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Les NEWS “sans importance” du LUPUS du Mardi 4 Avril 2023 

Les NEWS “sans importance” du LUPUS du Mardi 4 Avril 2023

Marchés :  La poussière retombe sur un premier trimestre intense en rebondissements. Au final, en observant le niveau des principaux indices au 31 mars, on pourrait presque se dire qu’un long fleuve tranquille a coulé ces trois derniers mois, et pourtant…À tout seigneur tout honneur, rendons au Nasdaq100 (NDX) ce qui lui appartient, soit une hausse historique de 20,49% sur la période, notamment permise par un décollage en bonne et due forme des mastodontes de la technologie: META +76,1%, AAPL +26,9%, AMZN +23,0%, MSFT +20,6% et GOOGL +17,6%. Le streaming (NFLX +17,2%) tire également son épingle du jeu. Les semi-conducteurs sont littéralement bluffants avec l’indice SOX qui s’envole de 27,6%. Nvidia (NVDA +90,1%) mène le rallye du secteur. Du côté des logiciels, Salesforce (CRM +50,7%) montre la voie. Tesla (TSLA +68,4%) contribue à la surperformance du secteur de la consommation discrétionnaire au premier trimestre. Les constructeurs de maisons connaissent un bon trimestre avec l’ETF XHB (SPDR S&P Homebuilders) qui prend 12,3%. Les croisiéristes sont solides avec Royal Carribean (RCL +32,1%) et Carnival (CCL +25,9%). Les casinos se redressent avec Wynn Resorts (WYNN +35,7%) et MGM +32,5%. Les restaurants progressent. Au niveau des indices, le trade du trimestre était short Brésil (-7%) long la technologie américaine. Paris progresse de 13,1%, Le Dax gagne 12,3%, l’indice Stoxx Europe 600 avance de 7,8%, il fait légèrement mieux que le S&P500 (SPX) qui progresse de 7%. Le SMI récupère 3,5% (notamment pénalisé par Roche), Hong Kong grappille 2,5% et l’Inde perd 4%.
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Deux grands stratèges de Wall Street mettent en garde contre les actions. Marko Kolanovic, de JPMorgan, déclare  que les actions vont s’affaiblir pour le reste de l’année, le contexte actuel étant «le calme avant la tempête». Savita Subramanian, de Bank of America, indique que le sentiment n’avait pas été aussi mauvais depuis des années. Certes, mais vendredi un «Zweig Breadth Thrust» se déclenche sur le NYSE. Il s’agit ici d’un phénomène rare qui envoie un signal fort sur le momentum du marché. Je vous passe le détail de sa calculation (à dispo si besoin) pour vous dire que ce signal s’est déclenché 11 fois ces soixante dernières années. Dans 100% des cas, le SPX était en hausse 6 et 12 mois plus tard. Ne tirez pas sur le messager s’il-vous-plaît, ceci dit ce genre de statistique mérite d’être mentionnée il me semble.
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Un signe de mauvais augure vient d’apparaitre sur le Nasdaq : les actions de la tech pourraient bientôt rechuter

La tech américaine connaît un très bon début d’année à la bourse. Mais la tendance pourrait bientôt s’inverser. Un témoin qui prédit une période baissière vient de s’allumer – pour une première fois depuis novembre 2021, juste avant l’année horrible qu’a connu la tech.
Un vent d’optimisme continue à régner sur le Nasdaq et autour de ses actions plus risquées, malgré les hausses des taux d’intérêt et la crise bancaire. Y a-t-il un phénomène de bulle, et est-elle en passe d’éclater ?

Les faits : bon début d’année pour la tech.

  • Depuis le début de l’année, le Nasdaq 100, indice de la bourse du même nom, majoritairement constitué d’actions technologiques, a gagné plus de 18%. Cela après une année où il était le grand perdant à la bourse, avec une baisse de 33%, soit plus que de nombreux autres indices.
    • En ce début d’année, le Nasdaq fait mieux que d’autres indices boursiers. Le S&P 500 par exemple gagne plus de 5%, et l’Euro Stoxx 50 près de 10%.
  • Les gros noms de l’indice sont aussi dans le vert cette année. Apple gagne plus de 28%, Microsoft et Amazon 17% et Alphabet plus de 13%. Tesla fait encore mieux, avec plus de 79%. Nvidia, autre poids lourd de l’indice, gagne plus de 88%. Toutes ces actions ont aussi connu une mauvaise année en 2022, avec une chute entre 20 et 70%.

Cette performance est-elle en bonne voie pour continuer ? Malheureusement, un nuage sombre est apparu au-dessus des têtes des valeurs technologiques.

Signal de vente

L’essentiel : un témoin qui précède une période de vente s’est allumé.

  • C’est ce qu’indique Katie Stockton, fondatrice de Fairlead Strategies, à Markets Insider. Il s’agit de l’indicateur séquentiel de Tom DeMark. Il a affiché la valeur « 13 » lundi. En résumé, il mesure les tendances de l’offre et de la demande pour des actions, et permet d’estimer, en fonction de ces données, si les prix vont baisser ou augmenter.
  • Ici, il prédit que les prix vont baisser. La dernière fois qu’il avait atteint ce niveau, c’était en novembre 2021. Les valeurs technologiques ont ensuite commencé à baisser jusqu’à décembre 2022 (car de nombreux investisseurs se débarrassaient de leurs actions).
    • En d’autres mots, il suggérerait aux investisseurs de vendre leurs actifs, puisque les prix vont chuter. Voilà pourquoi on parle d’un signal de « vente ».
  • « Les signaux passés ont été assez justes », explique Stockton. « Les implications du signal sont un recul de deux semaines du Nasdaq 100, mais il arrive qu’ils donnent lieu à des renversements plus durables. » Elle s’attend ainsi à une baisse persistante des actions de la tech et de la communication, à moyen terme.
    • En chiffres : le Nasdaq pourrait perdre jusqu’à 17,5% et glisser jusqu’à 10.600 points. Il effacerait ainsi tous ses gains de l’année, qu’il a commencée à 10.860 points.
    • Dans tous les cas, il ne devrait pas dépasser le niveau de résistance de 12.850 points, continue-t-elle. L’indice a clôturé à 12.846 points mercredi. Si les estimations sont bonnes, l’indice serait arrivé à son sommet.

Le détail : les valeurs « défensives » pourraient profiter de la baisse (potentielle) de la tech.

  • « À plus long terme, nous assisterons à une rotation des secteurs défensifs au profit d’entreprises telles que les services dits publics, les biens de consommation stables et les soins de santé, ce qui sera naturellement associé à la prochaine baisse du marché », continue Stockton.

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“Les valeurs technologiques pourraient être les comeback kids de cette année”

L’indice technologique Nasdaq a gagné près de 17 % au premier trimestre. Et la fête n’est peut-être pas encore terminée, prédit l’économiste en chef Erik Joly d’ABN Amro Belgium.

Dans l’actualité : Les investisseurs entament un nouveau trimestre, après avoir comptabilisé la position intermédiaire du premier trimestre. Un gagnant notable : la Big Tech.

Les chiffres : L’indice Nasdaq a gagné 16,8 %, ce qui représente sa plus forte hausse trimestrielle depuis 2020. Le fabricant de puces Nvidia est le plus performant, avec un gain de 90 %, soit un quasi-doublement. Meta n’est pas en reste et a gagné 76 % de valeur en trois mois.

L’explication : Les valeurs technologiques ont bénéficié de la détente des taux d’intérêt à long terme aux États-Unis, explique Erik Joly d’ABN Amro Belgium. Les grandes entreprises technologiques sont traditionnellement sensibles aux taux d’intérêt.

  • L’année dernière, les géants de la technologie ont été durement touchés sur les marchés boursiers par la hausse des taux d’intérêt, qui s’est traduite par une baisse de la valeur de leurs bénéfices futurs.
  • Cette année, c’est l’effet inverse qui se produit. En mars, par exemple, les taux d’intérêt américains à 10 ans sont passés de 3,9 % à 3,5 %. Cela donne des ailes aux valeurs technologiques. Joly souligne également l’effet de la crise bancaire. Les valeurs technologiques ont beaucoup de liquidités dans leur bilan et inspirent confiance en cas de crise. « Les entreprises riches en liquidités ont été très demandées ces dernières semaines », explique-t-il.

Ce que nous réserve l’avenir : « Bien que cela semble encore loin, les marchés boursiers – et les investisseurs en technologie en particulier – vont anticiper une politique de taux d’intérêt plus souple de la part de la banque centrale américaine à partir du dernier trimestre de 2023. Je ne serais pas surpris qu’ils continuent à avoir le vent en poupe. »

En résumé : « Les valeurs technologiques ont déjà un bon premier trimestre à leur actif et pourraient être les comeback kids pour 2023″, affirme Joly.

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Le rapprochement entre UBS et la Crédit Suisse pourrait entraîner 25’000 à 36’000 réductions de postes, selon le SonntagsZeitung. Par ailleurs, le FT affirme que la justice suisse a ouvert une enquête sur l’opération.

Ce mea culpa public intervient alors que les actionnaires confrontent les dirigeants au sujet du rachat historique par le grand rival UBS, pour lequel les actionnaires n’ont pas eu leur mot à dire.

Dans l’actu : Les déclarations du président de Credit Suisse, Axel Lehmann, aux actionnaires lors de l’assemblée annuelle des actionnaires à Zurich.

  • Il a présenté ses excuses pour n’avoir pas réussi à enrayer la perte de confiance dans la banque qui, selon lui, s’était installée bien avant qu’il n’en prenne la direction en janvier 2022, rapporte Bloomberg.
  • « Nous n’avons pas réussi à endiguer l’impact des scandales hérités du passé et à contrer les titres négatifs de la presse par des faits positifs. » En fin de compte, « la banque ne pouvait pas être sauvée », a-t-il ajouté.
  • « Nous voulions consacrer toute notre énergie et tous nos efforts à renverser la situation et à remettre la banque sur les rails. Je regrette que nous n’ayons pas eu le temps de le faire et qu’au cours de cette semaine fatidique de mars, nos plans aient été perturbés. J’en suis sincèrement désolé », a-t-il encore admis.

Important : Cette assemblée est la première occasion depuis des années pour les investisseurs de confronter la direction.

  • Avant la réunion, les actionnaires ont déjà exprimé leur mécontentement à l’égard du conseil d’administration et de la direction de la banque.
  • En cause, notamment : l’accord de rachat avait été conclu sans l’approbation des actionnaires de Credit Suisse ni d’UBS.
    • Le gouvernement suisse avait cité un article de la constitution qui l’autorise à promulguer des ordonnances temporaires « pour contrer des menaces existantes ou imminentes de graves perturbations de l’ordre public ou de la sécurité intérieure ou extérieure ».
    • Selon la banque centrale suisse, Credit Suisse était menacé de « faillite imminente » s’il n’avait pas été vendu à UBS.
    • Sans ce rachat, il est « très, très probable qu’une crise financière se serait produite en Suisse et dans le monde entier« , a déclaré Martin Schlegel, vice-président de la Banque nationale suisse, à la chaîne de télévision SRF.
  • À l’assemblée, la société de conseil aux actionnaires Ethos a dénoncé « l’avidité et l’incompétence de ses dirigeants » ainsi que les rémunérations qui ont atteint « des sommets inimaginables ».
    • « Les actionnaires ont perdu des sommes considérables et des milliers d’emplois sont menacés » par le rachat, a-t-elle affirmé.
  • Pour calmer les ardeurs des actionnaires, le président Alex Lehmann a assuré que cinq membres du conseil d’administration ne se représenteront pas.

La chute de Credit Suisse a fait passer un message : les avoirs des épargnants sont plus importants que les investissements des actionnaires, notamment les détenteurs d’obligation AT1. L’image de la Suisse comme centre de la finance a pris un sacré coup.

Le contexte : Plusieurs causes sont à l’origine de la chute de Credit Suisse.

  • Outre ces scandales – notamment de fraude fiscale – à répétition, le bank-run chez Credit Suisse a été provoqué par son principal actionnaire, la Banque nationale saoudienne (SNB), qui avait annoncé qu’elle n’injecterait plus de nouveau capital dans Credit Suisse.
  • La faillite de Silicon Valley Bank a précédé la chute de Credit Suisse, aggravant le sentiment des investisseurs à l’égard du secteur bancaire.
  • En marge, le Sénat américain a accusé Credit Suisse d’aider à l’évasion fiscale, et averti que ça ne s’arrêtera pas avec le rachat par UBS.

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Tesla livre un peu moins de 423’000 véhicules au premier trimestre, très près mais légèrement en deçà du consensus.

La stratégie de Tesla de réduire ses prix pour booster les ventes semble avoir porté ses fruits, mais l’impact reste tout de même modéré, alors que la concurrence se fait plus accrue.

L’actualité : Tesla a partagé son rapport sur la production et les livraisons de véhicules du premier trimestre 2023.

Le détail : Le constructeur a livré 422.875 véhicules au premier trimestre et en a produit 440.808 au cours de la même période.

  • Le premier trimestre 2023 a été marqué par un nouveau record de livraisons pour Tesla, en hausse de 36 % par rapport à la même période l’année dernière.
  • Une hausse qui ne s’explique que très partiellement par les réductions de prix appliquées par le constructeur puisque les livraisons n’ont augmenté que de 4 % par rapport au dernier trimestre 2022.
  • Bien que Tesla enregistre un nouveau record de livraisons, ses résultats sont légèrement inférieurs à la plupart des prévisions des analystes.

À noter : Tesla produit plus qu’il ne délivre.

  • Par rapport au premier trimestre 2022, Tesla a produit 44% de véhicules en plus.
  • Ce premier trimestre a été le quatrième durant lequel Tesla a produit plus de voitures qu’il n’en a livré.
  • « Au début de cette année, nous avons eu un ajustement de prix. Après cela, nous avons en fait généré une énorme demande, plus que nous ne pouvons produire, vraiment », a assuré Tom Zhu, directeur de Tesla en charge de la production et des ventes mondiales. « Et comme l’a dit Elon, tant que vous proposez un produit de valeur à un prix abordable, vous n’avez pas à vous soucier de la demande. »
  • Le souci, c’est qu’avec la réduction des prix, la marge par véhicule baisse. Si bien qu’avec une augmentation de 4%, les ventes ne compenseront la perte de valeur par véhicule.

À l’avenir : dans l’état actuel des choses, Tesla devra mettre la deuxième s’il veut atteindre l’objectif de 2 millions de livraisons de véhicules en 2023 que s’est fixé son PDG, Elon Musk.

  • Le constructeur n’aura sans doute pas le choix de recourir à de nouvelles baisses de prix, alors que la situation économique reste incertaine et que la concurrence se fait toujours plus accrue.
  • Avec 36% et 44%, Tesla reste globalement en dessous de son objectif affiché d’augmentation de 50% de ses livraisons et de sa production.

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Le monde de la crypto-monnaie a encore été secoué hier lorsque le célèbre entrepreneur a décidé de changer le logo de Twitter sur sa page d’accueil. Le choix du nouveau logo ? Celui du Dogecoin, une crypto-monnaie créée en 2013 et considérée comme une “blague” à l’origine. Cependant, l’effet de cette décision a été immédiat : le cours du Dogecoin a bondi de plus de 35% en quelques heures seulement. Les investisseurs et les fans de la crypto-monnaie ont été ravis de voir que l’emblématique icône du Dogecoin avait été mise en avant par Musk, qui a souvent parlé de sa fascination pour cette crypto-monnaie par le passé. Et qui a largement manipulé son cours à de maintes reprises…

Le Dogecoin, qui a gagné en popularité grâce à des personnalités comme Musk, est devenu une crypto-monnaie très populaire ces dernières années, avec une capitalisation boursière de plus de 50 milliards de dollars. Les fans de la crypto espèrent que cette décision de Musk contribuera à stimuler davantage sa croissance mais certains experts ont émis des doutes quant à la durabilité de cette hausse, soulignant que le Dogecoin n’a pas de fondamentaux solides et que sa valeur est principalement basée sur la demande du marché. Néanmoins, il est indéniable que l’influence de Musk sur les marchés crypto est très forte… Reste à savoir si le régulateur américain sifflera un jour la fin de partie !

Pour l’instant, le nouveau logo de Twitter n’est visible que sur son site web, et non sur son application.

  • Fin mars 2022, alors que la rumeur d’un rachat de Twitter par le milliardaire battait son plein, un utilisateur de la plateforme a plaisanté en disant que Musk devrait changer le logo pour l’image de Doge. « Haha, ce serait génial », a alors répondu l’homme le plus riche du monde.
  • Lundi soir, plus d’un an après (et deux jours après le 1er avril), le CEO de Twitter a tenu son engagement. « Comme promis », a-t-il indiqué sur Twitter en partageant une capture d’écran de la conversation d’il y a un an.
  • Le cours de l’action Dogecoin, qui a réagi plus souvent aux expressions excentriques de Musk dans le passé, s’est immédiatement envolé. Avant le tweet, le prix oscillait autour de 7,2 cents de dollar. Après le changement de logo, il a grimpé jusqu’à 10,4 cents de dollar, avant de se stabiliser autour de 9 cents. Ce mardi matin, il frôle à nouveau les 10 cents.

Fait marquant : ce changement est intervenu quelques jours seulement après que Musk a demandé à un tribunal de rejeter une plainte contre lui, l’accusant d’avoir mis en place un système pyramidal autour du Dogecoin.

  • Les investisseurs ont poursuivi le milliardaire pour un montant total de 258 milliards de dollars, rien que ça. Selon eux, les tweets incessants de Musk sur la monnaie au cours des dernières années auraient artificiellement gonflé le prix.
  • Les avocats de Musk rejettent toutefois cette accusation. Ils qualifient les arguments des plaignants de « fiction fantaisiste » basée sur des « tweets innocents et stupides » de l’homme d’affaires.
  • « Il n’y a rien d’illégal à tweeter des mots de soutien ou des images amusantes sur une cryptomonnaie légitime qui a encore une capitalisation boursière de près de 10 milliards de dollars », ont-ils avancé. « Ce tribunal devrait mettre fin à la fantaisie des plaignants et rejeter la plainte ».

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ENI est engagé dans cinq projets de captation du carbone financés par le gouvernement britannique d’une valeur de 20 milliards de livres sterling.

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Lafarge, désormais propriété d’Holcim, a été «infiltré» en Syrie «par les services français», selon l’ex-CEO, Bruno Lafont.

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Restructuré en six entités, le géant de l’e-commerce chinois Alibaba a retrouvé les faveurs de Pékin. Une mue stratégique hautement politique après deux années de disgrâce. Ce mardi, Alibaba a annoncé la plus vaste réorganisation de son histoire chapeautée par une holding. Une restructuration interventionniste, façon Parti communiste chinois, qui (en façade) n’altère pas la motivation des dirigeants à remettre la BATX en ordre de bataille pour revenir dans la compétition internationale. Ne mâchons pas nos mots, l’entité technologique a payé au prix fort l’ambition effrénée de son fondateur, Jack Ma. Baidu, Tencent et Xiaomi sont prévenus…

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Fin de l’aventure pour Virgin Orbit : Richard Branson met la clé sous la porte

Virgin Orbit, la société qui lance des fusées depuis un avion en plein vol, annonce déclarer faillite et cherche à trouver un racheteur. Son dernier lancement ne s’est pas passé comme prévu.

Dans l’actu : Virgin Orbit demande la faillite sous protection, sous forme de « Chapter 11 » aux États-Unis, ce mardi.

La cause : Un lancement raté.

  • Le business model de Virgin Orbit (à ne pas confondre avec Virgin Galactic, qui envoie des vols touristiques en espace) est d’envoyer des fusées en orbite, pour y installer des satellites par exemple. La spécialité : ces fusées ne sont pas lancées depuis le sol, mais depuis un support extérieur d’un avion en vol.
  • Le dernier lancement de la société, en janvier, avait échoué. La fusée n’a finalement pas pu atteindre l’orbite, et les satellites à bord ont été perdus.
  • Virgin Orbit avait auparavant réussi quatre lancements.

Licenciements en masse

Le contexte : période difficile pour Virgin Orbit.

  • Depuis ce lancement raté, les choses se gâtent pour la société.
  • Elle était en pourparler avec des investisseurs. Matthew Brown, un investisseur de capital-risque texan qui a notamment des parts dans SpaceX et Rocket Lab, voulait par exemple injecter 200 millions de dollars. Mais la semaine dernière, il s’est avéré que les discussions n’avaient abouti à rien.
  • Juste après, Virgin Orbit a licencié 85% de ses collaborateurs, soit 750 employés.

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La première ministre finlandaise, Sanna Marin, concède les élections législatives à la Coalition nationale, ses sociaux-démocrates arrivant en troisième position derrière le Parti des Finlandais. Pendant ce temps, les cinquièmes élections législatives bulgares en deux ans ne donnent pas de vainqueur clair, les partis des anciens premiers ministres Kiril Petkov et Boyko Borissov terminant au coude à coude. Au Monténégro, Jakov Milatovic remporte le second tour des élections présidentielles face au président sortant Milo Djukanovic, qui a été président ou premier ministre presque sans interruption depuis 1991.

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La Taïwanaise Tsai Ing-wen s’entretiendra avec un groupe de législateurs dirigé par les républicains cette semaine, lors de son retour du Guatemala. Elle devrait également rencontrer le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy. Cette semaine également, Emmanuel Macron se rend en Chine, où il devrait tenter de convaincre Xi Jinping de modifier sa position sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

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Donald Trump plaidera non coupable lorsqu’il comparaîtra demain devant un tribunal de Manhattan pour faire face à des accusations liées à des paiements occultes présumés à une star du porno pendant la campagne présidentielle de 2016, déclare son avocat à CNN. Son équipe envisage également de demander le transfert de l’affaire à Staten Island, un arrondissement plus conservateur de New York, craignant qu’il ne bénéficie pas d’un procès équitable.

Donald Trump engage l’ex-procureur fédéral Todd Blanche, qui a représenté Paul Manafort, dans son équipe de défense. L’ancien président est arrivé à New York et doit comparaître aujourd’hui devant un tribunal de l’État pour répondre à des accusations de versement de pots-de-vin. Le juge qui préside l’affaire a interdit l’utilisation d’équipements de diffusion pendant l’audience.

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Le gouverneur Ron DeSantis fait de la Floride un État sans permis de port d’armes

Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a promulgué lundi un projet de loi autorisant les particuliers à porter des armes à feu dissimulées sans permis.

Le bureau du gouverneur a confirmé la signature de M. DeSantis dans ce communiqué de presse :

Aujourd’hui, le gouverneur Ron DeSantis a signé le House Bill (HB) 543 qui renforce les droits du deuxième amendement des Floridiens en leur permettant de porter des armes dissimulées sans permis délivré par le gouvernement. La loi HB 543 entrera en vigueur le 1er juillet 2023, faisant de la Floride le 26e État à adopter une loi sur le port d’armes constitutionnel.

« Le port constitutionnel est dans la boîte », a déclaré le gouverneur Ron DeSantis.

À partir du 1er juillet, les permis de port dissimulé ne seront plus nécessaires. La mesure a été critiquée par les partisans du contrôle des armes à feu. Les opposants au projet de loi craignent que le fait de permettre aux individus de porter des armes à feu dissimulées en public sans formation et d’éliminer l’obligation de vérification des antécédents ne soit désastreux.

En revanche, les défenseurs du deuxième amendement, tels que le parrain du projet de loi et le représentant de l’État Chuck Brannan, R-Macclenny, ont déclaré :

« Ce projet de loi est un grand pas en avant, un grand pas pour aider le citoyen moyen respectueux de la loi, pour lui éviter d’avoir à passer par toutes les étapes de l’obtention d’un permis du gouvernement pour porter son arme.

« Il ne va pas non plus changer qui peut et qui ne peut pas porter une arme. Les personnes qui sont interdites aujourd’hui le resteront ».

Cependant, Luis Valdes, directeur pour la Floride de l’association Gun Owners of America, a déclaré au Tampa Bay Times que le projet de loi allait dans la bonne direction. Selon lui, « le port dissimulé sans permis est une bonne chose. Mais ce n’est pas le port constitutionnel qu’on nous avait promis ».

La loi a été approuvée par 76 voix contre 32 à la Chambre des représentants et par 27 voix contre 13 au Sénat, la plupart des votes s’inscrivant dans la ligne des partis. La majorité des amendements proposés par les démocrates ont été rejetés.

« Cela ne vous transforme pas en James Bond avec un permis de tuer », a déclaré Carey Baker, propriétaire de l’armurerie A.W. Peterson à Mt. Dora et ancien législateur de l’État, au média local Welsh 2.

 

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Les manifestations à Paris s’intensifient et Marlène Schiappa est critiquée pour avoir participé à un photoshoot de Playboy

C’est la dernière d’une longue série de désastres en matière de relations publiques pour le gouvernement du président Macron…

Une politicienne du gouvernement français a été réprimandée par des membres de son propre parti après avoir posé pour une séance de photos en couverture du magazine Playboy, en pleine période de troubles civils à la suite des réformes controversées du gouvernement en matière de retraites.

Autre faux pas du gouvernement, Marlene Schiappa, secrétaire d’état chargé de l’économie sociale, deviendra la première femme politique à figurer en couverture du magazine lors de la parution de l’édition d’avril.

 

La ministre, âgée de 40 ans, était entièrement vêtue pour la prise de vue, des photos ayant fuité la montrant posant dans une robe blanche à nœud papillon, et une autre la montrant enveloppée de manière séduisante dans le drapeau français. Le titre de la couverture est le suivant : « Une ministre libre »

La séance photo est accompagnée d’une interview de 12 pages dans laquelle elle parle des droits des femmes et des LGBT.

Les opposants politiques et les alliés ont critiqué Schiappa pour ce geste, remettant en question à la fois le moment et l’opportunité.

La première ministre Elisabeth Borne l’aurait réprimandé pour sa décision d’apparaître en couverture du magazine, lui disant que ce n’était « pas du tout approprié, surtout dans la période actuelle », selon BFMTV citant des sources gouvernementales.

« Je pensais que c’était un poisson d’avril », a ajouté Ludovic Mendes, un collègue de Schiappa à la fête de la Renaissance.

« Je peux comprendre le combat féministe, mais je ne vois pas pourquoi nous le ferions dans Playboy. Il y a d’autres moyens de le faire », a-t-il ajouté.

Sandrine Rousseau, élue du parti des Verts, s’est interrogée sur le timing de ce coup d’éclat et a suggéré qu’il était utilisé pour détourner l’attention des gros titres sur les manifestations de masse qui se déroulent actuellement dans tout le pays à la suite de la décision du gouvernement français de contourner un vote parlementaire sur sa réforme controversée des retraites.

 

« Nous sommes au milieu d’une crise sociale, il y a la question du maintien de l’ordre, il y a des gens entre la vie et la mort ; il me semble que c’est surtout un écran de fumée », a-t-elle déclaré à BFMTV vendredi.

Jean-Luc Mélenchon, radical de gauche et ancien candidat à l’élection présidentielle, a déclaré que « la France déraille », faisant référence à l’apparition de Mme Schiappa dans Playboy et à la décision du président Emmanuel Macron d’accorder une interview au magazine pour enfants Pif Gadget alors qu’il a évité les médias pendant des semaines.

« Dans un pays où le président s’exprime dans Pif et son ministre dans Playboy, le problème serait l’opposition. La France déraille », a tweeté Mélenchon samedi.

Schiappa a elle-même pris la parole sur les réseaux sociaux au cours du week-end pour défendre sa décision.

 

« Défendre le droit des femmes à disposer de leur corps, c’est partout et tout le temps. En France, les femmes sont libres. N’en déplaise aux rétrogrades et aux hypocrites », a-t-elle écrit.

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L’État devient maître au lieu d’être serviteur : Von der Leyen souhaite davantage de contrôle sur les plans d’investissement des entreprises européennes

Pour la première fois, une personnalité politique européenne de premier plan s’est ralliée à l’idée de l’interventionnisme économique. Inspirée par une récente visite à Joe Biden, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré jeudi à Bruxelles : « Nous réfléchissons actuellement à la question de savoir si et comment l’Europe devrait développer un instrument d’investissement étranger ciblé ».

Le concept sous-jacent, appelé “outbound investment screening”, est une invention américaine. L’idée est que l’économie, qui décide jusqu’à présent selon les critères de l’offre et de la demande, du prix et de la performance, est assistée par un régulateur politique. Ce dernier agit alors en tant que défenseur de la sécurité de l’État. En d’autres termes, l’État veut être maître et non serviteur.

Dans l’actu : La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, prévoit de présenter prochainement une « stratégie de sécurité économique », détaillant le régime de ce contrôle des investissements.

  • On ne se préoccupe plus de croissance et de prospérité, mais de contrôle. En conséquence, les investissements en Chine doivent être soumis à une autorité nouvellement créée, expliqués et finalement approuvés par l’État.
    • En d’autres termes, l’autorité décidera si un investissement peut être réalisé en Chine ou ailleurs et si une relation commerciale peut y être établie.
    • Les anciens contrôles des exportations, qui portaient sur les armes et autres équipements militaires, ne suffisent plus à contenir les autocrates et les dictateurs.

L’entrepreneur au service de l’État

Conclusion : Le libre marché n’est plus considéré comme une garantie de prospérité, mais comme un risque pour la sécurité. Les États-Unis veulent entrer en guerre économique avec la Chine – et les chefs d’entreprise européens devront suivre. En filtrant les investissements sortants, on leur dira bientôt ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas. En bref : l’entrepreneur au service de l’État et non l’inverse.

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« Il n’y a pas de préjugés anodins »

Fouler aux pieds les préjugés, fussent-ils les plus innocents, n’est pas une vieillerie ; au contraire, il faut le dire à notre honte, c’est jusqu’à présent une nouveauté, déclara aussitôt la jeune fille qui, en parlant, gesticulait avec véhémence. — D’ailleurs, il n’y a pas de préjugés innocents, ajouta-t-elle d’un ton aigre.

Fiodor Dostoïevski – Les Possédés (1871)

EN BANDE SON :

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