelle, l’armée mise principalement sur la conservation de son territoire, et les soldats expérimentés bénéficient de quelques semaines ou mois de repos. Quelque 50 000 soldats supplémentaires sont par ailleurs formés à l’étranger, notamment pour combattre avec des véhicules blindés et des chars occidentaux.
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L’UE s’apprête à proposer de nouvelles sanctions à la Russie, ciblant potentiellement les exportations de technologies utilisées à des fins militaires, les véhicules lourds et le caoutchouc, ainsi que des dizaines d’inscriptions, selon Bloomberg Nardelli citant des sources.
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Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que la Russie était prête à négocier avec l’Ukraine mais sans conditions préalables et a noté que toute négociation devrait tenir compte des réalités actuelles sur le terrain, selon TASS.
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La Russie a déclaré avoir touché des installations énergétiques en Ukraine vendredi, selon RIA. il a également été rapporté que les troupes russes ont pris le village de Krasna Hora, au nord de Bakhmut dans la région ukrainienne de Donetsk, selon Reuters.
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Le ministre de la Défense du Canada a annoncé qu’un avion de chasse a abattu un objet à environ 100 milles de la frontière canado-américaine qui était un petit objet cylindrique et avait posé une menace raisonnable pour l’aviation civile, tandis que le ministre de la Défense a ajouté qu’il n’est pas prudent de spéculer sur la origine de l’objet, selon Reuters.
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L’armée américaine a abattu un quatrième objet volant au-dessus du lac Huron dans le Michigan, qui était une structure octogonale sans charge utile discernable, tandis que les États-Unis n’ont pas évalué le dernier objet comme une menace militaire et ont été abattus en raison de ses capacités de surveillance potentielles après son vol. à proximité de sites militaires sensibles, selon Reuters.
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La Chine a repéré un mystérieux objet volant au-dessus des eaux près de la ville côtière de Rizhao, dans la province du Shandong, que les autorités s’apprêtaient à abattre, selon le SCMP.
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Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que depuis l’année dernière, des ballons américains à haute altitude ont survolé l’espace aérien chinois sans leur permission à plus de 10 reprises.
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Taïwan a observé des dizaines de vols de ballons militaires chinois dans son espace aérien ces dernières années, selon FT.
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Le Royaume-Uni va lancer un examen de sécurité lié aux ballons espions chinois, selon The Telegraph
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La Chine envisagerait de tripler son stock d’ogives nucléaires à 900 d’ici 2035, selon des sources citées par Japan Times.
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Les sociaux-démocrates d’Olaf Scholz subissent le pire résultat de leur histoire dans les sondages de Berlin, perdant face aux chrétiens-démocrates. Il s’agit de la première défaite du SPD dans cette ville depuis 1999. La CDU obtient 28,2% des voix, contre 18% en 2021, selon les résultats préliminaires. Le soutien au SPD, dirigé par la maire Franziska Giffey, chute à 18,4%.
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« Deviens qui tu es, quand tu l’auras appris »
« Deviens qui tu es, quand tu l’auras appris »
Γένοι᾿, οἷος ἐσσὶ μαθών (genoi oios essi mathôn)
Pindare (518-438 av. J.-C) – Pythiques, II-72
NIETZSCHE – « DEVIENS QUI TU ES »
Quand Nietzsche reprend à son tour cette formule, il vient s’inscrire dans une longue tradition. Il fait même plus que reprendre la formule, il la choisit pour sous-titre de l’un de ses ouvrages : Ecce Homo (1888) a en effet pour sous-titre : Comment on devient ce qu’on est : « wie man wird, was man ist ». […] En vérité, la maxime qui nous occupe ne se trouve pas seulement chez Nietzsche dans le sous-titre d’Ecce Homo, elle est essaimée dans tout l’œuvre […]
Vous dites que vous croyez en Zarathoustra ? Mais qu’importe Zarathoustra ! Vous êtes mes croyants : mais qu’importent tous les croyants ! Vous ne vous étiez pas encore cherchés : alors vous m’avez trouvé. Ainsi font tous les croyants ; c’est pourquoi la foi est si peu de chose. Maintenant je vous ordonne de me perdre et de vous trouver vous-mêmes ; et ce n’est que quand vous m’aurez tous renié que je reviendrai parmi vous. – Ainsi parlait Zarathoustra
En cet endroit je ne puis plus éviter de donner la véritable réponse à la question, comment l’on devient ce que l’on est. Et par là je touche au chef-d’œuvre dans l’art de la conservation de soi, dans l’art de l’égoïsme… […] Il n’y aurait pas plus grand danger que de s’apercevoir soi-même en même temps que l’on aperçoit cette tâche. Devenir ce que l’on est, cela fait supposer que l’on ne se doute même pas de ce que l’on est. Considérées à ce point de vue, les méprises que l’on commet dans la vie prennent un sens et une valeur propres. On prend parfois des chemins de traverse, on fait des détours, on s’arrête aux bords de la route, on se plaît aux situations modestes, on met tout son sérieux à accomplir des tâches qui se trouvent de l’autre côté de la tâche propre. Ainsi se manifeste une grande sagesse et même la suprême sagesse : là où nosce te ipsum serait le sûr moyen de se perdre, s’oublier, se méconnaître, se rapetisser, se rendre plus étroit et plus médiocre devient la raison même. Pour m’exprimer au point de vue moral : l’amour du prochain,la vie au service des autres et d’une autre cause peuvent devenir des mesures de sûreté pour conserver le plus dur amour de soi. C’est là le cas exceptionnel, où, contre ma règle et ma conviction, je prends parti pour les instincts « désintéressés » : ils travaillent ici au service de l’égoïsme et de la discipline personnelle. – Ecce Homo
Deviens celui que tu es : voilà une exhortation qui n’est jamais permise que pour quelques rares êtres, mais superflue pour les plus rares d’entre eux – Fragments posthumes, U II 5c, octobre-décembre 1876).
Fragments posthumes, été-automne 1881 : « Deviens, ne cesse de devenir qui tu es, le maître et le formateur de toi-même », fragment 11 (106), Œuvres philosophiques complètes, tome V, Le Gai Savoir, p. 338.
Ce fragment posthume est sans doute l’ébauche de l’aphorisme 270 qu’on trouve à la fin du troisième livre du Gai Savoir :
« Que dit ta conscience [Was sagt dein Gewissen] ? Tu dois devenir celui que tu es : Du sollst der werden, der du bist ».
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