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Les NEWS “sans importance” du LUPUS du Lundi 13 Mars 2023 

Les NEWS “sans importance” du LUPUS du Lundi 13 Mars 2023 

La Silicon Valley Bank.
Une banque dont la plupart d’entre vous n’avaient jamais entendu parler.
Comme son nom l’indique, la banque de la Silicon Valley et de la tech américaine en général.
La banque des start-ups et des fonds de capital-risque.
Une start-up sur deux de la tech US avait ses comptes chez SVB.
35 000 clients.
Près de 200 milliards de $ de dépôts.
8500 salariés fin 2022, 30% de plus en un an…

Avec l’explosion des levées des fonds de capital-risque et des start-ups de la tech, les dépôts de cette banque ont explosé.
La SVB devient la 16ème banque américaine.
Jusque-là, aucun problème.
Mais le management de la banque fait alors une erreur fatale (notez que le responsable des investissements était un ancien directeur financier…. de Lehman Brothers, on ne se refait pas).
Pour tirer profit de cette masse de dépôts accumulés dans la banque, compte tenu du fait que les taux à court terme étaient extrêmement bas, la SVB décide de placer son argent en emprunts à moyen et long terme qui rapportent un peu plus d’argent.

Avec la hausse fulgurante des taux d’intérêt, le stock d’emprunts à long terme voit sa valeur chuter de 20 à 30%.
Le problème est que des start-ups et des fonds commencent à retirer un peu d’argent.
La banque doit céder une partie de son portefeuille d’emprunts à perte pour assurer la liquidité.
Cela se sait.
Et c’est la panique.
Ce qu’on appelle un “bank run” : tout le monde veut retirer de l’argent en même temps, la nouvelle circule à la vitesse de l’éclair dans la tech.

Plus les déposants retirent leur argent, plus la banque fait des pertes en cédant ses placements en emprunts à long terme.
Ce qui devait arriver arriva.
La banque ne peut plus faire face.
Son cours s’effondre.
Elle tente de lever du capital sans succès.
Et le FDIC, le fonds de garantie des banques, la met sous tutelle.
Garantissant les dépôts jusqu’à 250 000 $ seulement.
C’est la deuxième plus grosse faillite d’une banque commerciale après celle de Washington Mutual en 2008.

la panique de tous les déposants qui avaient des millions, voire des milliards dans cette banque, et qui n’auraient pu, en théorie, récupérer que 250 000 $.
Mais ce n’est pas le pire.
Après la SVB, et Silvergate avant sur les cryptos, la panique commence à gagner d’autres banques et on aurait pu avoir une panique totale lundi dans le système bancaire, un bank run généralisé, et une chute des Bourses.

Mobilisation générale.
La FED.
Le Fonds de garantie.
Le gouvernement.
Et une décision spectaculaire.
La FED fournira de la liquidité à toutes les banques qui en ont besoin pour faire face au retrait.
Et le Fonds de Garantie ne limitera pas sa garantie des dépôts à 250 000 $.
Entre-temps, une autre banque a été mise sous tutelle, la Signature Bank, une banque spécialisée cryptos.
Et la banque HSBC est en négociation pour racheter la filiale UK de SVB.
Donc on est sauvé, pour l’instant, et les indices boursiers ont rebondi ce matin.
Les déposants des banques sont donc sauvés mais pas les banques elles-mêmes : les actionnaires seront rincés.

– Toutes les bulles provoquées par l’absurdité des taux maintenus artificiellement bas par les banques centrales explosent les unes après les autres.
– La bulle de la tech, et surtout la bulle des daubes de la tech, les daubetechs qui levaient des masses d’argent à des valorisations absurdes, a explosé.
– Le management de SVB a fait une erreur de débutant et les autorités de contrôle n’ont pas réagi alors que rien n’était caché.
– Les banques centrales et les gouvernements ont appris les leçons de Lehman et réagissent vite et fort (si Lehman faisait faillite aujourd’hui, elle serait sauvée).
– Plus important, la FED va comprendre qu’elle a fait une première erreur en maintenant ses taux bas trop longtemps, mais qu’elle ferait une autre erreur de continuer à les remonter sans attendre de voir l’impact de ces hausses sur l’économie et le système financier.

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SVB a déposé son bilan vendredi. Cette faillite va-t-elle créer des tensions dans le système financier, déclencher une plus grande instabilité dans le secteur et entraîner l’effondrement d’autres institutions ? D’éminentes personnalités de Wall Street estiment que c’est peu probable, mais les investisseurs font comme d’habitude dans ce genre de cas vendredi, ils vendent et réfléchiront ensuite. Imaginez-vous que les banques américaines ont perdu plus de 100 milliards de dollars aux cours des seules séances de jeudi et vendredi. Les prêteurs américains First Republic Bank (FRC) et Western Alliance (WAL) annoncent vendredi que leurs liquidités et leurs dépôts restent solides. Je note au passage que certains investisseurs s’étaient positionnés en vue d’un tel événement. Mercredi soir, on comptait trois fois plus de puts contre l’ETF KRE (banques régionales US) que de calls, un ratio inhabituel.

Mécanique du Bank Run

  1. La hausse des taux d’intérêt ayant entraîné la fermeture du marché des IPOs (Initial Public Offfering) pour de nombreuses start-ups et rendu les levées de fonds privées plus coûteuses, certains clients de la Silicon Valley Bank ont commencé à retirer de l’argent pour répondre à leurs besoins de liquidités. La Silicon Valley Bank a donc cherché des moyens de répondre aux retraits de ses clients.
  2. Pour financer les rachats, la Silicon Valley Bank vend mercredi passé un portefeuille d’obligations de 21 milliards de dollars, composé essentiellement de bons du Trésor américain. Ce portefeuille lui rapportait en moyenne 1,79%, soit bien moins que le rendement actuel à 10 ans, qui est d’environ 3,7%. Cela force SVB à reconnaître une perte de 1,8 milliard de dollars, qu’elle tente de combler par une levée de fonds.
  3. SVB annonce donc jeudi vouloir vendre 2,25 milliards de dollars d’actions ordinaires et d’actions privilégiées convertibles pour combler son déficit de financement. Ses actions terminent la journée en baisse de 60%, les investisseurs craignant que les retraits de dépôts ne l’obligent à lever encore plus de capitaux.
  4. Cela incite d’autres clients de la SVB à retirer leur argent de la banque sur les conseils de sociétés de capital-risque (l’effet run se matérialise).
  5. Vendredi, SVB se démène pour trouver d’autres sources de financement, mais la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) annonce sa fermeture.

Inutile de vous dire que les autorités américaines, par l’affaire Lehman échaudées, ne passent pas le weekend à Miami Beach. Hier soir une déclaration commune est effectuée par le Trésor américain, la Fed et la FDIC, qui indique que les déposants de SVB ont accès à l’intégralité de leurs fonds dès aujourd’hui lundi. Le trio va démanteler SVB et Signature, une autre banque en perdition, l’objectif est de stopper net la panique naissante et éviter des faillites en masse des sociétés clients de SVB. Les actionnaires sont exclus de ce plan de sauvetage, les dirigeants mis aux fers et le contribuable épargné, du moins selon les dires du Trésor. La Fed sortira autant de cash que nécessaire pour répondre aux besoins des déposants de SVB.

Et donc le marché de se mettre en mode Space-X ce matin, dormez bien bonnes gens, les autorités américaines sont là qui veillent et répareront vos erreurs éventuelles.

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Les autorités américaines prennent le contrôle de la SVB. La secrétaire au Trésor Janet Yellen convoque plusieurs régulateurs du secteur de la finance pour évoquer la situation.

La soudaine déroute de Silicon Valley Bank (SVB), fermée vendredi par les autorités américaines, a créé un vent de panique parmi le secteur bancaire, les marchés s’interrogeant sur les conséquences de la plus grande faillite bancaire aux Etats-Unis depuis la crise financière de 2008.

La banque ne parvenait plus à faire face aux retraits massifs de ses clients, principalement des acteurs de la tech, et ses ultimes tentatives de lever de l’argent frais n’ont pas abouti.

Les autorités américaines ont donc pris officiellement possession de la banque et en ont confié la gestion à l’agence américaine chargée de garantir les dépôts (FDIC).

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen a convoqué plusieurs régulateurs du secteur de la finance vendredi pour évoquer la situation, leur rappelant qu’elle avait «pleine confiance» dans leur capacité à prendre les mesures appropriées» et estimé que le secteur bancaire restait «résilient».

Peu connue du grand public, SVB s’était spécialisée dans le financement des start-up et était devenue la 16e banque américaine par la taille des actifs: fin 2022, elle comptait 209 milliards de dollars d’actifs et environ 175,4 milliards de dépôts.

Sa disparition représente non seulement la plus grande faillite bancaire depuis celle de Washington Mutual en 2008, mais aussi la deuxième plus grosse défaillance d’une banque de détail aux Etats-Unis.

Devant le siège de la banque à Santa Clara vendredi, quelques clients nerveux se demandaient comment ils pouvaient accéder à leurs fonds, certains tentant de deviner ce qui se passait à travers les portes vitrées, fermées. Sur la porte, un papier de la FDIC indiquait qu’ils pourraient, à partir de lundi, retirer jusqu’à 250’000 dollars.

Sur les marchés, le mouvement de panique a débuté jeudi, après que SVB eut annoncé qu’elle cherchait à lever rapidement du capital pour faire face aux retraits massifs de ses clients, perdant notamment 1,8 milliard de dollars sur la vente de titres financiers.

L’annonce a surpris les investisseurs et a ravivé les craintes sur la solidité de l’ensemble du secteur bancaire, notamment avec la rapide montée des taux d’intérêt qui fait baisser la valeur des obligations dans leurs portefeuilles et augmente le taux auquel elles empruntent elles-mêmes.

Les quatre plus grandes banques américaines ont perdu 52 milliards de dollars en Bourse jeudi et dans leur sillage, les banques asiatiques puis européennes ont flanché.

«Comme c’est souvent le cas dans la finance, le problème n’est pas venu de là où on l’attendait», explique Alexander Yokum, du cabinet CFRA. «Beaucoup d’observateurs se posaient des questions sur la dette qui s’accumule sur les cartes de crédit ou sur le marché de l’immobilier de bureau. On ne s’attendait pas à un ‘bank run’», une réaction en chaîne qui débute par des retraits massifs de clients, dit-il à l’AFP.

Sans compter que ces difficultés ont coïncidé avec l’annonce, mercredi soir, de la liquidation de Silvergate Bank, un établissement particulièrement présent dans les cryptomonnaies.

Fin 2022, la banque comptait 209 milliards de dollars d’actifs et environ 175,4 milliards de dépôts, précisent les autorités.

Peu connue du grand public, elle était quand même la 16e banque américaine par la taille des actifs.

Basée à Santa Clara, en Californie, Silicon Valley Bank s’était spécialisée dans le secteur technologique, faisant principalement affaire avec des clients bénéficiant des fonds de sociétés de capital-risque ou de capital-investissement.

Ces derniers faisant face à leurs propres difficultés entre la hausse des taux d’intérêt et les remous dans la tech, ils ont, ces derniers mois, retiré beaucoup d’argent de leurs comptes.

Pour avoir suffisamment de liquidités, Silicon Valley Bank avait annoncé, mercredi soir, qu’elle cherchait à lever rapidement du capital. Dans la foulée, elle a perdu 60% à la Bourse de New York jeudi et son titre a été suspendu vendredi avant le début de la séance.

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Trois banques au tapis. Les autorités américaines sont forcées de sortir les grands moyens pour rassurer les déposants.

Le système bancaire américain a été saisi cette semaine de convulsions que personne n’avait vu venir, au point de laisser trois banques au tapis et de pousser les autorités américaines à sortir les grands moyens pour rassurer les déposants.

Tout a commencé mercredi soir avec l’annonce de la mise en liquidation de l’établissement Silvergate Bank, petite banque régionale devenue la destination favorite du milieu des cryptomonnaies.

Victime d’une série d’accidents industriels dans l’univers crypto, en particulier l’implosion de la plateforme d’échanges FTX, l’institution de La Jolla (Californie) a été victime d’une vague de retraits précipités qui l’ont rendu incapable d’honorer ses engagements.

Le même soir, une autre banque, de taille nettement plus importante, Silicon Valley Bank (SVB), annonce qu’elle fait face, elle aussi, à des retraits inattendus.

Banque favorite du secteur technologique, SVB est victime du ralentissement de la nouvelle économie. Les fonds de capital-investissement puisent dans les caisses car les levées de fonds sont plus difficiles. Quant aux start-up, elles ont un besoin chronique de cash pour financer leur croissance.

Elle est aussi mise sous pression, comme d’autres banques, par le resserrement monétaire brutal de la banque centrale américaine (Fed).

Les banques effectuent la majorité de leurs emprunts à court terme, pour prêter à long terme.

Ordinairement, elles profitent ainsi du fait que les taux courts sont nettement moins élevés que leur équivalent à long terme. Mais le durcissement monétaire de la Fed a provoqué le phénomène inverse et rogné les marges des banques.

Dans une présentation lêchée, SVB met en avant, mercredi, la solidité de son bilan et la part relativement faible de ses prêts par rapport aux dépôts.

Mais outre la baisse de ses dépôts, elle annonce lancer une augmentation de capital de 2,25 milliards de dollars.

Elle révèle aussi avoir vendu, en urgence, un portefeuille massif de 21 milliards de dollars de titres financiers pour assurer ses réserves en cash, avec une perte de 1,8 milliard de dollars à la clef.

Il n’en faut pas plus pour alerter investisseurs et clients, qui se ruent sur leurs avoirs dès le lendemain. Sur la seule journée de jeudi, SVB reçoit quelque 42 milliards de dollars d’ordres de retrait.

Même sans avoir pu honorer toutes ces demandes, elle affiche jeudi soir une trésorerie négative de près d’un milliard, signe qu’elle avait transféré plus de numéraire qu’elle n’en avait en caisse.

SVB est aussi martyrisée en bourse, où son action fondait de 60% sur la séance.

Vendredi, la cotation du titre est suspendue, avant que l’Agence de garantie des dépôts (FIDC) n’annonce qu’elle prenait le contrôle de l’établissement, exsangue et incapable de trouver un repreneur.

Les grandes banques de la place restent relativement préservées, mais plusieurs institutions moyennes ou régionales accusent le coup.

La New-Yorkaise Signature Bank, la Californienne PacWest ou Western Alliance, basée à Phoenix (Arizona), lâchent toutes plus de 20% sur la journée.

Beaucoup s’inquiètent du sort des dépôts de SVB, dont seuls 4% des 170 milliards de dollars détenus au total sont couverts par le mécanisme de garantie de la FDIC, qui assure jusqu’à 250.000 dollars par client et par banque.

Le secteur de la tech redoute un bain de sang, faute de pouvoir accéder aux fonds déposés chez SVB, mais au-delà, l’anxiété se propage aux particuliers et entreprises d’autres secteurs.

Dimanche, la Fed, le Trésor américain et la FDIC sortent l’artillerie lourde et promettent que les clients pourront retirer la totalité des dépôts de SVB.

Au passage, les autorités américaines révèlent que Signature Bank, 21e banque du pays, a été fermée d’office dimanche et que ses clients bénéficieront du même dispositif que ceux de Silicon Valley Bank.

Au-delà, la Fed déploie sa puissance financière illimitée et offre de prêter aux autres établissements qui pourraient en avoir besoin pour honorer des retraits.

Au terme d’une course contre la montre, les autorités américaines espèrent avoir rétabli la confiance des Américains dans leur système bancaire avant la réouverture des marchés, lundi.

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Aux États-Unis, le weekend n’a pas été de tout repos. La faillite de l’une des banques les plus importantes du pays, la Silicon Valley Bank, la semaine dernière, a en effet provoqué un vent de panique auprès des clients, mais aussi des marchés. De quoi pousser les autorités à réagir.

L’actualité : ce dimanche, les régulateurs financiers américains ont annoncé prendre des mesures en réaction à l’échec historique de la Silicon Valley Bank, afin d’éviter une éventuelle crise bancaire.

  • Tous les déposants de la Silicon Valley Bank pourront accéder rapidement à l’ensemble de leur argent, et ce, même si une autre banque devait fermer, ont-ils assuré, rapporte l’agence Associated Press (AP).

Contexte : la semaine dernière, la Silicon Valley Bank a été fermée par les autorités américaines, suite aux difficultés qu’elle rencontrait pour répondre à la demande de retraits massifs de ses clients, principalement des entreprises technologiques en difficulté, ainsi qu’à ses échecs pour lever de l’argent frais.

  • Il s’agit de la deuxième plus grande faillite bancaire de l’histoire des États-Unis depuis la crise financière de 2008.
  • Elle a provoqué un vent de panique sur les marchés qui a pris de l’ampleur au fil des heures et des annonces. Plusieurs grandes banques ont été touchées par une vague de ventes de paniques, voyant ainsi leur valeur chuter.
  • Dimanche, les régulateurs financiers américains ont indiqué que la Signature Bank, basée à New York, avait également fait faillite, signe de la rapidité avec laquelle l’hémorragie financière se propageait.

Le détail : le département du Trésor, la Réserve fédérale et la FDIC veulent renforcer la confiance dans le système bancaire américain.

  • C’est pourquoi ils ont assuré que tous les déposants seraient protégés.
    • Les déposants de la Silicon Valley Bank et de la Signature Bank pourront accéder à leur argent dès ce lundi, et ce, même ceux dont les avoirs dépassent la limite d’assurance de 250.000 $ qui avait été préalablement annoncée.
  • De nouvelles installations seront mises en place pour permettre les retraits de dépôts dans tout le système bancaire au milieu des craintes de contagion de l’effondrement de SVB, ainsi que pour empêcher de nouvelles ruées bancaires.
  • « Cette étape garantira que le système bancaire américain continue de jouer son rôle vital de protection des dépôts et de fourniture d’accès au crédit aux ménages et aux entreprises d’une manière qui favorise une croissance économique forte et durable », ont déclaré les différentes agences dans un communiqué conjoint.

La Fed sur le qui-vive

Ce dimanche également, la banque centrale américaine a annoncé la mise en place d’un vaste programme de prêts d’urgence à destination des banques américaines, afin d’éviter une vague de paniques bancaires qui menacerait la stabilité du système bancaire et de l’économie américaine dans son ensemble, rapporte l’AP.

  • Le programme vise à permettre aux clients des banques en difficulté (actuelle ou à venir) de pouvoir accéder à leurs comptes en cas de besoin.
  • En proposant ce type de prêts, la Fed souhaite éviter que les banques vendent des bons du Trésor et d’autres titres pour lever de l’argent.
    • Solution vers laquelle s’était tournée la Silicon Valley Bank, vendant à perte pour financer le retrait de ses clients.
  • Le Trésor est disposé à prêter jusqu’à 25 milliards de dollars aux banques pour compenser les pertes subies, mais il ne s’attend pas à ce que la totalité de ce montant soit utilisée, car les titres que doivent déposer les banques en garantie des prêts présentent un très faible risque de défaut.
  • « Lundi sera sûrement une journée stressante pour beaucoup dans le secteur bancaire régional, mais l’action d’aujourd’hui réduit considérablement le risque de contagion », ont déclaré les économistes de la banque d’investissement Jefferies, dans une note de recherche.

Et maintenant : le président Biden s’exprimera ce lundi sur la situation bancaire. Il a cependant déjà assuré qu’il était « fermement déterminé à tenir les responsables de ce gâchis pleinement responsables et à poursuivre nos efforts pour renforcer la surveillance et la réglementation des grandes banques afin que nous ne soyons plus dans cette position », dans un communiqué.

La levée des taux d’intérêt en cause ?

La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a pointé du doigt la réaction de la Réserve fédérale face à l’inflation comme l’une des causes principales à l’effondrement de la Silicon Valley Bank.

  • Elle a en effet souligné que bon nombre de ses actifs, notamment ses obligations et titres adossés à des créances hypothécaires, avaient perdu de leur valeur à mesure que la Fed augmentait les taux d’intérêt.

De quoi pousser la Fed à ralentir la cadence des hausses des taux ? C’est possible. Bien que l’inflation puisse encore être très élevée aux États-Unis – comme ailleurs –, nul doute que les décideurs mettront tout en œuvre pour éviter que d’autres banques subissent le même sort. Une crise bancaire pourrait faire beaucoup plus mal au pays, mais aussi au reste du monde.

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Voici la nouvelle entreprise dans la galaxie de Warren Buffett, acquise pour 8 milliards de dollars

Berkshire Hathaway est devenu actionnaire majoritaire d’une société qui gère des aires d’autoroute. Elle va massivement étendre son offre de bornes de recharge pour les véhicules et les camions électriques.

Dans l’actu : le rapport annuel de Berkshire Hathaway, le conglomérat dirigé par Warren Buffett. Il a été publié cette semaine.

  • Berkshire a effectué un investissement important dans une société. Le conglomérat en est maintenant l’actionnaire majoritaire.
  • Il s’agit de Pilot Travel Centers, un groupe qui gère des aires d’autoroute aux États-Unis et au Canada (650 au total).
  • En 2017, Berkshire avait déjà acheté une part de moins de 40%. Lors de ce rachat, il avait été conclu que le groupe de Buffett et Munger deviendrait l’actionnaire majoritaire en 2023.
    • Cela s’est donc fait le 31 janvier dernier. Berkshire a dépensé 8,2 milliards de dollars et détient désormais 80% des parts.
  • Ce rachat est largement passé inaperçu, constate Business Insider. Les rachats, ventes ou autres mouvements du portefeuille de Buffett sont habituellement largement commentés dans la presse financière et par les acteurs du marché. Buffett compte comme un des investisseurs les plus connus du monde, et de nombreux autres investisseurs suivent ses mouvements de près.

Un pas dans le monde des véhicules électriques

L’essentiel : un réseau de stations de chargement à venir.

  • Pilot ne propose pas uniquement des aires d’autoroute. Le groupe se tourne également vers les véhicules électriques, avec un large réseau de recharge. D’ici 2026, 2.000 bornes seront installées à travers 500 endroits, dans un partenariat avec General Motors.
    • Un autre partenariat se prépare, cette fois avec Volvo. Le but : développer un réseau de recharge pour les camions électriques. Une lettre d’intention a déjà été signée, explique Berkshire dans son rapport.
  • Voilà un investissement qui devrait porter ses fruits. La part des véhicules électriques va continuer à croître (jusqu’à remplacer les moteurs thermiques, comme plusieurs gouvernements ont signé la mise en bière de ces derniers), et la demande en stations de recharge va augmenter à la même cadence.
    • Encore un pari gagnant de la part de l’Oracle d’Omaha. Lors du premier achat en 2017, cette électrification n’est en tout cas pas mentionnée. Mais depuis, le secteur des véhicules électriques a bien pris un tournant.

Zoom arrière : d’un côté Berkshire s’expose davantage aux véhicules électriques, mais d’un autre, le conglomérat réduit sa position. En 2008, Buffett avait acheté une part importante dans le constructeur de véhicules électriques (et autres, jusqu’en 2022) chinois BYD. Mais depuis juillet de l’année dernière, il a vendu environ un tiers de cette part, en vendant des actions à un rythme régulier.

Buffett et les transports… et Cathie Wood

Le détail : Berkshire est actif dans plusieurs domaines du secteur des transports.

  • Avec Pilot donc, sur les aires d’autoroute, mais aussi dans le rail, avec Burlington North Santa Fe Railway.
  • Pour Buffett, le rail est le futur du transport, expliquait-il il y a un an. La célèbre investisseuse Cathie Wood avait alors rétorqué que le futur du transport, ce sont les camions électriques autonomes.
  • Avec cet investissement dans les stations de recharge des voitures et camions électriques (et pourquoi pas, à terme, autonomes) Warren Buffett marche donc sur les plates-bandes de Cathie Wood, l’investisseuse connue comme celle qui repère les technologies du futur.
  • Peut-on en déduire qu’il donne raison à Wood, concernant cette « querelle » d’il y a un an ? Difficile à dire. Mais c’est en tout cas un cross-over entre deux styles d’investissement qui peut paraître inattendu.

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La grande annonce de Tesla qui fait trembler le secteur des semi-conducteurs et des métaux rares… alors que c’est peut-être une bonne nouvelle

Cette semaine, Tesla a fait une annonce qui pourrait, à terme, métamorphoser le secteur des véhicules électriques. Et tous les autres qui gravitent autour. Le constructeur américain serait en passe de parvenir à réduire considérablement son utilisation de carbure de silicium.
La ruée vers les véhicules électriques profite grandement aux producteurs de semi-conducteurs, ces puces étant a priori indispensables pour leur conception. Celles fabriquées avec du carbure de silicium sont particulièrement prisées. Quand un client emblématique annonce qu’il pourrait réduire la voilure, c’est tout un secteur qui frémit. À tort ?

Dans l’actu : nouvelle technologie en développement chez Tesla.

  • Mercredi, à l’occasion de la journée des investisseurs, Colin Campbell, le directeur des groupes motopropulseurs de Tesla a annoncé que son entreprise pourrait bientôt utiliser 75% de carbure de silicium en moins par rapport à la situation actuelle.
  • A la bourse, les sociétés actives dans les secteurs concernés ont pris un coup de froid.

Le détail : on n’en sait en réalité pas beaucoup plus.

  • Dans son annonce, Campbell a souligné le fait que si le carbure de silicium était un composant « fabuleux » pour les véhicules électriques, il était aussi « coûteux« . D’où les recherches menées par Tesla pour en réduire sa dépendance.
  • « Nous avons trouvé un moyen d’en utiliser 75% de moins sans compromettre les performances ou l’efficacité de la voiture », a-t-il annoncé.
  • En outre, les nouveaux groupes motopropulseurs de Tesla ne nécessiteront aucun métal de terre rare (ce que n’est pas le silicium), a ajouté Campbell.
Tesla
Tesla

Bonne ou mauvaise nouvelle ?

Les conséquences : les fournisseurs dévissent.

  • Le responsable de Tesla n’a pas donné davantage de précisions sur cette nouvelle technologie. On ne sait pas vraiment en quoi elle consiste, si ce n’est qu’elle fonctionnera via des moteurs à aimants permanents. Et on ne sait pas quand elle sera au point. Mais cela n’a pas empêché les investisseurs de prendre peur.
  • Du côté des fabricants de puces au carbure de silicium :
    • STMicroelectronics a ainsi perdu plus de 3% à la bourse de Paris sur la journée de mercredi. Le groupe franco-italien mise beaucoup sur ces puces et Tesla représente environ 4% de son chiffre d’affaires total, notent Les Echos.
    • Infineon, un autre groupe très actif dans le secteur, a vu le cours de son action chuter dans les mêmes proportions à Francfort.
    • De l’autre côté de l’Atlantique, d’autres entreprises actives dans les puces au carbure de silicium telles que ON Semiconductor (fabrication des puces) ou Wolfspeed (fourniture du carbure de silicium pour ces puces) ont elles aussi perdu quelques pourcents.
  • L’annonce de Campbell a également fait mal à certaines entreprises actives dans les terres rares.
    • C’est notamment le cas de MP Materials, qui a perdu plus de 10% à la bourse de New York.
    • Des sociétés chinoises ont aussi été touchées. JL MAG, par exemple, a dévissé de près de 10% à Shenzhen.

Finalement : pas de quoi paniquer ?

  • Si les investisseurs se sont rapidement inquiétés, les responsables des entreprises de puces au carbure de silicium restent confiants. La plupart des analystes aussi.
  • En effet, si Tesla a dit qu’elle pourrait réduire sa dépendance à ces puces, elle en aura toujours besoin.
  • Une demande toujours présente mais moins importante pourrait provoquer une baisse des prix.
    • Ce qui ne serait pas forcément une mauvaise nouvelle pour les entreprises concernées. Car qui dit prix moins élevés dit adoption plus rapide et plus massive des véhicules électriques à l’échelle mondiale, soulignent les analystes de Bank of America, dans un rapport repris par CNBC.
    • « Ce que les fournisseurs perdent sur le contenu pourrait être partiellement compensé par des volumes de VE plus importants”, résument-ils.
  • Sur Twitter, l’analyste de New Steet Research Pierre Ferragu a même expliqué pourquoi l’annonce de Tesla était même, selon lui, une bonne nouvelle pour le carbure de silicium.
    • Il souligne ainsi le fait que les puces au carbure de silicium sont en fait tout à fait viables pour les véhicules électriques haut de gamme, comme le Model 3 de Tesla. C’est pour les voitures moins ambitieuses (comme le Model 2, en développement) qu’elles le sont beaucoup moins.
    • La technologie annoncée par Tesla présente une architecture hybride, qui nécessitera donc toujours du carbure de silicium. Ce qui débouchera dès lors sur un modèle parfaitement profitable à son tour.
    • « Le modèle hybride élargit le marché adressable du carbure de silicium, le rendant viable pour le bas de gamme du marché. C’est un avantage pour le carbure de silicium, pas un inconvénient ! », conclut-il.

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La “Tesla bon marché” devrait assurer l’avenir de l’entreprise

Tesla va lancer une voiture électrique moins chère grâce à des améliorations en termes d’efficacité et de réduction des coûts. Cette annonce fait suite aux récentes baisses de prix en Chine, qui ont eu un effet positif immédiat sur les ventes de la marque.

L’actualité : lors d’un événement organisé pour les investisseurs dans l’État du Texas, Tesla a annoncé la création d’une « plateforme de nouvelle génération » qui permettra à l’entreprise de construire une voiture moins chère.

Zoom avant : le nouveau véhicule sera produit dans plusieurs usines de Tesla, dont dans la nouvelle installation située au Mexique.

  • L’entreprise a récemment baissé ses prix et cela a eu un effet positif sur la demande, notamment en Chine.
  • Avant les récentes baisses de prix, « nous n’étions pas sûrs de l’élasticité de la demande par rapport au prix pour Tesla. Nous avons découvert que même de petits changements de prix ont un effet important sur la demande. Très important », a-t-il ajouté.

Zoom arrière : le haut dirigeant Elon Musk n’a pas voulu dire quand Tesla dévoilera un prototype du nouveau modèle. Il n’a pas non plus précisé à quoi ressemblerait la voiture ni quel serait son prix.

  • De nombreux analystes de Wall Street considèrent également qu’une voiture moins chère est essentielle si Tesla veut atteindre son objectif de vendre 20 millions de véhicules par an d’ici la fin de la décennie. L’année dernière, 1,3 million de véhicules ont été vendus.

Tesla prévoit d’investir 150 à 175 milliards de dollars supplémentaires au cours des prochaines années pour atteindre son objectif de production pour 2030.

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Le Mexique profite des tensions géopolitiques pour accueillir sa propre gigafactory Tesla

Le constructeur automobile Tesla va construire une nouvelle usine d’assemblage dans le nord du Mexique, a annoncé le président du pays mardi. Le constructeur américain souhaite étendre ses activités en dehors des États-Unis.

L’essentiel : Le président mexicain López Obrador a confirmé qu’une nouvelle « gigafactory » de Tesla sera construite dans la ville du nord de Monterrey.

  • « Cela signifie un investissement considérable et de nombreux emplois », a déclaré le président dans une déclaration. Il a ajouté que le PDG, Elon Musk, était même ouvert aux objections concernant la pollution environnementale et la pénurie d’eau dans la région.
  • Martha Delgado, sous-secrétaire aux Affaires étrangères, a déclaré que Musk investirait environ 5 milliards de dollars dans l’usine. Les voitures électriques fabriquées au Mexique et exportées aux États-Unis seraient en plus éligibles à des subventions du gouvernement Biden visant à stimuler l’utilisation des véhicules électriques, selon des experts, le fameux Inflation Reduction Act.
  • Plus de détails sur le projet sont attendus ce mercredi, lorsque Musk tiendra sa « Journée de l’investisseur » et dévoilera son « Master Plan Partie Trois« .
  • Actuellement, Tesla possède des gigafactory dans les États américains de Californie et du Texas ainsi qu’à proximité des villes de Berlin et de Shanghai.

Le Mexique veut attirer des usines de Chine

Coûts de main-d’œuvre peu élevés : L’accord d’Obrador avec Tesla fait partie d’un plan plus vaste visant à déplacer la capacité de production hors d’Asie, profitant des tensions géopolitiques et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement dues au Covid-19.

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Le rêve d’Elon Musk de vous mettre une puce dans le cerveau a pris un sacré coup

Avec Neuralink, Elon Musk voit un énorme potentiel. Mais la puce électronique en test sur des animaux ne peut pas faire l’objet de tests humains, apprend Reuters.

 

Dans l’actu : La Food and Drug Administration (FDA) aurait rejeté la demande de Neuralink d’effectuer des tests sur des humains, apprend Reuters.

  • Elon Musk a annoncé à plusieurs reprises que les tests humains pour sa puce cérébrale étaient imminents, ces dernières années.
  • Pourtant, une demande à la FDA n’a été officialisée que début 2022.
  • L’agence aurait rejeté cette demande, apprend Reuters, de sept sources, anciens et actuels employés. Pourtant, cette information n’avait jamais été rapportée.

Pourquoi ? Il reste de nombreux problèmes.

  • L’agence a estimé que Neuralink devait au préalable régler des dizaines de problèmes avant de pouvoir lancer des tests sur l’homme.
  • Les sources citent entre autres : les inquiétudes liées à la batterie au lithium, la possibilité que les minuscules fils de l’implant migrent vers d’autres zones du cerveau et la question de savoir si et comment l’appareil peut être retiré sans endommager le tissu cérébral. Ce qui n’est pas rien.

Et maintenant ? Neuralink fait du surplace.

  • Elon Musk a donné une grande présentation le 30 novembre dernier, lors de laquelle il a à nouveau annoncé que l’approbation était imminente, sans doute pour le printemps.
  • Les sources au sein de la FDA sont plus que sceptiques : régler les problèmes soulevés prendra beaucoup de temps à Neuralink, pas quelques mois.
  • Ce genre de rejets n’est pas exceptionnel pour l’approbation d’un médicament ou de produits liés à la santé. Mais chaque rejet rend la prochaine demande plus compliquée. Et la plupart des entreprises abandonnent leur projet au bout de la 3e tentative.
  • La raison est simplement financière : il vaut mieux se tourner vers un autre produit que de continuer d’investir du temps et beaucoup d’argent dans des recherches coûteuses.

Les critiques sont nombreuses

Neuralink a fait l’objet de nombreuses accusations de maltraitances animales. Mais le management du grand patron n’est pas en reste. Elon Musk mettrait une énorme pression sur ses employés avec des objectifs de timing extrêmement serrés à respecter. Une logique d’entreprise qui voit par exemple l’approbation de la FDA comme un obstacle à l’innovation, une barrière à franchir.

Cette précipitation du milliardaire est citée comme l’une des causes principales des difficultés de Neuralink, explique à Reuters une douzaine d’employés. Mais Musk garde aussi ses adeptes, notamment du côté des investisseurs.

« Je ne parierais certainement jamais contre lui », a déclaré Bob Nelsen, cofondateur de la société de capital-risque ARCH Venture Partners. « S’il rencontre des difficultés avec Neuralink, ou avec n’importe quelle autre entreprise, il se ressaisira et trouvera une solution : ce sont des industries difficiles avec d’énormes barrières de sécurité, comme pour les voitures et les fusées. »

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Optimus, le robot humanoïde de Tesla, a du souci à se faire : un nouveau concurrent se dévoile

Les projets de robots humanoïdes ne cessent de se multiplier. Après le très médiatique Optimus de Tesla, le CyberOne de Xiaomi, voici le Figure 01 de la startup américaine Figure.

L’actualité : Figure présente officiellement la version Alpha du « premier robot humanoïde autonome commercialement viable au monde », selon ses dires.

Le détail : avec cette machine, la startup souhaite apporter un soutien aux êtres faits de chair et de sang dans leurs tâches quotidiennes, mais également de les aider dans des ouvrages plus complexes, principalement physiques.

  • Mais plus encore, Figure souhaite apporter une solution aux 10 millions de postes vacants aux États-Unis, dont 7 millions se trouvent dans le transport, les entrepôts et la vente au détail. Son robot pourrait en effet être une réponse à ce manque de main-d’œuvre d’une population vieillissante.

« Nous pensons que les humanoïdes révolutionneront une variété d’industries, des rôles de main-d’œuvre dans les entreprises, à l’assistance aux personnes à domicile, aux soins aux personnes âgées, à la construction de nouveaux mondes sur d’autres planètes. Cependant, nos premières applications concerneront des secteurs tels que la fabrication, l’expédition et la logistique, l’entreposage et la vente au détail, où les pénuries de main-d’œuvre sont les plus graves. Nous pensons qu’il est important d’optimiser notre modèle d’entreprise pour générer des revenus le plus rapidement possible. »

Un projet finalement fort similaire à celui de Tesla

  • La startup assure que son robot humanoïde ne sera pas qu’une boite vide dotée de muscles. Il aura « la capacité de penser, d’apprendre et d’interagir avec son environnement », comme le promet Tesla.
  • On notera également que Figure met l’accent sur le fait que sa création pourra prendre soin des personnes, âgées ou non, mais aussi que Figure 01 pourra aider l’humanité dans des projets majeurs tels que coloniser l’espace.

En attente d’une démonstration

Si la startup a assuré sur Twitter que le projet était sur la bonne voie et était commercialement viable, beaucoup d’interrogations persistent. D’autant plus que la startup n’a fait aucune démonstration de son engin.

  • Figure assure pourtant que chaque humain disposera, à terme, de son propre Figure 01. Au-delà de son utilité assurée, l’humanoïde sera forcément accessible au commun des mortels grâce à des économies échelles et l’automatisation de fabrication. Pensée partagée par Tesla au sujet d’Optimus.
  • Mais avant d’en arriver à l’accessibilité de l’appareil, encore faut-il qu’il fasse ses preuves.

Les caractéristiques déjà connues :

  • Poids de 60 kilos
  • Taille de 1,67 mètre
  • Vitesse de déplacement de 3,6 km/h
  • Capacité de charge de 20 kilos
  • Autonomie de 5 heures

Des caractéristiques qui sont soit globalement semblables à celles d’Optimus, soit… moins bien finalement. Alors évidemment, entre la version Alpha et la commercialisation de l’objet, des améliorations notables pourraient être apportées, mais on en doute malgré tout. La startup d’une quarantaine de personnes ne dispose en effet pas des mêmes ressources que Tesla. Mais on pourrait évidemment se tromper.

Date de lancement : si Elon Musk ne cesse de promettre une commercialisation prochaine d’Optimus, le temps passe inlassablement. Reste que Tesla a déjà fait une (timide) démonstration publique de son engin, contrairement à Figure qui assure pourtant que son robot humanoïde sortira d’ici moins de 2 ans.

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Les défis de Twitter persistent : le chiffre d’affaires et le bénéfice ajusté de décembre ont chuté de 40 %

Le Wall Street Journal a rapporté vendredi soir que Twitter Inc. a subi une baisse d’environ 40 % de son chiffre d’affaires et de son bénéfice ajusté en décembre par rapport à l’année précédente.

Ce rapport fait suite à un article de Reuters du 24 janvier, citant des données du Standard Media Index (SMI), qui montrait un effondrement des dépenses publicitaires sur la plateforme de médias sociaux de 71 % en décembre. Depuis la prise de contrôle par Elon Musk en octobre, on assiste à un exode des annonceurs.

À l’époque, le SMI avait déclaré que l’activité publicitaire de Twitter commençait à se stabiliser après avoir proposé « une série d’initiatives pour reconquérir les annonceurs, en offrant certaines publicités gratuites, en levant l’interdiction de la publicité politique et en permettant aux entreprises de mieux contrôler le positionnement de leurs publicités », indique Reuters.

Musk s’est concentré sur la réduction des coûts depuis que son rachat de Twitter a été finalisé le 27 octobre. En tant que leader autoproclamé. Il a supervisé le licenciement d’environ la moitié des 7 500 employés de l’entreprise et le départ de cadres supérieurs, tout en continuant à chercher activement des moyens de rationaliser les opérations.

« Twitter a encore des défis à relever, mais la tendance est maintenant à l’équilibre si nous continuons comme ça. Le soutien du public est très apprécié », a récemment déclaré le milliardaire.

L’avenir de Twitter reste incertain car l’entreprise doit rembourser une partie de la dette de 13 milliards de dollars utilisée lors du rachat par Musk. Selon le Wall Street Journal, les intérêts annuels de la dette dépassent le milliard de dollars, et le premier paiement à un groupe de banques, dont Morgan Stanley, Barclays PLC et Bank of America Corp, a été effectué récemment.

Depuis que Twitter est devenu privé après l’acquisition par Musk, il ne communique plus ses données financières à la SEC. Il est donc plus difficile de se faire une idée des bilans de l’entreprise.

Le mois dernier, Gizmodo a déclaré que le « service d’abonnement Twitter Blue remanié » était un « produit en difficulté » pour l’entreprise et comptait « moins de 300 000 abonnés payants dans le monde ».

 

Même si Twitter réduit ses coûts, l’effondrement du secteur de la publicité et l’absence d’adoption massive de Twitter Blue remettent en question le paiement à temps de certaines des futures dettes à fort taux d’intérêt…

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Trop expansif sur le Covid, Elon Musk agace la Chine, qui le menace en retour : « Ne mords pas la main qui te nourrit »

Se qualifiant « d’absolutiste de la liberté d’expression », Elon Musk s’épanche quotidiennement sur Twitter sur de nombreux sujets de société. Son opinion sur l’origine du Covid-19 lui vaut à présent des remontrances de la part de Pékin.

Dans l’actu : Musk averti par un média étatique chinois.

  • Après avoir publié un tweet soutenant la théorie de la fuite de laboratoire du virus à l’origine de la récente pandémie, Elon Musk a été sermonné par le Global Times.

La théorie de Musk : un soutien à la fuite du labo de Wuhan, avec implication des USA.

  • Sur Twitter, Musk a répondu à une publication insinuant que le scientifique américain Anthony Fauci a financé le développement du Covid-19, lequel aurait ensuite fuité depuis l’institut de virologie de Wuhan, en Chine.
  • « Il l’a fait via une organisation intermédiaire (EcoHealth) », a répondu celui qui est récemment redevenu l’homme le plus riche du monde.
  • Sa réponse a rapidement été likée et retweetée par des dizaines de milliers d’internautes.

La réaction chinoise : « ne mords pas la main qui te nourrit ».

  • Au lendemain du tweet, le média étatique chinois Global Times a publié sur WeChat (le Twitter chinois) un texte qui s’assimile à des menaces à l’encontre de Musk.
  • La publication, qui a des allures d’éditorial, s’intitule « Musk, êtes-vous en train de casser le pot de la Chine ? ». Une expression qui signifie la même chose que « mordre la main qui nourrit », explique Eunice Yoon, une journaliste de CNBC.
  • La publication, assez longue, nie farouchement l’hypothèse soutenue par Musk. Il s’agit, selon le Global Times, d’une « théorie du complot qui calomnie la Chine ».
  • Le journal chinois va plus loin et accorde plusieurs paragraphes à Musk lui-même. Il relève quelques-uns de ses autres tweets qui montrent que le patron de Tesla soutient en fait la théorie de l’accident de laboratoire depuis longtemps.

Pas de consensus

Le contexte : pour le FBI et le département américain de l’Énergie, la thèse d’un accident de laboratoire n’est pas à exclure.

  • La théorie de l’accident de laboratoire a connu un regain d’attention dimanche dernier suite à un article du Wall Street Journal.
  • On y apprend que, selon un rapport de renseignement classifié récemment fourni à la Maison Blanche et à des membres clés du Congrès, le département américain de l’Énergie juge cette piste comme étant « la plus probable« . Un jugement qui a toutefois été rendu avec « peu de confiance », précise le journal américain.
  • Ce mardi, le directeur du FBI, Christopher Wray, a abondé dans ce sens.
    • « Le FBI a depuis un certain temps maintenant évalué que les origines de la pandémie sont très probablement un accident de laboratoire potentiel à Wuhan », a-t-il déclaré sur le plateau de Fox News.
  • Ce scénario est toutefois loin de faire consensus outre-Atlantique.
    • Le National Intelligence Council et quatre autres agences américaines penchent ainsi davantage vers la théorie de la transmission naturelle via un animal infecté. Mais là aussi, les scientifiques admettent eux-mêmes être « peu confiants » dans leurs conclusions.
    • De son côté, la CIA préfère s’abstenir de tout commentaire.

L’autre contexte : la Chine songe à s’éloigner de Musk.

  • Musk a déjà loué à plusieurs reprises les mérites de la Chine. Il a par exemple dit admirer le soutien apporté par le gouvernement chinois au secteur technologique, tout en saluant le courage des travailleurs chinois.
  • Un amour réciproque, en tout cas pendant un temps. En 2019, la Chine l’a ainsi accueilli à Shanghai avec des milliards de dollars de terrains bon marché, de prêts et un ensemble d’allégements fiscaux et de subventions. Le Premier ministre chinois Li Keqiang lui a même offert un permis de résidence lors d’une rencontre.
  • La romance semble toutefois se ternir depuis une bonne année au moins. A mesure que les constructeurs automobiles chinois grandissent, Pékin semble vouloir prendre ses distances avec Musk et Tesla. Selon plusieurs analystes, l’objectif de Pékin a d’ailleurs toujours été d’utiliser Tesla comme une incitation à rendre ses propres entreprises nationales compétitives.
  • Ce nouvel incident pourrait en être un nouvel exemple… voire un accélérateur.

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Le Covid-19 issu d’un laboratoire ? La théorie fait son grand retour

L’origine de la pandémie reste un sujet tabou en Chine, tandis qu’aux États-Unis, les agences de renseignement n’arrivent pas à se mettre d’accord entre une origine naturelle et un virus échappé d’un laboratoire.
L’émergence du virus du Covid-19 – qui a eu les conséquences que nous connaissons tous – reste peu claire, ce qui en fait de facto un enjeu capital dans la guerre de l’info que se livrent la Chine et les USA. On a blâmé bien des animaux d’avoir favorisé la transmission vers l’humain de ce virus. Mais la théorie du laboratoire reste pour le moins vivace.

C’est le très sérieux Wall Street Journal qui a lâché l’info : la piste de l’accident dans un laboratoire chinois reste en lice comme cause originelle de la grande pandémie de 2020.

  • C’est le département américain de l’Énergie qui arrive à cette conclusion dans un rapport classifié, datant de 2021 et qui a été actualisé depuis. Ce document a été fourni à la Maison Blanche et à des législateurs américains de haut rang, selon le quotidien américain.
  • Celui-ci arrive à la conclusion que le virus du Covid-19 serait très probablement sorti par accident d’un laboratoire, mais ne serait pas lié à un programme militaire. Attention toutefois que le département de l’Énergie émet lui-même une estimation de « faible confiance » envers son propre rapport. Il est donc à prendre avec de grandes pincettes.
  • Le département de l’Énergie supervise un réseau de 17 laboratoires américains, y compris des domaines de biologie avancée. Dans son rapport initial de 2021, celui-ci estimait que la circulation du virus avait commencé au plus tard en novembre 2019, avec l’hospitalisation de trois scientifiques ayant travaillé au sein de l’Institut de virologie de Wuhan.

L’enjeu : un rapport qui va à contre-courant

Depuis les prémisses de la pandémie, la thèse du virus échappé d’un laboratoire refait régulièrement surface, et elle a été sérieusement envisagée. Les déclarations du précédent président américain Donald Trump, qui évoquait publiquement un « virus chinois », avaient toutefois envenimé les relations entre Washington et Pékin. La Chine, bien sûr, dément fermement ces théories. Et répand les siennes pour rejeter la faute sur, au hasard, les États-Unis.

  • Quatre autres agences de renseignement américaines ont conclu que l’épidémie avait débuté à la suite d’une transmission naturelle par un animal infecté, et deux autres restent indécises sur la question, rappelle The Guardian. Les conclusions du département de l’Énergie restent donc minoritaires, mais elles n’en dénotent que d’autant plus.
  • Celui-ci a refusé de s’étendre sur les raisons qui ont motivé cette conclusion. Les responsables américains ont toutefois rappelé que le FBI était parvenu à des conclusions similaires. La CIA, elle, ne s’est pas prononcée sur la question. Le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan a rappelé qu’il existait plusieurs points de vue au sein des agences de renseignement américaines.

« Certains éléments de la communauté du renseignement ont tiré des conclusions d’un côté, d’autres de l’autre, et un certain nombre ont dit qu’ils n’avaient tout simplement pas assez d’informations pour être sûrs. L’administration Biden a demandé à plusieurs reprises à chaque élément de notre communauté du renseignement de déployer des efforts et des ressources pour aller au fond de cette question. »

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La génération Z : la prochaine menace existentielle pour Google après ChatGPT

La semaine dernière, nous avons expliqué que Google risquait de perdre ses lucratifs revenus de moteur de recherche avec la montée en puissance de ChatGPT, même si beaucoup de choses peuvent encore être améliorées sur ce chatbot.

Cette semaine, cependant, sont arrivées des nouvelles encore pires, notamment que la génération Z – pour l’instant seulement aux États-Unis – commence à exclure les amis qui ne possèdent pas un appareil Apple. Une situation improbable. On savait depuis un certain temps déjà que le système d’exploitation d’Apple (iOS) avait dépassé le système Android en Amérique. Mais cela va bien sûr beaucoup plus loin. Que se passe-t-il ici et qu’est-ce que cela signifie pour Google à long terme ?

Pas de raison de paniquer, vraiment ?

On pourrait d’abord douter de ce mouvement de fond. L’OS d’Alphabet, la société mère de Google, détient toujours une part de marché impressionnante de 70 %. Cependant, on constate que ces quatre dernières années, Apple a commencé à réduire ce déficit et a gagné 7 %.

La génération Z ne devrait rien avoir à faire avec Android

Cette semaine, on a appris que les jeunes de la génération Z excluent leurs amis ou camarades de classe en fonction de la marque de leur téléphone portable. Ce genre d’histoire existait déjà depuis un certain temps, mais cette discrimination croissante est un fait nouveau. Même le Financial Times y a consacré une page entière.

Cela ressemble à un fait divers, mais c’est une situation qui en dit long. La génération Z – née après 1996 – constitue le groupe le plus important d’utilisateurs d’Apple, à hauteur de 34%. Le contraste est saisissant avec Android, qui ne compte que 10% de ses utilisateurs dans ce groupe cible. Cela a permis à Apple de passer la barre des 50% de parts de marché aux États-Unis l’année dernière. En 2019, la marque à la pomme n’en représentait qu’à peine 35% – une croissance furieuse, en d’autres termes.

L’obsession de la Gen Z

La génération Z passe plus de 6 heures par jour sur son smartphone. L’une des applications les plus utilisées dans l’écosystème Apple est la plateforme de messagerie iMessage. Les propriétaires de téléphones mobiles contrôlés par Android peuvent également envoyer des messages au sein de ce système, mais ceux-ci deviendront verts au lieu d’être bleus.

Cela signifie également que la qualité des photos est réduite, car l’application iMessage passe à une norme de texto inférieure. Aujourd’hui, il y a des vidéos virales sur TikTok dans la catégorie populaire « He’s a 10 but » (c’est une personne qui vaudrait 10/10 en termes d’attractivité, mais…), dans laquelle les personnes qui ont un Android ne sont notées que 0 ou 2 car elles n’ont pas d’iPhone.

Personne n’est autorisé à entrer dans le « Fort Apple »

Tout cela est dû à l’ambition d’Apple de construire un système fermé, où seuls les propriétaires d’appareils de la marque bénéficient d’un excellent service. Tim Cook, le grand patron d’Apple, a répondu laconiquement à la question d’un utilisateur : celui-ci voulait savoir pourquoi il était si difficile de communiquer avec sa mère, qui possédait un téléphone Android. La réponse de Cook ? « Alors achète un iPhone à ta maman. »

D’ailleurs, cette génération est attachée à cet iPhone, et ce, même si les prix s’envolent et que le téléphone Apple moyen est 3 fois plus cher qu’un équivalent Android. C’est du moins ce que révèlent les chiffres du cabinet d’études de marché Counterpoint.

Un autre cabinet d’études de marché, Canalys, a calculé que 83 % des jeunes qui possèdent un iPhone veulent rester chez Apple. Pour les utilisateurs d’Android OS, ce chiffre n’est que de 40 %. En outre, Apple vend beaucoup d’autres matériels supplémentaires. Pour 100 iPhones, elle vend 26 IPads, 17 smartwatches Apple et 35 paires d’Airpods.

Google prend des coups

Google est donc perdant sur tous les fronts. Son système d’exploitation est de moins en moins utilisé, ce qui, à long terme, signifie que ses partenaires comme Samsung auront aussi de plus en plus de mal.

De plus, Google paie une somme monstrueuse pour proposer son moteur de recherche sur l’OS d’Apple. La facture atteindrait 20 milliards de dollars en 2022, contre 1 milliard de dollars en 2014. En 2022, ce paiement de Google représente près de 20% du bénéfice d’exploitation d’Apple, qui s’élève à 114 milliards de dollars.

Comme si l’attaque frontale de ChatGPT et de Microsoft ne suffisait pas, Apple grignote également la domination de Google sur le marché. Si, la semaine dernière, nous avons évoqué le match de boxe entre Sundar Pichai, d’Alphabet, et Satya Nadella, de Microsoft, cette fois, c’est entre le même Pichai et Tim Cook.

Sundar Pichai
Sundar Pichai

Des conclusions troublantes

Bien que ce ne soit pas une conclusion commerciale, on peut tirer deux implications sociales troublantes de cette histoire.

Les entreprises technologiques n’ont-elles vraiment aucune éthique et ne pensent-elles qu’à l’argent ? « Chapeau Apple. » D’un point de vue commercial, on ne peut que convenir que « Fort Apple » répond à tous les critères d’une affaire de premier ordre qui mériterait d’être enseignée à Harvard. La question se pose toutefois de savoir si personne à Cupertino ne s’interroge jamais sur le fait que les jeunes d’aujourd’hui travaillent tout un été pour acheter un iPhone afin de s’intégrer socialement. Et qu’en plus de cela, ils construisent un tel mur autour d’eux qu’ils commencent à exclure leurs amis et à ne pas leur permettre de communiquer correctement avec des utilisateurs non-Apple. La réponse de Tim Cook en dit long.

Il est encore plus alarmant de constater qu’un « système d’exploitation » est aujourd’hui la base d’une discrimination ouverte. En ces temps de mondialisation, comment se fait-il qu’une partie de la génération Z se livre à des pratiques aussi condamnables ? Poser la question, c’est y répondre. Plus que jamais, nous vivons dans un monde de doubles standards, dont nous souffrons tous. Nous voulons être verts mais continuer à voler, nous voulons de l’inclusion mais de préférence pas trop près de chez nous.

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Mise à jour Windows 11 : le moteur de recherche Bing, boosté à l’IA, s’invite sur votre PC

Avec sa nouvelle mise à jour, prévue pour ce mardi, Windows proposera à ses utilisateurs d’utiliser le moteur de recherche Bing, récemment boosté à l’IA, directement dans la barre de recherche qui figure dans la barre de tâches.

Dans l’actu : Bing et sa nouvelle IA, au cœur de Windows 11.

  • La nouvelle mise à jour permettra de converser avec le chatbot de Bing directement depuis le bureau de votre PC.
  • Concrètement, il sera possible, depuis la barre de recherche, d’accéder à la fonction « conversation » du moteur de recherche Bing, qui a été boosté récemment avec l’IA.
  • Toutefois, cette fonction ne sera pas directement disponible pour tous, car l’utilisation de la « conversation » sur Bing est actuellement soumise à une liste d’attente. Windows assure que tout sera mis en place progressivement pour garantir une expérience réussie à ses utilisateurs. Rappelons que l’IA de Bing n’a pas été exempte de défauts lors de sa présentation.

Mais voici à quoi ça devrait ressembler :

Microsoft.
Microsoft.

Samsung et Apple

La mise à jour ne sera pas uniquement concentrée sur l’IA. Microsoft promet aussi une meilleure expérience pour les utilisateurs des produits Apple et Samsung.

  • Les utilisateurs d’Apple pourront désormais recevoir les alertes et les messages d’iOS directement sur leurs appareils Windows 11, de quoi réduire l’écosystème fermé d’Apple. En effet, les utilisateurs d’Android sont en mesure de recevoir des messages sur les appareils Windows depuis 2018. Cette fonctionnalité ne permettra toutefois pas de recevoir les messages de groupe, les photos ou les vidéos.
  • Pour les utilisateurs Samsung, Microsoft facilite l’activation du point d’accès mobile de leur téléphone d’un simple clic depuis la liste des réseaux Wi-Fi de leur PC. Microsoft ajoute également une fonction Sites Web récents qui permet aux utilisateurs de transférer leurs sessions de navigation de leur smartphone à leur PC.

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Après les milliards engloutis par le métavers, Mark Zuckerberg met en place une nouvelle équipe de “haut niveau” spécialisée en IA

Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a annoncé hier via sa propre page Facebook qu’il mettait en place un nouveau groupe de haut niveau pour créer des produits d’IA générative.
Les grandes entreprises technologiques misent massivement sur l’intelligence artificielle. Meta, elle aussi, semble déplacer son attention du métavers vers l’IA.

Dans l’actualité : Zuckerberg rassemble ses talents en IA dans une nouvelle équipe. Il souhaite ainsi développer des produits dotés d’une IA qui pourront aider les gens de diverses manières.

L’essentiel : Mark Zuckerberg ne veut pas rater le train de l’IA. Après le succès de ChatGPT d’OpenAI, les chatbots Bard de Google et Sydney de Microsoft ont rapidement suivi. Désormais, Meta va lui aussi accorder une attention accrue à ce sujet. Même Elon Musk songe à inventer un concurrent.

  • « Nous créons chez Meta un nouveau groupe de produits de haut niveau axé sur l’IA générative afin de dynamiser notre travail dans ce domaine », a posté Zuckerberg sur Facebook.
  • « Nous allons fusionner de nombreuses équipes travaillant sur l’IA générative en un groupe axé sur la création d’expériences agréables autour de cette technologie dans tous nos différents produits. »

Encore beaucoup de travail préparatoire

  • Zuckerberg a déclaré que l’équipe allait développer des outils « créatifs et expressifs » à intégrer dans les produits de Meta.
  • « Nous explorons des expériences avec du texte (comme le chat dans WhatsApp et Messenger), avec des images (comme des filtres Instagram créatifs et des formats publicitaires), et avec des expériences vidéo et multimodales », a déclaré Zuckerberg.
  • « Nous avons encore beaucoup de travail de fond à faire avant d’arriver aux expériences vraiment futuristes, mais je suis excité par toutes les nouvelles choses que nous allons construire en cours de route. »

L’année de l’efficacité

  • Avec ces propos, Zuckerberg semble quelque peu délaisser le métavers, qu’il avait précédemment décrit comme « l’avenir de l’internet ». Les investisseurs n’étaient toutefois pas vraiment convaincus : en 2022, Meta a perdu les deux tiers de sa capitalisation boursière. C’est bien simple, avec son métavers, Meta a brûlé de l’argent à un rythme inégalé dans l’histoire des nouvelles technologies. La société de Mark Zuckerberg annonçait en octobre dernier encore vouloir investir 70 milliards dans les années à venir pour réussir son pari.
  • Aujourd’hui, Zuckerberg, ainsi que d’autres entreprises technologiques, jurent que 2023 sera l’année de l’efficacité. Les unes après les autres, les entreprises se débarrassent de leurs employés pour alléger et aplatir leur structure organisationnelle.
  • Meta a indiqué une nouvelle vague de licenciements la semaine dernière, alors la volonté de Zuckerberg était de limiter la casse, après la première vague.

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Après l’argent liquide, le paiement par carte fera-t-il aussi partie du passé ? “Les solutions de paiement biométriques ont le vent en poupe”

Le nombre de solutions de paiement augmente sensiblement. Aujourd’hui, par exemple, il est déjà possible de payer avec son smartphone, mais aussi par son empreinte digitale, alors qu’il y a dix ans, cela relevait encore de la pure fiction. Selon Rustin I. Carpenter, cadre supérieur de la société de conseil Cognizant, ce n’est qu’une question de temps avant que les options de paiement biométriques ne deviennent la nouvelle norme.
La crise du coronavirus a radicalement changé notre façon de payer. Par exemple, nous utilisons moins souvent de l’argent liquide et plus souvent des paiements sans contact ou via nos smartphones.

 

L’évolution suit son cours : les solutions de paiement sans contact ont pris de l’ampleur depuis la pandémie. Même après, la popularité de cette option de paiement a continué de croître.

  • Des chiffres récents de la société Bancontact Payconiq montrent que d’ici à 2022, nous aurons effectué quelque 36 fois plus de paiements sans contact qu’il y a cinq ans. En 2018, le compteur s’élevait à 31 millions de paiements sans contact, tandis que l’année dernière, ce chiffre était passé à 1,1 milliard.
  • Nous tendons également de plus en plus la main vers nos smartphones pour payer. Plus de 275 millions de paiements mobiles ont eu lieu en 2022, contre près de 34 millions en 2018. C’est huit fois plus en cinq ans.

L’évolution du marché des paiements

Les détails : Carpenter note que le marché des paiements va encore évoluer de manière spectaculaire, et il songe principalement aux solutions de paiement biométriques. Le cabinet d’études KBV Research prévoit que la valeur du marché de la technologie biométrique atteindra quelque 18,6 milliards de dollars d’ici à 2026.

  • « Les nouvelles options de paiement entraîneront d’énormes changements économiques dans le monde entier. Cela peut conduire à des opportunités accélérées pour l’industrie d’une part, mais peut également créer de l’instabilité de l’autre », a déclaré le cadre supérieur de Cognizant.

Les défis : Les options de paiement biométrique s’accompagnent toutefois de certaines préoccupations.

  • En particulier concernant la confidentialité et la sécurité. Le cabinet d’études reconnaît que ces problèmes ne sont pas près de disparaître : « L’environnement géopolitique, économique et social actuel fait qu’il reste nécessaire de continuer à investir dans la prévention de la fraude et dans la cybersécurité », estime M. Carpenter. « C’est le seul moyen de gagner la confiance des consommateurs et pour que ce mode de paiement continue à gagner du terrain. »

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Les arnaques “sophistiquées” au recrutement explosent sur LinkedIn : attention aux fausses offres d’emplois plus vraies que nature

LinkedIn a connu ces derniers mois une hausse importante des arnaques de recrutement dites « sophistiquées », où les escrocs se font passer pour des employeurs afin de soutirer des informations financières à leurs victimes.

 

L’essentiel : Les utilisateurs de LinkedIn sont davantage victimes d’arnaques au recrutement, note le vice-président de la gestion des produits du réseau social professionnel dans une interview au Financial Times.

  • Les fraudeurs mettent sur pied de véritables (faux) processus de recrutement pour attirer leurs victimes en se faisant passer pour des employeurs en recherche de personnel.
  • Ces escrocs piègent leurs victimes via de fausses offres d’emploi, mais aussi via la messagerie directe InMail de LinkedIn.
  • Leur but : d’obtenir des informations personnelles et financières des utilisateurs de LinkedIn.
    • Cela peut par exemple être le numéro de sécurité sociale afin de soi-disant inscrire le demandeur d’emploi sur la prochaine liste de paie ou pour vérifier ses antécédents.
  • Et ces scams vont très loin pour tromper leurs victimes : « Il y a des sites web qui sont créés, nous voyons des numéros de téléphone avec un opérateur à l’apparence professionnel qui décroche et répond au nom de l’entreprise », indique le vice-président de la gestion des produits Oscar Rodriguez.
    • Selon l’entreprise de cybersécurité Zscaler, qui a découvert un véritable réseau d’arnaqueurs visant une douzaine d’entreprises américaines, certains d’entre eux se créaient même « des profils Skype avec la photo du vrai recruteur des entreprises (pour lesquelles ils se faisaient passer) pour mener des entretiens ».
  • Selon la Commission fédérale du commerce des États-Unis, il y a eu l’an dernier plus de 92 000 escroqueries liées à l’emploi et aux affaires, avec des pertes déclarées de 367,4 millions de dollars. Si le nombre d’escroqueries est en légère baisse par rapport aux 105 000 recensées en 2021, leurs dégâts étaient bien plus considérables en 2022, puisqu’elles n’avaient entraîné en 2021 « que » 209 millions de dollars de pertes.

L’appel du désespoir

Le contexte : La hausse de ces arnaques est surtout due à la tendance actuelle au télétravail ainsi qu’aux coupes drastiques de personnel dans le secteur tech.

  • Les entretiens d’embauche par visioconférence facilitent ce genre de fraude, avertit Steve Grobman, vice-président senior et directeur de la technologie chez McAfee, dans un article de Bloomberg.
  • AJ Nash ajoute que parfois, ces arnaqueurs vont jusqu’à demander demandent de l’argent pour payer les frais de dossier ou l’équipement pour commencer le nouveau job dont il est question.
  • Et LinkedIn n’est pas la seule plateforme à voir ces scams pulluler : les groupes Facebook dédiés à la recherche d’emplois en font également les frais.
  • Pour ne rien arranger, les technologies d’intelligence artificielle comme ChatGPT rendraient « la détection des escroqueries beaucoup plus difficile », a indiqué Etay Maor, professeur de cybersécurité au Boston College, au Financial Times.

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Quelles sont les technologies qui vont exploser dans un futur proche ?

Intelligence artificielle, espace, hydrogène, robots… certains phénomènes ou technologies ont le potentiel de transformer la société à jamais. Quelles pourraient être celles qui vont exploser dans les années à venir ?

Certains éléments ou phénomènes ont été vus comme inutiles et insignifiants par une large frange de la population. Jusqu’à un point de basculement, où ils sont devenus omniprésents et ont transformé notre vie à jamais. C’était par exemple le cas d’internet, des téléphones portables, des smartphones, voire des véhicules électriques.

  • Quand ce point de basculement est atteint, il est généralement un peu tard pour investir dans ces phénomènes : la grosse explosion profite surtout aux visionnaires qui avaient misé sur le bon cheval, avant les autres. Quelles peuvent alors être les prochaines révolutions dans le monde de la tech, se demande Benzinga, qui en note quatre.

L’intelligence artificielle « générative »

  • Depuis le lancement de ChatGPT il y a quelques mois, l’IA est sur toutes les bouches. Le bot a même fait la couverture du Time Magazine. Elle prend rapidement de l’ampleur en plus, avec l’intégration dans le moteur de recherche de Microsoft, Bing, et l’intégration planifiée dans d’autres produits du géant de la tech, comme Office. Google a aussi rejoint la course, avec Bard, tout comme le Chinois Baidu.
  • L’IA dite générative est une IA qui peut générer du contenu. Il existe de multiples applications, comme la création d’images, de texte, de son, voire de vidéos. Benzinga note également l’existence de RAD AI. Ce bot est développé pour comprendre l’émotion et pour pouvoir tester l’effet que font des publicités.
  • Or, pour l’IA générative, est-ce que ce point de basculement serait déjà atteint ? Des experts mettent notamment en garde contre la création d’une bulle. Bien qu’il y ait toujours du potentiel à long terme, il y aurait actuellement une hype trop importante pour se lancer dans ce type d’investissement.

Les entreprises spatiales privées

  • Elles ont déjà quelque peu fait leurs preuves. Les vaisseaux de SpaceX d’Elon Musk s’envolent régulièrement vers l’espace pour y placer les satellites de Starlink. Ils amènent aussi les astronautes vers la station spatiale internationale. C’est une des entreprises privées à la valeur la plus élevée du monde.
    • Blue Origin, société spatiale de Jezz Bezos, vient aussi de remporter des contrats avec la Nasa. La société avait amené le milliardaire en orbite en été 2021, pour un voyage touristique, avec d’autres comparses. Autre entreprise : Virgin Galactic, qui a aussi réussi un vol touristique en orbite (mais la société soeur Virgin Orbit a raté le lancement d’une fusée à partir d’un avion en plein vol). La construction d’hôtels est même prévue en orbite.
  • Le tourisme spatial devrait d’ailleurs connaître un plein essor dès 2024, rapporte Benzinga. Mais les perspectives économiques plus sombres pourraient freiner le démarrage de l’activité.
  • La mission première est la réduction des coûts. Un billet pour un vol avec Virgin Galactic coûte par exemple environ 500.000 dollars. Pour réduire les prix, les sociétés misent par exemple sur des fusées réutilisables.

L’hydrogène vert

  • Comme autre secteur qui a le potentiel d’exploser, le média spécialisé dans l’investissement note l’hydrogène vert. Ce vecteur d’énergie a effectivement la cote, dans le contexte de réduction des émissions de CO2 et de réduction de la consommation de gaz.
  • L’hydrogène vert, pour mémoire, est obtenu via l’électrolyse. De l’énergie verte est utilisée pour séparer l’eau en oxygène et en hydrogène. Ce gaz peut être utilisé dans de nombreux domaines : comme carburant, comme produit chimique (ammoniac, engrais, etc.) ou dans l’industrie (dans la sidérurgie par exemple).
  • Il compte de nombreux enthousiastes, mais aussi de nombreux adversaires. Ils avancent par exemple que c’est un peu absurde de l’utiliser comme carburant : autant utiliser l’énergie verte directement dans des véhicules électriques. Lors du transport des quantités importantes peuvent s’échapper dans l’atmosphère, où l’hydrogène amplifie l’effet de serre. Le transport, surtout par voie maritime n’est d’ailleurs qu’à ses balbutiements.
  • Autre barrière : le prix. L’hydrogène est toujours cher à produire – ce qui peut dissuader de la transition à ce gaz. Là aussi, les coûts devront être réduits avant que le secteur puisse connaître le plein essor.

Robots

Personne n’a de boule de cristal pour prédire ce qui va se passer dans les années à venir, bien entendu. Mais certains investisseurs se sont fait un nom dans la découverte des technologies de demain, comme Cathie Wood.

  • Tous les ans, la PDG d’Ark Invest publie un rapport intitulé Big Ideas, qui reprend les idées et technologies qui ont le potentiel d’exploser dans les années à venir.
  • Dans la version 2023, elle souligne, entre autres, les robots, y compris sous forme d’IA, avec ce qu’elle appelle la « logistique autonome ». Des camions et des drones autonomes devraient pouvoir fortement réduire les frais du transport de marchandises. Les camions (électriques) pourraient par exemple devenir moins chers et plus efficaces que le train.

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Pourquoi notre réseau internet mondial reste très vulnérable aux colères du Soleil

Et si internet disparaissait même temporairement, du jour au lendemain ? Ça serait une catastrophe pour une très grande partie de l’humanité, des influenceurs aux gouvernements, sans commune mesure avec ce qu’on a connu par le passé. Et ça n’est absolument pas irréaliste.

 

Retour au courrier et au téléphone ?

L’apocalypse ressemblera-t-elle à des montagnes de smartphones devenus presque inutiles, réduits à leur simple fonction de téléphones ? C’est sans doute exagéré, mais l’internet mondial est plus vulnérable qu’on l’imagine généralement. Et si des armes d’origine humaines existent pour couper un pays de ses accès au Web, la menace globale viendrait, elle, de notre Soleil.

Celui-ci libère en permanence des particules chargées, les fameux vents solaires, dont notre planète est raisonnablement bien protégée par son champ magnétique qui les dévie. Elles peuvent arriver jusqu’aux pôles magnétiques de la planète où elles génèrent de splendides phénomènes tels que les aurores, australes ou boréales, comme celles que l’on a pu admirer cette semaine – jusque sous nos latitudes, ce qui est exceptionnel.

Mais notre étoile est aussi capable de générer de puissantes tempêtes solaires, assez intenses pour passer outre nos défenses, et atteindre notre atmosphère en passant par les pôles. Or nos systèmes électroniques et nos réseaux de communication sont très sensibles aux phénomènes magnétiques.

Des aurores boréales au Panama et des câbles qui brûlent

Selon une étude écrite par des chercheurs de l’Université de Californie, il est parfaitement possible qu’une « super-tempête » solaire puisse mettre hors d’usage internet, et ce pendant des semaines, voire des mois. Or, de tels phénomènes existent : les scientifiques citent en exemple l’Événement de Carrington, en 1859. Un astronome britannique du même nom avait observé une phénoménale augmentation de l’activité solaire, avec une éruption massive d’un plasma de particules qui a atteint la Terre 17h plus tard – au lieu des 60h nécessaires en général aux vents solaires, précise Futura.

Ce fut la plus grande tempête solaire observée par l’humanité dont on a gardé la trace : des aurores boréales phénoménales étaient visibles, selon la presse de l’époque, jusqu’au Panama. Et de nombreux câbles télégraphiques ont pris feu. Maintenant, imaginez une seconde le même événement solaire à notre époque infiniment plus dépendante de l’électricité et de l’électronique. Selon l’étude, qui n’a pas fait l’objet d’une revue par des pairs des chercheurs – la probabilité d’une telle tempête de particules chargées est située entre 1,6 et 12 % de chance par décennie.

Un système résilient, mais pas assez

Or nous ne sommes pas préparés. Notre réseau est assez redondant pour supporter la mise hors service d’un câble sous-marin par exemple – ceux-ci sont équipés de répéteurs, pour amplifier les signaux, rappelle Futura. Mais si la panne est plus large, on peut avoir des problèmes, et les travaux sur des câbles sous-marins sont forcément assez compliqués.

L’étude estime qu’une coupure pendant une journée, rien qu’aux États-Unis, coûterait plus de 7 milliards de dollars à l’économie du pays. Il serait donc peut-être temps de parer à cette éventualité en renforçant la résilience du système, et en évitant de lancer des câbles trop au nord ou au sud – là où la tempête ferait particulièrement rage.

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Le nombre mondial de coupures d’internet est de nouveau en hausse pour la deuxième année consécutive.

Comme le rapporte Katharina Buchholz de Statista, un rapport récemment publié par Access Now chiffre à 187 le nombre de coupures d’internet en 2022. Un peu moins de la moitié – 84 – se sont produites en Inde…

En 2020, le nombre de coupures d’Internet a diminué.

De nombreux gouvernements utilisent les coupures d’Internet pour réprimer les protestations et la dissidence, et la pandémie a probablement réduit le nombre de ces événements, car des ordres de rester à la maison ont été émis et des limites ont été imposées aux rassemblements.

Le nombre le plus élevé de coupures d’Internet depuis le début des rapports en 2016 a été atteint en 2019 avec 213. La même année a également vu le chiffre le plus élevé de coupures d’internet en Inde – 121. Bien que le pays ait constamment enregistré le plus grand nombre de coupures d’Internet depuis le début de l’enquête, l’année 2022 a vu la part de l’Inde dans le total des coupures d’Internet mondiales diminuer pour atteindre le point le plus bas depuis des années. Simultanément, le nombre total de pays qui ont recours aux coupures d’Internet a augmenté, dépassant à nouveau le nombre de 2019 à partir de 2021.

En Inde, les coupures d’Internet se sont concentrées au Cachemire en 2022, mais aussi au Rajasthan, où elles ont été utilisées pendant des manifestations (et de manière préventive lorsque des manifestations étaient attendues), mais aussi pendant les examens ces derniers mois. Les deux régions ont été le théâtre de violences souvent liées aux tensions entre hindous et musulmans, et, au Cachemire, au mouvement d’indépendance mené par les musulmans.

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La Banque centrale européenne réduit son bilan : qu’est-ce que cela signifie pour votre portefeuille ?

La Banque centrale européenne (BCE) va commencer à réduire son bilan ce mois-ci. Cette opération est également connue sous le nom de « resserrement quantitatif » (QT). Cela mettra un terme définitif à sa politique monétaire accommodante. Mais quel impact cela aura-t-il sur votre argent ?
La BCE dispose de plusieurs outils pour freiner l’inflation. Prenons, par exemple, les hausses de taux d’intérêt de ces derniers mois. Aujourd’hui, la banque centrale commence également à réduire son bilan.

Dans l’actu : Après la dernière réunion sur les taux d’intérêt, la BCE a annoncé qu’elle commencerait le QT à partir de mars. Dans une première phase, l’institution monétaire réduira son bilan de 15 milliards d’euros par mois. C’est un début très prudent quand on sait que la banque centrale a racheté pour pas moins de 5.000 milliards d’euros de titres de dette ces dernières années. Cette opération était appelée assouplissement quantitatif (QE).

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“Tout est trop imprévisible” : pourquoi la Fed a du mal à contrôler les marchés (et l’inflation)

Pour lutter contre l’inflation, la Réserve fédérale américaine (Fed) compte en partie se reposer sur les marchés. Mais ceux-ci sont en hausse depuis le début de l’année. Elle tente de leur faire peur, mais le résultat est plus que mitigé. Cela pourrait être lié à une économie « qui ne fonctionne pas comme il se doit », où tout est « imprévisible ».
Pour freiner l’inflation, la banque centrale américaine dégaine des hausses des taux d’intérêt, ce qui freine l’économie. Mais comme l’économie réagit “bizarrement”, l’impact des hausses des taux peut aussi être beaucoup plus imprévisible, et la lutte contre l’inflation plus compliquée.

Dans l’actu : une analyse de Jim Cramer, célèbre et investisseur et présentateur d’une émission sur la bourse sur CNBC.

  • « Rien dans cette économie ne fonctionne comme il se doit, rien n’est prévisible. L’histoire est un guide terrible en ce moment parce que nous n’avons jamais été dans cette situation auparavant », expliquait-il lundi soir, dans son émission.
  • Il donne plusieurs exemples de ce qui ne fonctionne « pas comme il se doit ». Les prix volatils du pétrole et des aliments : ils sont plus dirigés par des questions de géopolitiques que par un équilibre entre offre et demande.
    • Autre situation incongrue : la demande pour les véhicules reste élevée, malgré un ralentissement de l’économie. Un résultat de la pandémie, où des goulets d’étranglement sur les chaines d’approvisionnement ont créé du retard dans les livraisons des véhicules commandés, et fait que les clients aient reporté leurs achats.
    • Autres conséquences de la pandémie : les nombreuses aides données par les gouvernements. Elles ont en partie participé à faire flamber l’inflation. Il y a également les personnes qui plaquent tout, selon la philosophie « on ne vit qu’une fois ». Elles créent des schémas imprévisibles, note Cramer.
  • « Il est extrêmement difficile de prévoir le comportement des consommateurs, c’est pourquoi les mesures prises jusqu’à présent par la Fed semblent avoir peu d’impact, » résume-t-il. Voilà qui rend la lutte de la Fed contre l’inflation plus difficile.
    • C’est aussi pour quoi le contrôle sur les marchés échappe à la Fed : les marchés réagissent de manière imprévisible aussi, face à cette économie qui ne fonctionne pas « comme elle devrait ».

La Fed veut faire peur aux marchés

Le détail : la Fed a comme mission de stabiliser les prix. Cela passe aussi par un « contrôle » des marchés. Des marchés en plein boum alimentent l’inflation, surtout aux États-Unis, où les gens investissent beaucoup plus qu’ils n’épargnent.

  • Un rallye à la bourse alors que l’inflation est encore élevée ne joue pas en faveur de la Fed. Elle sort donc régulièrement du bois pour faire peur aux marchés et freiner le rallye boursier qui a lieu en ce début d’année, serait-ce via son président Jerome Powell, ses membres, ou le procès-verbal de ses réunions.
  • Or, le rallye tient le coup. Malgré un mois de février beaucoup plus mitigé que le mois de janvier. Il n’y a pas encore de signe franc d’une correction.

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“Poutine est le meilleur vendeur d’armes” : les ventes d’armes devraient encore exploser en 2023

Les chiffres : l’Europe met la main au portefeuille.

  • L’Allemagne a par exemple rapidement décidé d’ajouter 100 milliards d’euros à son budget défense. Une première augmentation d’une telle ampleur pour le pays, depuis la Seconde Guerre mondiale. Son rôle d’agresseur dans cette guerre (et celle d’avant) reste dans toutes les mémoires : une augmentation des dépenses et de sa force militaires a été pendant longtemps impensable.
  • La Belgique a aussi mis la main au portefeuille, dès le début de la guerre, à sa mesure : un milliard d’euros en plus. Atteindre les 2% du PIB ne se fera pas avant des années pour notre pays.
  • Pour 2023, la Pologne porte son budget défense à 3%, pour 2023.
  • La France aussi appuie sur l’accélérateur : un budget de 400 milliards d’euros pour la période 2024 à 2030. Entre 2019 et 2025, l’enveloppe était de 295 milliards d’euros.
  • Tournant aussi au Japon. Pendant de longues années, les dépenses militaires étaient gardées au minimum. Mais entre maintenant et 2027, Tokyo veut doubler les dépenses (de 1 à 2% du PIB). En cause : des tensions avec la Corée du Nord et la Chine.
  • La Russie aussi augmente les dépenses : 84 milliards de dollars en 2023, soit 40% de plus que le chiffre avancé il y a deux ans, pour la même année.

Les gagnants : les vendeurs d’armes de l’Oncle Sam.

  • Les ventes d’armes des entreprises américaines vers l’étranger ont augmenté de près de la moitié, à 200 milliards de dollars, l’année dernière.
  • Sur le dernier trimestre de l’année, le géant Lockheed Martin a vendu des armes à hauteur de 19 milliards de dollars (pour un bénéfice de près de 2 milliards de dollars). C’est plus que les 17 milliards d’un an plus tôt. Sur toute l’année, les ventes ont affiché 66 milliards de dollars, avec un bénéfice de près de 6 milliards de dollars.
  • Un autre grand groupe, Raytheon, affiche aussi de belles ventes : 4 milliards de dollars sur le dernier trimestre pour son département d’armes (hausse de 6%). Sur toute l’année, les ventes sont légèrement en baisse (14,9 contre 15,3 milliards de dollars en 2021). Mais l’entreprise note également un carnet de commandes bien rempli : à la fin de l’année, il y avait pour 69 milliards de dollars de commandes dans le pipeline

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Ce n’est pas la Russie mais la Chine qui constitue la plus grande menace pour l’approvisionnement en gaz de l’Europe

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’augmentation de la demande de gaz naturel en provenance de la Chine constitue une plus grande menace pour la sécurité énergétique européenne que la réduction des importations de gaz naturel en provenance de Russie.
L’été dernier, l’Europe a failli être confrontée à une véritable crise énergétique après la fermeture du robinet à gaz de la part de la Russie. Au final, le continent a tout de même réussi à s’approvisionner à temps, profitant derrière d’un hiver doux. Mais avec le rebondissement de l’économie chinoise, une nouvelle menace se profile à l’horizon.

Dans l’actu : selon l’AIE, la demande chinoise de gaz naturel liquéfié (GNL) pourrait “augmenter considérablement” dans le pire des scénarios pour 2023. Cela mettrait l’Europe en difficulté.

  • L’une des raisons pour lesquelles le gaz naturel est resté abordable est la politique draconienne chinoise du “zéro-COVID”. Cette politique a maintenu une faible demande dans le pays, ce qui a permis à l’Europe d’importer des surplus de GNL à des prix acceptables.

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La Chine indique prévoir une croissance du PIB «d’environ 5%» cette année, un objectif que de nombreux économistes considèrent comme assez modeste. Les autorités vont donner la priorité à la stabilité économique et «poursuivre le progrès tout en assurant la stabilité», déclare Li Keqiang, qui quittera son poste de premier ministre dans les prochains jours. Pékin vise à créer environ 12 millions d’emplois urbains et relève sa projection de déficit budgétaire alors même qu’il a réduit le quota de ventes d’obligations locales. Les dépenses de défense augmenteront de 7,2% cette année. Il y a eu peu de changement de langage sur Taïwan, Li appelant à de nouveaux progrès sur la réunification pacifique. Le gouvernement ciblera une expansion «non réglementée» dans le secteur de l’immobilier, et cherchera à consolider les bilans des promoteurs de haute qualité. Pékin prévoit d’émettre 3,16 billions de yuans (458 milliards de dollars) d’obligations souveraines générales en 2023, soit 510 milliards de yuans de plus que l’année dernière. M. Li réitère son appel en faveur d’une «stratégie nationale globale» pour devancer l’Amérique dans le domaine des sciences fondamentales et des technologies allant de l’intelligence artificielle à l’espace.

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Un an après l’invasion initiale de l’Ukraine par la Russie, les exportations de combustibles fossiles russes continuent d’affluer vers divers pays du monde.

Depuis le début de l’invasion il y a environ un an, la Russie a tiré plus de 315 milliards de dollars de revenus des exportations de combustibles fossiles dans le monde, dont près de la moitié (149 milliards de dollars) provient des nations de l’UE.

Principaux importateurs de combustibles fossiles russes

Comme on pouvait s’y attendre, la Chine a été le principal acheteur de combustibles fossiles russes depuis le début de l’invasion. Le voisin et allié informel de la Russie a principalement importé du pétrole brut, qui a constitué plus de 80 % de ses importations, pour un total de plus de 55 milliards de dollars depuis le début de l’invasion.

La plus grande économie de l’UE, l’Allemagne, est le deuxième plus grand importateur de combustibles fossiles russes, en grande partie grâce à ses importations de gaz naturel qui représentent à elles seules plus de 12 milliards de dollars.

La Turquie, membre de l’OTAN mais pas de l’UE, suit de près l’Allemagne en tant que troisième importateur de combustibles fossiles russes depuis l’invasion. Le pays devrait bientôt dépasser l’Allemagne, car le fait de ne pas faire partie de l’UE signifie qu’il n’est pas concerné par les interdictions d’importation de produits russes mises en place par l’Union l’année dernière.

Bien que plus de la moitié des 20 premières nations importatrices de combustibles fossiles appartiennent à l’UE, les nations de l’Union et du reste de l’Europe ont réduit leurs importations en raison de l’entrée en vigueur des interdictions et des plafonds de prix sur les importations de charbon russe, les expéditions maritimes de pétrole brut et les importations de produits pétroliers.

La baisse des revenus de la Russie provenant des combustibles fossiles

Les interdictions et les plafonds de prix imposés par l’UE ont entraîné une baisse de près de 85 % des recettes quotidiennes tirées des combustibles fossiles par le bloc, qui sont passées d’un pic de 774 millions de dollars par jour en mars 2022 à 119 millions de dollars le 22 février 2023.

Bien que l’Inde ait augmenté ses importations de combustibles fossiles dans l’intervalle, passant de 3 millions de dollars par jour le jour de l’invasion à 81 millions de dollars par jour le 22 février de cette année, cette augmentation est loin de combler le trou de 655 millions de dollars laissé par la réduction des importations des nations de l’UE.

De même, même si les pays africains ont doublé leurs importations de carburant russe depuis décembre de l’année dernière, les exportations russes de produits pétroliers par voie maritime ont encore diminué de 21 % depuis janvier, selon S&P Global.

Autres facteurs ayant un impact sur les revenus

Dans l’ensemble, après avoir atteint un sommet le 24 mars, avec des revenus quotidiens d’environ 1,17 milliard de dollars, les revenus des combustibles fossiles russes ont diminué de plus de 50 % pour atteindre seulement 560 millions de dollars par jour.

Outre les réductions d’achats de l’UE, un facteur clé a été la baisse du prix du pétrole brut russe, qui a également diminué de près de 50 % depuis l’invasion, passant de 99 dollars le baril à 50 dollars le baril aujourd’hui.

Il reste à déterminer si ces baisses vont se poursuivre. Cela dit, la dixième série de sanctions de l’UE, annoncée le 25 février, interdit l’importation de bitume, de matériaux connexes tels que l’asphalte, les caoutchoucs synthétiques et les noirs de carbone. On estime que ces sanctions réduiront les recettes globales des exportations russes de près de 1,4 milliard de dollars.

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Selon un nouveau rapport, 51 % de la population mondiale sera en surpoids ou obèse d’ici 2035, les pays les plus touchés étant l’Asie et l’Afrique.

Le rapport de la Fédération mondiale de l’obésité affirme que les problèmes liés au surpoids et à l’obésité pourraient coûter 4 350 milliards de dollars par an d’ici 2035 si la prévention et la prise en charge ne s’améliorent pas.

 

Le rapport indique que ses estimations se réaliseront si les tendances actuelles se poursuivent.

 

L’obésité infantile pourrait plus que doubler d’ici 2035 par rapport aux niveaux de 2020, indique le rapport, ajoutant que les pays à faible revenu, tous situés en Asie et en Afrique, seront les plus durement touchés.

Le rapport ajoute que 208 millions de garçons et 175 millions de filles devraient être obèses d’ici à 2035.

Une personne sur quatre devrait être obèse en 2035, contre une sur sept aujourd’hui.

Le rapport utilise l’indice de masse corporelle (IMC) pour ses évaluations, un nombre calculé en divisant le poids d’une personne en kilogrammes par sa taille en mètres carrés. Conformément aux directives de l’Organisation mondiale de la santé, un IMC supérieur à 25 correspond à une surcharge pondérale, et supérieur à 30 à l’obésité.

 

Décrivant ces données comme un « avertissement clair », Louise Baur, présidente de la fédération, a déclaré que les décideurs politiques devaient agir maintenant pour empêcher la situation de s’aggraver.

 

« Il est particulièrement inquiétant de constater que les taux d’obésité augmentent le plus rapidement chez les enfants et les adolescents », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

« Les gouvernements et les décideurs politiques du monde entier doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour éviter de transmettre les coûts sanitaires, sociaux et économiques à la jeune génération. »

La Fédération mondiale de l’obésité a un statut consultatif officiel auprès de l’Organisation mondiale de la santé, selon son site web.

Les données du rapport seront présentées aux décideurs et aux États membres des Nations unies la semaine prochaine.

L’obésité américaine

Aux États-Unis, l’un des principaux obstacles auxquels sont confrontés les recruteurs de l’armée est l’obésité, qui est devenue un problème de santé majeur pour les Américains. En 2020, la prévalence de l’obésité dans la population adulte atteindra près de 42 %.

En outre, les recherches montrent que les subventions alimentaires gouvernementales sont un facteur important.

Une étude réalisée en 2022 a établi un lien entre le fait de recevoir une aide alimentaire et une plus grande probabilité de devenir obèse en consommant des aliments malsains. C’est particulièrement vrai pour les participants au programme d’aide nutritionnelle supplémentaire (SNAP).

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Plus de 75% des Américains âgés de 17 à 24 ans ne sont pas aptes au service militaire : Département de la Défense

Alors que l’armée américaine peine à remplir ses rangs de nouvelles recrues, un nouveau rapport du Département de la défense révèle que la grande majorité des Américains âgés de 17 à 24 ans sont inaptes au service militaire.

Citant une audience du Congrès du 16 février, un rapport du Département de la défense révèle que 77 % des Américains de la tranche d’âge ci-dessus ne pourraient pas se qualifier physiquement pour entrer dans les forces armées – une augmentation de 6 % par rapport à 2017.

Un facteur clé est l’obésité – qui a atteint près de 42% en 2020. Pendant ce temps, une étude de 2022 citée par l’Epoch Times a trouvé un lien entre le fait de recevoir une aide alimentaire du gouvernement et une plus grande chance de devenir obèse par la consommation d’aliments malsains. Une analyse de l’USDA de 2015 a révélé que 40 % du total des participants au SNAP étaient obèses.

Le mois dernier, Military.com a fait état d’une initiative de l’armée visant à remettre en forme les recrues obèses et mal notées dans le cadre de « cours de formation de base ».

Le programme, connu sous le nom de « Future Soldier Preparatory Course » (cours préparatoire pour les futurs soldats), est conçu pour élargir le groupe d’Américains éligibles qui peuvent rejoindre le service en créant des camps courts qui aident les candidats à atteindre les normes de l’armée. L’année dernière, le service n’a pas atteint son objectif de recrutement, avec 45 000 nouveaux soldats en service actif, soit bien moins que son objectif de 60 000. Cette année, le service est encore plus ambitieux et cherche à recruter 65 000 nouvelles recrues. -Military.com

« Le Future Soldier Prep Course donne aux jeunes Américains qui veulent servir la chance de le faire, en les aidant non seulement à répondre à nos normes, mais dans de nombreux cas à les dépasser », a déclaré le général James McConville, officier supérieur de l’armée. « Nous avons commencé à voir des résultats positifs dès le début du programme, et je suis heureux de le voir s’étendre à d’autres installations afin que nous puissions continuer à attirer et à investir dans les meilleurs talents de notre nation. »

Les candidats à ces programmes ont 90 jours pour améliorer leurs résultats ou perdre suffisamment de graisse corporelle pour se conformer aux normes de l’armée. Jusqu’à présent, seuls 3 206 étudiants ont suivi l’un de ces cours, dont 2 965 ont obtenu leur diplôme et sont passés à la formation de base.

Un dilemme dangereux

En septembre 2022, un général de l’armée américaine a déclaré sans ambages que les jeunes Américains sont soit trop obèses, soit trop malades, soit trop criminels pour servir dans l’armée.

« Certains des défis que nous avons sont l’obésité, nous avons des conditions médicales préexistantes, nous avons des problèmes de santé comportementale, nous avons la criminalité, les personnes ayant commis des crimes, et nous avons la consommation de drogues », a déclaré le lieutenant-général Xavier Brunson au Spokesman-Review de Spokane, Washington.

Le lieutenant-général Brunson a parlé d’une « condition », en disant que « ce n’est pas un problème de l’armée, donc à l’échelle nationale, ce que nous devons examiner, c’est ce qui se passe avec nos jeunes ».

La déclaration du général est une réponse aux difficultés rencontrées par l’armée américaine pour atteindre ses objectifs de recrutement en 2022. Ce problème, qui touche l’armée de terre, la marine, le corps des Marines et l’armée de l’air, a incité les analystes de la sécurité et certaines institutions américaines à déclarer que l’obésité était une menace pour la sécurité nationale.

L’obésité, une menace pour la sécurité

« Chaque année, plus de 60 millions de dollars sont consacrés au remplacement des plus de 1 200 recrues de première année renvoyées pour excès de poids », a déclaré Irina Tsukerman, analyste de la sécurité et propriétaire de Scarab Rising, à The Epoch Times.

Selon elle, les taux élevés d’obésité ont considérablement réduit le bassin de recrutement, sans compter « la baisse des normes en matière d’intelligence et d’éducation ». Elle a également noté qu’en plus d’une résilience et d’une flexibilité réduites, l’armée est moins préparée à relever des « défis asymétriques ou conventionnels ».

Les services de police sont confrontés à des défis similaires, selon Mme Tsukerman.

« Nous avons également constaté l’impact de la mauvaise condition physique et de l’obésité parmi les forces de police dans les zones urbaines », a-t-elle déclaré. « Les officiers en mauvaise condition physique confrontés à des scénarios à haut risque sont moins susceptibles d’être performants dans leur travail… la même tendance peut devenir dangereuse sur le champ de bataille. »

Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) classent également le défi de l’obésité en Amérique comme une menace pour la sécurité. L’organisation estime qu’un enfant sur cinq et deux adultes américains sur cinq sont aujourd’hui obèses.

Les statistiques des CDC montrent également que 19 % des membres du service actif souffraient d’obésité en 2020, ce qui représente une augmentation par rapport aux 16 % de 2015.

Les soldats en service actif aux prises avec l’obésité sont également 33 % plus susceptibles de souffrir de blessures musculo-squelettiques.

Abaisser la barre ?

En réponse à ce défi, l’armée américaine ajuste ses exigences en matière de condition physique pour certains emplois, en particulier ceux qui ne sont pas physiquement exigeants, comme les postes basés sur la technologie.

Tsukerman met en garde contre le fait qu’abaisser la barre au sein de l’armée américaine pourrait créer un dangereux précédent.

« S’il est vrai que les développements techniques tels que l’utilisation de drones [véhicules aériens sans pilote] et l’IA [intelligence artificielle] ont déplacé une partie de la participation humaine sur le terrain, une grande partie des combats repose toujours sur la performance humaine conventionnelle », a-t-elle déclaré. « Par conséquent, la sécurité nationale dépend directement de la perspicacité, de la connaissance de la situation et de l’agilité des forces humaines. »

Selon Hunnes, il s’agit de mettre les gens sur la voie d’une alimentation adéquate dès le départ. Elle a déclaré que des options de petit-déjeuner et de déjeuner sains pour les enfants et une meilleure nutrition pour les mères enceintes sont un bon début pour s’attaquer aux problèmes d’obésité chez les jeunes d’aujourd’hui.

« Nous avons besoin que les communautés, les individus et les gouvernements s’engagent. »

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Les habitants les plus riches de Los Angeles achètent des chiens de protection qui coûtent autant qu’une Mercedes G-Wagon d’occasion, en raison de la criminalité violente incontrôlée et de la crise croissante des sans-abri.

Selon le Los Angeles Times, les chiens de protection – généralement des bergers allemands, des malinois belges, des dobermans, des canes corso ou un mélange de ces races – sont vendus par la Delta K9 Academy de North Hollywood pour un montant pouvant atteindre 70 000 dollars. Certains entraîneurs vendent des chiens pour plus de 150 000 dollars.

Le LA Times s’est entretenu avec Arteom Bulgadarian, président d’une entreprise de fabrication aérospatiale, qui vit dans une maison de plusieurs millions de dollars à Sherman Oaks. Il possède plusieurs armes à feu et a récemment fait installer des caméras de surveillance à son domicile, mais il a estimé que cette mesure de sécurité n’était pas suffisante.

Le Bulgare a donc contacté Delta K9 et a acheté un berger allemand de 70 000 dollars, âgé de 2,5 ans et élevé comme un chien de protection d’élite. Tout d’abord, le chien est un animal de compagnie familial mais il est hautement qualifié pour garder la maison.

« Quel est le prix que vous mettriez pour la sécurité de votre famille, surtout lorsque cette maison a été cambriolée ?

« Soixante-dix mille dollars – vous l’amortissez sur 10 à 15 ans, quelle que soit la durée de vie du chien, et ce n’est pas un prix si élevé », a-t-il déclaré.

La récente hausse de 8 % des crimes violents à Los Angeles coïncide avec le mandat de George Gascon, le procureur de district « woke », qui aurait enhardi les criminels et suscité une grande inquiétude chez les propriétaires, riches et pauvres. Les cambriolages et les délits contre les biens, les vols avec effraction et les cambriolages ont explosé, laissant certains penser que Los Angeles se transforme en un pays du tiers-monde.

« Chaque client célèbre, à un moment ou à un autre, et milliardaire m’a dit ces mots exacts : ‘Et pourquoi pas un chien ?’ » Kris Herzog, propriétaire du Bodyguard Group de Beverly Hills. Herzog a déclaré que son entreprise mettait en relation des clients avec des sociétés de services de sécurité qui vendent des chiens de protection pour 55 000 dollars. Il a ajouté : « Un chien est toujours ma recommandation si vous n’avez pas d’arme à feu dans la maison ».

 

Le LA Times a parlé avec l’agent immobilier de luxe Branden Williams qui a déclaré que les élites de Beverly Hills achètent des chiens de protection.

 

Un éleveur a déclaré au journal local :

« Pour être très franc, nos chiens nés en 2022 sont vendus au prix de 150 000 dollars…. C’est un produit très convoité. »

Les chiens de protection sont en plein essor alors que la loi et l’ordre se fissurent dans les zones métropolitaines.

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« L’homme cultivé a le devoir d’être intolérant »

L’homme cultivé a le devoir d’être intolérant.

[« El hombre culto tiene el deber de ser intolerante »]

Nicolás Gómez Dávila – Escolios a un texto implícito (1977)

EN BANDE SON : 

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