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Les NEWS « sans importance » du LUPUS du Mercredi 29 Mars 2023

Les NEWS « sans importance » du LUPUS du Mercredi 29 Mars 2023

Le principal indicateur du moment, l’indice MOVE, le pendant obligataire du VIX (volatilité du S&P500 SPX) recule de 3,5% à 155,96 points, niveau qui reste fort élevé certes, mais l’indice se replie lentement depuis le 24 mars, on prend. Pour vous donner un aperçu de la norme en la matière, la moyenne mobile à 200 semaines du MOVE évolue à 81 points, son plus haut historique se situe à 208,50 pts (30 septembre 2008, j’ai conservé la une du Temps) et son plus bas est à 39,21 pts, atteint le 30 septembre 2020. Le niveau de 155,96 pts reste donc anormalement élevé, mais une tendance à la baisse semble émerger, à suivre donc…

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Le Sénat américain accuse (à nouveau) Credit Suisse d’aider à l’évasion fiscale, et ça ne s’arrêtera pas avec le rachat par UBS

La commission des finances du Sénat américain accuse la banque suisse d’aider les grandes fortunes à dissimuler des actifs au fisc, ce qui serait loin d’être une première pour celle qui a été rachetée par UBS il y a quelques semaines.

L’actu : Un groupe de sénateurs américains clame sa méfiance envers Credit Suisse, près d’une décennie après un scandale d’évasion fiscale aux États-Unis.

  • Selon un rapport publié mercredi matin par la commission des Finances du Sénat et mis en lumière par Bloomberg, la banque suisse a permis de cacher des comptes à l’étranger, pour un montant total de plus de 100 millions de dollars.
  • Credit Suisse aurait ainsi travaillé avec des citoyens à double nationalité suisse-américaine, qui utilisaient des passeports étrangers et renonçaient parfois à leur citoyenneté américaine pour dissimuler des actifs au fisc du pays, l’IRS (Internal Revenue Service).
  • Le sénateur démocrate Ron Wyden, qui préside la commission des finances du Sénat, a dénoncé les « banquiers suisses cupides » qui semblent s’être engagés dans une « conspiration massive et qui continue, pour aider les citoyens américains ultra-riches à échapper à l’impôt et à escroquer leurs concitoyens », malgré un accord de Credit Suisse avec les autorités en 2014.
  • Au sujet du rachat forcé par UBS pour sauver la banque de la faillite, Ron Wyden a affirmé que cette acquisition « n’efface pas l’ardoise » de Credit Suisse vis-a-vis du fisc américain.
    • Au contraire, la commission des finances du Sénat estime qu’UBS pourrait être également impliquée dans l’affaire, au même titre que PKB Privatbank et la banque israélienne Leumi.
  • Ron Wyden appelé le département de la Justice à sévir contre les « récidivistes comme Credit Suisse » et à mener des enquêtes criminelles sur chaque banquier responsable.
    • Parmi les coupables potentiels, la commission pense que la haute hiérarchie de la banque était au courant de l’évasion fiscale.

Réaction : Dans un mail, Credit Suisse a déclaré qu’il ne tolérait pas l’évasion fiscale et qu’il avait bien coopéré avec les autorités américaines.

« La nouvelle équipe dirigeante de Credit Suisse a coopéré avec l’enquête du Comité et a soutenu le travail du sénateur Wyden, y compris en ce qui concerne les solutions politiques suggérées pour aider à renforcer la capacité de l’industrie financière à détecter les personnes américaines non déclarées. »

  • Ce faisant, la banque répète une affirmation de novembre dernier, lorsqu’un rapport de Bloomberg News avait révélé que le département de la Justice enquêtait (à nouveau) sur la conformité de la banque.
  • Il s’agit donc de la conclusion de deux années d’enquête visant à s’assurer que la banque suisse avait bien modifié ses pratiques en la matière. Ce qui n’est de ce fait pas le cas.
  • La commission des finances du Sénat considère qu’il s’agit « potentiellement de la plus grosse violation aux règles en la matière de l’histoire des États-Unis ».

En marge : Ce rapport du Sénat américain sort en même temps que des perquisitions dans 5 banques françaises dans le cadre d’une affaire de fraude fiscale et de blanchiment d’argent qui remonte à 2018.

De (très) lourdes casseroles

Le contexte : un lourd passif entre les États-Unis et la banque suisse.

  • En 2014, la justice américaine avait condamné la banque à une amende record de 2,6 milliards de dollars pour avoir incité des milliers de riches contribuables à dissimuler leur fortune en Suisse.
    • Credit Suisse avait plaidé coupable d’avoir aidé des clients à préparer des déclarations tronquées pour échapper à l’impôt.

Mais cela ne se limite pas à l’outre-Atlantique.

  • En 2011 déjà, Credit Suisse avait convenu de payer 150 millions d’euros aux autorités allemandes pour résoudre un différend sur l’évasion fiscale, suite à un accord avec le parquet de Düsseldorf.
  • En 2016, des investigations du parquet financier français avaient révélé que 5000 clients français disposaient d’un compte Credit Suisse depuis de nombreuses années, non déclaré à l’administration fiscale française, pour une somme totale de 2 milliards d’euros.
  • Toujours en 2016, la banque s’est engagée à verser 109,5 millions d’euros aux autorités italiennes pour mettre fin à une enquête pour fraude fiscale présumée.

Et au-delà de la fraude fiscale, d’autres nombreux scandales ont égratigné la réputation de Credit Suisse au fil des ans, notamment :

  • Dès la fin des années 1980, Credit Suisse a été soupçonnée d’avoir aidé le dictateur philippin Ferdinand Marcos à cacher sa richesse.
  • Il en va de même pour le dictateur nigérien Sani Abacha durant son règne dans les années 1990.
  • En 2004, un banquier de Credit Suisse a été accusé d’avoir aidé la mafia japonaise à blanchir 5 milliards de yens.
  • Les démissions de deux CEO en 2020 et 2022, l’un accusé d’avoir espionné ses employés, l’autre d’avoir violé à plusieurs reprises les règles relatives au confinement pendant la pandémie.
  • Pendant ce temps, la banque a été accusée en 2020 d’avoir financé un cartel de drogue bulgare, une affaire pour laquelle elle est devenue la première banque à être poursuivie au pénal en Suisse.

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Sale temps pour les banques : ce que l’on sait des perquisitions dans 5 banques françaises, accusées de combine fiscale « CumCum »

En Allemagne, la justice était déjà mobilisée sur le sujet depuis des mois et les condamnations ont déjà commencé à tomber.
On parle de dizaines de milliards d’€ de pertes pour le fisc…

Alors que les marchés se rassurent sur la crise bancaire, une affaire de fraude fiscale éclate en France.

Dans l’actu : perquisitions auprès de BNP Paribas, Exane, Société Générale, Natixis et HSBC.

  • 150 enquêteurs, 16 magistrats français et 6 procureurs allemands ont mené une perquisition pour une affaire de fraude fiscale qui remonte à 2018, et révélée à l’époque par un consortium de journalistes.
  • Une combine fiscale, appelée « CumCum » aurait permis de contourner l’impôt sur les dividendes.
  • Le montant du préjudice, initialement évalué à 55 milliards d’euros dans une dizaine de pays par le consortium, avait été largement revu à la hausse en 2021, pour grimper à 140 milliards d’euros sur 20 ans.

L’essentiel : la combine fiscale CumCum est-elle illégale ?

  • « Non », soutiennent les banques concernées. Mais ce n’est pas l’avis du Parquet national financier (PNF) qui indique qu’il s’agit bien d’une fraude et non d’une optimisation fiscale.
  • La pratique CumCum permet de contourner l’impôt sur les dividendes dont doivent normalement s’acquitter les détenteurs étrangers d’actions d’entreprises françaises cotées en bourse.
  • Concrètement, cette combine consiste pour ces actionnaires à céder leurs actions à une banque avant la date de paiement des dividendes et de la collecte de taxes, ce qui leur permet d’échapper à l’impôt. Ces actions sont ensuite récupérées par leurs propriétaires, en plus des dividendes.
  • L’intérêt des banques ? Elles prélèvent une commission.

Et maintenant ? Une enquête qui durera des mois.

  • Les enquêteurs vont fouiller toutes les informations qu’ils ont saisies. Des auditions et des garde à vue pourraient suivre dans la foulée.
  • La fraude fiscale est passible de 10 ans d’emprisonnement et d’une amende qui représente la moitié des fonds blanchis.
  • Le tout pourrait toutefois se régler à l’amiable, suivant le cadre de la loi Sapin, explique BFM Business.

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Le Parquet Européen a révélé mardi 28 mars qu’un système de fraude à la TVA portant sur des biens importés de Chine a été découvert en Belgique. Ce système est soupçonné d’avoir facilité plus de 300 millions d’euros d’évasion fiscale. D’après un communiqué, les activités faisant objet de l’enquête auraient permis d’éviter près de 6,6 millions de droits de douane entre 2019 et 2022.

Le communiqué indique également que les marchandises étaient vendues au consommateur final au prix total incluant la TVA. Cependant, les enquêtes ont révélé que la taxe payée par le consommateur final n’a jamais été déclarée ou payée à l’administration fiscale par l’organisation criminelle présumée. Affaire à suivre…

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L’ancien patron de la plateforme d’échanges de cryptomonnaies FTX, Sam Bankman-Fried, a fait verser à des officiels chinois au moins 40 millions de dollars de pots-de-vin pour récupérer un accès à des actifs gelés, affirment les autorités américaines dans un document mis en ligne mardi.

Le gouvernement américain a ajouté une nouvelle plainte au dossier de Sam Bankman-Fried (SBF). Il aurait soudoyé au moins un fonctionnaire chinois pour un montant de 40 millions de dollars afin d’obtenir l’accès à un compte bancaire gelé, un an avant l’implosion de FTX.

SBF était le PDG de la plateforme crypto FTX, qui a fait l’objet d’un scandale. La société a fait faillite en novembre de l’année dernière, provoquant de nombreuses turbulences sur les marchés cryptographiques. Elle a ensuite été accusée de fraude. Il s’agit de la 13e inculpation de SBF.

Dans l’actu : Sam Bankman-Fried a tenté de corrompre au moins un fonctionnaire chinois pour qu’il ouvre ses comptes gelés. Cela s’ajoute à son dossier d’inculpation.

  • Les faits remontent à novembre 2021. Bankman-Fried souhaitait avoir accès aux fonds de ces comptes, gelés par les autorités chinoises. Il y en avait pour un milliard de dollars en cryptomonnaies, au moment des faits.
  • Il aurait offert 40 millions de dollars, en cryptomonnaies, à au moins un fonctionnaire chinois pour qu’il lui donne accès à ces fonds, après des mois de tentatives infructueuses pour les débloquer. Le pot-de-vin a finalement eu l’effet escompté : FTX a eu accès aux comptes et a renfloué ses caisses et celles d’Alameda Research, rapporte CNBC.
  • Un an plus tard, FTX s’est écroulé comme un château de cartes. SBF a été arrêté par les autorités des Bahamas.
    • Il séjourne actuellement chez ses parents en Californie après avoir payé une caution de 250 millions de dollars. Ses conditions ont été renforcées. Il n’a désormais accès qu’à deux appareils électroniques : un téléphone qui ne peut qu’envoyer des messages et passer des appels, et un ordinateur utilisé principalement par ses avocats et son équipe juridique.
    • Le procès de SBF est prévu pour le mois d’octobre de cette année. S’il est reconnu coupable de tous les chefs d’accusation, il pourrait aller en prison pour plus de 100 ans. Il a déjà plaidé coupable pour huit chefs d’accusation. Bankman-Fried a admis que des erreurs avaient été commises par la direction, mais il nie qu’il s’agisse de fraude.

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Plainte contre Binance

  • En début de semaine, une autre affaire judiciaire touche le monde de la crypto. La bourse de cryptomonnaies Binance a reçu un courrier du tribunal. L’ex-concurrent de FTX est accusé d’avoir aidé des clients américains à négocier des dérivés de cryptomonnaie, pour lesquels la plateforme de négociation ne dispose pas des licences nécessaires. Ils sont également accusés d’avoir sciemment aidé de gros clients à contourner les règles de notification réglementaires.
  • Ainsi, les scandales et les fraudes continuent de jeter une ombre sur le monde de la crypto. Toutefois, les investisseurs ne semblent pas s’en préoccuper outre mesure. Le Bitcoin et l’Ethereum, les deux crypto-monnaies les plus échangées, ont toutes deux augmenté de plus de 50 % depuis le début de l’année.
    • Ils se sont aussi remis du petit choc (les cours ont brièvement chuté) survenu lors de l’annonce de la plainte contre le CEO de Binance, Changpeng Zhao.

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Les banques régionales américaines ciblent les nouveaux projets de crypto-monnaie de leurs anciens clients de Signature et Silvergate

Quelle surprise ! Selon un nouveau rapport du Wall Street Journal, il n’y a pas de pénurie de banques qui « déroulent le tapis de bienvenue » pour les entreprises de crypto-monnaies qui ont besoin d’accéder aux services bancaires après l’effondrement des banques de crypto-monnaies populaires Silvergate et Signature Bank.

La Cross River Bank, basée dans le New Jersey, a été citée parmi d’autres banques régionales telles que Customers Bancorp et Fifth Third Bancorp qui « se démènent » pour établir de nouvelles relations avec les clients de la cryptographie.

En outre, de grandes banques comme la JPMorgan Chase & Co. et Bank of New York Mellon Corp. continuent de faire des affaires avec des clients de la crypto-monnaie, note le rapport. Elles sont simplement « sélectives » en ce qui concerne leur liste de clients et les services qu’elles fournissent.

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France : le crédit immobilier va être débloqué mais il va être plus cher.
Le taux d’usure va être relevé au 1er avril et il va dépasser les 4%.
Ce sera même 4.24% sur 20 ans.
Du jamais-vu en termes de rythme de progressions depuis 1990.
On retrouve les niveaux de 2015.
Et le taux va continuer à progresser.
Mois après mois jusqu’au 1er juillet où il devrait atteindre les 4.80%.

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Au moins.
300 millions d’emplois qui devraient disparaître du fait de l’Intelligence Artificielle comme ChatGPT.
Selon une étude de Goldman Sachs.
Les tâches administratives, les fonctions support ou encore le juridique sont les plus menacés.
La bonne nouvelle, c’est l’explosion de la productivité.
Les conséquences de la révolution de l’intelligence artificielle sont phénoménales.

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En Chine, Tesla est en train de perdre la guerre des prix qu’elle a elle-même déclenchée

 
Depuis quelques mois, Tesla baisse le prix de ses voitures un peu partout dans le monde. En Chine, un de ses marchés les plus importants, il apparaît que cette audacieuse tentative se retourne contre elle.
Tout qui veut dominer le marché international des véhicules électriques désire obtenir de beaux résultats en Chine, premier marché mondial. Les acteurs étrangers y ont toutefois fort à faire, tant les constructeurs chinois semblent gagner du terrain d’année en année.

Dans l’actu : BYD mange Tesla tout cru en Chine.

  • Sur les deux premiers mois de l’année, BYD a raflé près de 41% des ventes de véhicules à énergie nouvelle (hybrides+électriques) en Chine. L’an dernier, le constructeur chinois en était à 34%.
  • Sur la même période, Tesla a vu sa part de marché diminuer légèrement, à 7,8%.
  • Force est de constater que la guerre des prix enclenchée par le l’entreprise d’Elon Musk sur le plus grand marché mondial ne lui sourit pas.

Le détail : la croissance exponentielle de BYD.

  • Alors qu’on a un temps cru que cette guerre des prix profiterait à Tesla, au moins sur le court terme, il apparaît que ce n’est pas du tout le cas.
  • Les constructeurs chinois ont été contraints de riposter. Et les acheteurs chinois le leur ont bien rendu. BYD y a ainsi écoulé cinq fois plus de véhicules que Tesla lors des deux premiers mois de l’année.
  • Ce mardi, BYD a annoncé des résultats très positifs.
    • Avec notamment 7,3 milliards de yuans de bénéfices nets lors du quatrième trimestre 2022, une multiplication par 11 (!) sur un an.
    • Pour l’ensemble de l’année, BYD a enregistré 16,6 milliards de yuans de bénéfices nets, soit une augmentation de 446% sur un an.
    • La marge bénéficiaire brute des automobiles et de leurs produits connexes, qui représentaient 77% du chiffre d’affaires total de BYD en 2022, est passée à 20,4%, contre 3,7 % en 2021, souligne également Reuters.
    • Son chiffre d’affaires annuel a quasiment doublé (+96,2%), passant à 216,1 milliards de yuans.

Les constructeurs chinois en grande forme

Et après : année historique pour les constructeurs chinois ?

  • Pas de quoi inquiéter BYD, qui a dit s’attendre à ce que ses ventes poursuivent leur forte dynamique de croissance et que leur taux de pénétration augmente largement. Elle a même annoncé être capable de proposer des produits « plus compétitifs ».
  • Selon certains analystes, BYD pourrait devenir la marque numéro un (toutes motorisations confondues) en Chine cette année, dépassant Volkswagen.
  • À plus large échelle, il se pourrait bien que, pour la première fois, les Chinois achètent plus de véhicules chinois que de véhicules étrangers sur l’ensemble de l’année.
    • L’an dernier, ce ratio a encore été de 47%/53%.
    • Là où les constructeurs chinois ont vu leurs ventes baisser de 1% sur les deux premiers mois de 2023, les japonais, coréens, allemands et américains ont perdu respectivement 40, 25, 21 et 13%.

Pour conclure : BYD vise d’abord et avant tout à devenir prophète dans son pays.

  • On notera que le fondateur et président de BYD a fait savoir que, contrairement à ce que certaines rumeurs laissaient à penser, son entreprise n’envisageait de faire son entrée sur le marché américain
  • Le constructeur chinois s’attèlera d’abord à asseoir sa domination sur ses terres avant de peut-être un jour tenter de chasser Tesla de son trône américain des VE.

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Où est donc passée la réduction de la production de pétrole dont la Russie nous menaçait ?

 
Début février, la Russie a menacé de réduire sa production de pétrole de 500.000 barils par jour. Six semaines plus tard, cette menace n’a guère été suivie d’effet.
La Russie exportait de grandes quantités de pétrole vers l’Europe avant la guerre en Ukraine. Toutefois, depuis l’entrée en vigueur, en décembre, d’un embargo européen sur le brut offshore russe, suivi, en février, d’un embargo sur les produits pétroliers tels que le diesel et d’un plafonnement des prix par le G7, le Kremlin a perdu un débouché essentiel. Pour cette raison, il s’est dit contraint de réduire sa production, ce qui aurait perturbé le marché mondial, mais jusqu’à présent, cela n’a pas été perceptible.

Dans l’actualité : Les exportations de pétrole brut russe ne montrent guère de signes de ralentissement malgré la réduction annoncée de la production, révèle une analyse de Bloomberg.

  • La Russie a exporté environ 3,11 millions de barils de pétrole par jour la semaine dernière. C’est la sixième semaine consécutive que le pays exporte plus de 3 millions de barils. Toutefois, une légère baisse de 123.000 barils a pu être enregistrée la semaine dernière.

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L’économie russe se contracte et met en danger le contrat social de Poutine : la non-contestation politique contre la prospérité des Russes

 
L’économie russe a plutôt fait bonne figure l’année dernière. L’écroulement annoncé par certains n’a pas eu lieu. Mais avec les prix des énergies fossiles qui sont désormais rentrés dans le rang, cette deuxième année de guerre devrait être nettement plus compliquée pour la Russie, sur le plan économique.

Dans l’actu : l’économie russe marque le pas.

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Après le gaz, les Etats-Unis remplacent la Russie comme fournisseur de pétrole de l’Europe

 
Les importations de pétrole russe ont fortement chuté sur l’année 2022. Les États-Unis sont ainsi devenus le premier fournisseur de l’UE. De quoi créer une nouvelle dépendance énergétique ?

Dans l’actu : un rapport d’Eurostat sur les importations de pétrole en Europe en 2022, publié ce mardi.

  • « Des changements significatifs », note l’agence européenne des statistiques d’emblée. Elle rappelle qu’avant la guerre en Ukraine, les origines des importations (et leur part de marché) ne variaient pas grandement.

Le chiffre (1) : le déclin des importations de pétrole russe.

  • La Russie était le fournisseur numéro 1. Entre octobre 2021 et janvier 2022, la Russie livrait entre 40 et 50 millions de barils (sur un mois), ou entre un quart et un tiers des importations.
  • Ensuite, la donne a changé. En février, lorsque la guerre a éclaté, puis en avril, la Russie livrait encore des quantités record (environ 60 millions de barils par mois, contre 30 en mars). Les importations ont chuté par la suite. Entre mai et septembre, elles se tenaient à 24 millions de barils (12% des importations). En décembre, elles n’affichaient plus que 7,645 millions de barils, ou 4% des importations.
    • Pour mémoire : l’embargo sur les importations de pétrole russe, par voie maritime, est entré en vigueur le 5 décembre.

Le chiffre (2) : Les États-Unis prennent la main.

  • En décembre, lorsque les importations russes sont au plus bas, les États-Unis ont été la première source d’approvisionnement de l’Europe, avec près de 35 millions de barils (18%), juste devant la Norvège avec 33 millions (17%), note Eurostat.
    • C’est une forte hausse par rapport à la période octobre 2021 – janvier 2022. Les États-Unis livraient alors 20 millions de barils, représentant entre 10 et 13%. La Norvège et le Kazakhstan importaient des quantités similaires, représentant entre 8 et 14%, note Eurostat.
  • En fouillant les données, on s’aperçoit que ce n’est d’ailleurs pas qu’en décembre que les États-Unis sont le premier fournisseur. Les livraisons américaines dépassent les livraisons russes dès le mois de mai (à l’exception du mois de juin, où les deux sont au coude à coude, et de septembre, où la Russie livre 3 millions de barils en plus).

Après le gaz, le pétrole

L’essentiel : une nouvelle dépendance énergétique ?

  • Dès le début de la guerre, les États-Unis se sont voués à livrer plus de GNL (gaz naturel liquéfié) à l’Europe. Chose promise, chose due : à la fin de l’année, il s’est avéré que Washington était devenu le premier fournisseur de gaz du continent, sous forme de GNL.
  • Voilà qui pose la question de la dépendance énergétique. Avant, l’Europe était largement dépendante de la Russie pour ses approvisionnements en gaz et en pétrole. Cette dépendance s’est avéré être problématique avec la guerre en Ukraine.
  • Cependant, pour le pétrole, les importations depuis les États-Unis ne représentent pas une majorité écrasante, loin de là. Les approvisionnements sont très diversifiés.

Le détail : la flotte fantôme russe.

  • Les données sur les importations de pétrole russe pourraient finalement être un peu floues. La Russie a une flotte de pétroliers fantômes. Ils permettent de livrer du pétrole et d’en dissimuler l’origine. Ainsi, du pétrole russe arrive toujours en Europe, par voie maritime.

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Le prix du pétrole commence déjà à remonter : « Il y a un nouveau problème et il est sous-estimé »

 
Durant le mois de mars, le prix du pétrole a chuté. Mais le voilà qui remonte déjà lentement mais sûrement depuis quelques jours. Selon les analystes, cette tendance risque bien de se confirmer.
En 2022, face à la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine, le prix du pétrole a explosé. Une véritable crise énergétique, qui a vu le gaz connaître une dynamique encore plus infernale. Si le prix de l’or noir a baissé depuis son pic du printemps dernier, il reste toutefois bien au-delà de son niveau des années précédentes.

Dans l’actu : le prix du pétrole remonte.

  • Alors qu’il avait chuté presque sans discontinuer depuis le début du mois de mars, le prix du pétrole a entamé une remontée la semaine dernière. Celle-ci semble se confirmer en ce début de semaine.
  • Deux nouvelles l’ont fait regagner du terrain ces derniers jours… et une troisième pourrait en faire de même vendredi.

Les chiffres : ça grimpe.

  • Alors qu’il avait chuté tout juste sous la barre des 73 dollars à la mi-mars, le baril de Brent se renégocie actuellement à quasiment 79 dollars. Soit une hausse d’environ 8% en moins de deux semaines.
  • La hausse pour la référence américaine, le WTI, est encore plus importante. Passant de 65 à 73 dollars en à peine dix jours, le baril a gagné 12%.

Les marchés apaisés, l’OPEP ne devrait pas bouger

Les explications : une crise bancaire apparemment pas si grave et des perturbations en Irak.

  • La première cause de cette remontée est en réalité la même que celle qui avait fait baisser le prix du pétrole les quelques semaines précédentes : la crise bancaire.
    • Les marchés craignaient un effet de contagion à l’ensemble du secteur bancaire, comme ce fut le cas en 2008. Cela aurait fait nettement baisser la demande de pétrole, et ça a donc eu un impact sur les prix.
    • Petit à petit, il semble que la crise se limitera à la faillite de quelques banques américaines (dont Silicon Valley Bank) et au rachat de Credit Suisse par UBS.
    • Lundi, la banque américaine First Citizens a fait savoir qu’elle allait reprendre l’intégralité des dépôts et des prêts de Silicon Valley Bank. Une annone qui a fait du bien à l’ensemble du secteur bancaire.
    • « Les inquiétudes concernant les problèmes bancaires se sont apaisées pour l’instant et ont temporairement atténué les prévisions de récession », a commenté auprès de Reuters Jim Ritterbusch de la société de conseil Ritterbusch and Associates.
  • La deuxième explication est à trouver du côté du Kurdistan irakien.
    • Samedi, la Turquie a annoncé qu’elle cessait d’importer du brut depuis cette région autonome suite à une décision du tribunal arbitral de la Chambre de commerce internationale à Paris. Ce dernier a donné raison au gouvernement irakien de Bagdad, qui estimait être le gestionnaire exclusif de ce pétrole.
    • Jusqu’à cette décision, la Turquie importait 450.000 barils de pétrole par jour depuis le Kurdistan irakien.
    • « La perte de ce pétrole du nord de l’Irak est un problème pour le marché, et je pense qu’il est sous-estimé », a déclaré John Kilduff, associé chez Again Capital à New York, à Reuters.

Et après : des précisions sur la reprise chinoise.

  • Si ces perturbations des exportations en provenance d’Irak se confirment dans le temps, cela fera mal à l’approvisionnement. Et l’OPEP ne montre aucun signe d’ajustement de la production, ont indiqué les analystes d’ANZ dans une note relayée par le Wall Steet Journal.
  • L’OPEP se réunira justement la semaine prochaine. L’annonce qui suivra sera scrutée de très près.
  • Avant cela, ce vendredi, on devrait obtenir de nouvelles données sur la reprise en cours en Chine ainsi que sur les perspectives pour les mois à venir, épingle le WSJ.

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Avdiivka, le nouveau Bakhmout ?

L’offensive russe autour de Bakhmout est dans l’impasse. La Russie est néanmoins déterminée à forcer une percée et se concentre donc sur Avdiivka. Mais cette ville ne tombe pas aussi vite que l’armée russe le souhaiterait.
Ces derniers mois, la guerre en Ukraine s’est transformée en guerre de tranchées. Autour de Bakhmout, peu de terrain est conquis, mais des centaines de soldats des deux camps meurent chaque jour. La ville est devenue un symbole de la résistance ukrainienne ; battre en retraite et prendre des positions défensives semblait être le choix le plus facile. On s’attendait à ce que la ville tombe tôt ou tard aux mains des Russes, ce qui ne semble plus être une certitude aujourd’hui.

La ville : Avdiivka a déjà une histoire riche en conflits ces dernières années.

  • Depuis 2015, la ville se trouve sur la ligne de front entre l’Ukraine et les forces rebelles pro-russes dans l’est du pays. En 2017, une bataille féroce a eu lieu près de la ville, l’une des périodes les plus sanglantes de la guerre jusqu’alors.
  • Cinq ans plus tard, Avdiivka est à nouveau la cible de tirs d’artillerie lourde. La majeure partie de la ville est complètement en ruines, seuls 2.500 h y subsistent.

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« Si l’État est fort, il nous écrase. S’il est faible, nous périssons »

Si l’État est fort, il nous écrase. S’il est faible, nous périssons.

Paul Valéry – Fluctuations sur la liberté (1938)

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