Les NEWS “sans importance” du LUPUS du Dimanche 2 Avril 2023
Marché : Le temps est venu de se préparer à la saison des résultats de sociétés au premier trimestre, qui l’air de rien a déjà débuté. La barre est plus basse pour cette nouvelle saison, les 11 sociétés du S&P 500 qui ont publié leurs résultats du premier trimestre ont toutes dépassé les attentes du consensus en matière de bénéfices par action. Au total, les bénéfices ont dépassé les attentes de plus de 8,5%. Cette tendance est encourageante. Parmi les autres points positifs, citons la dynamique des surprises macroéconomiques. L’indice de surprises économiques de Citigroup atteint des niveaux inégalés depuis avril dernier. L’estimation du modèle GDP Now de la Fed d’Atlanta pour la croissance du premier trimestre s’élève désormais à 3,2%, contre une prévision initiale de seulement 0,7% à la fin du mois de janvier.
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Point positif pour le marché des actions, le sentiment et le positionnement des petits porteurs américains (AAII: American Association of Individual Investors) reste déprimé, un indicateur à lire à l’envers donc.
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l’indice des semi-conducteurs SOX, atteint son plus haut niveau en presque un an grâce à l’espoir d’un revirement de l’industrie, alors que l’optimisme grandit quant au fait que le ralentissement des ventes dans le secteur a atteint son plancher, en partie en raison de l’essor de la technologie de l’intelligence artificielle (IA).
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Le ciel s’assombrit au-dessus du secteur immobilier en Europe : les signaux d’alarme se multiplient pour les actions immobilières
Dans l’actu : Les analystes de JPMorgan et Citigroup ont lancé un nouvel avertissement sur le secteur immobilier européen, rapporte Bloomberg.
- Une nouvelle hausse potentielle des taux d’intérêt constitue un « vent contraire majeur », a affirmé JPMorgan.
- Selon Citigroup, la valeur du secteur pourrait être divisée par deux.
- Les valeurs immobilières à fort effet de levier sont désormais considérées comme le secteur le plus vulnérable des marchés boursiers européens.
- Elles sont en effet confrontées à la double menace de la hausse des taux d’intérêt et d’un ralentissement économique annoncé.
Le contexte : le secteur a subi des pertes importantes au cours des derniers mois.
- L’indice Stoxx 600 Real Estate, qui regroupe une trentaine d’actions, a reculé de plus de 40% au cours de l’année écoulée, faisant partir en fumée plus de 100 milliards d’euros de valeur de marché, note Bloomberg.
- Les actions immobilières européennes se négocient désormais à des niveaux plus vus depuis la crise financière de 2008.
- Au niveau mondial, près de 175 milliards de dollars de crédits immobiliers sont considérés comme « risqués » concernant leur financement, avait rapporté l’agence au début de l’année.
Des parallèles troublants avec 2008
L’histoire se répète-t-elle ? Cette situation n’est pas sans rappeler la crise des « subprimes » américains, qui a provoqué l’effondrement du secteur immobilier aux États-Unis avant d’être rapidement suivi par les banques américaines puis européennes.
- Sauf qu’aujourd’hui, c’est le secteur bancaire qui a d’abord trinqué, avec les faillites de plusieurs banques régionales américaines (Silicon Valley Bank, Signature Bank et Silvergate) puis la chute de Credit Suisse.
- Mais un terme commun à 2008 et 2023 fait trembler les marchés : le bank-run.
- Les clients de SVB ont retiré leurs dépôts en masse, vidant la banque de ses liquidités.
- Ce bank-run a créé un vent de panique sur les marchés, les investisseurs craignant un risque de contagion à d’autres banques.
- Credit Suisse a été victime de cette méfiance, encore accrue par l’annonce de son principal actionnaire, la Banque nationale saoudienne, de ne plus injecter de nouveau capital.
L’immobilier commercial, mauvais élève
À suivre : Selon les analystes, l’immobilier commercial est le mauvais élève à surveiller.
- Les indices des titres adossés à des créances hypothécaires commerciales – et en particulier ceux de moindre qualité – enregistrent de fortes baisses.
- La société allemande Aroundtown, qui investit dans l’immobilier commercial et résidentiel, est, après Credit Suisse, le pire titre européen de l’année. L’action a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis la mi-janvier.
- Aroundtown a par ailleurs fourni des prévisions pour 2023 qui ont manqué les estimations des analystes.
- L’entreprise a annoncé mercredi la suspension de ses paiements de dividendes.
Il y a plus : Les sociétés immobilières sont également confrontées à une baisse de la demande.
- La flambée des taux d’intérêt réduit naturellement les demandes de prêts hypothécaires et, par conséquent, la valeur des actifs.
- De plus, la menace d’une récession pourrait également entraver les revenus locatifs.
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Les cours du pétrole sont restés en hausse vendredi et ont retrouvé leur niveau d’avant la crise bancaire, tractés par le pourrissement de la crise politique en Irak, qui paralyse les exportations de brut vers la Turquie.
Aucune issue ne semblait en vue vendredi dans le contentieux qui oppose les autorités irakiennes et le gouvernement régional du Kurdistan irakien.
Depuis samedi, le transport de brut via l’oléoduc qui relie Kirkouk, en Irak, au port turc de Ceyhan, a été suspendu après une décision arbitrale favorable aux autorités irakiennes.
Le tribunal leur a reconnu le droit de contrôler l’ensemble des exportations de pétrole, y compris le brut extrait au Kurdistan irakien.
Des discussions sont en cours mais dans l’attente d’une issue politique au dossier, le blocage empêche l’acheminment d’environ 450.000 barils par jour vers la Turquie.
«Une part importante des volumes du Kurdistan allait à l’Europe et compensait la disparition des barils russes», a dit, dans un entretien à la chaîne kurde irakienne Rudaw, Matthew Zais, vice-président de la compagnie américaine HKN Energy, une des entreprises étrangères qui exploitent des gisements dans le pays.
«Les Etats-Unis vont devoir s’affirmer» dans ce dossier, a estimé le responsable. «Je sais qu’ils s’investissent déjà activement», a-t-il ajouté. «Ils savent qu’ils ont un rôle unique à jouer pour parvenir à une résolution rapide.»
«La plupart des experts pensaient que la situation aurait déjà été résolue à ce stade, mais ce n’est pas le cas», a commenté Phil Flynn, de Price Futures Group. «Plus cela dure, plus cela devient un catalyseur pour les cours, parce qu’ils arrivent au bout des capacités de stockage et vont devoir arrêter la production.»
Une fois que l’extraction est interrompue, «on ne peut pas la redémarrer d’un claquement de doigts», prévient l’analyste. «Il va y avoir des délais supplémentaires.»
Pour Phil Flynn, la paralysie met d’autant plus le marché sous pression que les capacités de production inutilisées sont rares dans le monde en ce moment.
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La France achète 65 000 tonnes de GNL à la Chine dans le cadre de sa première transaction libellée en yuans
La Chine vient de réaliser sa première transaction de gaz naturel liquéfié (GNL) réglée en yuans, a annoncé mardi la Bourse du pétrole et du gaz naturel de Shanghai. Comme le note OilPrice, le géant étatique chinois du pétrole et du gaz CNOOC et TotalEnergies ont réalisé la première transaction de GNL sur la bourse avec un règlement dans la monnaie chinoise, a déclaré la bourse dans un communiqué repris par Reuters.
La transaction a porté sur environ 65 000 tonnes de GNL importé des Émirats arabes unis (car la Chine n’admettra jamais qu’elle réexporte du GNL russe même si elle le fait maintenant tout le temps), a ajouté la Bourse du pétrole et du gaz naturel de Shanghai.
La supermajor française, l’un des principaux négociants de GNL au monde, a confirmé à Reuters que la transaction concernait du GNL importé des Émirats arabes unis, mais a refusé de faire d’autres commentaires sur l’opération.
Depuis des années, la Chine cherche à conclure davantage d’accords commerciaux en yuans afin d’accroître la pertinence du pétroyuan (ou du GNL-yuan, selon le cas) sur les marchés mondiaux et de contester la domination du dollar américain dans le commerce international, y compris dans le commerce de l’énergie. Lors d’une visite historique à Riyad en décembre, le président chinois Xi Jinping a déclaré que la Chine et les pays arabes du Golfe devraient utiliser la Bourse nationale du pétrole et du gaz de Shanghai comme plateforme pour régler en yuans les échanges de pétrole et de gaz.
« La Chine continuera d’importer de grandes quantités de pétrole brut des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), augmentera ses importations de gaz naturel liquéfié, renforcera la coopération dans le développement du pétrole et du gaz en amont, les services d’ingénierie, le stockage, le transport et le raffinage, et utilisera pleinement la Bourse nationale du pétrole et du gaz de Shanghai comme plateforme pour effectuer le règlement en yuans des échanges de pétrole et de gaz », a déclaré Xi en décembre, comme le rapporte l’agence Reuters.
Pékin a encore du chemin à parcourir avant de détrôner le billet vert en tant que réserve mondiale : si la monnaie chinoise a fait des percées dans le commerce mondial, le yuan ne représente que 2,7 % du marché, contre 41 % pour le dollar américain.
D’autre part, la monnaie chinoise a le vent en poupe : au cours de l’année écoulée, la Russie s’est tournée vers le commerce en yuans à la suite des sanctions occidentales sur ses exportations, ses importations et son commerce de l’énergie, la monnaie chinoise étant devenue la seule alternative de Poutine pour réduire son exposition au dollar américain et à l’euro.
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Aux Etats-Unis, le nombre de puits en cours d’exploitation a baissé d’une unité cette semaine, à 592. Le parc stagne, voire se contracte, loin de son niveau d’avant la pandémie, soit autour de 680 puits, selon les chiffres de la société Baker Hughes.
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Vers une baisse de près de 30% du minerai de fer en 2023, et ce que cela nous dit sur l’économie
Les chiffres : une baisse d’entre 20 et 30%.
- La tonne de minerai de fer se négocie actuellement à 126 dollars. Selon différents experts relayés par CNBC, le prix devrait connaître une chute cette année.
- Il devrait baisser jusqu’à 90 dollars au second semestre, assurent les analystes de la banque Morgan Stanley, soit une baisse de 28,5%.
- Pour Commonwealth Bank of Australia, le prix devrait descendre à 100 dollars au dernier trimestre, ou -21% par rapport au prix actuel. Dans les mois à venir, le prix pourrait cependant encore augmenter.
- Depuis le début de l’année, le prix de la tonne a augmenté de 13% environ.
Demande en baisse en Chine
L’essentiel : les raisons derrière la baisse du prix.
- La Chine est le plus gros marché d’importation pour le minerai de fer (70%). Elle les utilise pour faire de l’acier, qui sert notamment pour la construction.
- Les analystes s’attendent à une baisse de la demande en Chine cette année, surtout lors du second semestre. Voilà une des raisons qui fait chuter le prix du minerai de fer.
- Cela voudrait aussi signifier que l’économie chinoise ne reprend pas des forces, malgré l’abandon des mesures sanitaires en décembre dernier.
- De plus, cela répond d’une certaine façon à la question de savoir si la demande chinoise en énergie, et plus particulièrement en gaz (la production d’acier en est très gourmande) ne va pas exploser. L’Europe craint en effet une augmentation de la demande en gaz en Chine, qui ferait augmenter les prix à échelle internationale.
- La baisse de la demande pour le minerai s’expliquerait aussi par une hausse de la production d’acier recyclé. L’objectif pour 2023 est de produire 25% de l’acier (ou 265 millions de tonnes) à partir de ferraille. L’année dernière, la part était de 19%.
- Sur le plus long terme, la demande chinoise devrait d’ailleurs continuer à chuter. Le pays veut changer de modèle économique et moins s’appuyer sur l’industrie lourde et son rôle « d’usine du monde ».
Le détail : une bonne nouvelle pour l’inflation.
- L’acier se trouve dans de très nombreux objets. Si le prix du minerai de fer, qui influence in fine le prix de l’acier, baisse, cela est aussi une bonne nouvelle pour le prix de ces objets, et donc pour l’inflation. Cela ferait une pression inflationniste en moins.
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Wall Street : la chute des bonus prouve que la fête de l’argent gratuit appartient au passé
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L’administration Biden exhorte les régulateurs à renforcer les règles applicables aux banques américaines de taille moyenne. Les mesures proposées comprennent des exigences en matière de liquidités, des tests de résistance renforcés et des «testaments de vie» indiquant comment les banques pourraient être liquidées.
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Les banques ont réduit leurs emprunts auprès de deux facilités de crédit de la Fed au cours de la semaine la plus récente, signe que la demande de liquidités est peut-être en train de se stabiliser. Les institutions américaines ont emprunté 152,6 milliards de dollars au cours de la semaine du 29 mars, contre 163,9 milliards de dollars la semaine précédente.
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Donald Trump est inculpé à New York pour avoir effectué des paiements occultes à une star du porno pendant sa campagne de 2016, un événement sans précédent qui divisera une société déjà polarisée et secouera la course à la présidence de 2024. Il est le premier ancien président à faire face à des accusations criminelles, dont les détails seront annoncés lors de sa comparution dès mardi. M. Trump qualifie l’inculpation de «persécution politique».
L’inculpation de Donald Trump par un grand jury de New York pourrait avoir un impact indirect sur les marchés financiers. On sait que le Congrès est divisé comme rarement. Or il a besoin de compromis pour faire avancer le dossier du plafond de la dette des Etats-Unis, or la décision d’inculper l’homme qui est effectivement le visage du GOP pour de nombreux membres du parti républicain suggère qu’un terrain d’entente sera encore plus difficile à trouver.
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Le Parlement turc approuve l’adhésion de la Finlande à l’OTAN, levant ainsi le dernier obstacle à l’adhésion du voisin nordique de la Russie à l’alliance de défense en tant que 31ème membre. L’entrée devient officielle lorsque la Finlande dépose sa demande d’adhésion auprès du Département d’Etat américain, ce qui pourrait se produire dans les prochains jours.
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Des banquiers condamnés pour avoir aidé le Russe, surnommé “le portefeuille de Poutine”, à ouvrir un compte bancaire en Suisse
Dans l’actu : Quatre anciens banquiers de la succursale zurichoise de la banque russe Gazprombank ont été condamnés par un tribunal suisse à des amendes avec sursis s’élevant à des centaines de milliers de francs suisses.
- En cause : ils ont aidé le violoncelliste et homme d’affaires Sergueï Roldouguine, surnommé « le portefeuille de Poutine », à verser des sommes considérables dans des banques suisses.
- Très vieil ami du président russe, Roldouguine est également le parrain de sa fille aînée, Maria.
- On parle de 50 millions de dollars (environ 46 millions d’euros) sur une période qui court entre 2014 et 2016, selon BBC. Mais Reuters mentionne plutôt 30 millions de francs suisses (environ 30 millions d’euros).
- Cette affaire met en lumière la manière dont des personnes comme Roldouguine sont utilisées comme « hommes de paille », selon l’acte d’accusation dont Reuters a pris connaissance, afin de dissimuler les véritables propriétaires de l’argent.
- On ignore l’identité des banquiers en raison de la loi suisse sur l’information, mais on sait que trois d’entre eux sont russes, tandis que le dernier est suisse.
- Ils ont déjà déclaré qu’ils feraient appel de la décision du tribunal suisse.
Dans les Panama Papers
Entre les lignes : Vladimir Poutine en personne est soupçonné d’être à l’origine de ces fonds.
- Le président russe disposerait d’une fortune considérable, en partie investie à l’étranger.
- Depuis, Roldouguine a été impliqué dans plusieurs opérations de blanchiment d’argent et de constitution de fortune offshore pour le compte de l’élite russe.
- De son côté, le Kremlin a précédemment rejeté toute suggestion selon laquelle les fonds de Roldugin seraient liés au dirigeant russe, la qualifiant de « poutinophobie » anti-russe.
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Game over pour Virgin Orbit, la société spatiale de Richard Branson : quasi tous les employés sont licenciés
Dans l’actu : clap de fin pour Virgin Orbit.
- Ce jeudi, le patron de Virgin Orbit a annoncé à ses employés que la société allait cesser ses activités « dans un avenir prévisible ».
- 85% des travailleurs vont être licenciés.
Le détail : parachute doré pour les cadres supérieurs.
- Au total, ce sont 675 employés qui vont perdre leur emploi. Ils bénéficieront d’indemnités de départ et d’un soutien pour retrouver un poste.
- Jeudi, juste avant l’annonce du CEO, le conseil d’administration de Virgin Orbit avait approuvé un plan de départ de type « parachute doré » pour les cadres supérieurs, au cas où ils seraient licenciés « à la suite d’un changement de contrôle » de l’entreprise, précise le média américain.
Les explications : raté fatal dans les Cornouailles.
- Le 15 mars dernier, la plupart des employés de Virgin Orbit avaient été invités à rester chez eux. Une suspension des activités qui devait permettre à la direction de trouver des fonds supplémentaires. Une mission qui a donc finalement échoué.
- Créée en 2017 à partir de Virgin Galactic (centrée sur le tourisme spatial) avec le milliardaire Richard Branson comme actionnaire principale (à 75%), la société visait principalement la mise en orbite de petits satellites.
- Les débuts de Virgin Orbit avaient été prometteurs, avec un premier vol en orbite réussi en janvier 2021, après un seul échec. Sa fusée à lancement aérien, LauncherOne, avait ensuite réussi trois autres missions, toutes depuis la base californienne de Mojave.
- Cela avait toutefois commencé à sentir le roussi en 2022, avec plusieurs missions reportées puis finalement annulées. Le cours de son action n’avait d’ailleurs cessé de dégringoler au cours de l’année.
- Mais le coup de grâce a été porté en janvier de cette année, avec l’échec de la première mission tentée depuis le Royaume-Uni.
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La Belgique reste la capitale européenne de la cocaïne
Selon le ministère de la défense du pays, cité par Reuters, il s’agit d’un « coup dur pour la structure financière du crime organisé dans l’État de Jalisco ».
Le tristement célèbre cartel est considéré comme le deuxième derrière l’organisation Sinaloa en termes d’influence et de volume de drogue, principalement sous forme de cocaïne et d’amphétamines.
Le commerce de la cocaïne ne se limite pas aux opérations continentales, mais s’effectue également en Europe par l’intermédiaire de gangs alliés en Amérique du Sud.
Comme l’explique Florian Zandt, de Statista, dans le graphique ci-dessous, le trafic de stimulants illégaux est principalement un problème en Europe centrale.
Néanmoins, les Pays-Bas et la Belgique figurent dans le top 8 des pays où la prévalence de l’usage problématique de drogues est la plus élevée en 2019, se classant respectivement deuxième et huitième, ce qui englobe l’usage de drogues injectables ou l’usage régulier d’opioïdes, de cocaïne ou d’amphétamines.
Dans son dernier rapport européen sur les drogues, l’OEDT classe la cocaïne au deuxième rang des drogues illicites les plus répandues en termes d’usage récent et au cours de la vie, mais elle n’est consommée que par une fraction des personnes interrogées dans les pays participants : 4,8 % des participants à l’enquête ont déclaré avoir essayé la drogue au moins une fois, 1,2 % ont déclaré avoir consommé de la cocaïne récemment.
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Voici le prix que devrait payer la Colombie pour se débarrasser d’un encombrant souvenir de Pablo Escobar
Ces animaux sont issus des infortunés pensionnaires du zoo de Pablo Escobar, et ont été laissés en liberté dans une zone chaude et marécageuse du département d’Antioquia. Le problème, c’est qu’ils s’y plaisent très bien, l’écosystème étant parfait pour des hippopotames, qui se sont rapidement multipliés dans le bassin du fleuve Magdalena. À l’origine au nombre de quatre, ces animaux représentent une population d’environ 80 individus, selon un recensement datant de 2020, ce qui en fait le plus grand groupe d’hippopotames à l’état sauvage hors d’Afrique. Et comme ils n’ont pas de prédateur, on estime que sans intervention, leur nombre pourrait croître jusqu’à 400, voire 5.000 pour les plus alarmistes, d’ici à 2050.
Des hippo de Colombie en Inde et au Mexique
Or les « hippopotames de Pablo Escobar » comme on les appelle couramment sont considérés comme une espèce invasive. Ils chassent des espèces locales déjà menacées, comme les loutres ou les lamantins, gênent la pêche, et perturbent l’équilibre chimique des rivières avec leurs déjections, tout en représentant un danger très réel pour les habitants de la région. Les hippopotames comptent déjà parmi les animaux les plus dangereux au monde en Afrique ; sans lions, crocodiles ou hyènes pour prélever leur tribut sur les jeunes, ni sécheresse pour réguler leur population, ils risquent bien de le devenir encore plus en Amérique du Sud.
Un danger que la Colombie aimerait bien circonscrire une bonne fois pour toutes, mais sans faire de mal aux animaux. Les autorités ont déclaré qu’elles prévoyaient de capturer et de déplacer près de la moitié des hippopotames dans les mois à venir, 10 d’entre eux étant destinés au sanctuaire d’Ostok, dans le nord du Mexique, et 60 à une installation non encore nommée en Inde. Une opération qui devrait coûter 3,5 millions de dollars, mais largement financée par Ernesto Zazueta, un défenseur mexicain de l’environnement.
La stérilisation, une coûteuse impasse
C’est beaucoup, mais c’est à la fois plus efficace et moins cher que de stériliser les animaux, comme cela avait été envisagé précédemment. Car pour enrayer la multiplication des naissances, il faut anesthésier l’animal et s’en approcher assez près pour savoir s’il s’agit d’un mâle ou d’une femme – par palpation. Une opération qui peut se chiffrer à 100 millions de pesos colombiens par animal, soit dans les 21.000 dollars par tête. Il y a également un risque que l’animal se noie s’il s’échappe et se réfugie dans l’eau alors que l’anesthésiant lui a été injecté. D’autres tentatives de stérilisation par médicaments ont aussi été essayées, sans grand succès ; en tout, une trentaine d’animaux semblent avoir été stérilisés.
« La solution serait de les déplacer, mais ce n’est pas facile. Même si le gouvernement équipe des vétérinaires avec des camions ou des hélicoptères, il n’y a nulle part où mettre ces animaux » déplorait en 2016 Carlos Valderrama, de l’ONG Webconserva. Les hippopotames ayant grandi dans un biome différent, les relâcher en Afrique risquerait de transmettre de nouvelles maladies aux populations autochtones. Mais cette fois, il semblerait qu’on ait enfin trouvé un foyer à des animaux qui, somme toute, sont aussi des victimes de la mégalomanie d’un seul humain criminel.
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« Il ne tient qu’à toi d’être invincible »
Il ne tient qu’à toi d’être invincible : tu n’as qu’à refuser toute lutte où il ne dépend pas de toi d’être vainqueur.
Manuel d’Épictète – Ἐγχειρίδιον Επικτήτου (50 – 130)
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