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Les NEWS “sans importance” du LUPUS du Samedi 25 Février 2023

Les NEWS “sans importance” du LUPUS du Samedi 25 Février 2023

Bao Fan, le cofondateur de la banque d’affaires China Renaissance, spécialiste des investissements dans les technologies, est introuvable depuis plusieurs jours.
Selon Bloomberg, la famille de Bao Fan a été informée par le gouvernement qu’il « participait à une enquête ».
Et selon le « Financial Times », le banquier se préparait ces derniers mois à établir un family office à Singapour, pour y transférer une partie de sa fortune.
La liste des disparus de Chine s’allonge…

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Nouveau tour de vis en Chine : Pékin ferme la porte aux Big Four

Pékin craint pour la sécurité de ses données. Les entreprises publiques chinoises sont priées de ne plus engager les sociétés d’audit et de comptabilité étrangères, notamment les Big Four.
Voilà un nouveau tour de vis, dans une saga qui en a déjà connu plusieurs. Les entreprises chinoises doivent avoir l’aval de l’autorité pour effectuer une introduction à l’étranger, depuis un an. Les entreprises chinoises déjà cotées à l’étranger ont failli être radiées car Pékin refusait qu’elles se soumettent à l’audit nécessaire pour garder leur cotation. Ce bras de fer a longtemps tenu Wall Street en haleine et vient seulement de se résoudre.

Dans l’actu : Pékin demande aux entreprises publiques de ne pas renouveler les contrats avec les Big Four, c’est-à-dire les cabinets de comptables Deloitte, PwC, EY et KPMG.

  • C’est ce que rapporte Bloomberg, citant des sources proches du dossier.
  • Le ministère des Finances, entre autres, aurait déjà exprimé cette demande en janvier.
  • En cause : des craintes sur la sécurité des données.

 

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En 2022, le recouvrement de la fraude fiscale EN France a battu un record avec 14,6 milliards d’euros ;

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BNP Paribas va être assignée en justice pour son financement des énergies fossiles, une première pour une banque ;

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Depuis son lancement en version test, le chatbot de Microsoft a insulté des utilisateurs, fait une crise existentielle et déclaré son amour à un journaliste du New York Times, apparemment les longues sessions peuvent causer de la confusion pour le modèle… comme pour un être humain donc.

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Les recherches en ligne dopées à l’IA vont coûter extrêmement cher à Google et Microsoft

Intégrer un chatbot à son moteur de recherche ne représente pas qu’un défi technologique, cela entraine également des coûts supplémentaires colossaux par rapport aux recherches traditionnelles. Et il faudra certainement un moment aux géants du web pour maitriser ces coûts.

L’actualité : un échange avec l’IA va coûter près de 10 fois plus cher à Google qu’une simple recherche par mot-clé, explique le président d’Alphabet, John Hennessy, à Reuters.

Le détail : les revenus des annonces liées à ces recherches ne permettront pas d’équilibrer le tout.

  • Google pourrait faire face à une augmentation de 6 milliards de dollars de ses dépenses d’ici 2024 si les recherches basées sur l’IA représentaient la moitié des requêtes faites sur son moteur de recherche, sur base d’une réponse de 50 mots, estiment des analystes.

À noter : les coûts informatiques générés par les requêtes sur ChatGPT sont « exaspérants » tant ils sont minimes, de l’ordre de quelques centimes par conversation – en fonction de la taille des échanges. Cela s’explique par le fait qu’OpenIA a travaillé à améliorer l’efficacité du processus de réponse de son IA, mais aussi que cette version de ChatGPT repose en réalité sur plusieurs générations d’IA.

Optimiser pour limiter les coûts : SemiAnalysis, une société de recherche et de conseil axée sur la technologie des puces, mise plutôt sur un coût supplémentaire de « seulement » 3 milliards de dollars, grâce à l’utilisation des puces internes de Google, les fameuses Tensor Processing Units.

  • Une vision partagée par le président d’Alphabet. Ce dernier est en effet convaincu qu’en procédant à des réglages précis, les coûts des recherches via l’IA baisseront rapidement.
  • Autre solution envisagée : proposer une version plus ciblée de son IA LaMDA (Language Model for Dialogue Applications) sur laquelle repose Bard. Le chatbot intégré à Google Search serait ainsi moins gourmand en ressources, tout en répondant parfaitement aux besoins des utilisateurs.

Pourquoi ce type de recherche coûte plus cher ?

Ce qui différencie la recherche conventionnelle de celle boostée à l’IA est la puissance de calcul impliquée pour fournir une réponse.

  • Une intelligence artificielle générative a besoin de processeurs valant des milliards de dollars pour fonctionner.
  • À cela s’ajoutent évidemment les coûts de l’électricité utilisée pendant le processus, ainsi que les pressions faites aux entreprises pour limiter leur empreinte carbone.

Deux fonctionnements différents :

  • Dans le cas d’une recherche traditionnelle, les robots d’exploration de Google scannent le web et compilent un index d’informations.
  • Alors que pour une requête via l’IA, cette dernière déduit une réponse à une question à partir d’un entraînement préalable et d’une base de données – ou directement de la toile.

Pour l’heure, il est encore trop tôt pour déterminer exactement combien l’ajout de chatbot dans les moteurs de recherche pourrait coûter, car l’efficacité et l’utilisation varient considérablement en fonction de la technologie impliquée, selon une source proche de Google.

Le jeu en vaut la chandelle

Bien que conscient que les recherches via l’IA vont générer des coûts supplémentaires colossaux, Alphabet se montre plutôt optimiste quant à ses capacités à les réduire grâce à des ajustements.

Son désormais principal concurrent sur ce secteur, Microsoft, se montre lui aussi optimiste.

  • La directrice financière de l’entreprise, Amy Hood, déclare que l’avantage de gagner des utilisateurs et des revenus publicitaires l’emportait sur les dépenses, rapporte Reuters.
  • « C’est une marge brute supplémentaire pour nous, même au prix du service dont nous discutons », ajoute-t-elle.

« La technologie devient moins chère à grande échelle et avec le temps »

Malgré cet optimisme, le coût que représente l’intégration de l’IA à ses services est l’une des principales raisons pour lesquelles les géants de la recherche et des réseaux sociaux n’ont pas déployé cette technologie du jour au lendemain, selon Paul Daugherty, directeur de la technologie d’Accenture.

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Fabriquer en Chine et exporter dans le monde entier n’est plus viable : Kyocera

« Cela fonctionne tant que [les produits sont] fabriqués en Chine et vendus en Chine, mais le modèle économique consistant à produire en Chine et à exporter à l’étranger n’est plus viable », a déclaré Hideo Tanimoto, président de Kyocera, dans une interview accordée au Financial Times. « Non seulement les salaires ont augmenté, mais évidemment, avec tout ce qui se passe entre les États-Unis et la Chine, il est difficile d’exporter de la Chine vers certaines régions. »

 

Kyocera construit sa première usine au Japon depuis près de 20 ans.

Le 7 octobre 2022, le ministère américain du Commerce a annoncé de nouvelles restrictions à l’exportation sur la fabrication de puces et de semi-conducteurs avancés, dans le but d’empêcher que la technologie américaine soit utilisée dans le développement de l’armée chinoise.

Tanimoto a admis que les contrôles américains à l’exportation étaient la raison pour laquelle l’entreprise a réduit de 31 % ses prévisions de bénéfice d’exploitation pour l’année. Kyocera détient une part de marché mondiale de 70 % pour les composants céramiques utilisés dans les équipements de fabrication de puces.

« Si les fabricants d’équipements pour puces électroniques cessent leurs expéditions vers la Chine, nos commandes seront quelque peu affectées… On leur demande même maintenant de ne pas expédier leurs outils non tranchants », a déclaré M. Tanimoto.

En 2019, lorsque l’administration Trump avait imposé des droits de douane à la Chine, Kyocera avait déplacé la fabrication de copieurs destinés au marché américain de la Chine au Vietnam.

Déplacement de la production hors de Chine

De nombreuses entreprises ont déplacé leur production hors de Chine ou prévoient de le faire. En avril de l’année dernière, par exemple, Apple a commencé à fabriquer son iPhone 13 en Inde sur un site appartenant à Foxconn, son fabricant sous contrat taïwanais. En outre, Apple envoie la production d’iPads et d’AirPods au Vietnam.

Samsung a transféré sa production au Vietnam en 2019. L’entreprise a également décidé de fabriquer ses smartphones phares Galaxy S23 en Inde pour les vendre localement. Amazon a fermé son usine Kindle en Chine et produit désormais des appareils FireTV en Inde.

La marque de chaussures Dr. Martens a réduit sa dépendance de fabrication à l’égard de la Chine. Depuis 2018, l’entreprise a transféré 55 % de sa production totale hors de la nation.

« Le grand message est de réduire la dépendance à la Chine », a déclaré le directeur général de Dr. Martens, Kenny Wilson, en novembre, selon le Financial Times. « Vous ne voulez pas mettre tous vos œufs dans le même panier ».

 

Baisse des investissements en Chine

Une analyse d’Investment Monitor, un réseau de sites web B2B, montre que les investissements directs étrangers (IDE) greenfield en Chine sont en baisse depuis quelques années.

L’investissement greenfield est un type d’IDE par lequel une société mère crée une filiale dans une nation différente et construit son entreprise à partir de zéro, y compris la mise en place d’installations de production, de bureaux, de centres de distribution, etc.

En 2022, les niveaux d’IDE greenfield en Chine avaient diminué de moitié par rapport à 2019, selon l’analyse. Les opérations de fusion et d’acquisition ont également diminué. Les entreprises chercheraient à se diversifier loin de la Chine continentale en raison des préoccupations concernant la géopolitique et les perturbations des chaînes d’approvisionnement.

Dans le secteur du tourisme en Chine, les IDE greenfield ont chuté de 78 % entre 2019 et 2022. Le secteur de l’électronique a vu les IDE greenfield diminuer de 56,7 % pendant cette période, les services financiers de 62,5 %, la logistique de 28,6 %, les logiciels et services informatiques de 48,5 %, et les machines, équipements et outils industriels ont chuté de 56,7 %].

Certains experts prévoient que les entreprises américaines délocaliseront davantage leur production vers des pays plus accueillants. Selon Michael Zezas, responsable de la recherche sur les politiques publiques américaines et de la stratégie municipale chez Morgan Stanley Research, les gouvernements et les entreprises devraient investir « de manière substantielle dans l’on-shoring, le near-shoring et le friend-shoring pour les chaînes de valeur », selon un article publié le 25 juillet par la société d’investissement.

« Le Mexique, l’Inde, le Vietnam et la Turquie se distinguent comme des pays qui pourraient bénéficier de la diversification des chaînes de valeur par les entreprises américaines et de l’Union européenne. »

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Une première dans son histoire : le Japon enregistre un déficit commercial au niveau de ses produits électroniques

Le Japon a enregistré un déficit commercial de 81,2 milliards de yens pour les importations et les exportations d’équipements électroniques au cours du second semestre de l’année dernière, montre un rapport du ministère japonais des Finances. C’est la première fois dans l’histoire du Japon que les importations d’équipements électroniques ont dépassé les exportations sur une période de six mois.

Ces chiffres montrent que la compétitivité des produits japonais est en baisse. Ils reflètent aussi le mouvement des fabricants japonais, qui déplacent leur base de production à l’étranger.

Les appareils électroniques ont traditionnellement été un pilier majeur de l’économie japonaise. Au cours des années 1990, cette industrie a maintenu l’économie nationale japonaise à flot. Le secteur enregistrait un excédent annuel d’environ 8.000 milliards de yens (55 milliards d’euros aujourd’hui).

Les chiffres : un déficit total de 81,2 milliards de yens (environ 600 millions d’euros).

  • Le rapport montre que les exportations japonaises d’équipements électroniques ont atteint un total de 9.230 milliards de yens (64 milliards d’euros) au cours des six derniers mois de l’année dernière.
  • Cela représente une augmentation de 13,9% par rapport au premier semestre de l’année. Dans le même temps, cependant, les importations ont enregistré une augmentation de 17,2% pour atteindre 9.310 milliards de yens.
  • La dépréciation du yen par rapport au dollar américain a gonflé la valeur des importations (comme les importateurs doivent payer plus). Au contraire, la dépréciation d’une monnaie peut booster les exports (comme les acheteurs étrangers profitent d’une remise), mais cela n’a visiblement pas aidé le Japon à éviter ce déficit.

Le contexte : L’excédent commercial du Japon a commencé à se contracter nettement au début de ce siècle.

  • La crise financière mondiale d’il y a 15 ans a incité les fabricants japonais d’électronique à déplacer leur production vers des pays où les coûts de production sont moins élevés.
  • L’excédent commercial du Japon a atteint le niveau record de plus de 4.170 milliards de yens au cours du second semestre de 1991. Par rapport à cette période record, les importations de produits électroniques ont été multipliées par 9,1 au cours du second semestre de l’année dernière, tandis que les exportations n’ont été multipliées que par 1,8.
  • La concurrence féroce de l’iPhone du fabricant américain Apple et des smartphones d’autres marques étrangères a également contribué à l’augmentation des importations.

Les détails : Les équipements de communication, y compris les smartphones, ont affiché le plus grand déficit commercial (1.790 milliards de yens) au cours du second semestre de l’année dernière, suivis par les appareils ménagers (400,3 milliards de yens) et les équipements audiovisuels (309,3 milliards de yens).

  • Les semi-conducteurs et autres composants électroniques ont tout de même affiché un excédent commercial de 378,4 milliards de yens. Les circuits et équipements électriques ont enregistré un excédent de 813,6 milliards de yens.
  • « Bien que certaines entreprises japonaises reviennent dans leur pays d’origine en raison des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et des risques géopolitiques, cela ne changera pas l’état du commerce à l’avenir », explique Hiromi Oki, chercheur à l’Institute for International Trade and Investment.
    • « Au contraire, les entreprises devraient voir cela comme une opportunité d’investir dans des produits à plus forte valeur ajoutée et de renforcer le développement technologique », soutient le chercheur.

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La Belgique ne se classe qu’en 25e position des pays européens les plus sûrs, accusant un nombre très élevé d’agressions graves, de cas de violence sexuelle et de vols.

Dans l’actu : Selon une étude commandée par Gamblino.com et révélée par Brussels Times, la Suisse est le pays le plus sûr d’Europe, tandis que la Belgique ne se classe que 25e sur une liste de 39 pays.

  • Cette étude prend en compte des facteurs tels que les homicides, les agressions graves, les cas de violence sexuelle, les décès sur la route, le risque de catastrophe naturelle, la perception de la corruption et l’indice global de paix.
    • La Belgique écope d’un score élevé de 58,9, qui montre le niveau d’insécurité, principalement à cause d’un nombre important d’agressions graves, de violences sexuelles et de vols.
    • Notre pays a notamment fait la une de l’actualité récemment pour les violences entre les supporters marocains et la police, lors de la Coupe du Monde de football, ou encore pour l’attaque terroriste d’un policier à Schaerbeek, mettant en cause les failles du système judiciaire.
  • Le pays le plus sûr, la Suisse (score de 50), est suivi par trois nations nordiques : l’Islande (47,4), la Norvège (47,9) et le Danemark (49,4).
    • Notons que le site américain US News classe également la Suisse comme le pays le plus sûr au monde.
    • La Suisse bénéficie ainsi d’un nombre très faible d’homicides, d’agressions et de décès sur la route, d’un très faible risque de catastrophes naturelles et de l’un niveaux les plus bas de perception de la corruption en Europe.
  • On retrouve ensuite le Luxembourg, qui occupe la cinquième place (50), puis la Finlande (51,2), l’Irlande (51,5), les Pays-Bas (52) et l’Autriche (52,1). La Suède clôture le top 10, avec un score de 52,2.

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Cet indicateur de récession quasi imparable ne fonctionne plus

À chaque fois que l’obligation à court terme devenait plus rentable que l’obligation à long terme, l’économie américaine s’est dirigée vers la récession. Cela fait maintenant sept mois que la différence entre les deux se creuse, mais cet indicateur est-il encore pertinent ?

Dans l’actu : un rapport de Ned Davis Research sur la pertinence de l’inversion de la courbe de rendement comme indicateur.

La définition : d’abord, qu’est-ce que cette inversion ?

  • Elle a lieu lorsque le taux de rendement d’une obligation à court terme devient plus élevé que celui d’une obligation à long terme. Classiquement, les investisseurs comparent le rendement de l’obligation à deux ans à celui du papier de dette à dix ans, mais cela marche aussi avec d’autres échéances.
    • Cela veut dire qu’il y a plus de risque à court terme qu’à long terme. Un risque comme un fort ralentissement économique, par exemple.
  • quasi chaque fois que cette inversion a eu lieu, une récession a suivi. Ce point de bascule est donc redouté par les investisseurs.
    • Surtout qu’il y a actuellement une différence d’environ 0,80% entre l’obligation américaine à deux ans (près de 4,70% de rendement) et celle à dix ans (plus de 3,90%). La différence se creuse d’ailleurs depuis juillet 2022… de quoi faire craindre le pire à certains, pour 2023.

Encore fiable ?

L’essentiel : il faut regarder du côté des banques. La donne a changé.

  • Le risque de cette inversion des courbes : une pression sur les banques. Elles empruntent de l’argent auprès de la Banque centrale pour le prêter à leurs clients.
    • Leur modus operandi est le suivant : prendre des obligations à court terme, qui ont un intérêt normalement peu élevé, pour donner des prêts à long terme aux clients, qui ont des intérêts plus élevés. Les banques gagnent de l’argent sur cette différence de taux. En cas d’inversion, cette marge disparaît, et les banques doivent augmenter les frais sur les prêts, ce qui augmente les coûts pour les entreprises et les ménages.
  • Mais Ned Davis Research avance que ce système ne marche plus comme ça. Depuis la crise financière, les banques doivent avoir plus de réserves.
  • « Dans un régime de réserves abondantes comme celui que nous avons connu après la crise financière mondiale, les banques ont également beaucoup de dépôts. Elles n’ont pas besoin d’emprunter sur le marché des fonds fédéraux pour satisfaire aux exigences en matière de réserves. Par conséquent, les courbes inversées sont moins efficaces dans la transmission des conditions financières à l’économie réelle », explique l’analyste Jospeh Kalish dans le rapport, consulté par Markets Insider.
  • L’analyste ajoute que toutes les inversions des courbes ayant précédé une récession avaient eu lieu avant ces règles sur les réserves. La seule inversion qui n’a pas été suivi d’une récession a d’ailleurs eu lieu en 2019, soit après la crise, peut-on ajouter.
  • Cet indicateur ne serait donc plus pertinent aujourd’hui. Les sept mois depuis que la courbe est inversée ne voudraient rien dire pour l’économie et il ne faudrait pas vraiment s’en inquiéter.

A l’avenir : récession évitée ?

  • La récession était encore massivement crainte et vue comme quasi inévitable l’année dernière, par de nombreux analystes. Mais le tableau commence à s’éclaircir. Aux États-Unis le marché du travail tient toujours bon et a surpris les économistes le mois passé. L’indice des directeurs d’achat (PMI) de S&P Global montre aussi que l’activité est en augmentation, autant aux États-Unis qu’en Europe d’ailleurs. La baisse des prix de l’énergie, et avec eux de l’inflation, donne de meilleures perspectives pour l’économie.

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Les “robots-tueurs”, une innovation inévitable ? La course technologique a commencé

Les armes autonomes sont une réalité, et elles ne sont même plus forcément des luxes de technologie. De là à les utiliser effectivement pour tuer des êtres humains, avec une décision finale prise par l’IA, il n’y a plus qu’un pas qui sera peut-être bien franchi en Ukraine.
Toutes les nations s’estiment toujours préparées pour la prochaine guerre…. Jusqu’à ce que celle-ci éclate, et que rien ne se passe comme on l’avait été imaginé. On l’a vu en Ukraine, où des méthodes supposées anciennes comme les duels d’artillerie côtoient les drones-bombardiers et les premières munitions rôdeuses. Un conflit dont les différentes armées cherchent déjà à tirer des leçons.

Dans l’actualité : Pour la première fois depuis 8 ans, le ministère de la Défense des États-Unis a modifié sa doctrine d’engagement les armes autonomes à intelligence artificielle dans une note publiée le 25 janvier dernier. L’OTAN avait publié une note dans ce sens en octobre dernier, qui enjoignait à maintenir l’avance technologique de l’Alliance dans le domaine des armes autonomes.

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La Banque centrale européenne a partagé ses résultats pour 2022. L’institution monétaire a dû puiser dans ses provisions pour risques financiers pour éviter de finir dans le rouge. C’est la première fois depuis 2007 qu’elle ne réalise pas de bénéfices.

Dans l’actu : la BCE a dû utiliser 1,63 milliard d’euros de ses provisions pour risques financiers pour éviter une perte. En 2021, l’institution monétaire avait enregistré un bénéfice de 192 millions d’euros.

La BCE n’a pas fait de profit en 2022.
Pour la première fois depuis 15 ans.
Et elle aurait même fait une perte d’1.6 milliard d’€ si elle n’avait pas récupéré une provision antérieure.
Finis donc les dividendes versés aux États.
Et on anticipe même des pertes pouvant se rapprocher des 100 milliards en 2023 et autant en 2024.
La pyramide de Ponzi a montré ses limites.
Enfin.

Les Banques Centrales…ne gagnent plus d’argent.
Et elles vont même en perdre.
Normal.
Elles ont un stock gigantesque d’emprunts d’États et d’entreprises à taux bas.
Et quand les taux remontent, le cours des emprunts baisse.

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La Dette, Celle des 30 “grands” pays émergents, grands mais à bas revenus.
Leur dette a explosé.
98 000 milliards de dollars.
Oui, je ne me suis pas trompé d’un zéro.
98 000 milliards de $.
On était encore à 75 000 milliards à la fin 2019 avant le Covid et avant la guerre en Ukraine.
Cette dette comprend la dette des gouvernements, des entreprises, des banques et des ménages…

La très grande partie …de ces dettes est libellée en dollar.
Et le dollar a explosé contre les monnaies des pays concernés.
Rendant la dette insoutenable.
La Zambie a fait défaut en 2020.
Le Sri Lanka et le Ghana ont fait défaut en 2022.
Et deux pays sont en alerte maximale.

Le Pakistan et l’Egypte, Ces deux pays sont au bord de la faillite.
Ou en faillite.
Soutenus encore financièrement par les monarchies du Golfe.
Mais à bout de souffle.
Les deux pays ont dû encore largement dévaluer leur devise en janvier.
Les deux pays sont en négociation avec le FMI pour des packages d’aides financières, qui seraient d’ores et déjà insuffisants même s’ils étaient acceptés.

Le Pakistan a vu ses réserves de change fondre en dessous de 3 milliards de $, cela couvre moins de 3 semaines d’importations du pays, et est à quelques jours d’un défaut de paiement.
Le FMI hésite à débourser une tranche d’un milliard de $ sur un package de 7.
Le Pakistan fait face à l’instabilité politique, aux catastrophes climatiques, à l’envolée du coût de l’énergie et des matières premières alimentaires…
Même la Chine, pourtant un de ses principaux créanciers, hésite à venir à son secours.

La Chine est le plus gros créancier des pays les plus pauvres.
Devant le FMI.
Et devant la Banque mondiale.
Et la Chine n’aime pas, quand le débiteur fait défaut, abandonner une partie de sa dette pour donner de l’oxygène au pays.
Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les pays en difficulté.

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La GenZ (née après 1996) aux États-Unis représente 36% des utilisateurs d’iPhone.
Et c’est ce qui explique la hausse spectaculaire de la part de marché d’Apple de 35% en 2019 à 50% aujourd’hui.
Et cette préférence pour l’Iphone se diffuse sur les MacBooks, les AirPods et les Apple Watches.
A tel point que le GenZ US qui n’a pas d’iPhone se sent ostracisé.
Avoir un message en vert comme un SMS et pas en bleu comme un iMessage est un signe d’exclusion, selon une étude qui vient d’être publiée par le Financial Times.
La puissance d’une marque.

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Comment une puce électronique Nvidia à 10.000 dollars est devenu l’élément le plus recherché dans la course à l’IA

La puce Nvidia A100 s’est imposée comme l’élément-clé pour alimenter les applications d’intelligence artificielle les plus puissantes de géants comme Google et Microsoft. L’activité liée aux puces a généré plus de 3,6 milliards de dollars de ventes au cours du quatrième trimestre de 2022.

Zoom : La puce électronique Nvidia A100 est devenue l’un des éléments les plus importants de l’industrie de l’intelligence artificielle, en pleine explosion :

  • Nvidia détient 95% du marché des processeurs graphiques pouvant être utilisés pour l’apprentissage automatique, selon CNBC, qui cite New Street Research.
  • Sa puce A100 est parfaitement adaptée aux modèles d’apprentissage automatique qui alimentent des outils tels que ChatGPTBing AI ou encore Stable Diffusion.
  • À la base, la technologie derrière l’A100 était utilisée pour rendre des graphiques 3D plus sophistiqués dans les jeux.

Une technologie coûteuse : Le coût d’une puce A100 est de 10.000 dollars.

  • Or les grandes entreprises ou les startups travaillant sur des logiciels d’IA comme les chatbots ont besoin de centaines, voire de milliers de puces Nvidia A100.
    • Ces entreprises les achètent elles-mêmes ou obtiennent accès aux puces auprès d’un fournisseur de cloud.
  • À ce prix, le nombre de puces A100 que détient une entreprise est souvent devenu synonyme de progrès.
    • « Il y a un an, nous avions 32 A100 », postait par exemple sur Twitter en janvier Emad Mostaque, CEO de Stability AI, à l’origine du générateur d’images Stable Diffusion. « Rêvez grand et empilez encore plus de puces électroniques, les enfants. »
    • Aujourd’hui, Stability AI a accès à plus de 5.400 puces A100, selon une estimation du rapport State of AI.

Le leader : Avec l’A100, Nvidia s’affiche donc comme le leader de cette course coûteuse à l’alimentation de l’intelligence artificielle.

  • Lors du rapport sur les résultats du quatrième trimestre fiscal publié mercredi, il a été annoncé que les ventes globales ont diminué de 21 %. Pourtant, les investisseurs ont fait grimper le cours de l’action d’environ 14 % jeudi.
    • En cause : l’activité de la société dans les puces d’IA a augmenté de 11 % pour atteindre plus de 3,6 milliards de dollars de ventes au cours du trimestre, montrant une croissance continue.

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Le Kremlin annule ce matin un décret de 2012 reconnaissant la souveraineté de la Moldavie sur la Transnistrie, une région séparatiste pro-russe bordant l’Ukraine. Pourquoi c’est important ? Car depuis des semaines, la Moldavie dit craindre une invasion militaire russe (la Moldavie a même alerté hier sur la possibilité d’une prise de contrôle imminente de ses aéroports par la Russie) ce qui permettrait à l’armée russe d’ouvrir un nouveau front à l’ouest de l’Ukraine. Not good.
Tout aussi rassurant : on apprend que la Russie a testé son nouveau missile intercontinental – le Sarmat ou “Satan 2”, capable d’emporter 10 ogives nucléaires et de frapper une cible à plus de 15 000 km – juste avant la visite de Biden à Kiev. “

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Après l’invasion russe en Ukraine, le rouble est resté remarquablement fort pendant un certain temps. Cependant, cela semble être en train de changer. Cela pourrait être dû au fait que l’économie russe ne tourne pas aussi bien que ce que les chiffres officiels l’indiquent.

Peu de temps après le déclenchement de la guerre en Ukraine, les pays occidentaux ont imposé de strictes sanctions contre la Russie. Le Fonds monétaire international (FMI) avait alors prédit que l’économie russe se contracterait de 9%. Un an plus tard, bien que l’économie russe soit en difficulté, les chiffres indiquent que les dégâts sont bien moins importants que ce que l’Europe et les États-Unis auraient aimé voir. Cette semaine, l’office national des statistiques russes, Rosstat, a calculé que l’économie s’est contractée de 2,1% en 2022. Le Kremlin a souvent tendance à embellir les chiffres, mais de nombreux instituts occidentaux sont d’accord avec l’analyse de Rosstat. Cela soulève des questions sur les raisons de la résilience de l’économie russe et sur ce qui va se passer à l’avenir.

Fissures dans l’économie

La force de l’économie russe est en partie due à l’énorme augmentation des prix du pétrole et du gaz après le déclenchement de la guerre. En outre, la Russie a continué à faire du commerce avec des pays qui ne participaient pas aux sanctions, tels que la Chine et l’Inde. Cette semaine, il a été annoncé que le Premier ministre chinois, Xi Jinping, se rendrait à Moscou dans les prochains mois. Mais malgré les liens étroits avec la Chine, des fissures commencent à apparaître dans le bouclier économique russe. La chute violente du rouble attire particulièrement l’attention. Depuis fin septembre, la monnaie russe a chuté de près de 30% par rapport à l’euro.

Baisse des prix de l’énergie, faibles stocks des entreprises

La baisse du rouble est en partie due à la diminution des revenus énergétiques de la Russie. Cela est en partie lié aux mesures prises par les pays occidentaux, mais aussi à la baisse des prix internationaux du pétrole et du gaz. La Banque centrale russe a récemment revu à la baisse le prix de vente estimé d’un baril de pétrole Oural pour le reste de l’année 2023, de 70 à 55 dollars. Pour combler ce trou dans le budget, la Russie doit vendre chaque jour pour plus de 100 millions d’euros de devises étrangères. Une autre raison de la faiblesse du rouble est que les sanctions obligent les entreprises à payer plus cher les produits étrangers pour reconstituer les stocks épuisés.

Soulagement de la pression

Enfin, la Russie a assoupli les règles strictes obligeant les entreprises à convertir les devises étrangères en roubles, ce qui est également un signe que celle-ci ont des difficultés, car le Kremlin préférerait que sa monnaie soit aussi forte que possible. La coopération avec la Chine peut soulager la pression sur les entreprises russes. De plus, il est important de ne pas se concentrer uniquement sur le rythme de la croissance économique, mais également sur sa composition. La croissance de l’industrie de la défense a contribué en partie à ce que la contraction en 2022 ne soit pas beaucoup plus importante. Tout comme la baisse du rouble, cela indique qu’une grande partie du pays est économiquement moins bien lotie que ce que les chiffres récents laissent supposer.

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1 an de guerre en Ukraine : la Russie a déjà perdu une grande quantité de véhicules. Mais lesquels exactement ?

La guerre en Ukraine a fait des dizaines de milliers de victimes des deux côtés du front. Ce ne sont pas seulement des civils ou des soldats qui sont tombés, un grand nombre de véhicules, en particulier du côté russe, ont également été détruits durant le conflit.

Le site néerlandais Oryx Spioenkop travaille jour et nuit depuis un an pour recenser toutes les pertes, tant du côté russe que du côté ukrainien. Les chiffres des pertes russes sont tout simplement impressionnants.

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La Russie gagne encore plus d’un demi-milliard d’euros chaque jour grâce à ses combustibles fossiles, et c’est principalement grâce à l’Europe

Criblée par les sanctions occidentales depuis près d’un an suite à sa tentative d’invasion de l’Ukraine, la Russie est surtout parvenue à garder la tête hors de l’eau grâce à ses revenus énergétiques. Et force est de constater que les acheteurs et transporteurs européens jouent toujours un rôle majeur dans ces opérations.
Dans les mois qui ont suivi le début de la guerre en Ukraine, les pays européens et leurs alliés occidentaux ont instauré une multitude de mesures à l’encontre de la Russie. Objectif : diminuer les revenus du Kremlin pour le pousser à stopper son offensive. Jugées trop peu sévères, et parfois même contournées, ces mesures n’empêchent pas la Russie de continuer à engranger d’énormes revenus grâce à ses exportations de combustibles fossiles.

Dans l’actu : la Russie gagne encore un demi-milliard d’euros par jour grâce à ses combustibles fossiles.

  • Selon un rapport du Center for Research on Energy and Clean Air (CREA), la Russie engrange actuellement 560 millions d’euros par jour via ses exportations de combustibles fossiles (gaz, pétrole et charbon).

Les chiffres :

  • 560 millions d’euros par jour, c’est énorme, mais c’est tout de même la moitié de ce que la Russie gagnait en mars 2022, peu après le début de la guerre

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Les sanctions commencent à peser sur la machine à diesel de la Russie, mais elle n’est pas encore prête à se briser

Deux semaines et demie après l’entrée en vigueur d’un embargo européen sur les produits pétroliers raffinés tels que le diesel en provenance de Russie, ses effets commencent à se faire sentir.
L’Europe essaie depuis un an de couper l’herbe sous le pied de la machine de guerre russe. Mais jusqu’à présent, l’économie du pays résiste obstinément. Un embargo sur les produits pétroliers raffinés expédiés de Russie par voie maritime est la dernière mesure majeure prise par l’Occident pour faire plier Vladimir Poutine .

 

Dans l’actu : Depuis l’entrée en vigueur de ces mesures, le prix à l’exportation du diesel russe a chuté, signe que l’embargo commence à produire les effets escomptés.

  • Un baril de diesel russe s’est négocié jusqu’à 35 dollars de moins que les barils d’origine non russe, en début de cette semaine. C’est ce que révèlent les données de la société d’analyse Argus Media, analysées par Bloomberg.

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L’économie de l’Ukraine s’est contractée de 35 % ou plus, malgré une aide économique de 46 milliards de dollars fournie par les généreux contribuables américains, en plus de 67 milliards de dollars d’aide militaire.

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Les bénéfices 2022 du CAC 40 atteignent déjà 140 milliards d’euros

En 2021, les 33 entreprises ayant publié leurs comptes annuels jusqu’ici avaient collectivement dégagé 128 milliards d’euros de bénéfice net part du groupe, sur environ 156 milliards de profits pour l’ensemble du CAC 40.

Grâce à des records dans le luxe et l’énergie, les bénéfices net annuels cumulés des entreprises du CAC 40 en 2022 s’élèvent déjà à 140 milliards d’euros, selon un décompte provisoire de l’AFP arrêté jeudi.

En 2021, les 33 entreprises ayant publié leurs comptes annuels jusqu’ici avaient collectivement dégagé 128 milliards d’euros de bénéfice net part du groupe, sur environ 156 milliards de profits pour l’ensemble du CAC 40.

Le chiffre d’affaires global pour 2022 de ces 33 groupes dépasse d’ores et déjà les 1.646 milliards d’euros.

Les sociétés du CAC 40 qui n’avaient pas encore publié leurs résultats jeudi avaient réalisé en 2021 quelque 28 milliards d’euros de bénéfices net, mais cela incluait un résultat hors norme pour Vivendi, dopé par une cession.

Le calcul de l’AFP ne prend pas en compte deux groupes, Pernod Ricard et Alstom, qui ont des exercices comptables décalés ne correspondant pas aux années civiles.

Selon les estimations des analystes sondés par le fournisseur de données financières Factset, le bénéfice cumulé du CAC 40 devrait ressortir en légère baisse sur un an.

Mais ce recul masquera des résultats records tous azimuts, à commencer par le secteur de l’énergie et le groupe TotalEnergies qui affiche avec 20,5 milliards de dollars (19,5 milliards d’euros) le plus gros profit de l’indice devant le constructeur automobile Stellantis.

«Les conditions du marché en 2022, en grande partie dues à l’invasion de l’Ukraine, ont permis au modèle économique du pétrole et du gaz de très bien fonctionner», résume Chris Wheaton, analyste du secteur à la banque américaine Stifel.

Le secteur énergétique a dégagé en France 23,2 milliards d’euros de bénéfice net, malgré les importantes charges comptabilisées par le géant Engie qui plombent le résultat cumulé et masquent une forte hausse du bénéfice d’exploitation.

Le luxe, avec LVMH, Kering, Hermès et L’Oréal, a également vu ses bénéfices gonfler, avec un bond de 23% au total, soit 4,5 milliards d’euros de plus sur un an, et une progression de 80% comparé à 2019.

La raison: les hausses des coûts de la production ont été répercutées sur les prix de vente aux clients.

Pour «le luxe de manière générale et en particulier chez nous, les prix augmentent toujours» et «nous sommes dans une stratégie qui est de faire oublier le prix et de vendre des produits plus chers mais plus sophistiqués», a détaillé Jean-Jacques Guiony, directeur financier de LVMH.

De son côté, le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics, qui signe la deuxième plus forte progression de son bénéfice net, a profité de la «forte demande» mondiale pour la denrée rare des puces électroniques.

En Europe, l’année 2022 était encore celle du «rattrapage», après la pandémie de Covid-19, et a été marquée par les pénuries qui ont tiré les prix, note Mathieu Meyer, du cabinet EY en Allemagne.

La guerre en Ukraine a toutefois laissé des traces sur les résultats, comme chez ArcelorMittal, plombé par un milliard de dollars de provisions pour couvrir ses pertes ukrainiennes.

De son côté, TotalEnergies a réalisé son bénéfice record en dépit d’une provision de 15 milliards de dollars liée à la Russie.

Quant à Société Générale, son bénéfice net a été quasiment divisé par trois sous l’effet de la cession de sa filiale russe Rosbank, ce qui ne l’empêchera pas de gâter ses actionnaires avec une hausse du dividende.

Plus généralement, aucune entreprise ayant publié ses résultats n’a baissé son dividende. Certaines ont annoncé de vastes programmes de rachats d’actions. Ces opérations destinées à soutenir le cours en Bourse constituent désormais «un instrument important» du retour à l’actionnaire, relève Bénédicte Hautefort, fondatrice de la fintech Scalens.

Enfin, le tableau est contrasté pour l’industrie automobile, avec un bénéfice record de 16,8 milliards d’euros pour Stellantis mais une perte de 338 millions euros pour Renault, après une charge de 2,3 milliards d’euros causée par la vente du fabricant russe des Lada, décidée après le début de la guerre en Ukraine.

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L’électrification de l’aviation s’accélère progressivement : bientôt des vols court-courriers sans émissions ?

Le monde se prépare progressivement à une transition vers des transports sans émissions. Mais si cela s’avère déjà compliqué pour les voitures, l’aviation est confrontée à un défi encore plus grand. Pourtant, les entreprises s’activent à développer des avions électriquesBusiness AM s’est entretenu avec Joost Dieben, de la société néerlandaise Maeve Aerospace, qui s’est lancée dans cette mission.

D’ici quelques années, il sera « possible de réaliser une première petite variante d’aviation commerciale alimentée par batterie », a assuré Joost Dieben.

  • Maeve Aerospace développe actuellement un avion capable de transporter entre 44 et 60 passagers. L’appareil pourrait être utilisé pour des vols allant jusqu’à 500 kilomètres. « Ce sera possible avec les batteries qui vont arriver sur le marché », déclare le cofondateur de Maeve.
  • « Un très grand nombre de passagers volent sur de très courtes distances comme celle-ci », poursuit-il. « En Europe, 25 % de tous les passagers effectuent des vols de moins de 500 kilomètres. Si vous regardez l’Amérique ou les pays asiatiques, ce chiffre est encore plus élevé. »
  • Une mise en garde, dit-il, est que le coût initial sera plus élevé, tout comme les voitures électriques, d’ailleurs. « Mais ce qu’il faut surtout savoir, c’est que les coûts opérationnels et le coût au kilomètre sur le long terme sont beaucoup plus bas que pour un avion traditionnel », nuance-t-il.
  • Au cours de sa vie, un avion électrique pourrait donc potentiellement se révéler non seulement plus écologique, mais aussi moins cher.

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Les voleurs de cuivre s’attaquent aux câbles de recharge des voitures électriques

Progressivement, les voitures électriques se répandent dans nos rues. Naturellement, ces véhicules doivent être rechargés, une opération uniquement possible via un câble de recharge qu’on laisse déployé pendant plusieurs heures. Chose inattendue : ce processus de recharge est en passe de devenir une cible privilégiée pour les voleurs de cuivre qui, jusqu’ici, s’attaquaient surtout aux voies ferrées.

Selon La Dernière Heure, les vols des câbles de recharge se multiplient ces derniers temps, à la fois en Belgique, mais aussi en France et aux Pays-Bas, ce qui montre que le phénomène est occupé à se globaliser. Certes, un câble de voiture électrique semble nettement moins rentable pour les voleurs, mais c’est aussi une opération beaucoup plus rapide et beaucoup moins risquée, car les intensités électriques présentes dans les câbles aériens destinés aux caténaires des trains sont évidemment très différentes de celles présentent entre une borne de recharge et une voiture électrique.

Les dispositions à prendre

Si les câbles de recharge sont assez épais et fortement isolés pour des raisons de sécurité, ils peuvent toutefois être coupés avec de bons outils. Cela dit, on se demande toutefois comment les voleurs évitent l’électrocution. C’est possible, notamment en se focalisant sur les modèles de borne qui ne possède pas de sécurité lorsque le câble n’est pas branché à la voiture. Il est dès lors possible pour les voleurs, lorsque le propriétaire ne recharge pas ou qu’il est absent, de dérober le câble. Par ailleurs, sur certaines bornes, le blocage de la prise pendant la recharge peut être défaillant. Cela dit, certains voleurs n’hésitent pas à prendre des risques et à sectionner purement et simplement le câble, au risque d’une électrocution. Ils comptent tout simplement sur le fait que la borne arrêtera de délivrer du courant lorsqu’elle détectera un problème.

Ce phénomène qui va croissant est inquiétant et il renforce encore l’idée qu’il faut recharger sa voiture électrique dans un endroit sûr et si possible surveillé. On s’attend à ce que ce type de vol prenne de l’ampleur en raison d’une présence de plus en plus prégnante de la voiture électrique sur nos routes, mais aussi en raison du prix du cuivre, cet excellent conducteur, qui a explosé ces derniers mois pour atteindre à la revente 7,5 euros/kg. Certes, les câbles de recharge ne pèsent pas lourd, mais les petites rivières font les grands fleuves, en tout cas pour les truands…

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Elon Musk, patron de Tesla, a déclaré qu’il allait installer un nouveau siège dans la Silicon Valley. Deux ans plus tôt, il avait déplacé le siège social au Texas.

L’essentiel : Près de deux ans après avoir déménagé au Texas, Musk annonce que le département d’ingénierie de Tesla sera ramené en Californie.

  • Ce nouveau siège se concentrera principalement sur le développement de l’intelligence artificielle, avec des embauches spécifiquement liées à cet objectif. On ne sait pas encore exactement combien de nouveaux emplois seront créés.
  • « Cela va être épique », a déclaré Musk à propos de ce nouveau site. « Nous allons construire l’avenir ici ».
  • Le siège officiel de Tesla restera à Austin, mais Musk a déclaré à CNBC que la nouvelle installation est « effectivement un siège Tesla supplémentaire ». Selon lui, Tesla sera désormais « une sorte de société à double siège ».

Ingénieurs d’élite

  • Selon les experts, le développement de l’intelligence artificielle est essentiel pour la technologie de conduite autonome de Tesla, et c’est là que la Californie pourrait jouer un rôle important.
  • L’État abrite un large éventail d’entreprises à la pointe du développement de l’IA, notamment Google, Meta et OpenAI.
  • Dans une interview accordée à CNBC, le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom (démocrate), a déclaré que tous les « ingénieurs d’élite » du secteur sont basés dans l’État.

Contexte : en 2021, Musk avait déclaré avoir choisi de déplacer le siège de Tesla au Texas en raison de l’espace disponible et du marché immobilier nettement moins cher à Austin.

  • Plus tôt, Musk avait menacé de déplacer à la fois le siège social et la production en dehors de la Californie, en réponse aux restrictions strictes de l’État américain en matière de confinement.
  • Il avait également déclaré qu’il y avait une limite à la taille de l’entreprise en Californie et que le personnel devait faire face à de longs trajets pour se rendre au travail.
  • Le patron de Tesla avait également qualifié l’État de Californie d’ »État des taxes, de la surréglementation et des poursuites judiciaires » lors d’une réunion à Miami l’année dernière.
  • L’année dernière, Tesla comptait plus de 47.000 employés en Californie.

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Faillite FTX: nouveaux chefs d’accusation retenus contre Samuel Bankman-Fried

L’acte d’accusation formulé jeudi par un tribunal fédéral du district sud de New York compte désormais 12 chefs, contre huit dans le précédent document.

La justice américaine a ajouté de nouvelles charges à l’encontre de Samuel Bankman-Fried, le fondateur et ancien patron de la Bourse de cryptomonnaies FTX, dont fraude bancaire et exploitation d’un transmetteur de fonds sans licence.

L’acte d’accusation formulé jeudi par un tribunal fédéral du district sud de New York compte désormais 12 chefs, contre huit dans le précédent document. Il reprend les accusations d’origine, notamment la fraude électronique et le blanchiment d’argent.

M. Bankman-Fried a plaidé non coupable début janvier de l’ensemble des chefs d’accusation.

La star déchue des cryptomonnaies est actuellement assigné à résidence chez ses parents en Californie dans l’attente de son procès, qui doit faire en octobre la lumière sur son rôle dans la faillite spectaculaire de FTX et de la société de courtage et d’investissement Alameda.

Le tribunal new-yorkais accuse notamment «SBF» d’avoir menti à une institution financière pour ouvrir un compte bancaire en prétendant que ce compte servirait à réaliser des opérations de trading et de tenue de marché alors qu’il était utilisé pour recevoir et transférer des fonds des clients de FTX.

Le nouvel acte d’accusation revient également en détail sur les contributions politiques de M. Bankman-Fried qualifiées d’»illégales» et destinées «à obtenir de l’influence au sein des deux partis».

L’ancien dirigeant a fait de généreuses donations «pour améliorer sa position personnelle à Washington, D.C., améliorer le statut de FTX et s’attirer les faveurs de candidats susceptibles de l’aider à faire passer des lois favorables à FTX ou à l’agenda personnel de M. Bankman-Fried, y compris des lois concernant la surveillance réglementaire de FTX et du secteur» des cryptomonnaies», peut-on lire dans le document.

«SBF» est accusé d’être passé par des prête-noms pour effectuer ces contributions.

L’un d’entre eux aurait été choisi pour donner au moins un million de dollars à un groupe défendant les droit des personnes LGBT et soutenant un candidat au Congrès.

Un autre aurait fait des donations pour des candidats républicains.

Cette conduite frauduleuse a eu pour effet de «compromettre et d’entraver» le bon fonctionnement de la commission électorale financière des Etats-Unis (FEC), accuse le tribunal.

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Les tensions obligataires inter européennes reviennent, alors que les économies européennes vont bien moins bien que l’économie US:

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https://www.capital.fr/entreprises-marches/le-krach-obligataire-na-pas-dit-son-dernier-mot-attachez-vos-ceintures-1461281

https://www.bloomberg.com/news/articles/2023-02-24/germany-s-two-year-yield-rises-past-3-for-first-time-since-2008?srnd=premium-europe&sref=KYaM6IRe

https://www.bloomberg.com/news/articles/2023-02-23/euro-zone-core-inflation-at-record-5-3-to-embolden-ecb-hawks?srnd=premium-europe&sref=KYaM6IRe

https://www.bloomberg.com/news/articles/2023-02-17/european-bonds-drop-sharply-as-ecb-peak-bets-close-in-on-3-75?sref=KYaM6IRe

https://www.capital.fr/economie-politique/allemagne-le-pib-a-lourdement-chute-au-quatrieme-trimestre-2022-1461243

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“La Réserve fédérale a un peu perdu le contrôle de l’inflation”, selon Jamie Dimon

L’inflation américaine reste bien au-dessus de l’objectif de la Réserve fédérale. Selon Jamie Dimon, le PDG du géant bancaire JPMorgan Chase, la banque centrale américaine a perdu une partie de son contrôle sur l’inflation.
Comme dans l’Union européenne, l’inflation aux États-Unis, malgré un ralentissement, est toujours élevée. On s’attend donc à ce que les banques centrales continuent à resserrer leur politique monétaire pendant un certain temps, jusqu’à ce que la dépréciation de la monnaie retombe à leur objectif de 2% d’inflation.

 

Dans l’actualité : Dimon pense qu’il faudra un certain temps avant que la Réserve fédérale ne parvienne à maîtriser l’inflation. « À mon avis, les taux d’intérêt élevés ne prendront pas fin de sitôt », note-t-il dans une interview accordée au site d’information américain CNBC.

  • L’inflation élevée continue également d’inquiéter les responsables de la Fed, selon le compte rendu de la dernière réunion sur les taux d’intérêt. Les participants laissent entendre que de nouvelles hausses de taux d’intérêt seront nécessaires pour faire baisser l’inflation.
  • Pour Dimon, les taux iront « un peu plus au-dessus de 5% de ce que l’on pense actuellement. Ils pourraient atteindre 6% ».
    • À l’heure actuelle, ils se situent dans une fourchette entre 4,5 et 4,75%, après une hausse de 0,25% lors de la dernière réunion.
  • Le taux d’inflation était de 6,4% en janvier. En été l’année dernière, il était de 9,1%.

L’économie américaine résiste

Les détails : Dimon explique que l’économie américaine continue de bien se porter à ce jour. « Les consommateurs continuent de dépenser de l’argent et il y a beaucoup d’emplois. Mais il y a une période difficile à venir. Il y a beaucoup d’incertitude. »

  • Une estimation actualisée du gouvernement américain confirme que l’économie américaine résiste actuellement bien. La croissance du produit intérieur brut américain s’est établie à 2,7% au quatrième trimestre. Ce chiffre est toutefois inférieur à une première estimation.

Remarque : Il est intéressant de noter que Dimon déclare dans l’interview accordée à CNBC qu’il ne craint pas qu’il y aura une récession. C’est un contraste frappant avec ses prévisions d’octobre. Il avait alors déclaré que l’économie américaine entrerait en récession dans les six mois.

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Jeudi, Israël s’est joint aux 140 autres États membres de l’ONU qui ont voté en faveur d’une résolution non contraignante appelant la Russie à mettre fin aux hostilités en Ukraine et à retirer ses forces.

La résolution, rédigée par l’Ukraine en consultation avec ses alliés occidentaux, a été adoptée par 141 voix contre 7, avec 32 abstentions. La Biélorussie, le Nicaragua, la Russie, la Syrie, la Corée du Nord, l’Érythrée et le Mali ont été les seuls États membres à voter contre la résolution.

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Selon une nouvelle enquête de l’institut indépendant Levada Center, 75 % des Russes ont déclaré en janvier qu’ils soutenaient les actions des forces militaires russes en Ukraine, selon les termes de l’enquête.

Ce soutien est tombé à 72 % en septembre, au moment de l’annonce de la mobilisation partielle, puis à 71 % en décembre.

Lorsque la guerre venait de commencer en mars, le soutien était de 80 %.

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Gaz naturel

Les fournisseurs américains de GNL (gaz naturel liquéfié) comme Cheniere et les entreprises comme Total qui distribuent le gaz en Europe remplacent l’approvisionnement de l’Europe en gaz naturel russe par du gaz fracturé provenant des États-Unis, à environ quatre fois les prix que paient les clients américains, et avec les terribles impacts climatiques de la fracturation. Un hiver doux en Europe et un montant énorme de 850 milliards de dollars de subventions gouvernementales européennes aux ménages et aux entreprises ont ramené les prix de détail de l’énergie aux niveaux de 2021, mais seulement après avoir été multipliés par cinq au cours de l’été 2022.

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Les autres grands gagnants de la guerre en Ukraine seront bien sûr les fabricants d’armes, dominés au niveau mondial par les « cinq grands » américains : Lockheed Martin, Boeing, Northrop Grumman, Raytheon et General Dynamics. La plupart des armes envoyées jusqu’à présent en Ukraine proviennent de stocks existants aux États-Unis et dans les pays de l’OTAN. L’autorisation de construire de nouveaux stocks encore plus importants a été votée par le Congrès en décembre, mais les contrats qui en découlent ne sont pas encore apparus dans les chiffres de vente ou les déclarations de bénéfices des entreprises d’armement.

L’amendement de substitution Reed-Inhofe à la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2023 a autorisé des contrats pluriannuels sans appel d’offres « en temps de guerre » pour « reconstituer » les stocks d’armes envoyés en Ukraine, mais les quantités d’armes à acquérir dépassent les quantités expédiées à l’Ukraine dans une proportion allant jusqu’à 500 pour une. Marc Cancian, ancien haut fonctionnaire de l’OMB, a déclaré : « Il ne s’agit pas de remplacer ce que nous avons donné à l’Ukraine. Il s’agit de constituer des stocks en vue d’une guerre terrestre majeure [avec la Russie] à l’avenir. »

Étant donné que les armes viennent tout juste de commencer à sortir des chaînes de production pour constituer ces stocks, l’ampleur des profits de guerre anticipés par l’industrie de l’armement est mieux reflétée, pour l’instant, par les hausses de 2022 du cours de leurs actions :

  • Lockheed Martin, plus de 37% ;
  • Northrop Grumman, plus de 41% ;
  • Raytheon, plus de 17% ; et
  • General Dynamics, en hausse de 19 %.

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Plusieurs bons analystes, dont les projections d’inflation sont régulièrement révisées à la hausse, estiment que la Fed devra monter son directeur vers 7% ou 8% et l’y maintenir à ce niveau ensuite un certain temps. On peut déjà imaginer les pertes qui seront alors subies par les acheteurs d’obligations.

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« Vous ne devez pas permettre qu’on vous humilie ; mais il est louable de vous humilier vous-même »

Vous ne devez pas permettre qu’on vous humilie ; mais il est louable de vous humilier vous-même.

Sosthènes de La Rochefoucauld, Duc de Doudeauville (1785-1864) – Mémoires

 

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