REBLOG

Les NEWS « sans importance » du LUPUS du Mardi 21 Février 2023

Les NEWS « sans importance » du LUPUS du Mardi 21 Février 2023

Après le gaz en 2022, voici le plus gros risque qui pèse sur 2023

La situation alimentaire mondiale n’a pas viré à la crise biblique, mais elle reste des plus tendues. Car la production des engrais, aussi stratégiques que le pétrole ou le gaz, reste concentrée dans les mains d’un trio de pays peu accommodants, et qui semblent bien vouloir profiter de la situation.

Dans l’actualité : la situation de l’approvisionnement alimentaire mondial reste des plus fragiles : selon le Fonds monétaire international, 48 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine sont sous la menace d’une hausse drastique du prix des denrées alimentaires de base. Une situation largement aggravée par la guerre en Ukraine, mais aussi les sanctions à l’égard de la Russie et de la Biélorussie.

L’engrais : un marché à 250 milliards de dollars

  • Les perturbations sur les exportations de céréales cultivées en Ukraine dues à la guerre jouent un rôle dans cette situation. En théorie, les Russes sont censés respecter les accords pour la circulation de ces denrées essentielles pour la sécurité alimentaire mondiale, mais dans les faits, un nouveau retournement de veste reste possible, ce qui ne rassure pas les compagnies de fret. En outre, de nombreux champs ont été rendus impraticables par les combats, ce qui ne présage rien de bon pour les prochaines récoltes.
  • Plus graves à moyen terme sont les perturbations sur le commerce des engrais, dont les plus grands producteurs et exportateurs sont la Russie et son alliée la Biélorussie, grande productrice de potasse. Ces deux pays fournissent à eux seuls près d’un quart de tous les éléments nutritifs des cultures mondiales, et la Chine arrive en troisième position. Une véritable dépendance stratégique, qui s’avère vitale pour de nombreuses populations, car sans engrais, pas de récoltes suffisantes pour maintenir des prix bas.
  • La Banque africaine de développement a prévenu que la réduction de l’utilisation des engrais risquait d’entraîner une baisse de 20 % de la production alimentaire, et qu’elle frappera en particulier les petits producteurs des pays défavorisés.

« Les Russes des sauveurs, les Occidentaux des affameurs »

« Le rôle des engrais est aussi important que celui des semences pour la sécurité alimentaire du pays. Si votre estomac est plein, alors vous pouvez défendre votre maison, vous pouvez défendre vos frontières, vous pouvez défendre votre économie. »

Une situation que la Russie ne va pas manquer d’utiliser à son profit. Alors que les accords sur la libre-circulation des céréales concernent aussi les engrais, et que des cargaisons russes bloquées aux Pays-Bas et en Belgique ont finalement pu être exportées, le régime compte bien mettre en scène ces « dons » à des pays dans le besoin, en particulier en Afrique.

  • Bloomberg cite le cas du Malawi, où le groupe russe Uralchem-Urakali cède depuis février des cargaisons qui étaient en fait jusqu’ici bloquées dans l’UE dans l’attente d’un accord. Une manière bien pratique de présenter les Russes comme des sauveurs, et les Occidentaux comme des affameurs. Alors que techniquement, c’est la Russie qui a d’abord perturbé l’approvisionnement mondial en céréales en attaquant l’Ukraine, l’un des greniers à blé du monde.
  • De son côté, la Chine limite ses propres exportations afin d’assurer avant tout son approvisionnement interne, ce qui contribue à maintenir des prix élevés. Un refus d’exporter qui pourrait se maintenir sur la première moitié de l’année à venir.

La quête d’alternatives

Si les engrais chimiques – une production très polluante, au passage – des Russes, Biélorusses, et Chinois, n’arrivent plus qu’au compte-gouttes sur le marché, il va falloir leur trouver des alternatives. Une situation qui n’est guère différente de la crise de l’énergie, en somme.

  • L’une des pistes les plus évidentes est de retourner aux méthodes pré-industrielles, et d’utiliser nos déchets biodégradables capables de faire de bons fertilisants. Et en premier lieu les excréments humains, une matière première dont nous ne manquerons jamais, nulle part sur la planète. Une alternative qui suscite toutefois quelques inquiétudes sur un risque de contamination via notre usage de médicaments – et quelques réticences culturelles.
  • Plus classiquement, le monde va probablement se trouver de nouvelles sources privilégiées d’approvisionnement. Un rôle que le Maroc occupe partiellement en Afrique, alors que le royaume couvrait déjà 40% des importations de phosphate de l’Europe avant la guerre.
  • Le Moyen-Orient et l’Afrique du Sud peuvent fournir du phosphate, tandis que le Canada et l’Algérie possèdent de l’ammoniac en suffisance.

****************************************************

Les réseaux sociaux sont-ils voués à devenir payants ? Une révolution déjà en marche

Mark Zuckerberg annonce le lancement d’un abonnement payant, à partir de 11,99$/mois pour authentifier son compte sur les plateformes Facebook et Instagram. Cette formule serait similaire à celle mise en place sur Twitter et comporterait des services de vérification de l’identité, ainsi que d’autres avantages comme un « accès direct au service client ». L’abonnement sera dans un premier temps testé en Nouvelle-Zélande et en Australie.

Selon le fondateur de Facebook, l’objectif serait d’améliorer l’authenticité (des profils et donc des échanges) et la sécurité sur ses services. Un badge sera attribué aux abonnées dont l’identité a été vérifiée, afin qu’ils puissent bénéficier d’avantages (protection contre l’usurpation d’identité, accès au service client, meilleure visibilité…). Outre Twitter, Snapchat et Reddit ont également lancé des formules payantes ces derniers mois.

Le cauchemar de tous les utilisateurs de réseaux sociaux pourrait se réaliser puisque ces derniers pourraient bien devenir payants dans un avenir plus ou moins proche. Plusieurs indices vont en tout cas dans ce sens.
Les temps changent, de même que les habitudes et la rentabilité des modèles économiques, de sorte que ce qui était promis hier ne peut plus l’être aujourd’hui. Ainsi, l’assurance avec laquelle les plateformes sociales promettaient de rester gratuites pour toujours semble aujourd’hui s’ébrécher.

L’actualité : Meta s’inspire de Twitter et annonce l’arrivée d’abonnements payants.

Le détail : pour l’heure, cette nouvelle offre n’est prévue que dans un petit nombre de pays à travers le monde et consistera principalement à authentifier son compte. Autrement dit, à certifier que nous sommes bien la personne que nous prétendons être.

Bientôt 11 euros à payer par mois pour Facebook ou Instagram ? Les abonnements, une formule en vogue sur les réseaux sociaux

Mark Zuckerberg, le patron de Meta, a annoncé des formules d’abonnement pour Facebook et Instagram, après qu’Elon Musk a également poussé Twitter dans cette direction. Allons-nous vers la fin des réseaux sociaux gratuits ?

La nouvelle : Mark Zuckerberg a annoncé que Facebook et Instagram allaient tester des abonnements mensuels pour des services premium en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Concrètement :

  • Chaque abonnement coûtera un peu moins de 12 dollars, soit 11 euros. Ceux qui s’y abonneront via l’iPhone devront débourser 3 dollars de plus, soit 15 dollars. Cela pourrait avoir un rapport avec les commissions qu’Apple facture à Meta.
  • Selon les médias américains, un supplément similaire est en préparation pour les smartphones Android, ce qui signifie que les abonnements via le web seront nettement moins chers que via mobile.
  • En contrepartie, vous obtiendrez le statut « Meta Verified », qui vous donne un badge d’authentification, une protection supplémentaire contre le vol d’identité et un accès direct au service clientèle. Meta envisage également toutes sortes d’avantages en matière de fidélité.
    L’authentification des utilisateurs se fera par carte d’identité.

Le post de Zuckerberg sur la chaîne Instagram de Meta :

La tendance générale :

  • D’autres réseaux sociaux, comme Twitter et Snapchat, expérimentent également des formules d’abonnement mensuel. Le badge bleu « Meta Verified » n’est pas sans rappeler la coche bleue de Twitter Blue.
  • L’une des grandes questions ici est de savoir combien par mois les utilisateurs seront prêts à payer en échange de services premium et de vérification d’identité. L’abonnement mensuel Twitter Blue coûte 8 dollars par mois et est actuellement mis à l’essai dans quelques pays.
    Les géants des réseaux sociaux modifient ainsi partiellement leur modèle économique, passant du placement de publicités personnalisées – « Si un service est gratuit, alors vous êtes vous-même le produit », disait-on souvent – à des revenus d’abonnement mensuel plus importants, une tendance que l’on observe également dans les médias d’information.

*********************************************

Les métavers comprennent des applications de la réalité virtuelle, de la réalité augmentée et d’autres technologies immersives.

Les principaux vecteurs de revenus des métavers sont le commerce électronique et les jeux. En outre, les métavers offrent également de nouvelles possibilités de création de revenus dans les segments de l’éducation, du divertissement, de la santé et du fitness, voire du télétravail.

À lui seul, le chiffre d’affaires du commerce électronique des métavers pourrait atteindre plus de 200 milliards de dollars d’ici 2030, contre environ 20 milliards actuellement. Les jeux devraient connaître une croissance encore plus importante, passant d’environ 10 milliards de dollars actuellement à quelque 163 milliards de dollars en 2030.

Les applications les plus importantes pour les revenus des métavers sont ensuite la santé et la forme physique, le lieu de travail et l’éducation.

Oubliez le gaz naturel : la Chine veut chauffer davantage de foyers grâce à la chaleur nucléaire

Dans la province chinoise de Shandong, un pipeline de 23 kilomètres est en cours de construction pour transporter la chaleur produite par l’énergie nucléaire vers les zones résidentielles.
Après le tsunami japonais de 2011 et les fusions qui ont suivi à la centrale nucléaire de Fukushima, l’énergie nucléaire avait mauvaise presse dans le monde entier. Mais ces dernières années, le sentiment général a changé. De plus en plus de pays, même le Japon, ont fait volte-face et développent désormais leur parc nucléaire ou prévoient de le faire.

L’essentiel : dans certains pays, l’énergie nucléaire ne sert pas seulement à produire de l’électricité.

  • Dans la province chinoise de Shandong, la chaleur produite par une centrale nucléaire est déjà utilisée pour chauffer des maisons depuis novembre 2020, et un nouveau gazoduc permettra bientôt de connecter beaucoup plus de personnes à ce réseau.

*********************************************

Le grand gagnant de la guerre du gaz naturel en Europe, c’est la Chine

La Chine multiplie les contrats pour du gaz naturel liquéfié (GNL), et s’assure au passage de pouvoir contrôler le marché mondial.
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, la demande de GNL en Europe a augmenté de 60 %. Avant la guerre, le continent dépendait fortement du gaz naturel acheminé par gazoduc depuis la Russie. Maintenant que cette source est tarie, l’Europe est contrainte d’importer massivement cette matière première par voie maritime.

L’actualité : les entreprises chinoises signent désormais le plus grand nombre de contrats de GNL au monde, et une partie de ce gaz naturel sera revendue à l’Europe à des prix plus élevés.

  • Selon une analyse de l’agence de presse Bloomberg, 15 % de tous les contrats à long terme d’importation de GNL au cours des cinq prochaines années sont signés par des entreprises chinoises, et cette part pourrait encore augmenter.

********************************************

Bientôt 400 millions de personnes âgées : la Chine dans une course contre-la-montre pour financer les soins de sa population vieillissante

Avec un vieillissement de la population et un taux de natalité en chute libre dû à des décennies de politique de l’enfant unique, la Chine doit trouver des solutions de toute urgence pour financer les soins de santé de ses personnes âgées.

Dans l’actu : La Chine a récemment révélé que sa population a commencé à décliner pour la première fois depuis les années 1960.

  • Le taux de natalité en Chine n’a jamais été aussi bas, alors que la politique de l’enfant unique a pris officiellement fin en 2016.
  • Or, l’espérance de vie des Chinois est en hausse.
  • Cela entraîne donc un vieillissement de la population, qui se compte actuellement à 1,4 milliard d’habitants.
  • De nombreux Chinois d’âge avancé auront alors bientôt besoin de soins de santé, tandis que de moins en moins d’adultes seront disponibles pour faire tourner l’économie.
  • Selon les projections, l’empire du Milieu recensera 400 millions de personnes âgées de plus de 60 ans d’ici à 2040. C’est le total de la population des États-Unis et de la France.

Quelles solutions ? La Chine a tenté de fournir des réponses à cette chute de la natalité, mais celles-ci pourraient bien arriver un peu tard.

  • En mars 2022, Pékin a annoncé un plan quinquennal pour le financement des soins des personnes âgées.
  • Selon le plan, plus de 78 % de la population âgée chinoise souffre d’au moins une maladie chronique et le nombre de personnes âgées invalides ne cesse d’augmenter.
  • Parmi les mesures, on retrouve le « développement accéléré d’environnements sans obstacles », la rénovation des immeubles résidentiels en fonction des besoins des personnes âgées et l’installation de défibrillateurs dans les lieux publics.
  • Le plan prévoit aussi de renforcer les services médicaux destinés aux personnes âgées, d’améliorer la coordination des soins à domicile et des services institutionnels pour les personnes âgées, et de promouvoir l’application de la médecine traditionnelle chinoise dans les soins aux personnes âgées.

Un régime d’assurance national

Plus de détails : Parmi les solutions potentielles, la Chine expérimente actuellement un programme d’assurance national qui couvre spécifiquement les soins aux personnes âgées ayant des besoins à long terme.

  • Quinze villes chinoises participent à ce programme pilote, dont les mégapoles Shanghai, Chengdu et Guangzhou, révèle à Business Insider Sabrina Luk, professeure à l’université technologique Nanyang de Singapour.
  • Chaque ville est libre de décider comment elle finance ce programme, qui en bénéficiera et quels soins leur seront offerts.
  • Ces villes financent les traitements en prélevant des fonds sur les programmes d’assurance obligatoire auxquels la population active cotise.
  • Mais si la Chine vieillit progressivement tout en ayant moins d’adultes en âge de travailler, la demande d’assurance vieillesse va monter en flèche alors même que le nombre de personnes cotisant à ces programmes diminue.
  • Sans compter que les soins aux personnes âgées sont généralement trois fois plus chers que ceux pour les jeunes.

En conclusion : Il n’existe pas de solution miracle pour sortir la Chine de son propre fossé. Mais l’horloge tourne, alors que des fissures dans l’économie chinoise commencent à apparaître. Certaines villes voient déjà des déficits dans leurs fonds communs d’assurance, dont le coût total est estimé à 100 milliards de dollars à l’échelle nationale en 2024.

**************************************************

Goldman Sachs reste ultra optimiste sur la croissance future de la Chine

La grande reprise de l’économie chinoise se fait attendre, et pourtant les stratèges assurent qu’elle est là, juste au prochain tournant. L’optimisme de janvier est pourtant quelque peu retombé. Serait-ce le cygne noir de 2023 ?
Toutes les prévisions économiques du tournant de l’année voyaient une reprise fulgurante de la Chine, une fois débarrassée de sa politique « Zéro Covid ». Mais la machine semble grippée, et la croissance se fait attendre.

Dans l’actualité : de la « réouverture à la reprise » pour la Chine. Un grand décollage de l’économie chinoise se prépare, du moins, selon les stratèges de la fameuse banque d’investissement Goldman Sachs.

  • Ils estiment que, d’ici la fin de l’année, le MSCI chinois – un index qui se veut représentatif de l’activité économique du pays en répertoriant plus de 700 actions chinoises de par le monde – devrait bondir de 24%.

« Nous pensons que le thème principal du marché boursier passera progressivement de la réouverture à la reprise, le moteur des gains potentiels passant vraisemblablement de l’expansion des multiples à la croissance et à la réalisation des bénéfices »

Un indice qui fluctue et une reprise qui se fait attendre

La prédiction de ces banquiers reste optimiste, au vu du comportement du marché. Car si le MSCI avait fort grimpé à la fin de 2022, quand la Chine a opéré son grand virage économico-pandémique, l’enthousiasme est depuis retombé.

  • Fin janvier, l’indice MSCI avait grimpé de 60% par rapport aux niveaux les plus bas enregistrés en octobre 2022. Une bonne santé motivée par la fin des restrictions sanitaires, ainsi que l’élan économique qu’on supposait voir durant les fêtes du Nouvel An lunaire, qui devaient stimuler la consommation intérieure.
  • Mais depuis le 27 janvier, l’indice a chuté de 8%. Cela le rapproche de la zone de correction du marché, généralement définie comme la chute de plus de 10 % d’un indice par rapport à son récent pic. Mais la Chine semble faire du sur-place : les exportations ne redémarrent pas, l’Occident en particulier étant moins friand de produits chinois. Conséquences : les usines tournent au ralenti et l’emploi en pâtit, ce qui ne stimule pas la consommation intérieure.

*********************************************

La Chine continue d’acheter massivement du pétrole russe : une bonne nouvelle pour l’Europe ?

Presqu’un record : les importations de brut russe en Chine ont frôlé leur plus haut niveau de tous les temps. Pékin continue d’acheter du pétrole russe, à l’heure où le pays sort de son long confinement et veut redémarrer son économie. Paradoxalement, ce n’est pas une si mauvaise nouvelle pour l’Europe.

 

Dans l’actu : un décompte mensuel des exportations de pétrole russe.

  • Sur le mois de janvier, la Chine a importé 1,52 million de barils par jour de pétrole brut russe,

***********************************************

Comment la petite ville suédoise de Skelleftea est au cœur d’un boom de la « green tech », un potentiel business à plusieurs dizaines de milliards d’euros

Au nord de la Suède, la ville de Skelleftea est au centre d’un renouvellement éco-urbain grâce à une usine de batteries électriques et à un nouveau centre culturel contrôlé par l’intelligence artificielle.
L’innovation vient de là d’où on l’attend le moins. Petite ville minière au bord du cercle polaire, Skelleftea est tout sauf une bourgade perdue. Avec son usine de batteries et son centre culturel high tech, elle est devenue le symbole des « villes vertes » qui tirent profit de la transition écologique pour stimuler leur économie et cesser la fuite des talents vers les mégapoles.

Zoom : La ville septentrionale de Skelleftea a récemment ouvert le centre culturel Sara, un immeuble de 80 mètres de haut qui a coûté 1,2 milliard de couronnes (environ 108 millions d’euros).

  • Le Sara est contrôlé par l’intelligence artificielle.
  • Il est presque entièrement autonome en énergie : sa galerie d’art contemporain, ses six scènes, son restaurant et ses 200 chambres d’hôtel sont alimentés par des panneaux solaires sur le toit et des batteries Northvolt AB au sous-sol.

En parallèle : Skelleftea a également inauguré une usine de batterie, la Northvolt Gigafactory.

  • Elle doit produire à terme suffisamment de batteries pour alimenter un million de voitures électriques par an.
  • Aujourd’hui, environ 1.500 personnes travaillent pour l’usine. Selon le CEO Peter Carlsson, Northvolt embauche environ 100 employés supplémentaires chaque mois à Skelleftea et prévoit à terme d’employer 4.000 personnes.
  • En rejoignant les premières lignes de la transition écologique, ces initiatives ont fait de Skelleftea un symbole de la manière dont les petites communautés scandinaves luttent contre des décennies de fuite des cerveaux et de ralentissement de la croissance.
  • Ainsi, pendant plus de 50 ans, Skelleftea a vu sa population se réduire et ses citoyens s’expatrier vers des villes plus dynamiques du sud du pays.

Important : Selon Bloomberg, le nord de la Suède se prépare maintenant à être un acteur majeur de la prochaine génération d’infrastructures énergétiques du pays.

  • À la clé : plus de 90 milliards d’euros d’investissements dans l’acier vert, les chemins de fer, les ports, les énergies renouvelables et les usines d’ammoniac, qui devraient commencer à affluer dans la région au cours des prochaines années.
  • Par exemple, les futures usines sidérurgiques à base d’hydrogène, qui devraient utiliser une part importante de l’électricité verte du pays au cours des prochaines décennies, seront construites dans des villes situées au nord de Skelleftea.

La partie visible de l’iceberg : Skelleftea est l’une des nombreuses petites villes « vertes » en plein essor qui utilisent la transition écologique et l’abandon des combustibles fossiles pour stimuler leur croissance, tout en mettant un terme au déclin démographique et économique provoqué par les délocalisations et la fuite des talents.

  • On citera notamment Dalton, aux États-Unis, où une petite communauté a su diversifier son économie lorsque le fabricant coréen de cellules solaires Hanwha Q Cells y a ouvert une usine.
  • La plus grande région exportatrice de charbon au monde, la Hunter Valley australienne, a accéléré son abandon des combustibles fossiles l’année dernière avec son intention de construire le projet durable « Waratah Super Battery », qui devrait fournir une puissance de 850 MW et une capacité énergétique de 1680 MWh, ce qui en fera la « batterie la plus puissante du monde ».

Conclusion : L’industrie verte est devenue un moyen pour les communautés rurales d’assurer leur avenir, car les sommes d’argent investies dans ce secteur ont augmenté.

******************************************************

La politique migratoire danoise mérite d’être imitée

Fondapol, une fondation française pour le renouveau politique, a récemment publié une étude sur la politique migratoire danoise, qui a introduit des mesures restrictives il y a 20 ans et qui est soutenue par une majorité de partis et de Danois. Un large consensus politique dans un pays qui est un modèle pour la politique migratoire scandinave. Avec des pistes assez intéressantes pour les autres États membres de l’UE.

Par exemple, en tant que migrant, on ne peut acquérir la nationalité qu’après un séjour de 7 ans au Danemark, à condition de pouvoir prouver ses compétences linguistiques en danois (un simple certificat de suivi de cours de langue est insuffisant). Il faut en outre réussir un examen d’histoire et de connaissance de la société danoise, et être en mesure de démontrer une véritable participation à la vie civique danoise. Depuis 2019, cette intégration se conclut symboliquement par une poignée de main, un clin d’œil aux nouveaux arrivants des pays islamiques.

La politique pénale danoise s’aligne sur une politique migratoire restrictive

La politique migratoire est liée à une politique pénale sévère, qui ne reste pas lettre morte: les délits limitent la possibilité de demander la naturalisation, et les peines de prison empêchent définitivement l’acquisition de la nationalité danoise. L’obtention de visas (temporaires) se fait uniquement dans l’intérêt de la société danoise: des facilités sont accordées aux travailleurs étrangers s’ils répondent à un réel besoin de main-d’œuvre. Il est notamment tenu compte des professions pour lesquelles existe un goulot d’étranglement et du niveau des professions hautement qualifiées.

Le regroupement familial, qui avec nous a pratiquement mis fin à la possibilité de limiter l’immigration, est tout sauf facile au Danemark : il n’est ni automatique ni immédiat. Sur le plan administratif, le regroupement des familles est particulièrement complexe. Enfin, les avantages sociaux accordés aux étrangers sont réduits au minimum; l’autonomie est la règle, les avantages sociaux l’exception. Et puis il y a la loi sur les bijoux de 2016, qui a obligé les demandeurs d’asile et les réfugiés à payer eux-mêmes les frais d’accueil et de la procédure d’asile. Les sociaux-démocrates, qui étaient dans l’opposition à l’époque, ont co-écrit le projet de loi. Le gouvernement social-démocrate de Mette Frederiksen a fait passer ce train de mesures, bien conscient qu’il était « fini » si des mesures restrictives n’étaient pas prises: ses électeurs auraient cherché d’autres havres politiques et par milliers. Elle a été réélue en 2022, et dirige actuellement une coalition allant de la gauche au centre-droit.

Mais ces politiques fonctionnent-elles, me direz-vous ? La migration (autre que les réfugiés et les demandeurs d’asile) a diminué de 28 % entre 2014 et 2019. Le nombre de demandeurs d’asile a diminué de 82 % au cours de la même période. Et pourtant, le Danemark fait toujours partie intégrante de l’UE et de l’espace Schengen. Aucune sanction n’a été imposée, et le pointage du doigt par la gauche dans le reste de l’UE est resté absent. Le fait qu’il s’agisse d’un gouvernement de gauche, dirigé par des sociaux-démocrates, serait sûrement une pure coïncidence ?

D’un autre côté, si Connor Rousseau, le chefaillon des socialistes flamands, désire si ardemment devenir Premier ministre, alors il a la clé de la rue de la Loi n°16 chez ses collègues danois, animateurs de ces mesures.

***************************************************

Mangerons-nous des insectes ? Une entreprise française spécialiste des biotechnologies le pense

L’industrie des insectes comestibles est en plein essor. Et bien que l’idée de manger des insectes puisse être peu attrayante, les protéines d’insectes sont déjà utilisées pour l’aquaculture, l’alimentation du bétail, les aliments pour animaux de compagnie et de nombreux produits destinés à la consommation humaine. Les insectes sont également salués comme une solution possible à la faim dans le monde, car l’augmentation de la population et la limitation des ressources deviennent une préoccupation croissante et les industries alimentaires sont obligées de trouver des alternatives viables.

L’entreprise française de biotechnologie Ÿnsect vient d’annoncer son intention de construire un réseau mondial de fermes d’insectes, ce qui permettra d’augmenter considérablement la production. Ÿnsect disposera bientôt de la plus grande ferme d’insectes verticale du monde à Amiens, en France. La société affirme que le modèle de ferme verticale permet de produire plus de protéines en utilisant moins d’espace et moins de ressources. L’installation automatisée est la deuxième en France et affirme qu’elle fabriquera 20 000 tonnes d’aliments à base d’insectes par an.

 

En décembre 2022, la société a annoncé qu’elle s’étendait aux États-Unis et au Mexique pour construire des installations de production d’ingrédients à base d’insectes, ce qui lui permet de pénétrer deux nouveaux marchés importants. Ÿnsect a également signé un accord avec la minoterie américaine Ardent Mills pour construire une usine à côté de l’un de ses sites du Midwest américain, étendant ainsi sa portée à un nouveau territoire.

Insectes pour la consommation humaine

Au cours de la dernière décennie, Ÿnsect a produit des insectes utilisés comme additifs nutritionnels dans les aliments pour animaux de compagnie et pour nourrir les poissons et le bétail. Mais tout a changé lorsqu’au début de 2021, l’Agence européenne de sécurité des aliments a déclaré que les vers de farine – utilisés entiers ou sous forme de poudre – étaient considérés comme sûrs pour la consommation humaine. Depuis, Ÿnsect vend des poudres pour les produits de boulangerie, les produits de nutrition sportive, les pâtes, la viande et les substituts de viande – et les affaires sont florissantes.

Types d’insectes

Les insectes les plus populaires sur le marché des produits comestibles destinés aux humains sont les mouches soldats noires, les sauterelles, les vers de farine, les vers à soie et les grillons.

Ÿnsect utilise deux types de vers de farine qui sont les larves de scarabée du ver de farine Molitor (également connu sous le nom de Tenebrio molitor) et du ver de farine Buffalo (Alphitobius diaperinus).

La FDA

Aux États-Unis, nous mangeons déjà des insectes, la plupart du temps sans le vouloir. Selon les directives de la FDA, une certaine quantité de parties d’insectes est, bien que non souhaitable, autorisée dans les aliments que nous consommons. Le Defect Levels Handbook de la Food and Drug Administration stipule que certains « défauts naturels et inévitables » sont autorisés dans nos aliments et, en principe, ne constituent pas une menace pour les humains.

 

Par exemple, tout produit à base de macaroni au fromage peut contenir jusqu’à 225 fragments d’insectes ou plus par 225 grammes d’aliment. Le beurre de cacahuète autorise 30 fragments d’insectes ou plus pour 100 grammes, et la farine de blé 75 fragments d’insectes ou plus pour 50 grammes. Il est intéressant de noter que la FDA qualifie la présence de parties d’insectes dans les aliments de « saletés d’insectes ». Elle autorise également la présence de moisissures, d’œufs de drosophile et de « saletés de rongeurs », qui comprennent les poils et les excréments. La liste est exhaustive et nous rappelle que nous consommons déjà des insectes et bien d’autres choses que nous n’aurions peut-être pas imaginées. En d’autres termes, il est pratiquement impossible d’éliminer totalement ces contaminants de notre alimentation.

 

La FDA a longtemps classé les insectes dans la catégorie des « saletés », mais alors que nous entrons dans une nouvelle ère d’insectes comestibles, elle pourrait vouloir revoir sa classification et passer des insectes qu’elle tolère dans l’approvisionnement alimentaire à quelque chose que les gens pourraient un jour souhaiter consommer.

 

Cette déconnexion a été observée dans un article de Marie Boyd, professeur de droit à la faculté de droit de l’université de Caroline du Sud. Dans son article intitulé « Cricket Soup : A Critical Examination of the Regulation of Insects as Food », elle explique que si la FDA a accordé une grande attention aux insectes en tant que défauts indésirables dans l’alimentation humaine, elle s’est peu intéressée aux insectes en tant qu’alimentation humaine. Elle explique que, culturellement, les insectes ne sont pas communément considérés comme de la nourriture aux États-Unis, en partie parce que la FDA les a classés dans la catégorie des « déchets » en vertu du Federal Food, Drug, and Cosmetic Act (FDCA). Elle conclut qu’en reconnaissant les insectes comme des aliments, la FDA pourrait contribuer à faciliter une plus grande acceptation des insectes comme source de nourriture par le grand public.

*************************************************

Le Sommet mondial des gouvernements suggère que les crises constituent une voie utile vers le mondialisme

Après Davos, l’une des principales conférences sur la centralisation mondiale est le sommet annuel mondial des gouvernements à Dubaï, un lieu où les élites de l’establishment peuvent s’exprimer à voix haute sur des programmes qu’elles gardaient hautement secrets il y a seulement dix ans. La conférence de 2023 offre une flopée de discours révélateurs, dont un exposé de Ian Bremmer, président et fondateur d’Eurasia Group. Cette organisation est un « cabinet de conseil en risques politiques » qui considère la gouvernance mondiale comme la solution à la majorité des problèmes du monde.

L’extrait suivant du discours de Bremmer est un autre exemple d’un mondialiste qui dit tout haut ce qui est silencieux : il considère les événements de crise comme utiles à la poursuite de la centralisation, et Bremmer inclut la pandémie de covid dans sa liste de catastrophes précieuses. Il ne donne pas de détails, mais il est probable que les catastrophes provoquent la peur du public, et la peur est facile à exploiter. Bien que Bremmer semble condamner la montée du « protectionnisme » et du nationalisme ces dernières années, il est clair qu’il considère les tensions nationales comme un outil précieux pour le jeu final : Un gouvernement mondial.

*****************************************

Aux Etats-Unis La hausse du salaire horaire moyen a chuté de 5.6% à 4.4%.
C’est moins que la hausse des prix à 6.4%.
En Europe, la croissance du salaire moyen a baissé de 5.2% à 4.9% alors que l’inflation en zone euro a fini l’année à 9.2%.

Une baisse du pouvoir d’achat …qui atteint près de 7.5% en Grèce sur un an, 5% en Espagne ou encore 3% en Italie, au UK et même 2.5% en Allemagne.

***********************************

Goldman Sachs anticipe cette année des pénuries de matières premières ;
******************************
12,2% ! La croissance miracle de l’Irlande est-elle bien réelle ?

Un débat alimente pour le moment les milieux économiques. La croissance de plus de 12% du PIB en Irlande en 2022 est-elle le résultat d’une croissance réelle ?

Tout le monde le sait. L’Irlande est le paradis fiscal des multinationales et en particulier des Big Tech. N’empêche, avec une croissance de 3,5% au dernier trimestre de 2022, l’Irlande a fait éviter à la zone euro une récession.

 

Les chiffres : Avec une croissance de 3,5% au 4e trimestre 2022, l’Irlande devrait pouvoir compter sur une croissance de 12,2% en 2022, selon les estimations, soit le triple de la croissance de l’ensemble de l’UE.

Les critiques : certains économistes estiment que la croissance de l’Irlande est faussée par les manœuvres comptables des grandes multinationales.

**************************************

Le bitcoin flirte avec la barre des 25 000 dollars : « Un grand test psychologique »

Ceux qui se sont lancés dans le bitcoin au début de l’année comptent sans doute leurs gains virtuels. La valeur de la crypto-monnaie a déjà augmenté de 50 % en 2023, pour atteindre environ 25 000 dollars. Le taux de change du BTC peut-il franchir une nouvelle étape ?
La reprise du bitcoin est-elle durable ou s’agit-il d’une résurgence temporaire ? Selon les analystes, nous allons bientôt le savoir.

La question : Le bitcoin est remonté aux alentours de 25 000 dollars, mais il y rencontre une résistance. Le bitcoin va-t-il poursuivre sa hausse des sept dernières semaines pendant le reste de l’année ?

La « théorie de l’escalier » : Plusieurs analystes voient dans leur boule de cristal non pas des hausses ou des baisses continues, mais des chocs par étapes. Dès qu’une certaine limite est franchie, les choses peuvent aller vite.

  • L’analyste Craig Erlam, du négociant en devises Oanda, souligne que la fourchette de prix de 24.500 à 25.500 dollars a été un point clé dans la baisse du bitcoin l’année dernière. Lorsque le prix est passé sous ces niveaux en juin de l’année dernière, la descente vers 20000 dollars – et finalement autour de 16.000 dollars au tournant de l’année – s’est poursuivie à un rythme soutenu.
  • « Donc le niveau sera un grand test psychologique cette fois aussi », prévoit-il, mais dans la direction opposée. « Avec le bitcoin déjà en hausse de 50 % cette année, on peut se demander jusqu’où la monnaie peut aller ».
  • Les avis sont partagés parmi les cryptowatchers. Les plus grands optimistes s’attendent à ce qu’une fois la résistance de 25 000 dollars clairement franchie, la barrière soit franchie et que le BTC se dirige rapidement vers les 30 000 dollars.

La perspective historique :

  • Le récent retour en force du bitcoin ne peut effacer le fait que la monnaie est toujours significativement dans le rouge par rapport à il y a un an. En février 2022, 1 BTC vous rapportait encore environ 37 000 $.
  • Dans tous les cas, le sommet historique de novembre 2021 – environ 69 000 $ – est encore très loin.

********************************************

Le président du Mexique ordonne au ministère de l’Énergie d’accélérer la nationalisation des réserves de lithium

Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a ordonné au ministère de l’Énergie de prendre « les mesures nécessaires » pour nationaliser les réserves de lithium du pays.
Le succès de la transition énergétique dépendant étroitement de la capacité à stocker l’énergie solaire et éolienne, les fabricants de batteries ont jeté leur dévolu sur le « triangle du lithium » : l’Argentine, la Bolivie et le Chili. Ces trois pays détiennent quelque 53 % des réserves mondiales de lithium, selon l’US Geological Survey. Le Mexique tente maintenant de tirer parti de cet intérêt accru pour le lithium, en commençant à exploiter ses réserves nationales.

Dans l’actu : Dimanche, Obrador a signé un décret transférant la responsabilité des réserves de lithium au ministère de l’Énergie.

  • « Faisons de la nation le propriétaire de ce minéral stratégique« , a déclaré le président mexicain après avoir signé le décret.
  • « Ce que nous faisons maintenant, c’est nationaliser le lithium afin qu’il ne puisse pas être exploité par des étrangers, ni la Russie, ni la Chine, ni les États-Unis. Le pétrole et le lithium appartiennent à la nation, au peuple mexicain ».
  • Dans le même temps, Obrador a admis que le Mexique ne dispose pas de la technologie nécessaire pour extraire le lithium. Selon Reuters, les réserves de lithium du pays sont estimées à 1,7 million de tonnes.
    • Les experts sont sceptiques quant au succès du projet mexicain en raison de la nature des réserves de lithium du pays. Le lithium est principalement contenu dans l’argile, or le Mexique ne dispose pas actuellement de la technologie nécessaire pour extraire le lithium de l’argile.
    • C’est pourquoi le Mexique a proposé l’année dernière d’établir un partenariat avec la Bolivie, le Chili et l’Argentine afin qu’ils puissent partager leur expertise.
  • Le gouvernement Obrador a créé une entreprise publique d’exploitation du lithium – Litio para México (Lithium pour le Mexique) – l’année dernière après avoir annoncé que les réserves du pays seraient nationalisées.

Centre de la transition énergétique

Le contexte : le Chili, l’Argentine et la Bolivie figurent parmi les plus grands producteurs de lithium au monde.

  • Ces trois pays détiennent quelque 52 millions, soit 53 %, des 98 millions de tonnes de réserves mondiales de lithium, selon une analyse de Oil Price.
    • Le Mexique se classe de son côté au dixième rang.
  • Fin janvier, le chancelier allemand Olaf Scholz s’est rendu en Argentine et au Chili afin d’assurer l’approvisionnement en lithium des constructeurs automobiles Mercedes-Benz et Volkswagen, pour la production de batteries de véhicules électriques.
  • L’Agence internationale de l’énergie prévoit que la demande de lithium sera multipliée par 40 environ d’ici à 2040.
    • C’est pour cette raison que de nombreux pays d’Amérique latine tentent de se positionner au centre de la transition énergétique.

*********************************************

Doit-on vraiment craindre le grand exode des entreprises européennes vers les USA ? Une étude pointe l’impact limité de l’IRA

L’IRA est cette loi américaine qui donne d’importants subsides aux technologies vertes, si elles sont fabriquées aux États-Unis. Elle fait craindre le pire à l’Europe, avec un risque de délocalisation. A raison ?

Dans l’actu : une étude du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII), un think tank français qui dépend du gouvernement, sur l’impact de l’IRA sur l’économie européenne.

  • L’étude se base sur plusieurs points : les critères stricts pour avoir les subsides américains et les subsides européens déjà en place.
  • Et d’avancer : la loi a une « efficacité limitée pour attirer les entreprises des filières vertes ».

Le contexte : un texte « déloyal, anticoncurrentiel et protectionniste ».

  • C’est comme ça que de nombreux politiciens européens décrivent l’Inflation Reduction Act, depuis qu’il a été adopté, en août de l’année dernière. Le volet sur les subsides (396 milliards de dollars) donnés aux entreprises actives dans les technologies vertes déplaît aux Européens.
    • Ils craignent un exode massif des entreprises vers les États-Unis. Pour être éligible à ces subsides, il faut en effet produire sur place.
  • Cette étude du CEPII vient donc relativiser cette grande crainte.

Montant des subsides

L’essentiel : « une efficacité limitée ».

  • Ces près de 400 milliards de dollars de subsides seront distribués sur 10 ans. Par an, ils représentent 0,17% du PIB américain, calcule le CEPII.
  • L’UE fait déjà plus, en termes relatifs, continue le think tank. À savoir : 0,5% du PIB, tous les ans, en moyenne. La France par exemple fait aussi plus, avec des subventions à hauteur de 2% du PIB sur dix ans (soit 0,2% par an), comme convenu dans son plan France 2030.
  • Pour un ordre de grandeur : en 2021, les énergies renouvelables ont été subventionnées à hauteur de 84,5 milliards de dollars, en Europe.
  • Du point de vue politique : dans les discussions sur une réponse à donner à l’IRA, les Pays-Bas et l’Allemagne répètent cet argument de subsides européens déjà élevés. D’autres pays, comme la France, veulent mettre plus de subsides sur la table pour rester attractif.
    • Début février, la Commission a donné son avis sur la question, avec une proposition de donner plus de libertés aux pays qui veulent donner des subsides. Mais cela sans nouveaux financements : il faudrait plutôt réorienter les fonds.

Les clauses très strictes

  • Autre bâton dans les roues de l’IRA : les clauses strictes qui peuvent en limiter la portée.
  • Pour l’étude, la plus emblématique concerne les véhicules électriques. Les consommateurs peuvent avoir une réduction d’impôt de 7.500 dollars si un pourcentage élevé de minerais viennent des États-Unis ou de pays avec lesquels il existe un accord de libre échange. Pareil pour les composants des batteries.
  • C’est contraire aux lois de l’OMC, selon le think tank. Mais il y a un autre problème : « L’US Treasury Department a établi en août 2022 que seulement 20 % des véhicules produits aux États-Unis en 2022 et 2023 respectent tous les critères pour être éligibles au crédit d’impôt », note l’étude. Or, la part de minerais et de composants locaux utilisés pour être éligibles va augmenter dans les années à venir. « Il sera de plus en plus difficile pour les entrepreneurs de respecter ces critères. »
  • À cela, il faut ajouter que ces matières premières ne peuvent pas venir de Chine et de Russie. Mais ces pays sont des producteurs importants et presque incontournables pour certains matériaux.

Conclusion : Ces éléments relativisent l’idée que la loi américaine « provoque une vague de délocalisations au détriment de l’UE ». Le think tank souligne qu’il y a des éléments positifs à retenir dans ce texte, malgré l’indignation suscitée en Europe. « C’est la première grande loi fédérale américaine en faveur de la lutte contre le changement climatique et les États-Unis sont responsables d’une part significative des émissions de gaz à effet de serre. » Il déconseille également à l’Europe de suivre les Etats-Unis dans la voie du protectionnisme et l’encourage à rester fidèle aux règles de l’OMC.

****************************************************

Annulation en séries et réduction des coûts : l’industrie du jeu vidéo en eaux troubles

Après deux années particulièrement prolifiques, l’industrie du gaming se retrouve confrontée à plusieurs défis qui l’obligent à prendre des décisions difficiles.
La pandémie de coronavirus a été une période bénite pour l’industrie du jeu vidéo. À l’image du secteur de la tech, les ventes et la demande ont explosé, mais maintenant que les choses sont revenues à la normale, la situation n’est plus la même. Le contexte macroéconomique pèse également.

L’actualité : plusieurs éditeurs de jeux vidéo ont annulé ou reporté la sortie de plusieurs titres, au cours des dernières semaines. Ils font face à une demande en baisse et cherchent à réduire leurs coûts.

  • Début janvier, Ubisoft a fait part de sa décision d’annuler trois jeux en cours de développement. L’année précédente, il en avait déjà abandonné 4 et annoncé le report du lancement de plusieurs titres très attendus, dont Avatar et Skulls and Bones.

*********************************************

Recette gagnante : dans le cinéma comme à la bourse, les spin-offs ont la cote

Une maison mère qui introduit une de ses marques en bourse : voilà un phénomène qui gagne rapidement en ampleur. Dans cette séparation, mère comme fille semblent gagnantes.

La définition : Un terme venu du cinéma et de la télévision. Un spin-off est une série ou film dérivé d’une autre série ou d’un autre film.

  • Par exemple les films comme Rogue One ou les séries comme The Mandalorian, qui viennent de la saga Star Wars.
  • Une formule lucrative dans le monde du divertissement audiovisuel. Créer du contenu dans l’univers existant sera plus simple que d’en créer un nouveau, de toutes pièces, et la demande est déjà quasi assurée avec les nombreux fans que compte cet univers. Un véritable vache à lait.

Plein boom

Dans l’actu : Les spin-offs ont aussi la cote dans le monde des entreprises. C’est ce que montre une étude de Goldman Sachs, consultée par CNN Business.

  • Un spin-off dans le monde des affaires (ou SpinCo) a lieu lorsqu’une entreprise se « sépare » d’un département ou d’une marque pour en faire une entreprise à part entière, avec son propre conseil d’administration et ses propres directeurs. La nouvelle entité est aussi introduite en bourse. Mais elle reste, dans tous les cas, sous le giron de la maison mère.
  • Le rapport donne comme exemple de SpinCo introduites en bourse en 2022 Mobileye, succursale d’Intel, ou General Electric Health Systems (de General Electric), aux États-Unis.
    • Porsche est bien sûr un autre exemple parlant. En septembre, la marque du groupe Volkswagen a été introduite en bourse en Allemagne, à une valeur de 75 milliards d’euros. VW en reste l’actionnaire majoritaire, avec plus de 50% des parts.

Les chiffres : hausse de 33% l’année dernière.

  • En gros, 44 entreprises ont annoncé qu’elles comptaient effectuer une telle séparation. A la fin de l’année, 20 spin-offs avaient été actées, par une introduction à Wall Street.
    • Valeur totale de ces 20 acteurs : 61 milliards de dollars. GE Health Systems a représenté 26 milliards de dollars, et Mobileye 22.
  • C’est un tiers de plus qu’en 2021 et le deuxième niveau le plus élevé jamais enregistré. Ce qui est notable, sachant que 2022 a été une année de sécheresse pour les introductions en bourse (IPO). Et 2021 avait été une année flamboyante à la bourse, autant pour les cours que pour les introductions.
    • C’est que le climat a été propice à ces séparations, avec les chiffres d’affaires qui ralentissent ou sont en baisse, une croissance lente et des taux d’intérêt élevés. Un climat où il est d’autant plus difficile de tenter une nouvelle aventure. Tenter l’aventure avec quelque chose qui existe (et fonctionne) déjà peut sembler plus aisé. Et plus rassurant pour les observateurs et investisseurs connaissant déjà l’entreprise à travers les résultats de la maison mère, par exemple.

Recette gagnante

L’essentiel : une « séparation » qui profite aux deux parties, et surtout à la nouvelle entité.

  • Le rapport explique que cette séparation est bénéfique. La maison mère a ça en moins à faire et la nouvelle entité est plus flexible, en résumé. Win-win.
  • En bourse, la nouvelle entité fait d’ailleurs souvent mieux que sa maison-mère. Depuis 1999 il y a eu 377 SpinCo. Sur la première année, leurs actions gagnent plus de 4% en plus que celles de la maison mère, en valeur médiane. Deux ans après, c’est même plus de 7% en plus.
  • Cette tendance n’a cependant pas été vraie pour les nouvelles entreprises de l’année dernière (malgré le climat propice à leur introduction, comme expliqué plus haut). Sur les 20 entreprises, seules 6 ont vu leur cours boursier battre celui de la maison mère en 2022. 11 d’entre elles ont fait mieux que le S&P 500, cela dit.

A l’avenir : Goldman Sachs s’attend à ce que le nombre de spin-offs continue d’augmenter cette année. En cause : le vent favorable à cette tendance continuera de souffler sur l’économie.

***********************************************

Les défis démographiques pèsent sur les ambitions militaires de la Russie

  • La Russie souhaite faire passer la taille de ses forces armées à 1,5 million d’hommes d’ici à la fin de 2026.
  • Selon le recensement de la population russe de 2020-2021, le nombre d’hommes âgés de 18 à 26 ans en Russie était d’environ 7,21 millions en 2021.
  • Le nombre de jeunes hommes en Russie diminue inévitablement, ce qui représente un défi qui rend impossible la réalisation de ses ambitions militaires.

En décembre 2022, le ministère russe de la défense a annoncé son plan ambitieux visant à porter la taille des forces armées russes à 1,5 million de personnes d’ici à la fin de 2026. Pour ce faire, le nombre de soldats sous contrat au sein des forces armées russes doit également être augmenté de manière significative : à 521 000 d’ici la fin de 2023 et à 695 000 d’ici la fin de 2026, ajusté par rapport au plan précédent qui prévoyait d’augmenter ce nombre de 405 000 en 2020 à 500 000 en 2027. En outre, le système de conscription sera également ajusté, la tranche d’âge pour la conscription passant de 18-27 ans (à l’heure actuelle, les hommes russes ne sont pas conscrits lorsqu’ils atteignent l’âge de 27 ans) à 21-30 ans (Rg.ru, 25 mars 2020 ; Mil.ru, 21 décembre 2022).

Récemment, cet auteur a estimé que le seul moyen hypothétique de réaliser l’augmentation prévue serait une campagne massive de coercition pour le service militaire en Russie : il s’agirait notamment de forcer les jeunes soldats appelés à signer des contrats de service de deux ans et d’étendre le réseau de centres d’entraînement militaire au sein des universités (voir EDM, 6 janvier). Cependant, un problème plus grave semble freiner l’augmentation prévue des forces armées russes, à savoir les défis démographiques croissants de la Russie (voir EDM, 10 janvier).

Selon le recensement de la population russe de 2020-2021, le nombre d’hommes âgés de 18 à 26 ans en Russie était d’environ 7,21 millions en 2021. En utilisant ces données de recensement, le nombre d’hommes âgés de 18 à 26 ans diminuera à 7,18 millions en 2023 et devrait ensuite légèrement augmenter à 7,22 millions en 2026. De plus, les personnes qui auront entre 18 et 26 ans en 2023 sont les mêmes qui auront entre 21 et 29 ans en 2026, lorsque les nouvelles règles de conscription devraient fonctionner (Rosstat.gov.ru, consulté le 16 février).

 

Pourtant, en fait, ces chiffres projetés devraient être inférieurs, car les taux de mortalité annuels sont de 1 700 à 1 900 pour les 10-14 ans (ici et ailleurs, les taux de mortalité incluent à la fois les garçons et les filles, mais la part des garçons dépasse toujours 50 %) ; de 4 000 à 4 200 pour les 15-19 ans ; et de 6 500 à 8 000 pour les 20-24 ans (Rosstat.gov.ru, 21 juin 2022).

À titre de comparaison, selon le recensement de 2010, environ 10,6 millions d’hommes âgés de 18 à 26 ans résidaient en Russie et environ 12 millions d’hommes du même groupe d’âge, selon le recensement de la population de 2022. Compte tenu de l’augmentation prévue de l’âge de la conscription, moins de 7,16 millions d’hommes âgés de 21 à 29 ans seront présents en Russie en 2030 (Rosstat.gov.ru, consulté le 16 février).

En bref, le nombre de jeunes hommes en Russie diminue inévitablement. Au cours des décennies précédentes, les dirigeants militaires russes ont essayé de prendre en considération les conséquences à long terme de ce processus. Par exemple, la conscription saisonnière de 2002 comptait environ 160 000-170 000 soldats, et la conscription de printemps, six ans plus tard, 133 000 soldats (Iz.ru, 25 avril 2002 ; RBC, 17 octobre 2002 ; Gazeta.ru, 1er avril 2008). À l’époque, la durée du service militaire conscrit était de deux ans.

 

Cependant, en 2008, lorsque la durée du service militaire a été ramenée de deux à un an, le ministère russe de la Défense a tenté d’augmenter le nombre de soldats conscrits. Ainsi, la conscription d’automne 2008 a enrôlé 219 000 soldats, la conscription de printemps 2009 305 000 soldats et, lors des autres campagnes de conscription saisonnière de 2009 et 2010, environ 270 000-280 000 soldats ont été enrôlés (RIA Novosti, 2 octobre 2008 ; RBC, 1er avril 2009 ; RIA Novosti, 16 juillet 2010). Ainsi, comme la démographie des jeunes Russes au sein du pays a commencé à diminuer, le nombre total de soldats conscrits a diminué de 640 000-660 000 à 540 000-560 000 au cours des années 2000.

Puis, de 2012 à 2022, le nombre de soldats enrôlés lors de chaque campagne de conscription est passé de 200 000 au printemps 2011 à une moyenne de 130 000-140 000 (RBC, 1er avril 2011 ; Rg.ru, 31 décembre 2021). Pendant ce temps, le nombre de soldats sous contrat (y compris les sergents et les sous-officiers) est passé de 150 000 en 2010 à 405 000 en 2020 (Interfax, 9 juin 2010 ; Rg.ru, 25 mars 2020) – bien que, pendant ces années, le nombre de soldats conscrits et le nombre de soldats sous contrat représentaient des ensembles qui se chevauchaient. Cela signifie que le nombre total de soldats, qu’ils soient conscrits ou sous contrat, est passé de près de 700 000 en 2010 à entre 560 000 et 600 000 au début des années 2020.

 

En outre, il convient de mentionner ici que le réservoir total de main-d’œuvre en Russie, composé des personnes qui devraient intégrer les forces armées, a également diminué, passant de 93,1 millions en 2010 à 89,1 millions en 2020. Et le nombre de personnes employées a diminué de 71,5 millions en 2010 à 69,5 millions en 2020 (Rosstat.gov.ru, consulté le 16 février).

 

Par conséquent, l’augmentation prévue des effectifs des forces armées russes semble impossible dans les circonstances démographiques, économiques et même politiques actuelles. Le seuil de 695 000 soldats sous contrat d’ici 2027 signifie qu’un homme russe sur dix âgé de 21 à 30 ans pourrait être appelé au service actif à tout moment. En vérité, cette augmentation ne serait possible que si la Russie était une fédération véritablement démocratique confrontée à une menace extérieure existentielle. Une autre option serait que la Russie enrôle les jeunes femmes en même temps que les hommes et que ces femmes signent des contrats de service officiels – bien que, compte tenu des problèmes démographiques nationaux, cette option semble encore plus impossible en Russie. Par conséquent, le ministère russe de la Défense pourrait croire qu’il peut combler l’écart en recrutant de jeunes migrants d’Asie centrale en échange de la citoyenneté russe, ce qui ajoute une autre dimension au désespoir croissant de la Russie face à la démographie déclinante chez elle et à la pénurie de main-d’œuvre en Ukraine.

 

***************************************************

La Russie se retire du traité de non-prolifération nucléaire

C’est l’élément le plus marquant de tout le discours : après avoir accusé les États-Unis et l’OTAN de ne pas coopérer, Poutine a lâché qu’il se sentait « obligé d’annoncer aujourd’hui que la Russie suspend sa participation au traité sur les armes stratégiques offensives. » Il a ajouté que la Russie reprendrait les tests nucléaires si les USA faisaient de même. Ce qui n’est absolument pas prévu.

Le traité New Start de réduction des armes stratégiques (Strategic Arms Reduction Treaty) était déjà sur une mauvaise pente : prolongé plusieurs fois jusqu’en 2026, son existence semblait complexe dans un monde où les tensions entre blocs se faisaient plus vives. Mais il n’avait jamais été question de s’en retirer. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, s’est déjà dit désolé d’apprendre la décision russe.

************************************************

Aucune pitié pour les oligarques et ceux qui ont été ciblés par les sanctions occidentales

« Aucun citoyen ordinaire n’a eu pitié de ceux qui ont perdu leurs avoirs à l’étranger, où ils avaient investi dans des yachts et des palaces. Certaines personnes veulent finir leurs jours dans un manoir à l’étranger avec leurs comptes bloqués », estime Poutine. « Mais pour l’Occident, ces personnes sont des étrangers. Acheter des titres de comtes ne sert à rien. Ce sont des citoyens de seconde zone. Vous avez un autre choix : être avec votre pays. »

Le président russe cible les riches, mais le message est sans doute destiné à tous les Russes qui ont fui le pays durant l’année écoulée : il n’y a d’avenir pour vous que dans la mère-patrie, et tout lien avec l’Occident est une forme de traitrise. Vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous.

******************************************

« Qu’est-ce que la vérité ? Ce qui n’aide pas à vivre »

La vérité, il faut bien le dire, est intolérable, l’homme n’est pas fait pour la soutenir ; aussi l’évite-t-il comme la peste.

Qu’est-ce que la vérité ? Ce qui n’aide pas à vivre.

Elle est tout le contraire d’un appui. Elle ne sert donc à rien, sinon à nous mettre dans un équilibre instable, propice à toutes les formes de vertige.

Emil Cioran – Carnets (1957-1972)

EN BANDE SON :

Catégories :REBLOG

Laisser un commentaire