Les NEWS “éco-comics” du LUPUS du Samedi 18 Mars 2023
UBS en pourparlers pour racheter Credit Suisse selon le FT
UBS, la première banque suisse, est en pourparlers pour le rachat total ou partiel de Credit Suisse, son rival en grandes difficultés, avec la bénédiction expresse des autorités de régulation suisse, affirme vendredi le Financial Times.
Les régulateurs suisses – la banque nationale suisse (BNS) et l’autorité de surveillance des marchés financiers (Finma) – ont indiqué à leurs collègues américains et britanniques que le rachat par UBS était «leur plan A» pour stopper la crise de confiance dont souffre Credit Suisse, écrit le FT, citant une source anonyme ayant connaissance de ces pourparlers.
La BNS suisse «souhaite une solution simple avant que les marchés n’ouvrent lundi», assure le quotidien des affaires, qui reconnaît qu’il n’est pas certain qu’un accord puisse être trouvé.
UBS veut évaluer quels risques un rachat total ou partiel de son rival pourrait faire courir à ses propres activités, a expliqué une autre source anonyme au FT.
Credit Suisse est dans la tourmente depuis deux ans, mais les choses se sont accélérées mercredi quand les investisseurs – ébranlés par la faillite de la Silicon Valley Bank aux Etats-Unis – ont vendu massivement les titres de la deuxième banque suisse. L’action a valu seulement 1,55 franc au plus fort de la tempête, un plus bas historique.
Credit suisse est considéré comme un maillon faible du secteur bancaire depuis une série de scandales et un plan de restructuration qui peine à convaincre.
A la fin de la journée de mercredi, la capitalisation boursière de la banque zurichoise était inférieure à 7 milliards de francs, une somme dérisoire pour l’une des 30 banques au monde considérées comme trop importantes pour les laisser faire faillite.
Mercredi soir, après être restée silencieuse toute la journée, la banque centrale suisse a apporté un soutien verbal et offert des liquidités.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, Credit Suisse lui a emprunté 53 milliards de francs suisses pour se donner un ballon d’oxygène et avancer dans sa restructuration.
Pour la BNS, il s’agissait de rassurer les marchés du monde entier.
Cela a fonctionné pour un temps. Les investisseurs ont fait grimper l’action, mais ce n’était qu’un bref répit: le titre a rechuté de plus de 8% vendredi.
Cette banque, fondée en 1865, qui a été un acteur essentiel du miracle économique suisse, ne vaut plus en Bourse que 8 milliards et quelques de francs suisses, quand UBS en vaut 56,6 milliards.
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La banque UBS en lice pour sauver Credit Suisse
Credit Suisse, la deuxième banque du pays, doit trouver les moyens de rassurer coûte que coûte les marchés avant leur ouverture lundi et son grand rival UBS se dessine comme le sauveur, selon des médias.
Selon le quotidien Financial Times, qui dès vendredi soir avait affirmé que UBS était en lice pour le rachat de Credit Suisse sous la pression des autorités de régulation hélvétiques, un accord pourrait être trouvé dès samedi soir.
Le temps presse. Le marché suisse ouvre à 08H00 GMT lundi et si rien ne vient convaincre les investisseurs qu’une bonne solution est trouvée pour un établissement qui est considéré comme un maillon faible, il risque de connaître une journée encore plus noire que le mercredi 15 mars.
L’action avait alors touché un plancher historique de 1,55 franc suisse (1,56 euro) et à la clôture la valorisation boursière de Credit Suisse était à peine de 7 milliards CHF, une paille pour une banque qui fait partie – tout comme UBS – des trente établissements dans le monde trop importants pour les laisser faire faillite.
Selon le Financial Times, qui cite deux sources anonymes, les clients de Credit Suisse ont retiré 10 milliards de francs de dépôts en une seule journée en fin de semaine dernière.
– Garanties publiques –
Alors comment rassurer ?
Selon l’agence Bloomberg, qui cite des sources anonymes, UBS exige que les pouvoirs publics prennent en charge des frais légaux et des pertes potentielles.
Un des scénarios à l’étude serait une reprise de Credit Suisse pour ne conserver que la gestion d’actifs et de fortune et revendre la partie banque d’affaires, indique l’agence financière.
Les discussions se poursuivent sur le sort à réserver à la branche helvétique de Credit Suisse. Elle est profitable contrairement au groupe qui a perdu 7,3 milliards de francs suisses l’année dernière et table cette année encore sur des pertes “substantielles”.
Cette branche rassemble la banque de détail et les crédits aux PME et un autre scénario évoqué par les analystes ces derniers jours serait de l’introduire en bourse, ce qui pourrait permettre d’éviter des licenciements massifs en Suisse en raison des doublons avec les activités d’UBS.
Mercredi, la défiance des investisseurs et partenaires a forcé la banque centrale à prêter 50 milliards de francs suisses (50,4 milliards d’euros) pour redonner de l’oxygène à l’établissement zurichois et rassurer les marchés.
Le répit a été de courte durée : acheter la banque ne serait aujourd’hui pas cher mais une acquisition de cette taille est d’une complexité redoutable, qui plus est quand elle se fait dans l’urgence.
– Rachat mais de quoi ? –
Credit Suisse vient de connaître deux années marquées par plusieurs scandales qui ont révélé de l’aveu même de la direction “des faiblesses substantielles” dans son “contrôle interne”. L’autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) lui avait reproché d’avoir “gravement manqué à ses obligations prudentielles” dans la faillite de la société financière Greensill qui a marqué le début de ses déboires.
UBS, qui a passé plusieurs années à se redresser après le choc de la crise financière de 2008, commence à récolter les fruits de ses efforts et mercredi encore, son directeur général Ralph Hamers a clairement indiqué qu’il voulait se concentrer sur la stratégie de la banque et refusé de répondre à une question “hypothétique” sur un rachat de Credit Suisse.
La Commission de la concurrence pourrait également sourciller selon la configuration d’un rachat.
– Plus vite, plus fort –
Fin octobre, Credit Suisse avait dévoilé un vaste plan de restructuration comprenant la suppression de 9.000 postes d’ici 2025, soit plus de 17% de ses effectifs.
La banque, qui employait 52.000 personnes fin octobre, entend se recentrer sur ses activités les plus stables et transformer radicalement sa banque d’affaires.
Une grande partie des activités de la banque d’investissement, qui a essuyé de lourdes pertes, doivent être regroupées sous la marque First Boston puis externalisées.
Mais les analystes de Morningstar jugent la restructuration à la fois “trop complexe” et pas assez poussée.
Les analystes de la banque américaine J.P. Morgan envisagent une option radicale : que Credit Suisse ferme “complétement” son activité de banque d’investissement.
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Au moins quatre grandes banques, dont Société Générale SOGN.PA et Deutsche Bank DBKGn.DE , ont imposé des restrictions sur des opérations concernant Credit Suisse CSGN.S ou des actifs liés à la banque helvétique, a appris Reuters de cinq sources directement informées du dossier.
Credit Suisse n’a pas répondu dans l’immédiat aux demandes de commentaires de Reuters.
La banque malmenée en Bourse après une série de scandales, de pertes financières et defiance des investisseurs, avait précédemment déclaré être suffisamment robuste et de taille mondiale alors qu’elle a bénéficié cette semaine d’un prêt de 50 milliards de francs suisses (50,7 milliards d’euros) de la part de sa banque centrale, la Banque nationale Suisse (BNS).
“Nous remplissons et même dépassons toutes les exigences réglementaires. Nos fonds propres et nos liquidités sont très solides”, avait déclaré à la presse en début de semaine le directeur général de Credit Suisse Ulrich Körner, a rappelé à Reuters un porte-parole du groupe.
C’est la première fois qu’est rendue publique une telle défiance des banques à l’égard de Credit Suisse. Les cinq sources ont requis l’anonymat en raison du caractère sensible de la situation.
Société Générale, qui a réduit ces dernières semaines ses positions de contrepartie avec Crédit Suisse, n’envisage pas de les augmenter, selon deux sources directement informées du dossier.
Sollicitée, Société Générale n’a souhaité faire aucun commentaire.
Deutsche Bank, pour sa part, a déprécié cette semaine la valeur de certains actifs liés à Credit Suisse, selon un responsable d’une société européenne de gestion de patrimoine ayant des liens commerciaux avec la banque allemande. Deutsche Bank s’est également refusée à tout commentaire.
La division banque privée de HSBC Holdings HSBA.L a également commencé à étudier de près ses créances liées aux titres Crédit Suisse, détenus par des clients en Europe et en Asie, a déclaré une source directement informée du dossier. La source a ajouté que la banque n’avait pas encore pris de décision sur la réduction de son exposition à la banque suisse, mais qu’elle suivait de près l’évolution de la situation et qu’elle prendrait une décision sur le sujet au début de la semaine prochaine.
HSBC n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.
Une autre source d’une grande banque, en relation directe avec Credit Suisse en Asie, a déclaré que son établissement avait décidé de demander à la banque helvétique de régler dans l’immédiat une opération, qui aurait pu être recouvrée ultérieurement.
Selon une source, une grande banque a également réduit son exposition à Credit Suisse, notamment sur des prêts non garantis.
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Le Qatar empêtré dans les déboires de Credit Suisse
Depuis son entrée au capital en 2008, le fonds d’investissement étatique du Qatar a régulièrement augmenté son investissement quand le titre chutait vers l’équivalent de 10 dollars, comme entre 2015 et 2018 puis en 2021. Un mauvais calcul. L’action vaut aujourd’hui 2 francs suisses soit 2,1 dollars. La QIA en détenait 272,5 millions fin 2022, soit 572 millions de dollars. En 2008, sa participation (9,9 % du capital) était valorisée autour de 2,8 milliards de dollars.
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SVB, Credit Suisse : l’onde de choc de la crise bancaire atteint les assureurs
« Les dettes émises par les institutions financières représentent en moyenne entre 10 % et 15 % des actifs des assureurs européens », indique Benjamin Serra, analyste chez Moody’s, tout en notant leur caractère « très diversifié ».
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Credit Suisse, la banque qui paie le prix de ses 1 001 scandales
Cocaïne, yakuza, corruption en Afrique, espionnage, fraude fiscale, ou encore un Premier ministre plumé. Autant de sujets qui ne sont, traditionnellement, pas associés à une banque. Pourtant, chacun d’eux correspond à l’un des scandales qui a accompagné la lente descente aux enfers de Credit Suisse au cours des dernières années.
Ce sont aussi autant d’affaires rocambolesques qui permettent de comprendre pourquoi la banque centrale suisse a dû débloquer en urgence, mercredi 15 mars, une ligne de crédit de 50 milliards de dollars pour Credit Suisse. Et surtout, comment les problèmes d’abord rencontrés par des banques régionales américaines ultra-spécialisées dans la tech comme la Silicon Valley Bank (SVB) se sont propagés à l’une des institutions majeures du système bancaire mondiale.
Crise de liquidités
Car la SVB et la banque Silvergate ne jouent pas dans la même cour que Credit Suisse. Les deux banques américaines ont succombé car leurs activités étaient trop concentrées sur un seul domaine : les start-up de la Silicon Valley pour la première et les cryptomonnaies pour la deuxième. Elles n’avaient pas de plan B quand ces deux secteurs ont commencé à pâtir économiquement. “Credit Suisse est une banque bien plus diversifiée avec des clients venus d’horizon très différents”, souligne Alexandre Baradez, analyste financier pour IG France.
D’où l’intérêt des 50 milliards de dollars débloqués pour Credit Suisse. “Pour n’importe quelle banque cela aurait largement suffi à lui permettre de faire face aux retraits. Mais dans le cas de Credit Suisse, cela reste à voir”, assure Alexandre Baradez.
Car si c’est ce pilier de la finance helvète est le premier touché en Europe, “c’est parce que la crise de confiance semble y être particulièrement aiguë”, estime ce spécialiste. La faute à des années d’erreurs et de scandales que les responsables de cette banque mettent pudiquement sur le compte d’une “culture du risque mal gérée“.
Des dictateurs et des mafieux
L’histoire des affaires louches dans lesquelles cette “vénérable” institution fondée en 1856 a joué les premiers rôles remontent à loin. À la fin des années 1980 déjà, Credit Suisse a été accusée d’être la banque ayant aidé le dictateur philippin Ferdinand Marcos à dissimuler sa fortune. En 1995, une cour à Zurich a condamné Credit Suisse à rendre 500 millions aux Philippins ainsi spoliés, rappelle le Guardian.
La banque a aussi hébergé l’argent détourné au Nigeria par le dictateur Sani Abacha durant son règne dans les années 1990. Et quand elle n’aidait pas des autocrates, Credit Suisse s’est acoquinée avec d’autres “mauvais garçons”, comme les yakuzas. L’un de ses banquiers a aidé la mafia japonaise à blanchir environ cinq milliards de yens de l’époque (38 millions d’euros au taux de change de 2004), mais il a été acquitté au Japon en arguant qu’il n’était pas au courant de l’origine des fonds.
Du début du XXIe siècle à la seconde moitié des années 2010, Credit Suisse est passée d’un scandale d’évasion fiscale à l’autre, que ce soit en Italie, en Allemagne ou aux États-Unis. La justice américaine a même condamné la banque à une amende record de 2,6 milliards de dollars en 2014 pour avoir incité des milliers de riches contribuables à dissimuler leur fortune en Suisse.
Certains de ses clients les plus en vue se sont aussi plaints du traitement qui leur a été réservé. C’est le cas de l’ancien Premier ministre géorgien Bidzina Ivanichvili qui a accusé la banque d’avoir dilapidé son argent en 2018. Credit Suisse a affirmé que tout était de la faute d’un de ses banquiers, accusé d’avoir falsifié la signature de l’homme d’État pour faire des paris boursiers avec ses fonds. Le banquier s’est suicidé en 2020, et un tribunal des Bermudes a condamné la banque deux ans plus tard à verser plus de 500 millions de dollars à Bidzina Ivanichvili.
Mais le pire était encore à venir : entre 2019 et 2022, Credit Suisse a connu “les pires années de son histoire”, assure le Financial Times. Elle a perdu deux PDG, emportés par d’extravagantes affaires. Le premier, Tidjiane Thiam, a dû démissionner en 2020 après un scandale d’espionnage de plusieurs employés de la banque. Ensuite, c’est António Horta-Osório, un célèbre banquier portugais, appelé à la rescousse pour redresser Credit Suisse et qui a dû jeter l’éponge en 2022 pour avoir… violé à plusieurs reprises les règles sanitaires relatifs au confinement durant la pandémie de Covid-19.
Des sommes folles perdues en un an
Mais surtout, elle a perdu des sommes folles en 2021. Elle a misé près de 10 milliards de dollars dans Greensill Capital, un fonds d’investissement britannique, qui a fait faillite en 2021 et a perdu 5,5 milliards de dollars lors de l’effondrement très médiatique, la même année d’Archegos, un obscur fond spéculatif.
Une succession de faux pas et de scandales “qui a ébranlé la réputation de la banque et poussé certains clients fortunés à partir”, assure le Financial Times. Depuis plusieurs mois, le Conseil d’administration a entamé une vaste campagne de mea culpa assurant que la priorité était de “changer la culture” de la banque. Les responsables n’ont demandé qu’une chose : qu’on leur laisse le temps, car transformer le vilain petit canard du secteur bancaire en cygne ne peut se faire en une nuit.
Et c’est justement ce dont Credit Suisse ne dispose plus depuis que la chute de SVB a tout accéléré… à commencer par l’exode de clients. Les autorités européennes ont beau répéter que le système bancaire européen est plus solide qu’aux États-Unis, “ce qui est vrai, notamment grâce à la réglementation mise en place après la crise de 2008, mais si Credit Suisse venait à tomber, il y aurait forcément d’autres victimes”, reconnaît Alexandre Baradez. Et les marchés financiers semblent décidés à vouloir sanctionner Credit Suisse malgré le sauvetage helvète : vendredi, son action en Bourse clôturait en baisse de 8,01 %.
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Contagion SVB : Quelles sont les entreprises européennes et US les plus touchées ?
- La faillite de la SVB aurait pu être évitée si ses dirigeants avaient prêté attention à un rapport interne
- Alors que les retombées se poursuivent, la Fed et la BCE vont-elles reconsidérer leur politique de relèvement des taux ?
- Voici les principales valeurs qui avaient déposé de l’argent à la SVB avant sa faillite
Cela peut surprendre, mais la question des faillites bancaires n’est pas quelque chose d’étrange ou d’isolé ; au contraire, elle est beaucoup plus fréquente qu’on ne pourrait le penser de prime abord.
Par exemple, le nombre moyen de faillites entre 2011 et 2020 était de deux par mois. Mais ce que nous vivons présente quelques particularités, dont deux en particulier :
- La taille des entreprises touchées. Après la faillite de Washington Mutual en 2008, il s’agit des deuxième et troisième plus grandes faillites de l’histoire des États-Unis.
- Le temps écoulé depuis la dernière faillite en octobre 2020 (Almena State Bank).
Le pire, c’est que la faillite de SVB aurait pu être évitée. Dans la dernière ligne droite de l’année 2020, la banque a reçu un rapport interne contenant une recommandation spécifique : acheter des obligations à plus court terme. L’objectif était de minimiser le risque de pertes importantes en cas de hausse agressive des taux d’intérêt.
Mais les dirigeants de la banque ont ignoré la recommandation, invoquant les coûts économiques, et ont continué à investir dans d’autres actifs, ce qui leur a permis de réaliser de bons bénéfices un an plus tard.
Voici une liste d’entreprises américaines et européennes ayant investi dans la SVB :
États-Unis :
- Roblox (NYSE :RBLX)
- Roku (NASDAQ :ROKU)
- AcuityAds Holdings (NASDAQ :ATY)
- AppLovin (NASDAQ :APP)
- Astra Space (NASDAQ :ASTR)
- Cohu (NASDAQ :COHU)
- Rocket Lab USA (NASDAQ :RKLB)
- Lantronix (NASDAQ :LTRX)
- Alkami Technology (NASDAQ :ALKT)
- Circle SpA (BIT :CIRC)
- BlockFi
- LendingClub (NYSE :LC)
- Vir Biotechnology (NASDAQ :VIR)
- Sunrun (NASDAQ :RUN)
- Ginkgo Bioworks Holdings (NYSE :DNA)
- Alphatec Holdings (NASDAQ :ATEC)
Europe :
- Trustpilot Group (LON :TRST)
- Diaceutics (LON :DXRX)
- Dianomi (LON :DNM)
- Glantus Holdings (LON :GLAN)
- Zealand Pharma (CSE :ZELA)
- Pharming Group (AS :PHAR)
- Kinnevik (ST :KINVb)
- RWS Group (LON :RWS)
- PCI-PAL (LON :PCIPP)
- Yourgene Health (LON :YGEN)
- Windward (LON :WNWD)
- Technoprobe SpA (BIT :TPRO)
- Alecta : le fonds de pension suédois
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Michael Burry ne mâche pas ses mots
Michael Burry, ancien neurologue américain et gestionnaire de fonds spéculatifs qui a fondé Scion Capital LLC et l’a dirigée de 2000 à 2008 avant de la fermer pour se concentrer sur ses investissements personnels, l’a très bien défini il y a quelques jours sur son compte Twitter (NYSE :TWTR).
L’homme qui a prédit la crise des prêts hypothécaires à risque et la récession économique mondiale qui s’en est suivie, et qui a été l’un des rares investisseurs à vendre à découvert le marché de l’immobilier en 2006, a déclaré,
“L’orgueil et la cupidité sont des thèmes communs, les gens prennent des risques stupides et échouent, et c’est alors que les décideurs politiques impriment de l’argent pour remédier à la situation”.
Il a ensuite supprimé le tweet pour une raison quelconque, mais il l’a dit et l’a fait savoir.
Michael Burry a noté que trois semaines après la prise de position de J.P. Morgan, la panique a été résolue et les marchés ont atteint leur niveau le plus bas. “Une prise de position a eu lieu le week-end dernier“, a souligné le célèbre investisseur.
Michael Burry sur les faillites bancaires, la panique de 1907 et l’effondrement des marchés
Michael Burry, célèbre investisseur et fondateur de la société d’investissement Scion Asset Management, a comparé les turbulences financières actuelles, consécutives à l’effondrement de plusieurs banques, à la panique de 1907. Burry est surtout connu pour avoir été le premier investisseur à prévoir la crise des prêts hypothécaires à risque aux États-Unis, qui s’est déroulée entre 2007 et 2010, et à en tirer profit. Il est présenté dans “The Big Short“, un livre de Michael Lewis sur la crise des prêts hypothécaires, qui a fait l’objet d’un film avec Christian Bale.
L’investisseur de “Big Short” a tweeté mercredi :
En octobre 1907, la société Knickerbocker Trust a fait faillite en raison de paris risqués, déclenchant une panique. Deux autres firent bientôt faillite, et la panique se propagea. Lorsqu’une ruée s’est déclenchée sur un trust en bonne santé, J.P. Morgan a pris position. 3 semaines plus tard, la panique s’est dissipée & ; les marchés ont touché le fond. Une prise de position a eu lieu le week-end dernier.
La Knickerbocker Trust Company était l’une des plus grandes sociétés fiduciaires des États-Unis. Sa faillite en octobre 1907 a déclenché une panique financière et entraîné une perte de confiance dans l’ensemble du système bancaire.
La panique a pris fin lorsque J.P. Morgan a organisé le renflouement de plusieurs grandes banques et a convaincu d’autres financiers de faire de même. Ce sauvetage a permis de rétablir la confiance dans le système bancaire. Le Système fédéral de réserve a ensuite été créé le 23 décembre 1913.
Le tweet de Michael Burry est intervenu après la faillite de plusieurs grandes banques américaines, dont la Silicon Valley Bank et la Signature Bank. La première a été fermée par les régulateurs vendredi dernier et la seconde par le département des services financiers de l’État de New York quelques jours plus tard.
Pour mettre fin aux ruées sur les banques et rétablir la confiance dans le système bancaire, le département du Trésor, la Réserve fédérale et la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) ont annoncé des mesures visant à permettre aux déposants des deux banques “d’avoir accès à la totalité de leur argent“. En outre, le Conseil de la Réserve fédérale a déclaré qu’il “mettra des fonds supplémentaires à la disposition des institutions de dépôt éligibles afin de s’assurer que les banques ont la capacité de répondre aux besoins de tous leurs déposants”.
Si certaines personnes sur les réseaux sociaux ont approuvé les propos de Michael Burry, plusieurs ont souligné que le système de la Réserve fédérale n’existait pas en 1907 et que la situation actuelle était donc différente.
Dans un autre tweet, Michael Burry a écrit : “Cette crise pourrait se résoudre très rapidement. Je ne vois pas de véritable danger ici“. En ce qui concerne l’économie américaine, Michael Burry avait déjà mis en garde contre une nouvelle flambée de l’inflation et une récession prolongée de plusieurs années aux États-Unis.
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First Republic Bank sauvée par d’autres banques US
Un autre élément qui a participé à rassurer les marchés est le fait que plusieurs banques américaines, dont JP Morgan et Bank of America (NYSE:BAC), se soient liguées pour venir en aide à une de leurs consœurs, First Republic Bank (NYSE:FRC).
La First Republic Bank, confrontée à une crise de confiance de la part des investisseurs et des clients, devrait en effet recevoir une bouée de sauvetage de 30 milliards de dollars.
“Cette manifestation de soutien de la part d’un groupe de grandes banques est la bienvenue et démontre la résilience du système bancaire”, a déclaré le département du Trésor dans un communiqué jeudi.
Cette injection de 30 milliards de dollars permettra au prêteur en difficulté de disposer des liquidités nécessaires pour faire face aux retraits de ses clients et est destinée à renforcer la confiance dans le système bancaire américain en cette période de crise.
Un signal d’alarme inquiétant, selon Bill Ackman
Cependant, certains ont au contraire vu dans cette opération un signal d’alarme inquiétant.
Bill Ackman, de Pershing Square (NYSE:SQ), a par exemple jugé dans un tweet que « le communiqué de presse annonçant les 30 milliards de dollars de dépôts soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses », et a expliqué que « le manque de transparence amène les acteurs du marché à envisager le pire ».
Il a par ailleurs révélé que selon ses sources, la secrétaire au Trésor Janet Yellen avait elle-même poussé les SIB (banques d’importance systémique) à recycler les dépôts qu’elles ont reçus de la First Republic Bank, pour les réinjecter dans cette dernière pendant 120 jours.
“Le résultat est que le risque de défaillance de la FRB est maintenant réparti sur nos plus grandes banques”, a-t-il déclaré. Il a ainsi jugé que ce renflouement de banques à banques crée “un faux sentiment de confiance” et constitue une “mauvaise politique”.
Bill Ackman a par ailleurs estimé que la situation actuelle nécessite « une garantie des dépôts à l’échelle du système »
Enfin, M. Ackman a réaffirmé qu’il n’avait pas d’investissements à long ou à court terme dans le secteur bancaire, et a conclu : “Je suis simplement extrêmement préoccupé par le risque de contagion financière qui échappe à tout contrôle et provoque de graves dommages et difficultés économiques”.
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La Signature Bank a donné une conférence sur les pronoms de genre 6 mois avant sa chute
Six mois avant sa faillite, le président de la Signature Bank, Scott Shay, a organisé un séminaire d’entreprise sur le thème « Connaissez vos pronoms », au cours duquel les employeurs ont reçu des instructions sur la façon de prononcer les « pronoms sans genre » tels que « Ze » et « Hir ».
La Signature Bank a été saisie par les autorités fédérales dimanche, après que la fermeture de la Silicon Valley Bank a incité des clients nerveux à retirer plus de 10 milliards de dollars de dépôts, la faillite de la banque étant la troisième plus importante de l’histoire financière des États-Unis.
Le colloque « Know Your Pronouns » faisait partie de la série « Social Impact » de Signature Bank et impliquait également Finn Brigham, un consulat d’entreprise basé à Manhattan sur les questions de genre qui a été décrit comme une « personne trans masculine genderqueer » au cours de l’événement.
Faisant référence à l’ancien député Barney Frank (D-MA), Shay s’est vanté du fait que la Signature Bank était « la première banque aux États-Unis à avoir un homme ouvertement gay dans son conseil d’administration ».
Brigham a enseigné au personnel comment utiliser correctement les pronoms she, hers, he, his, they, them, ze, et hir, en déclarant : « Je ne sais pas s’il y a quelqu’un dans le monde de la Signature Bank, mais vous avez probablement des clients qui utilisent les pronoms ‘they’ / ‘them’. Ce sont des pronoms volontairement neutres du point de vue du genre. »
« ‘Ze’ est un autre pronom neutre du point de vue du genre, » a-t-il ajouté. « L’autre partie de ce pronom serait ‘hir’ – épelé H-I-R. »
Soulignant son engagement en faveur de l’emploi, la banque Signature a encouragé « la durabilité, la diversité, l’équité, l’inclusion, l’engagement communautaire, le développement des employés, la santé et la sécurité des employés, et toute autre initiative environnementale, sociale ou liée à la gouvernance ».
L’engagement de la banque à l’égard des récits de régime a également été renforcé lorsqu’elle a fermé les comptes de Donald Trump à la suite de l’incident survenu au Capitole le 6 janvier 2021.
Peut-être que la leçon devrait être de ne pas mettre votre argent dans les banques woke, mais étant donné qu’elles sont pratiquement toutes les mêmes, c’est une tâche difficile à accomplir.
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« Tout le rêve de la démocratie est d’élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois »
L’instruction gratuite et obligatoire ne fera rien qu’augmenter le nombre des imbéciles. […] Ce qu’il nous faut avant tout, c’est une aristocratie naturelle, c’est-à-dire légitime.
On ne peut rien faire sans tête, et le suffrage universel, tel qu’il existe, est plus stupide que le droit divin. Vous en verrez de belles, si on le laisse vivre.
La masse, le nombre, est toujours idiot. Je n’ai pas beaucoup de convictions, mais j’ai celle-là fortement.
Cependant il faut respecter la masse, si inepte qu’elle soit, parce qu’elle contient des germes d’une fécondité incalculable.
Donnez-lui la liberté, mais non le pouvoir.
Je ne crois pas plus que vous aux distinctions des classes. Les castes sont de l’archéologie. Mais je crois que les pauvres haïssent les riches et que les riches ont peur des pauvres. Cela sera éternellement.
Prêcher l’amour aux uns comme aux autres est inutile. Le plus pressé est d’instruire les riches, qui, en somme, sont les plus forts. Éclairez le bourgeois, d’abord, car il ne sait rien, absolument rien.
Tout le rêve de la démocratie est d’élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois. Le rêve est en partie accompli. Il lit les mêmes journaux et a les mêmes passions.
Gustave Flaubert – Lettre à George Sand (1871)
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Un morceau de bravoure séquences aprés séquences, une odyssée hallucinante bref le récit d’un vacillement qui n’a pas finit de nous emporter, enroulés dans leurs filets ..au dela du réel qui est hélas terriblement “vrai’!
Merci pour votre travail .qui est impresionnant et sérieusement sourcé.
Nous sommes loin des complaintes des “complotistes” propagantistes et vendeurs de peurs!
Le 2 février 1905, la philosophe et écrivaine américaine (d’origine russe) Alissa Zinovievna, mieux connue dans le monde littéraire sous le nom d’Ayn Rand, est née à Saint-Pétersbourg, décédée en mars 1982 à New York.
VOICI SES MOTS :
Lorsque vous remarquez que pour produire, vous devez obtenir la permission de ceux qui ne produisent rien ; quand on vérifie que l’argent coule vers ceux qui ne s’occupent pas de biens mais de faveurs ; quand tu réalises que beaucoup s’enrichissent par la corruption et pour l’influence plus que par ton travail et que les lois ne te protègent pas contre eux, mais au contraire, ce sont eux qui sont protégés contre toi ; quand vous découvrez que la corruption est récompensée et que l’honnêteté devient un sacrifice de soi, alors vous pouvez affirmer, sans crainte de vous tromper, que votre société est condamnée