Les NEWS “sans importance” du LUPUS du Samedi 4 Mars 2023
Des sanctions à portée limitée ? Le prix du pétrole russe explosait le plafond imposé par l’UE et le G7 après son entrée en vigueur
Dans l’actu : Un rapport de chercheurs de l’université de Columbia, de l’université de Californie et de l’Institute of International Finance ont estimé que le pétrole russe se vendait à un prix moyen de 74 dollars le baril dans les semaines suivant l’application du plafonnement
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La flotte “fantôme” de pétroliers russes s’agrandit à vue d’œil pour contourner les sanctions
Dans l’actu : la flotte fantôme s’agrandit.
- Dans un premier temps, la Russie a pu voir venir l’instauration du plafonnement des prix du pétrole russe, le 5 décembre dernier, lui permettant d’anticiper : la Russie avait constitué une flotte « fantôme » d’une centaine de navires pour contourner l’embargo et le plafonnement des prix.
- Des navires généralement vieillissants, récemment acquis par des acheteurs anonymes liés à la Russie via des circuits et des structures opaques, notamment à Hong Kong et à Dubaï, qui échappent aux sanctions. Une autre partie des navires était auparavant utilisée par l’Iran ou le Venezuela, a révélé le Financial Times, en février dernier. D’autres ont été achetés à des propriétaires européens.
- Avant la guerre, l’immense majorité des pétroliers utilisés par la Russie avaient des propriétaires occidentaux, utilisaient des services occidentaux où étaient assurés chez nous. D’où l’idée de ce plafonnement : permettre à la Russie d’écouler partiellement son pétrole en dehors de l’Occident à un prix réduit, sans trop affecter l’offre mondiale (et créer une crise) tout en limitant la casse pour les entreprises occidentales.
- Bloomberg a ensuite évalué la proportion de navires « européens » utilisés par la Russie pour expédier du pétrole depuis ses ports. De début octobre à début décembre, avant l’instauration du plafond, la moitié des navires en question appartenaient à des entreprises européennes. En décembre, cette proportion a chuté à environ un quart. En janvier, elle est repassée à un tiers. 36%, selon les données de Kpler.
- Vous l’aurez compris, la Russie a augmenté sa flotte « fantôme » pour limiter sa dépendance à l’occident et contourner l’embargo et les plafonds. Selon une enquête menée par CNN, les initiés du secteur estiment désormais la taille de cette flotte « fantôme » à environ 600 navires, soit environ 10 % du nombre total de grands pétroliers. On estime que le nombre de navires vendus qui viennent s’ajouter à la flotte « fantôme » chaque mois est de 25 à 35.
L’essentiel : vers où se dirige cette flotte fantôme ?
- Les pays occidentaux ont interdit la plupart des importations de pétrole russe (dans les faits, il reste encore beaucoup d’acheteurs européens), mais aucune règle n’empêche les navires occidentaux de livrer à des acheteurs tels que la Chine et l’Inde, ou de fournir des services tels que l’assurance – tant que les plafonds de prix de l’Europe et du G7 sont respectés.
- Et la Chine et l’Inde sont effectivement friandes de ce pétrole invendu bon marché. Selon l’Agence internationale de l’énergie, la Chine a augmenté ses importations de pétrole russe à 1,9 million de barils par jour en moyenne en 2022, soit une hausse de 19 % par rapport à 2021. L’Inde a gonflé ses achats de façon beaucoup plus impressionnante, enregistrant une hausse de 800 % pour atteindre une moyenne de 900.000 barils par jour en 2022. Et cela va crescendo : on estime que l’Inde a acheté 1,3 million de barils en mois de janvier. En Chine, ça se stabilise.
Le hic : ce n’est pas suffisant.
- La flotte « fantôme » et la flotte de bateaux russes ne sont pas suffisantes pour acheminer le pétrole russe. L’une des raisons est assez évidente : il est plus compliqué pour la Russie de livrer du pétrole en Chine qu’en Finlande, par exemple. Selon les estimations d’EA Gibson, un armateur, la Russie a désormais besoin de 4 fois plus de capacités de transport pour son pétrole brut qu’avant l’invasion.
- En outre, le marché des pétroliers russes est pour le moment complètement chamboulé, ce qui engendre des coûts supplémentaires. L’embargo et les plafonds des prix du pétrole nécessitent un immense changement de paradigme pour la Russie.
- En attendant, l’Occident tente d’identifier les mystérieux acheteurs pour leur appliquer des sanctions, comme dans le cas de Sun Ship Management, une filiale de Sovcomflot, la plus grande compagnie maritime russe, basée à Dubaï.
Les chiffres : la Russie gagne encore plus d’un demi-milliard d’euros chaque jour grâce à ses combustibles fossiles.
- Selon un rapport du Center for Research on Energy and Clean Air (CREA), la Russie engrange actuellement 560 millions d’euros par jour via ses exportations de combustibles fossiles (gaz, pétrole et charbon).
- 560 millions d’euros par jour, c’est énorme, mais c’est tout de même la moitié de ce que la Russie gagnait en mars 2022, peu après le début de la guerre (1,130 million).
- Ces 560 millions d’euros se décomposent comme ceci :
- 280 millions via les ventes de pétrole brut.
- 120 via les produits dérivés du pétrole.
- 60 via le gaz naturel envoyé par pipeline.
- 60 via le charbon.
- 40 via le gaz naturel liquéfié (GNL), envoyé par navire.
- Plusieurs organisations estiment que les plafonds sont encore trop hauts, ce qui continue d’alimenter le trésor de guerre de Poutine. Mais fixer des plafonds plus bas sera aussi un appel d’air pour cette flotte « fantôme ».
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L’Afrique du Nord achète du diesel russe après l’interdiction de l’UE
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- Les pays d’Afrique du Nord achètent beaucoup plus de carburant russe depuis l’interdiction de l’UE.
- Des signes indiquent que certains de ces produits pourraient être destinés à être réexportés vers l’Europe.
- Le Maroc a importé 2 millions de barils de diesel russe en janvier, contre seulement 600 000 barils pour l’ensemble de l’année 2021.
L’Afrique du Nord est devenue un débouché clé pour le diesel et d’autres produits pétroliers russes après l’entrée en vigueur, début février, de l’embargo européen sur les importations de carburants russes.
Les pays africains riverains de la Méditerranée, ainsi que la Turquie, avaient commencé à absorber davantage de carburants russes avant même l’interdiction occidentale. Selon les analystes, certains de ces produits pourraient être destinés à être réexportés vers l’Europe. Mais ils notent également que même si c’était le cas, il est difficile de déterminer la véritable origine d’une cargaison mélangée à d’autres produits.
L’Union européenne a interdit – depuis le 5 février – les importations par voie maritime de produits pétroliers raffinés russes et environ 1 million de barils par jour (bpj) de diesel, de naphta et d’autres carburants russes doivent trouver une place ailleurs si Moscou veut continuer à recevoir de l’argent pour ces produits. Le flux de carburants russes vers les pays tiers est également réglementé par des plafonds de prix, similaires au plafond imposé au brut russe, si le commerce s’effectue par l’intermédiaire d’assureurs occidentaux. Le plafond sur le diesel russe est de 100 dollars le baril, tandis que le plafond sur les produits pétroliers moins coûteux est fixé à 45 dollars le baril.
L’Europe est en passe d’importer ce mois-ci les volumes les plus élevés de diesel en provenance du Moyen-Orient et d’Asie depuis sept ans, l’Union européenne se tournant vers d’autres sources d’approvisionnement après l’entrée en vigueur de l’interdiction des importations de diesel et d’autres carburants russes.
Selon les analystes, ces pays ne consommeront pas tous les produits pétroliers russes. L’Afrique du Nord n’augmente pas non plus ses capacités de raffinage. Il reste donc une explication plausible au bond des importations de carburants russes : la réexportation vers d’autres pays, dont l’Europe, après mélange avec des produits d’origine non russe.
« Croyez-moi, nous n’assistons pas à une renaissance du raffinage maghrébin », a déclaré au Journal Viktor Katona, analyste pétrolier principal chez Kpler. Une partie des produits pétroliers russes aboutira en Europe, selon M. Katona.
Actuellement, 87 navires transportant du diesel russe sont sur l’eau, a écrit vendredi Ioannis Papadimitriou, analyste principal du fret chez Vortexa. Parmi eux, 63 navires transportant 18 millions de barils signalent actuellement des destinations non européennes/non méditerranéennes, des points de passage en Méditerranée ou des zones de transfert de navire à navire (STS).
« Les autres signalent principalement la Méditerranée, une tendance qui commençait à apparaître avant l’interdiction, les destinations finales étant l’Afrique du Nord et, dans une plus large mesure, la Turquie – un acheteur opportuniste d’après-guerre de pétrole et de gaz russes », a déclaré Papadimitriou de Vortexa.
« Les navires ne reflètent pas l’inactivité ou un comportement attentiste à grande échelle, et ne présentent donc pas un énorme défi pour trouver un acheteur sur les marchés non traditionnels. »
Les analystes et les observateurs du marché devront maintenant voir combien de temps il faudrait aux cargaisons STS pour trouver et atteindre leur destination finale, et si d’éventuels retards logistiques majeurs pourraient menacer le rythme des exportations de produits pétroliers russes, selon Mme Papadimitriou.
« Par conséquent, pour répondre à la question de savoir si la Russie trouve un moyen de maintenir les exportations de PPP dans cette nouvelle réalité, la réponse est plus proche du oui que du non. »
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En Chine, les importations de pétrole russe sont sur le point d’atteindre un nouveau record. 43 millions, c’est le nombre de barils qui devraient être livrés ce mois-ci, dépassant le précédent record de 42,48 millions de barils établi en 2020. Suite à l’invasion en Ukraine et aux sanctions occidentales, la Chine est récemment devenue l’un des principaux acheteurs de pétrole russe.
Moscou met l’accent sur son partenariat « stratégique » avec la Chine, visant à atteindre 200 milliards de dollars d’échanges commerciaux en 2023. Par ailleurs, la Russie pourrait prochainement réduire de 25% ses exportations de brut sur le marché au comptant, ce qui entraînerait une augmentation du prix de son pétrole. Cette riposte fait suite au plafonnement des prix imposé par l’Occident. À suivre !
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Le patron de la banque d’affaires Goldman Sachs, David Solomon, réfléchit à vendre une partie des activités grand public développées depuis quelques années et qui plombent les résultats de Goldman.
La banque veut se recentrer sur ses activités historiques de banque d’affaires et sur ses activités de gestion.
Retour aux sources.
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Une tendance lourde dans le monde : l’effondrement du taux de fécondité et l’effondrement de la natalité.
Et le Japon très en “pointe” dans ce processus démographique.
Le nombre d’habitants a baissé en 2022.
De façon significative.
800 000 décès de plus que de naissances.
C’est considérable sur une population de 125 millions d’habitants.
Et d’autres pays suivent.
La planète vide.
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Les indicateurs économiques chinois confirment la forte reprise de l’économie, une bonne nouvelle pour la croissance mondiale;
Comme prévu, le PMI manufacturier chinois a été dévoilé cette nuit. Il fait état d’une accélération de l’activité industrielle, supérieure à celle attendue par le marché. Dans le détail, l’indice est ressorti à 52,6 en février, contre 50,1 en janvier et une attente fixée à 50,5. Au-dessus de 50, il traduit une expansion de l’activité, et inversement il acte une contraction sous ce seuil symbolique. Pour la première fois en sept mois, l’activité manufacturière progresse, portée par la reprise de la production, des nouvelles commandes et de la demande après la levée des restrictions liées à l’épidémie de COVID-19.
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Les banquiers chinois sont invités à faire le ménage dans leurs affaires en renonçant à leur style de vie «hédoniste» et à d’autres influences occidentales. Ces directives émanent du principal organisme de surveillance anti-corruption de Pékin. «Les décideurs politiques placent l’industrie financière au cœur de l’économie en tant que lubrifiant pour son développement harmonieux», déclare Shen Meng, de Chanson & Co.
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Ce mercredi, une panne mondiale affecte Twitter. « Une erreur s’est produite », c’est le message que l’on pouvait lire sur la page d’accueil du réseau social vers 11h. Complètement perturbé, Twitter souffrirait de dysfonctionnements généralisés dans plusieurs pays. Toutefois, le problème ne date pas d’hier… Des pannes perturbent régulièrement la plateforme numérique. Cet accroc technique n’arrive cependant pas au meilleur moment pour son nouveau propriétaire, Elon Musk.
Selon plusieurs analystes, le réseau social, acquis pour 44 milliards de dollars fin octobre, devrait perdre environ 32 millions d’utilisateurs d’ici 2024, rebutés par la prolifération des contenus toxiques et/ou par l’augmentation du nombre de pannes. Suite aux licenciements massifs opérés par Musk, les équipes techniques chargées de résoudre les problèmes techniques sont désormais réduites à peau de chagrin. Affaire à suivre…
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la firme de Mark Zuckerberg révise sa technologie publicitaire selon un rapport du FT. Les changements pourraient permettre de surmonter en partie les restrictions en matière de protection de la vie privée des utilisateurs introduites par Apple il y a deux ans, des sources indiquant que l’outil a considérablement amélioré les performances des campagnes publicitaires.
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Les prix dans les magasins britanniques ont augmenté le mois dernier au rythme le plus rapide depuis au moins 2005, la crise du coût de la vie montrant peu de signes d’atténuation. Selon le BRC, l’inflation des prix des magasins s’est accélérée pour atteindre 8,4%, les prix des produits alimentaires ayant augmenté de 14,5%.
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Les actions américaines ont reçu un soutien clé cette année. Le Wall Street Journal pense que les rachats d’actions par les entreprises du SPX devraient dépasser 1’000 milliard de dollars en 2023 pour la première fois. Les autorisations de rachats s’accélèrent: au 17 février, elles s’élevaient à plus de 220 milliards de dollars, un record à ce stade de l’année. Parmi les annonces de rachat d’actions les plus importantes figurent le programme de rachat de 75 milliards de dollars de Chevron, le plan de 40 milliards de dollars de Facebook et l’autorisation de 30 milliards de dollars de Goldman Sachs.
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Les dividendes versés dans le monde atteignent un nouveau record en 2022, il sont en hausse de 8.4 % par rapport à 2021 selon le rapport du gestionnaire d’actifs Janus Henderson publié mercredi.
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Le Stoxx 600 bat confortablement le S&P 500 en 2023, et parvient à afficher un gain en février, même si les marchés ont augmenté les paris sur la hausse des taux des deux côtés de l’Atlantique et que le dollar s’est renforcé. Selon l’agence Bloomberg, les arguments en faveur d’une surperformance des actions européennes restent convaincants, grâce à des bénéfices plus solides, à des valorisations attrayantes et à l’espoir que l’Europe évitera le pire scénario économique.
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Augmentations de prix cachées dans les supermarchés en raison de la “shrinkflation” : même prix, mais moins de contenu dans l’emballage
Le transport maritime.
Avec la réouverture post-Covid, le prix du transport maritime de marchandises explosait face à une demande elle aussi explosive.
Aujourd’hui, tout le contraire.
Le prix du fret maritime a lourdement chuté.
Les exportations chinoises ont baissé de 10% en un an.
Envoyer un container de Chine à Los Angeles ne coûte plus, selon le Wall Street Journal, que 1 238$ contre 15 600 $ il y a encore un an.
Et tous les yeux sont tournés vers le consommateur américain.
Si, sous la pression de l’inflation, la consommation décroche, la situation pourrait devenir difficile.
Étonnant retournement de situation.
La banque spécialisée crypto.
1 milliard de perte sur le seul dernier trimestre 2022.
La publication des résultats reportée sine die.
Et les craintes d’une faillite.
Le cours s’est totalement effondré.
57.2% de baisse hier.
Il y a 18 mois, elle cotait plus de 200$.
5.72$ hier en clôture.
Les rumeurs de faillite ont pesé sur le cours des cryptos.
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La Fed behind the curve et la BCE encore plus:
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Important: les banques centrales continuent d’injecter des liquidités, ce qui est haussier pour les actions et les indices boursiers mais ralentira leur lutte contre l’inflation.
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https://fr.yahoo.com/news/bourse-paris-reste-positive-malgr%C3%A9-184440825.html
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https://fr.yahoo.com/news/wall-street-termine-hausse-rebond-214947729.html
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Le marché boursier a résisté à une Fed agressive pour 3 raisons, selon JPMorgan
De la flambée des taux d’intérêt aux craintes d’une récession, en passant par la baisse de la croissance des bénéfices des entreprises, le marché boursier a subi de nombreuses attaques au cours de l’année écoulée. Et pourtant, les actions et autres actifs à risque ont bien résisté.
“Une augmentation de 240 points de base de la tarification maximale de la Fed et une augmentation de 100 points de base du rendement du Trésor américain à 10 ans depuis lors ont eu peu d’impact global sur les prix des actions américaines”
Selon JPMorgan (NYSE:JPM), il y a trois raisons principales pour lesquelles les actions et les autres actifs à risque ont été si résistants face à des facteurs macroéconomiques qui auraient normalement fait vaciller le marché – et tant qu’ils resteront stables, les actions le seront aussi.
1. Le stress du crédit a été contenu
“Les emprunteurs qui avaient des taux fixes avant 2022 ont été plutôt immunisés contre les hausses de taux d’intérêt”
Pendant plus d’une décennie, les consommateurs ont pu profiter de taux d’intérêt quasi nuls et obtenir des prêts hypothécaires fixes sur 30 ans à moins de 4 %, tandis que les entreprises ont verrouillé leur dette à long terme à des taux d’intérêt bas. Et si les taux ont grimpé en flèche au cours de l’année écoulée, ils sont encore à des niveaux historiquement bas, a souligné JPMorgan.
Même si nous supposons que les niveaux de rendement actuels représentent une “nouvelle normalité”, il faudra probablement attendre la fin de la décennie pour que la baisse totale des paiements de taux d’intérêt par rapport au PIB dans la période qui a suivi la crise financière de 2008 soit inversée.
2. Excédent de liquidités dans le système financier
Il y a toujours une tonne de liquidités excédentaires sur les comptes bancaires des consommateurs et les fonds du marché monétaire, de l’ordre de milliers de milliards de dollars.
“Le stock de liquidités ou la masse monétaire M2 dans les actifs financiers des investisseurs non bancaires reste légèrement supérieur à sa moyenne de la période post-Lehman, continuant à fournir un soutien de fond aux obligations et aux actions”
3. Une marge de manœuvre pour la prime de risque sur les actions
La prime de risque est encore suffisante pour qu’il soit judicieux d’investir dans des actions compte tenu des taux actuels et de l’inflation.
“Par rapport aux précédents sommets du cycle des actions en 1999 et 2007, les primes de risque des actions par rapport aux liquidités ou aux rendements obligataires ont encore de la marge avant d’atteindre des niveaux excessivement bas”
Les ultra-riches ont perdu 10% de leur fortune en 2022
Les ultra-riches ont vu leur fortune fondre de 10% en 2022, leurs portefeuilles d’investissement se trouvant frappés par les hausses de taux d’intérêt, conséquences de la guerre en Ukraine et de l’inflation, mais l’optimisme est de mise pour cette année, selon une étude du cabinet de conseil Knight Frank.
La richesse totale détenue par ces personnes «très fortunées», définies comme possédant au moins 30 millions de dollars (y compris la valeur de leur résidence principale), «a diminué de 10% en 2022, soit une baisse d’environ 10’100 milliards de dollars», détaille cette étude publiée mercredi.
«L’année dernière, la crise ukrainienne a alimenté la crise énergétique européenne et gonflé une inflation déjà en plein essor. En conséquence, 2022 a vu l’un des mouvements à la hausse les plus prononcés de l’histoire des taux d’intérêt», selon Liam Bailey, responsable mondial de la recherche chez Knight Frank.
Quatre personnes très fortunées sur dix ont pourtant «vu leur richesse augmenter en 2022», mais «la tendance écrasante était négative» ce qui «n’est pas surprenant» car les hausses de taux de plusieurs banques centrales pour faire face à l’inflation pèsent sur les portefeuilles d’investissement, détaille le cabinet.
L’Europe a connu la plus forte baisse, avec une diminution de 17% de ces fortunes, suivie de l’Australasie (-11%) et des Amériques (-10%). L’Afrique et l’Asie, en comparaison, ont subi les baisses les plus faibles (respectivement -5% et -7%).
«Les taux de change ont eu un impact significatif», alors que «la force du dollar était inégalée, portée par l’engagement inébranlable de la Réserve fédérale envers l’un des cycles de hausse des taux les plus rapides de l’histoire», poursuit le rapport.
Pourtant, si «des risques importants subsistent pour l’économie mondiale» en 2023, «le sentiment du marché changera rapidement» avec «des opportunités très réelles qui émergent sur les marchés immobiliers mondiaux», avec le point de bascule des taux d’intérêt attendu cette année, selon Liam Bailey.
Selon l’étude de Knight Frank, 69% des investisseurs fortunés s’attendent à voir leur portefeuille croître cette année.
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Netflix est responsable de 15% du trafic Internet mondial
Comme le souligne Martin Armstrong de Statista, soulignant la popularité des services de streaming, Netflix représente le plus grand nombre de mégaoctets avec 14,9 %.
YouTube n’est pas très loin derrière avec 11,4 %.
Plus loin, mais toujours avec une part importante, Amazon Prime Video est responsable de 3,7 %. Pour compléter la contribution du streaming vidéo, Disney+ détient une part de 4,5 %.
Les médias sociaux et les jeux sont les autres catégories les plus importantes, TikTok, Facebook, Playstation et Xbox représentant une part importante du trafic mondial en aval en 2022.
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Le rouble russe est plus fort aujourd’hui qu’avant le début de la guerre. Les revenus du pétrole et du gaz russes sont plus élevés qu’avant la guerre. Le pétrole russe est vendu au rabais à l’Inde et à la Chine, mais la Russie compense ce rabais par une augmentation des volumes.
L’économie russe n’a baissé que d’environ 3 % en 2022 (les estimations antérieures prévoyaient une chute d’environ 20 % ou plus), et l’économie russe devrait afficher une croissance modeste cette année par rapport aux récessions probables aux États-Unis et en Europe. La Russie et la Chine ont bien avancé dans la mise au point d’un système interopératif de paiement et de règlement pour les transactions internationales, qui remplacera le système SWIFT dont la Russie a été éjectée.
Il est extrêmement difficile de porter atteinte aux institutions russes, car la Russie a passé des années à se préparer à une telle attaque financière de la part des États-Unis. Ses banques sont solides et disposent de bonnes liquidités et d’un accès aux facilités interbancaires, même sans l’avantage de SWIFT ou des correspondants occidentaux.
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Ukraine: Bakhmout sous les assauts des Russes
Un an de guerre plus tard, Kiev continue de résister, mais le bilan est terrifiant, avec des dizaines de milliers de morts, des destructions dantesques et une économie à genoux.
180’000 morts ou blessés parmi les soldats russes, 100’000 du côté ukrainien: le bilan, selon la Norvège, des pertes militaires donne le vertige. D’autres sources occidentales évoquent 150’000 pertes dans chaque camp. A comparer, pour la partie russe, aux 15’000 soldats de l’armée rouge tués en dix années de guerre en Afghanistan (1979-1989).
Moins meurtrières pour l’instant mais extrêmement dangereuses sur le long terme, les mines polluent 30% du territoire ukrainien, selon Kiev. L’Ukraine est aussi accusée par Human Rights Watch HRW d’avoir disséminé des mines antipersonnel dans la région d’Izioum (est). Il faudra des décennies selon des spécialistes pour décontaminer les sols.
L’est de l’Ukraine, à feu et à sang, évoque l’imagerie de la première guerre mondiale: soldats exténués au fond de tranchées boueuses, roulement incessant de l’artillerie, cratères démentiels causés par les obus, décors apocalyptiques de villes et villages rasés.
La ligne de front «active» s’étend sur 1500 km du nord au sud dans l’est de l’Ukraine, selon le chef de l’armée ukrainienne Valery Zaloujny. Parmi les points chauds, la ville de Bakhmout, qualifiée d’»enfer sur terre» par les combattants ukrainiens, fait l’objet d’une bataille sanglante depuis l’été. Forces russes et mercenaires de Wagner y progressent, mètre par mètre, depuis quelques semaines.
Quelques milliers de civils vivent encore dans les villes bombardées, terrés dans des caves, sans eau ni électricité, dépendants de l’aide humanitaire livrée par des volontaires.
La bataille fait rage pour le contrôle de Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky accusant la Russie d’envoyer massivement ses hommes à une mort certaine dans le seul but de s’emparer de cette localité symbolique.
En Russie, l’armée a de son côté rapporté avoir abattu plusieurs drones ukrainiens qui visaient des infrastructures civiles, sans faire de dégâts. Pour la première fois, l’un d’entre eux s’est écrasé dans la région de Moscou.
Dans la soirée de mardi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, lors de son allocution quotidienne, a déclaré que «les plus grandes difficultés, comme auparavant, sont à Bakhmout (…) La Russie ne compte pas du tout ses hommes, les envoyant constamment à l’assaut de nos positions. L’intensité des combats ne fait qu’augmenter».
Malgré une importance stratégique contestée par les experts, Bakhmout est devenue un symbole de la lutte pour le contrôle de la région industrielle du Donbass. M. Zelensky, qui s’était rendu sur place en décembre, avait juré de défendre cette ville-forteresse «aussi longtemps que possible».
«La situation aux alentours de Bakhmout est extrêmement tendue», avait constaté plus tôt dans la journée le commandant des forces terrestres ukrainiennes, Oleksandre Syrsky, cité par le centre de presse officiel de l’armée.
Selon lui, le groupe paramilitaire russe Wagner, en première ligne dans cette bataille, tente de «percer la défense de nos troupes et d’encercler la ville».
Le patron de Wagner, Evguéni Prigojine, a revendiqué tour à tour ces dernières semaines la prise de localités autour de Bakhmout. Soledar est tombée en janvier, puis Krasna Gora en février, et samedi Iaguidné, située aux portes de la ville.
Conséquence de cette lente poussée russe, trois des quatre routes permettant aux Ukrainiens d’approvisionner Bakhmout ont été coupées, ne laissant plus comme voie de sortie que celle menant à l’ouest vers Tchassiv Iar, au sud de laquelle les Russes essaient également de progresser.
Bakhmout, qui comptait 70.000 habitants avant la guerre, a été en grande partie détruite par les combats qui ont provoqué de lourdes pertes dans les deux camps. Quelque 4.000 civils y demeurent malgré le danger, se réfugiant dans des sous-sols et des abris, selon Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l’ONU.
«Très peu d’organisations humanitaires et de volontaires sont (actuellement) dans la région, et la plupart des habitants de la ville dépendent donc principalement des provisions issues des distributions humanitaires précédentes», a-t-il alerté.
M. Zelensky avait reconnu lundi soir que la situation aux alentours de Bakhmout devenait «de plus en plus compliquée» pour les soldats ukrainiens, qui ont décrit des scènes rappelant celles de la Première Guerre mondiale.
Les militaires ukrainiens interrogés par l’AFP à Bakhmout lundi ont affirmé garder le moral. «Nous ne pouvons pas connaître toute la situation opérationnelle mais nous sommes ici, nous ne nous sommes pas enfuis», a déclaré un soldat de 44 ans dont le nom de guerre est «Kaï».
«Non seulement Bakhmout mais la Crimée et tout le reste: nous allons tout récupérer», a renchéri «Died», 45 ans, en tirant sur une cigarette.
«Fox», 40 ans, est plus pessimiste : «Je comprends contre quel pays nous nous battons (…) Ils ont des gens intelligents là-bas, des gens qui savent comment se battre. Ils pensent, ils apprennent, de la même façon que nous».
«Je pense que Bakhmout va probablement tomber», a-t-il lâché, évoquant un manque de munitions et d’effectifs côté ukrainien.
La Russie a de son côté affirmé qu’un drone ukrainien s’était écrasé mardi à une centaine de kilomètres de Moscou, non loin d’une station de compression de gaz. Trois autres ont été abattus ailleurs dans le pays, sans faire de dégâts.
Plusieurs incidents ayant impliqué des drones se sont produits ces derniers mois sur le territoire russe, parfois très loin du front en Ukraine, mais c’est la première fois qu’un drone est signalé près de la capitale.
A l’arrière du front, des villes comme Kramatorsk ne sont pas épargnées par des frappes meurtrières. Quant aux zones libérées lors de la contre-offensive ukrainienne à l’automne, elles sont ravagées par les destructions et encore susceptibles de retomber aux mains des Russes.
Les troupes de Moscou occupent 18% de l’Ukraine, mais, selon le général Zaloujny, Kiev a repris 40% des territoires occupés après l’invasion le 24 février.
Immeubles ravagés, usines à l’arrêt, infrastructures en morceaux, des images que l’on retrouve dans tout le sud et l’est de l’Ukraine, où les combats se concentrent depuis que les forces de Moscou ont échoué à prendre Kiev en avril.
Le coût est dramatique pour le pays, dont le PIB s’est contracté de 35% en 2022, selon la Banque mondiale. La Kyiv School of Economics estimait en janvier le montant des dommages à 138 milliards de dollars et plus de 34 milliards de pertes pour l’agriculture. Plus de 3000 écoles ont été touchées, selon Kiev, et 239 lieux culturels, selon l’UNESCO.
Depuis septembre, Moscou cible systématiquement les infrastructures énergétiques. En décembre, près de la moitié d’entre elles avaient été endommagées dans le pays, plongeant les Ukrainiens dans le noir et le froid.
Selon l’ONU, les combats ont déjà poussé près de 8 millions de personnes à quitter l’Ukraine et plus de 5 millions sont déplacées à l’intérieur du pays. La Pologne est un des premiers pays d’accueil de ces déracinés, avec plus d’un million de personnes.
Les responsables de l’occupation russe affirment de leur côté qu’au moins 5 millions d’Ukrainiens ont quitté leur pays pour la Russie. Kiev évoque pour sa part des «évacuations forcées».
La perte de Bakhmut sera une défaite importante pour l’Ukraine, car elle affaiblira considérablement sa ligne de défense dans le Donbas. Ils n’ont en réalité qu’une seule ligne de défense sur laquelle se replier, et elle est nettement plus faible que celle qu’ils se battent actuellement pour tenir.
Si la Russie parvient finalement à percer cette dernière ligne, il y a très peu de choses entre cette ligne et le fleuve Dniepr pour les arrêter.
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Afrique : l’influence européenne s’estompe, la Russie et la Chine l’emportent
L’Europe et les USA peuvent-ils encore contrecarrer la mainmise russe et chinoise sur l’Afrique ?
Si les offensives russes s’enlisent dans le Donbass, l’offensive informationnelle du Kremlin en Afrique subsaharienne – aussi grossière qu’elle puisse parfois paraître – est un franc succès. L’Occident en général et l’Europe en particulier sont représentés comme des puissances prédatrices, tandis que les soldats de fortune russes sont là de manière purement désintéressée. Un mensonge éhonté, mais qui semble avoir du poids dans les opinions publiques africaines.
Diplomatie de la mémoire
- Alors que la France se retire militairement du Mali ou du Burkina Faso, les régimes militaires en place multiplient les contacts diplomatiques avec la Russie, et il est probable que le Tchad, le Niger et d’autres pays du Sahel suivent, estime Euractiv.
- Les mercenaires du Wagner Group reprennent à leur compte le vide ainsi créé, comme ils l’ont fait en République centrafricaine – et ce malgré leurs exactions et leur politique de contrôle des ressources naturelles, comme les mines, au bénéfice de Moscou.
- La Russie a beau jeu de se présenter comme une puissance anticoloniale face à des Occidentaux qui n’ont pas perdu leur mauvaise habitude de piller l’Afrique. Une « diplomatie de la mémoire » largement mise en scène : « La Russie faisait partie des rares puissances mondiales qui n’ont ni possédé de colonies en Afrique ou ailleurs, ni participé à la traite [des] esclaves tout au long de son histoire. La Russie a aidé, de toutes les manières possibles, les peuples du continent africain à atteindre leur liberté et leur souveraineté » tweetait ainsi l’année dernière l’ambassade russe en Afrique du Sud.
- C’est en fait complètement faux : la Russie impériale a largement colonisé et exploité l’Asie centrale et extrême-orientale et, si le régime communiste a voulu se dépeindre en champion de la décolonisation, sa mainmise brutale sur l’Europe de l’Est en montrait un tout autre visage.
- Mais la Russie arrive à mener – à très bas prix – une offensive de propagande qui li offre un soutien non négligeable à l’international et de précieux débouchés économiques.
Difficile pour l’Europe d’inverser la tendance, dans des pays où elle a effectivement largement incarné l’exploitation puis l’ingérence de l’étranger. Mais l’UE – et les États-Unis commencent à se pencher sur le problème de ce narratif russe qui devient dominant. Et ça passe tant par l’aide financière que par la communication.
- « Vous devez présenter vos vérités, et vous devez avoir un plan, et vous devez contre-attaquer, parce que les Russes, très égalés par les Chinois, font cela d’une manière très bien organisée, comme une véritable bataille » enjoignait ainsi un fonctionnaire européen, cité par Euractiv.
- Plus facile à dire qu’à faire. Mais l’UE a annoncé qu’elle allait lancer une nouvelle plateforme pour contrer les campagnes de désinformation menées par la Russie et la Chine en Afrique. Les délégations de l’UE à l’étranger seront aussi renforcées d’experts en désinformation. « C’est l’une des batailles de notre temps et cette bataille doit être gagnée », résumait récemment Josep Borrel, le vice-président de la Commission européenne.
Gagner les esprits, et puis investir
Au-delà des discours, il faut aussi être présent économiquement. C’est vrai par rapport à la Russie, mais aussi et surtout par rapport à la Chine, qui s’est érigée en partenaire et investisseur N°1 un peu partout en Afrique.
- Le programme « Global Gateway » de l’UE, qui se veut la réponse de l’Union à l’initiative chinoise « Belt and Road », commencera à verser 750 millions d’euros de financement d’infrastructures aux États africains au cours de l’année à venir.
- C’est beaucoup, mais pas grand-chose par rapport aux 55 milliards de dollars que les États-Unis ont promis d’investir en Afrique sur les trois prochaines années. Des investissements qui passeront aussi par des réductions des droits de douane et des obstacles administratifs, afin de désenclaver l’Afrique et offrir une alternative aux sirènes chinoises. Mais aussi de faciliter l’acheminement de gaz et de pétrole d’Afrique vers le reste du monde.
L’enjeu se révèle aussi important à un niveau plus élevé de diplomatie : l’Union africaine ne dispose ni d’une place au G20 ni d’un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. La Chine est plutôt pour… et la Russie plutôt contre. L’UE peut dans ce domaine faire pencher la balance et couper l’herbe sous le pied de Moscou, tout en obtenant une voix supplémentaire en sa faveur. Mais il va falloir agir, et vite.
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La Chine deviendra-t-elle le troisième pays dans la course aux armes nucléaires ?
Dans l’actualité : La Chine frappe à la porte de la Russie pour du combustible nucléaire.
- « La Chine a importé quelque 6.500 kilogrammes d’uranium de Russie pour un réacteur à neutrons rapides. Avec ce réacteur, on peut produire du plutonium relativement facilement, qui peut être utilisé soit à des fins civiles pour réalimenter ce réacteur à neutrons rapides, soit, et c’est là que le bât blesse, à des fins militaires, pour fabriquer des armes nucléaires », contextualise Sauer.
- Ce dernier point en particulier inquiète l’Occident. En effet, l’arsenal nucléaire de la Chine est jusqu’à présent toujours resté assez limité. « Le fait est que la Chine possède en fait des armes nucléaires depuis les années 1960, mais a toujours mené une politique visant à en conserver un nombre limité, contrairement aux deux autres superpuissances (les États-Unis et la Russie, ndlr), qui ont aligné des milliers d’armes nucléaires ».
- « La Chine avait jusqu’à présent environ 300 armes nucléaires et en était apparemment satisfaite. Mais sous le président Xi Jinping, il y a apparemment eu un tournant de politique. Il souhaite effectivement, du moins selon la CIA, porter ce nombre à 1.000 armes nucléaires d’ici 2030 et peut-être 1.500 d’ici 2035. Et si toutes ces armes nucléaires étaient déployées, cela correspondrait aux chiffres de la Russie et des États-Unis », explique M. Sauer. « Cela mettrait en fait la Chine à égalité avec les deux autres et pourrait conduire à une nouvelle course aux armements, car les États-Unis pourraient alors décider d’en produire de nouvelles également. »
Entre les lignes : cela conduira-t-il à une nouvelle course aux armements ?
- « Jusqu’à présent, les États-Unis regardent surtout la Russie, en termes d’armes nucléaires, et essaient de suivre le rythme, notamment parce que la Chine n’a pas beaucoup d’armes », souligne Sauer.
- « Mais si la Chine crée autant d’armes nucléaires que la Russie, des voix s’élèvent en Amérique pour additionner les deux. Dans ce cas, l’Amérique devra doubler son arsenal. »
- « Le problème, c’est que jusqu’ici, le nombre d’armes nucléaires dans le monde a en fait systématiquement diminué, même si dernièrement, c’est plutôt le statu quo depuis le milieu des années 80. Mais le problème est qu’à partir de cette année, les chiffres pourraient recommencer à augmenter », explique le professeur.
- « Nous allons dans la mauvaise direction, malgré la demande et l’obligation légale du traité de non-prolifération d’arriver à zéro. Globalement, nous sommes toujours coincés avec environ 12.000 armes nucléaires et le reste du monde ne s’amuse pas du fait que les choses ne progressent pas plus vite en termes de désarmement. »
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Le grand « shift » : la Chine arrive en tête dans le développement de la majorité des technologies de pointe
Un futur made in China
Selon une étude menée par le think tank Australian Strategic Policy Institute (ASPI), la Chine arrive déjà en tête dans 37 des 44 technologies de pointe sur lesquels les chercheurs se sont penchés.
- La Chine mène la danse dans les batteries électriques, l’hypersonique et les communications radiofréquences avancées telles que les connections 5G et 6G, note le rapport.
- Les USA arrivent en seconde position dans la majorité des 44 domaines technologiques étudiés. Mais ils arrivent encore à maintenir leur avance dans 7 d’entre eux, parmi lesquels on peut compter les vaccins, l’informatique quantique et les systèmes de lancement spatial.
- Un avantage économique, mais aussi stratégique : les progrès de la Chine en matière de missiles hypersoniques à capacité nucléaire auraient pris les services de renseignement américains par surprise en août 2021, estime ASPI.
« Le tracker des technologies critiques montre que, pour certaines technologies, les 10 principales institutions de recherche du monde sont toutes basées en Chine et génèrent collectivement neuf fois plus d’articles de recherche à fort impact que le pays classé en deuxième position (le plus souvent les États-Unis). »
L’institut australien met en avant qu’en se maintenant ainsi en tête du développement des technologies actuelles, la Chine devient aussi la grande favorite pour les nouvelles découvertes et les nouvelles technologies qui feront avancer l’avenir. Il y a fort à parier que celui-ci soit largement made in China.
Un monde bipolaire qui tend vers l’unipolaire
- D’autant que l’Empire du Milieu devient ainsi très attractif pour les chercheurs du monde entier : un cinquième des articles à fort impact publiés en Chine ont été rédigés par des chercheurs formés dans le monde anglo-saxon.
- Or de cette bipolarisation américano-chinoise, il ne reste plus grand monde avant quelques pays de seconde importance, avec d’abord l’Inde et le Royaume-Uni. Les autres pays qui comptent dans le développement technologique sont la Corée du Sud, l’Allemagne, l’Australie, l’Italie, et le Japon.
« Si l’on n’y prend pas garde, cela pourrait faire basculer non seulement le développement et le contrôle technologiques, mais aussi le pouvoir et l’influence mondiaux vers un État autoritaire où le développement, l’essai et l’application de technologies émergentes, critiques et militaires ne sont pas ouverts et transparents et où ils ne peuvent pas être examinés par une société civile et des médias indépendants. »
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« À mesure que les peuples montent en civilisation, les gouvernements descendent en police »
À mesure que les peuples montent en civilisation, les gouvernements descendent en police.
Jules Barbey d’Aurevilly – Pensées détachées (1889)
EN BANDE SON :
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