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Les News “sans importance” du LUPUS du Vendredi 21 Avril 2023

Les News “sans importance” du LUPUS du Vendredi 21 Avril 2023

Tesla…va continuer à baisser les prix de ses modèles.
Elon Musk l’a réaffirmé.
Même si cela va peser sur ses marges comme c’est le cas déjà au premier trimestre avec une baisse de 24% du profit.
Une baisse des prix de près de 25% déjà cette année.
Tesla affiche encore, malgré cette guerre des prix, une profitabilité supérieure à Ford ou General Motors.
Rappelons que le cours de Tesla a rebondi de 50% depuis le début d’année.

Tesla a lancé une guerre des prix sur les voitures électriques.

Tesla a baissé de 30% le prix de son Modèle Y en trois mois seulement.
Et que ses marges sur ces ventes de véhicules ont chuté de près de 20%.
Mais elles restent largement supérieures à celles de ses concurrents américains.
Les investisseurs ont aussi sanctionné l’action Tesla avec une chute de 9.75% (Elon Musk a perdu 12.6 milliards de $ dans la seule journée d’avant hier, et le même jour sa fusée a explosé en vol, black thursday…).
Le marché des véhicules électriques décolle mais la lutte pour les parts de marché va être féroce.
Une fois de plus, l’Europe va être prise entre deux feux, tout en laissant la porte grande ouverte à la concurrence chinoise.
C’est énervant.

Et Elon Musk annonce qu’il ira encore plus loin dans la baisse.
Les constructeurs chinois et coréens s’apprêtent à mener une guerre sans merci et à inonder l’Europe.
Conséquence : les constructeurs européens sont sous pression.

Les constructeurs automobiles européens sont pris en étau.
Entre Tesla et sa stratégie agressive de baisse des prix.
Et les constructeurs chinois et coréens et leur stratégie agressive de prix bas sur les voitures électriques.

Mercedes et BMW essaient d’accélérer leur montée en gamme pour entrer de plus en plus dans un modèle d’industrie du luxe, les autres constructeurs européens se retrouvent dans le ventre mou du marché.
Alors qu’ils commençaient à souffler un peu après le COVID, après les goulets d’étranglement sur certaines puces et certains équipements, les voici donc confrontés à un nouveau challenge, encore un.

Les investisseurs se posent des questions sur l’avenir du moyen de gamme électrique européen.
Renault a d’ailleurs annoncé qu’il ne rentrerait pas dans la guerre des prix et qu’il ne baissera pas le prix de sa Mégane électrique.
Mais la concurrence va être rude.

La guerre des prix ne suffit pas : Tesla s’effondre à Wall Street, mais espère toujours déballer son arme secrète d’ici la fin de l’année

  • Les bénéfices de Tesla ont chuté de 24% par rapport au 1er trimestre 2022.
  • La marge bénéficiaire – le chiffre clé que tous les analystes observent – est tombée en dessous de la barre des 20%.
  • La réduction des prix a permis à Tesla de livrer plus de véhicules, mais le chiffre d’affaires a baissé par rapport au quatrième trimestre 2022.

Brader les prix pour continuer à vendre plus

Plus tôt ce mois-ci, Tesla a annoncé avoir livré 422.875 véhicules au cours du premier trimestre. C’est un record, en hausse de 36 % par rapport à la même période l’année dernière. Tesla a aussi produit 44% de véhicules en plus, à savoir 440.808 véhicules. Mais c’est moins que la hausse moyenne à laquelle Tesla avait habitué les investisseurs, à savoir une croissance de 50%.

  • Les ventes ont bénéficié de la politique de réduction des prix mise en place par la firme, qui a d’ailleurs décidé d’une nouvelle baisse de ses tarifs aux États-Unis, la sixième, afin de stimuler la demande.
  • Tesla a pratiqué de telles baisses en Europe, et surtout en Chine. Mais ses concurrents chinois, en particulier BYD et Nio, refusent de se laisser entrainer dans une guerre des prix. Ce qui veut dire qu’ils ne se sentent pas le besoin de rogner sur les bénéfices pour vendre de nouvelles voitures, eux.

Le contexte : la guerre des prix s’est retournée contre Tesla.

  • Mardi soir, Tesla a annoncé sa 6e réduction des prix aux États-Unis. Le constructeur de voitures électriques a aussi opéré des remises en Europe et en Chine.
  • « Nous avons estimé qu’il était préférable d’augmenter les volumes et la flotte plutôt que de réduire les volumes et d’augmenter les marges », a justifié Elon Musk, le grand patron de Tesla.
  • « Chaque fois que la Fed augmente les taux d’intérêt, cela équivaut à augmenter le prix d’une voiture « , a expliqué le milliardaire.
  • Mais la réduction des prix a ses limites. D’abord, Tesla continue de produire plus qu’elle ne livre pour le 4e trimestre consécutif. L’impact de la réduction des prix est donc limité.
  • Ensuite, Tesla se fait mal et entraine toute la concurrence avec elle : la plupart des autres constructeurs sont obligés de suivre le mouvement, avec des marges encore plus faibles. Le dernier en date est Renault, qui va réduire ses prix à contrecœur.
  • Le grand patron de Renault, Thierry Piéton, estime que la guerre des prix enclenchée par Elon Musk va « tuer » le marché de la voiture d’occasion et va entrainer tout le secteur dans une spirale négative. D’ailleurs, toutes les actions liées de près ou de loin à l’automobile ont subi un sérieux revers hier.

En attendant : si la guerre des prix ne suffit pas, Elon Musk a encore une botte secrète.

  • On parle ici d’une technologie qui pourrait tout changer, et qui fait que les analystes sont encore positifs sur l’action Tesla à long terme. Il s’agit ni plus ni moins que de la conduite autonome, à 100%.
  • Elon Musk a annoncé qu’il gardait l’espoir de sortir la mise à jour ultime de son logiciel, Full Self-Driving (FSD), cette année.
  • Pour l’heure, c’est un peu deux pas en avant, un pas en arrière. Les images de Tesla qui partent soudainement en vrille font la une de l’actualité de manière récurrente. En conséquence, le constructeur a rendu indisponibles plusieurs options de sa conduite autonome, comme l’AutoPark ou Smart Summon.
  • Mais cette technologie fera quoi qu’il arrive la différence à long terme. Les analystes sont toujours optimistes quant à l’avenir financier de Tesla et voient l’action grimper à 200 dollars cette année, ce qui serait une progression de 23% par rapport au cours actuel.
  • Rappelons que l’action Tesla a connu sa pire année en 2022, voyant son action baisser de 65%. Le cours de l’action a repris en attendant 75% de sa valeur, jusqu’au 15 février. Après quoi, l’action a replongé de 24%.

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Vous souhaitez acheter une Renault électrique ? Soyez patients, les prix vont bientôt diminuer pour suivre le rythme de Tesla

Le constructeur automobile français a annoncé des meilleures ventes que prévu au premier trimestre, poussé par une solide demande, mais devrait bientôt être contraint de baisser ses prix, à l’image de son rival américain Tesla.

Dans l’actu : Renault a dévoilé ses résultats du premier trimestre dans un communiqué de presse.

  • Les ventes mondiales ont atteint 535.000 véhicules au premier trimestre, en hausse de 14,1% par rapport au premier trimestre 2022.
  • En Europe, les ventes du groupe ont augmenté de 27,3%.
  • Le chiffre d’affaires du groupe a augmenté de 29,9% par rapport au premier trimestre 2022 pour atteindre 11,5 milliards d’euros.
    • Renault dépasse ainsi les estimations des analystes, qui tablaient sur 11,3 milliards d’euros.
  • Renault doit notamment son succès à la popularité de la Megane E-Tech électrique, de l’Arkana (surtout sa version E-Tech) et de l’Austral (version hybride).
  • Le groupe poursuit son offensive vers l’électrification :
    • La marque maintient sa position de leader en Europe au premier trimestre avec une augmentation de 24% du volume des ventes de voitures électriques et hybrides par rapport au premier trimestre 2022.
    • Cela représente 38% des ventes de voitures de la marque en Europe.
  • Le constructeur a également confirmé ses perspectives pour l’ensemble de l’année.
    • Renault vise une marge opérationnelle supérieure ou égale à 6% et un flux de trésorerie libre opérationnel automobile supérieur ou égal à 2 milliards d’euros.

« Le Groupe Renault a connu un solide début d’année, avec une augmentation de 30% du chiffre d’affaires au premier trimestre, soutenue par de forts effets de prix et de produits mixes. Le carnet de commandes solide à la fin du mois de mars et tous les lancements à venir continueront à soutenir l’activité commerciale du groupe. »

Mais le futur s’annonce moins brillant…

Sous le radar : l’inflation et les taux d’intérêt élevés devraient peser sur la demande future.

  • Ajoutez à cela les baisses de prix récentes de Tesla pour ses véhicules électriques en Europe, qui compliquent grandement la tâche du CEO Luca de Meo pour maintenir des prix élevés.
    • Cette décision de Tesla pourrait avoir un impact sur la stratégie de Renault pour maintenir une position compétitive sur le marché des voitures électriques.
    • Et le constructeur américain compte bien poursuivre ses baisses de prix, comme l’a annoncé Elon Musk à la publication des résultats trimestriels.
    • Une baisse des prix devrait par ailleurs aider Renault à générer les volumes nécessaires de véhicules électriques expédiés pour respecter les limites d’émissions en Europe.
    • Mais cela aurait un impact négatif sur les bénéfices, comme ce fut le cas pour Tesla.

Résultat : Renault est en train de revoir ses politiques de prix pour les voitures électriques dans le monde entier afin de rester compétitif face à son rival américain.

  • Les analystes de Bank of America ont également affirmé que Renault sera probablement contraint de réduire les prix de ses véhicules électriques, notamment de la Megane E-Tech, rapporte Bloomberg.
  • Et ce alors que Luca de Meo avait déclaré en février que Renault ne suivrait pas les baisses de prix de Tesla, qualifiant cette stratégie de risquée.

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L’industrie chinoise de la voiture électrique laisse la concurrence occidentale au loin dans le rétroviseur

La course à l’électrisation du plus grand marché automobile est-elle déjà perdue pour l’Europe et les USA, d’un point de vue strictement économique ? C’est ce que les chiffres des ventes laissent entendre en Chine. Tesla est la seule firme étrangère à tirer son épingle du jeu – pour l’instant.

Dans l’actualité : Le salon de l’automobile de Shanghai ouvre ses portes ce mardi, véritable vitrine pour tous les modèles qui arrivent sur le plus grand marché du monde pour le secteur. Ce sont en particulier les nouveaux modèles électriques qui attireront tous les regards, et cette année, ce sont majoritairement des marques chinoises.

Le thermique s’effondre, Tesla s’accroche

  • Les ventes de voitures particulières en Chine ont baissé de 13 % au premier trimestre, mais l’électrification du secteur se fait à marche forcée. Celles-ci représentent désormais 22% des ventes, et les ventes de modèles thermiques baissent dans des proportions équivalentes. Seuls les modèles d’entrée de gamme représentent dorénavant un marché intéressant pour les constructeurs de voitures à énergie fossile.
  • Les marques chinoises sont aujourd’hui en tête des ventes, et elles proposent de nouveaux modèles électriques qui gagnent du terrain, dans le pays comme à l’étranger.
  • Les ventes de BYD, le leader du marché en Chine, ont par exemple augmenté de près de 69 % cette année, ce qui lui confère une part de 11 % du marché automobile global. C’est plus que ce que représente un vétéran européen du marché tel que Volkswagen fait remarquer l’agence Reuters.
  • Les ventes et les parts de marché des constructeurs historiques européens ou américains s’effondrent, tout comme Toyota ou encore Nissan. Seul Tesla arrive à encore tirer son épingle du jeu en Chine, malgré quelques remous. Ses ventes chinoises ont augmenté de 27 % au premier trimestre 2023. « Gagner de nouvelles parts sur le marché clé de la Chine sera le cœur et le poumon de l’histoire de la croissance de Tesla », estimait Daniel Ives, analyste chez Wedbush, dans une note publiée ce lundi.

Vers une guerre des prix ou une guerre du luxe ?

À noter : si Tesla fait de bonnes ventes, c’est aussi parce que l’entreprise d’Elon Musk a cassé ses prix pour les stimuler. La firme a baissé ses prix en Chine de 6 à 14% en janvier dernier, selon les modèles. Les prix de départ pratiqués en Chine sont ainsi inférieurs de 7.500 à 10.700 dollars aux prix américains actuels, qui ont également été réduits.

  • Cette guerre des prix de Tesla a été suivie par 40 marques chinoises, mais tous ne suivront pas. Nio, par exemple, maintiendra ses prix à un niveau élevé plutôt que de les réduire, a ainsi déclaré son PDG William Li auprès de CNBC.
  • Il faut dire que là où BYD vise la quantité, Nio se positionne comme un constructeur de véhicules haut de gamme, déjà plus chers que leurs équivalents chez Tesla.
  • Li a déclaré que son entreprise se concentrera sur l’amélioration de ses services à la clientèle, en installant des bornes de recharge ultra rapide, des stands de changement des batteries, mais aussi en proposant un service – payant – d’aide à la navigation. Ce système de conduite assistée, appelé Navigate on Pilot (NOP) coutera 56 dollars par mois, et aidera les conducteurs à se garer ou à changer de voie sur l’autoroute. Des arguments d’automatisation qui auraient dû être ceux de Tesla, mais la firme américaine n’obtient plus que des déboires avec son autopilote.

Des voitures chinoises à la conquête du monde

Le marché chinois est devenu incontournable, mais les firmes du pays ne comptent pas s’y restreindre. Les exportations de l’ensemble de l’industrie chinoise ont augmenté de 83 % au cours du dernier trimestre par rapport à l’année précédente, et BYD, là encore leader du marché, a multiplié par 13 ses exportations vers l’Europe et l’Asie du Sud-est.

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Un problème mondial
Il n’y a pas qu’en France que la question des retraites va se poser. Dans son nouveau rapport démographique, l’ONU rapporte que “depuis 1990, l’espérance de vie moyenne a augmenté d’environ 10 ans”. Parallèlement, le taux de fécondité (= nombre d’enfants par femmes) a fondu et atteint désormais son “plus bas (niveau) de mémoire d’Homme”. Résultat : 10% de la population mondiale a aujourd’hui plus de 65 ans (2x plus qu’il y a 30 ans) et ce sera 16% d’ici 2050.
Par ailleurs, l’âge médian de la population n’a “jamais été aussi disparate” dans le monde avec 42,5 ans enregistrés en Europe vs 18,7 ans en Afrique Subsaharienne alors que l’Europe sera d’ici 2050, la seule région à connaître une baisse globale de sa population. “

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À tour de rôle Jacques Attali et Nouriel Roubini se relaient dans les Échos pour prédire la fin du monde, ils finiront par avoir raison un jour…

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Selon le dernier rapport de la Banque centrale américaine, la FED, l’économie ralentit.
L’inflation et les embauches aussi.
Une bonne nouvelle pour la fin proche de la hausse des taux.

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USA: les volumes de prêts ont diminué suite à la crise bancaire, selon la Fed

«Plusieurs régions ont noté que les banques ont resserré les normes de prêt dans un contexte d’incertitude accrue et de préoccupations concernant les liquidités», indique le Livre Beige.

Les volumes de prêts accordés par les banques aux Etats-Unis ont «diminué» au mois de mars et début avril, c’est-à-dire depuis la crise bancaire provoquée par la faillite de la banque SVB, selon une enquête de la banque centrale américaine (Fed) publiée mercredi.

«Les volumes de prêts et la demande d’emprunts ont diminué pour les types de prêts aux particuliers et aux entreprises», a souligné la Fed dans son «Beige Book» (Livre Beige), un baromètre d’activité réalisé auprès des douze régions du système de la banque centrale américaine.

«Plusieurs régions ont noté que les banques ont resserré les normes de prêt dans un contexte d’incertitude accrue et de préoccupations concernant les liquidités», détaille le document.

Début mars, la Silicon Valley Bank (SVB) et Signature Bank avaient fait faillite, après des retraits d’argent massifs de clients.

Dans la région de San Francisco, où se trouve le siège de SVB, ces retraits «se seraient stabilisées depuis fin mars», détaille le Livre Beige.

Mais «l’activité de prêts a chuté de manière significative», a encore commenté l’antenne régionale de la Fed, citée dans le Livre Beige.

«Les normes de prêts se sont considérablement resserrées et plusieurs établissements ont choisi de réduire les volumes de prêts, en particulier pour les nouveaux clients, malgré des liquidités abondantes», est-il indiqué.

Ce resserrement des conditions de crédit a également été observé de l’autre côté du pays, dans la région de Philadelphie, au sud de New York, où «les prêts bancaires aux entreprises ont diminué».

«La plupart des contacts au sein du secteur bancaire ont confirmé un durcissement des normes de prêts (…), à la suite des faillites de Signature Bank et de Silicon Valley Bank», précise encore le rapport.

Et «plusieurs contacts ont indiqué qu’ils se concentraient sur les prêts aux clients existants et étaient devenus plus prudents dans les prêts aux nouveaux clients», est-il encore indiqué.

La secrétaire américaine au Trésor – ministre de l’Economie et des Finances des Etats-Unis – Janet Yellen, avait convenu, sur CNN dimanche, que les banques américaines pourraient devenir «un peu plus prudentes» dans leurs opérations, ce qui pourrait conduire à un resserrement des conditions de crédit.

Quelques jours plus tôt, elle avait cependant indiqué n’avoir «pas vu de preuve, à ce stade, d’un resserrement des conditions de crédit, bien que cela soit une possibilité».

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L’immobilier américain est Sous pression.
Immobilier commercial.
Mais immobilier résidentiel aussi.
Les ventes de maisons anciennes ont chuté de 2.4% en mars.
C’est la 13ème fois en 14 mois que les ventes baissent.
En cause la hausse de l’inflation et la hausse des taux d’intérêt
Et pour la première fois depuis 11 ans, les prix ont baissé deux mois consécutifs.

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La secrétaire au trésor, Janet Yellen, a tenté d’apaiser les tensions avec la Chine.
En déclarant qu’un “découplage” des États-Unis par rapport à la Chine serait désastreux pour les États-Unis et pour la Chine.
“Nous pouvons nous entendre à l’avenir si la Chine joue son rôle”.
Un revirement étonnant.

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Selon l’économiste Nouriel Roubini, surnommé docteur « Doom » pour son sens légendaire de « l’optimisme », une nouvelle guerre froide entre les États-Unis et la Chine aurait pour conséquence de balkaniser l’économie mondiale et de provoquer une forte stagflation en Occident.

« Selon Roubini, les deux superpuissances sont en train de se libérer des interdépendances mutuelles qui sont de plus en plus considérées comme des risques pour la sécurité.

D’une part, explique-t-il, Washington cherche à démanteler les routes commerciales existantes et à en construire de nouvelles avec ses alliés les plus proches. Pékin, pour sa part, prévoit de s’isoler d’éventuelles sanctions économiques occidentales en se dissociant progressivement du dollar américain, rapporte Fortune.

M. Roubini note que la Chine est désormais le principal fournisseur de ressources critiques telles que les aimants en terres rares, le lithium raffiné et le silicium monocristallin, qui sont nécessaires à la transformation verte et numérique.

L’Occident compte également sur Taïwan comme unique fournisseur de ses puces logiques les plus avancées, ce qui l’oblige à armer la petite nation insulaire pour dissuader une éventuelle invasion de son grand voisin de l’autre côté du détroit, note l’économiste.

En outre, la Chine négocie avec la Russie pour acheter du pétrole et du gaz à Moscou sans recourir au dollar comme moyen d’échange, éliminant ainsi les États-Unis de l’équation, prévient M. Roubini.

« Malheureusement, la guerre froide entre les États-Unis et la Chine se refroidit de jour en jour », prévient-il. »

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On parle à nouveau de la dette de la France.
Et de son coût.
Évidemment, quand les taux étaient négatifs, on pouvait faire des cadeaux avec de l’argent magique.
Mais les taux ne sont plus négatifs.
Et même s’ils sont encore étonnamment bas par rapport à notre déficit et notre endettement, la dette n’est plus gratuite.
Le service de la dette deviendra même le premier poste du budget de l’État.
Retour à la réalité.

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En France Les taux moyens d’emprunt immobilier ont dépassé le cap des 3%.
3.04% en mars.
3.12% en avril.
Et ce n’est pas terminé.

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Bernard Arnault sur l’échec de l’installation du centre de R&D de LVMH à Saclay “Les Français sont les Français et ils ont fait leur sitting sur la zone pour ne pas qu’on s’installe. Alors qu’on voulait injecter 100 millions, ils préfèrent que ce soit l’État qui le fasse…

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Voici l’arme “top secrète” de la Russie pour se débarrasser du réseau internet Starlink de SpaceX en Ukraine

La Russie a expérimenté pendant des mois avec ses systèmes de guerre électronique Tobol pour perturber les transmissions de Starlink en Ukraine, dans le but de saboter l’accès internet des forces ukrainiennes et compliquer leur contre-offensive.
Starlink s’est avéré vital pour l’armée ukrainienne, qui compte sur les petits terminaux portables pour communiquer sur le champ de bataille et relayer des renseignements, mais également pour bombarder les troupes russes à l’aide de drones.

Dans l’actu : La Russie cherche à saboter l’accès internet des forces ukrainiennes en ciblant les transmissions internet des satellites de Starlink fournies par Elon Musk, selon un rapport de renseignement classifié obtenu par le Washington Post, et qui fait partie des fuites du Pentagone.

  • Le Kremlin utilise pour cela le système de guerre électronique Tobol, sur lequel il a effectué des tests pendant plusieurs mois à l’automne dernier.
    • Ce programme aurait été conçu initialement pour protéger les satellites du Kremlin.
    • Mais il peut aussi être utilisé pour attaquer les dispositifs ennemis, selon les documents top secrets.
    • Tobol brouillerait la liaison en mélangeant un signal parasite avec la diffusion originale, ce qui altère les informations reçues par tous les utilisateurs du satellite.
  • Le Pentagone n’a pas commenté l’information divulguée. « Le département est concentré sur la fourniture des capacités satellites dont ont besoin les Ukrainiens », s’est contenté de dire le Major Charlie Dietz, un porte-parole du Département de la Défense.

Important : le réseau Starlink est crucial pour que les Ukrainiens et les forces armées puissent communiquer, mais également lancer leur contre-offensive, suscitant l’ire d’Elon Musk.

  • Le système de SpaceX aurait ainsi permis de piloter des drones pour mener des attaques contre les forces russes.
  • Kostiantyn Zhura, un porte-parole du ministère de la Défense ukrainien, a déclaré que les responsables à Kiev sont au courant des efforts de la Russie et « prennent des mesures pour les neutraliser ».

Un brouillage difficile, mais pas impossible

Le détail : Les analystes ont identifié au moins sept complexes Tobol en Russie, tous situés à côté d’installations utilisées pour suivre les satellites.

  • Certains des sites sont des quartiers généraux pour des brouilleurs mobiles, ont déclaré les analystes.
    • Les trois sites cités dans l’évaluation du renseignement américain sont les plus proches de l’Ukraine, ce qui en font des installations adaptées pour une opération offensive.
    • Leur zone de couverture semble envelopper toute l’Ukraine, a déclaré Brian Weeden, directeur de la planification de programmes à la Secure World Foundation.
  • Les tests russes auraient été dirigés vers Bakhmout dans la région de Donetsk (est), où ont lieux les combats les plus violents de la guerre cette année.
  • On ignore encore si les pannes de Starlink signalées en Ukraine étaient le résultat des expériences de Tobol.
    • En octobre, des perturbations ont été signalées par les troupes ukrainiennes lors de contre-offensives réussies dans le sud et l’est du pays.
    • Les responsables ukrainiens avaient alors suggéré que SpaceX avait restreint l’accès à internet dans ces zones pour empêcher les Russes d’utiliser le service.
  • En outre, Moscou dispose d’un autre système de brouillage, monté sur camion et nommé Tirada-2.
  • Un troisième système de guerre électronique est en développement : le Bylina-MM, un outil mobile basé au sol et également axé sur la perturbation des canaux de communication par satellite.
  • De son côté, l’expert belge Bart Hendrickx pense que la configuration de Starlink – une constellation de petits satellites en orbite basse – rend la détection et le brouillage plus difficiles… Mais pas impossibles.

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C’est la fin des badges bleus gratuits sur Twitter, mais Elon Musk a décidé de payer lui-même pour quelques stars : qui sont les heureux élus ?

Après plusieurs mois de cacophonie, Twitter a commencé, jeudi, à retirer les badges bleus aux utilisateurs qui ont refusé de payer la nouvelle formule d’abonnement permettant d’en profiter. Mais curieusement, de son propre aveu, Elon Musk a choisi de mettre la main au portefeuille pour que trois célébrités puissent le conserver malgré tout.

Dans l’actu : ceux qui ne paient pas perdent leur badge.

  • Jeudi soir, Twitter a commencé à retirer les badges bleus des personnes qui n’ont pas souscrit un abonnement à Twitter Blue.
  • De (très) grands noms ont désormais le même compte que les utilisateurs lambdas.

Le détail : comment fonctionne l’abonnement ?

  • Pour bénéficier d’une vérification sur Twitter, il faut désormais payer une dizaine d’euros chaque mois.
  • En plus du badge, l’abonnement permet, entre autres, de gagner en visibilité, d’éditer ses tweets et d’avoir moins de publicités.
  • Auparavant, ces badges étaient attribués gratuitement à de nombreuses personnalités, entreprises et autres associations après une procédure d’authentification qui permettait à Twitter de vérifier que c’était bien la bonne personne qui se cachait derrière le compte.
  • Cela veut donc dire qu’aujourd’hui, la coche bleue signifie uniquement que l’utilisateur paie l’abonnement à Twitter Blue. Bien que l’identité ne soit plus systématiquement contrôlée, Twitter assure toutefois qu’il n’accordera pas le badge à une personne qui paie mais qui a un nom de compte trompeur, afin d’éviter les usurpations d’identité.

Qui l’a perdu, qui l’a gardé ?

Les personnalités qui ont perdu leur badge : de Dorsey à Mbappé en passant par Lady Gaga.

  • Depuis jeudi soir, de nombreuses célébrités ont perdu leur badge bleu car elles n’ont pas payé leur abonnement. Certaines n’ont d’ailleurs pas hésité à s’en vanter sur la plateforme.
  • Dans le milieu de la Big Tech, cela concerne notamment Jack Dorsey (le cofondateur de Twitter) et Bill Gates (Microsoft). Sundar Pichai (Alphabet), Jeff Bezos (Amazon) et Steve Jobs (Apple) ont par contre visiblement bien souscrit un abonnement à Twitter Blue.
  • En politique, le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a perdu son badge bleu. Même chose pour Emmanuel Macron (France), Olaf Scholz (Allemagne), Mark Rutte (Pays-Bas), Joe Biden (USA) et Narendra Modi (Inde). Mais ils ont conservé un badge gris, qui confirme qu’ils sont des personnalités gouvernementales.
  • En sport, Cristiano Ronaldo, Kylian Mbappé, Lewis Hamilton, Stephen Curry ou encore Rafael Nadal n’ont plus leur coche bleue.
  • Dans le showbiz, Lady Gaga, Beyoncé, Jay-Z et Selena Gomez n’ont pas payé leur abonnement non plus.

Les trois exceptions : signées Musk.

  • Dans tout ce marasme, Stephen King a publié un tweet plutôt surprenant, de prime abord. « Mon compte Twitter indique que je suis abonné à Twitter Blue. Ce n’est pas le cas. Mon compte Twitter indique que j’ai donné un numéro de téléphone. Ce n’est pas le cas », s’est-il étonné.
  • Le compte de l’auteur à succès est effectivement toujours affublé d’un badge bleu.
  • Derrière ce mystère se cache Elon Musk. « Vous êtes le bienvenu, namaste », lui a-t-il répondu, avant d’indiquer qu’il avait payé lui-même pour que quelques personnalités conservent leur coche de vérification.
  • Outre King, les heureux élus sont le basketteur américain LeBron James et l’acteur canadien William Shatner.
  • Musk n’a pas donné davantage d’explications, mais certains internautes pensent qu’il s’agit là d’un énième troll de sa part. Les trois stars avaient en effet précédemment annoncé qu’elles refuseraient de payer pour leur badge.
  • Impossible aussi, pour l’instant, de savoir si Musk n’a pas mis la main au portefeuille pour d’autres utilisateurs…

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Matières premières: le platine et le cacao s’envolent, le cuivre faiblit

A rebours des autres métaux précieux qui ont vu leurs cours s’éloigner de leurs sommets, le prix du platine a dépassé 1120 dollars vendredi pour la première fois depuis mars 2022.

Le prix du platine est monté vendredi à un sommet depuis 13 mois, dopé par des perturbations de la production en Afrique du Sud en raison de coupures d’électricité.

A rebours des autres métaux précieux qui ont vu leurs cours s’éloigner de leurs sommets, le prix du platine a dépassé 1120 dollars vendredi pour la première fois depuis mars 2022.

«Pendant que l’or subissait une correction, le platine a été soutenu par des inquiétudes sur l’offre nées des perturbations du réseau électrique en Afrique du Sud», premier producteur mondial, commente Ole Hansen, analyste chez Saxobank.

Le pays le plus industrialisé d’Afrique est confronté à des coupures de courant record, laissant peu d’espoir d’amélioration à l’approche de l’hiver austral.

Les centrales à charbon, qui produisent 80% de l’électricité du pays, sont défaillantes car mal entretenues, victimes de sabotages et de corruption.

Et la baisse de la production en Afrique du Sud met en exergue les difficultés du numéro deux mondial, la Russie, qui devrait produire moins en 2023 que lors des quatre années précédentes, selon les projections du Conseil mondial de l’investissement en platine (WPIC).

L’once de platine coûtait 1122,91 dollars vers 15H00 GMT (17H00 à Paris), contre 1048,70 dollars sept jours plus tôt.

Elle réduisait donc son écart avec l’or, dont l’once coûtait 1979,50 dollars, contre 2004,17 dollars sept jours plus tôt.

Les cours du cuivre ont fléchi sur la semaine, les craintes liées à une possible récession mondiale pesant sur le métal, malgré une demande qui continue d’augmenter.

«La consommation de cuivre continue d’augmenter», affirme Ole Hansen, de Saxobank, «la transition vers l’énergie verte stimulant la demande de véhicules électriques, de production d’énergie renouvelable, de stockage et de transmission de l’énergie».

Le cuivre est en effet «considéré comme le +métal de l’électrification+ en raison de son excellente conductivité et bénéficie donc de la transition énergétique en cours dans le monde entier», explique Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank.

Mais malgré une demande résiliente, «les inquiétudes liées à la récession suite à une semaine de données économiques plus faibles que prévu» éclipsent les facteurs de soutien du métal, note M. Hansen.

Le métal rouge est très sensible à un potentiel ralentissement de l’activité économique mondiale, servant de baromètre de l’économie.

Commerzbank rappelle également que même si la demande en cuivre reste forte, le marché devrait rester suffisamment approvisionné cette année.

Sur le plus long terme cependant, plusieurs analystes mettent en garde sur une production minière qui ne suivra probablement pas la demande, «notamment en raison du manque d’investissements dans de nouveaux projets miniers», argue Thu Lan Nguyen.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 8797,50 dollars vendredi, contre 9023,50 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Les prix du cacao ont culminé à de nouveaux sommets depuis 2016 cette semaine, dopé par les tensions sur le marché, dont le déficit de l’offre se creuse encore.

Mercredi, le cacao a atteint 2286 dollars la tonne à Londres, un prix plus haut depuis octobre 2016, et à New York, la tonne de cacao a frôlé les 3000 dollars, à 2988 dollars.

Les cours du cacao grimpent «principalement en raison de la situation tendue du marché», explique Carsten Fritsch, de Commerzbank.

Le marché du cacao devrait connaître un déficit de l’offre de 60’000 tonnes pour la saison 2022-2023, selon les estimations de l’International Cocoa Organization (ICCO), après avoir déjà enregistré un déficit de 287’000 tonnes l’année dernière.

La Côte d’Ivoire, premier producteur de cacao, fait état de précipitations insuffisantes qui pourraient avoir des conséquences sur les récoltes.

Le Ghana a quant à lui signalé la contamination de son cacao par une maladie, «ce qui nuit au potentiel de production dans ce pays», même si les attentes en termes de production restent «élevées», précise Jack Scoville, analyste de Price Group.

A Londres, la tonne de cacao pour livraison en juillet 2023 valait 2284 livres sterling, contre 2209 livres sterling vendredi dernier en fin de séance.

A New York, la tonne pour livraison en juillet valait dans le même temps 2965 dollars, contre 2897 dollars vendredi dernier.

Après le riz et l’huile d’olive, voici le prix du sucre qui part en flèche

Le prix du sucre a gagné 20% en un mois et pourrait continuer à augmenter. Il y a, entre autres, de mauvaises perspectives pour les récoltes de cannes à sucre.
Mauvaise nouvelle, dans un contexte où l’inflation alimentaire est déjà très élevée, en Belgique et en Europe.

Dans l’actu : le prix du sucre augmente rapidement.

  • Le prix des contrats à terme de la livre de sucre brut augmente rapidement depuis la fin mars, rapporte CNBC. Il affiche 24,37 cents de dollar à l’heure d’écrire ces lignes.
    • C’est une hausse d’environ 20% en un mois, après un niveau plus ou moins plat en début d’année.
    • C’est son niveau le plus élevé en 11 ans.
  • Il devrait continuer à rester élevé sur le court et moyen terme, et pourrait même continuer à augmenter, explique Girish Chhimwal, expert du marché du sucre pour S&P, au média américain.

En cause : récoltes moins bonnes en vue.

  • Il y a d’abord une baisse de la production de cannes à sucre (prévue), en Inde (deuxième producteur du monde après le Brésil), à cause de pluies inhabituelles pour la saison. D’autres pays asiatiques accusent aussi une baisse de la production, explique John Stansfield, expert du sucre pour DNEXT.
    • Ce qui vient s’ajouter à une récolte de betteraves sucrières en baisse en Europe, l’année dernière, notamment à cause de la sécheresse.
    • Les conditions météorologiques et phénomènes climatiques comme El Niño pourraient continuer à avoir un impact sur la production cette année, notamment en Asie, estiment les experts. Le marché pourrait ainsi devenir « très volatil ».
  • Ensuite, il y a l’OPEP et sa réduction de la production de pétrole, qui pousse le prix du baril vers le haut. La demande pour l’éthanol, carburant fait à base de cannes à sucre, augmente en conséquence.

Mauvaise nouvelle pour l’inflation

Zoom arrière : l’inflation des aliments est déjà très élevée.

  • Comme nous l’écrivions hier, le prix du riz est en hausse, à cause d’une pénurie importante.
  • Le prix de l’huile d’olive est également en hausse, à cause d’une sécheresse hivernale en Espagne qui n’augure rien de bon pour la production d’olives de cette année : elle pourrait être en chute de 50% plus ou moins. Le prix est déjà en hausse de près de 30% sur l’année.
    • Sur le marché des huiles végétales, si une huile voit son prix augmenter, la demande pour les autres augmente, et les prix peuvent en réaction augmenter. Mauvaise nouvelle de ce côté-là : l’Ukraine est un grand producteur de tournesols, mais la guerre réduit la production, évidemment.
  • L’huile et le sucre sont dans de très nombreux produits. Voilà une mauvaise nouvelle pour l’inflation, car ces produits risquent de voir leur prix augmenter. Cela dans un contexte où l’inflation des aliments est déjà très élevée, en Europe (entre 15 et 20% en glissement annuel, en moyenne). Pour les gouvernements et banques centrales, il est aussi plus difficile d’endiguer l’inflation alimentaire.
  • Reste à voir si cette hausse des prix aura un impact sur l’inflation générale, qui elle est en chute.

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L’Argentine paie cash en dollars pour importer sa propre monnaie qui perd de la valeur de jour en jour

Contraintes de faire tourner la planche à billets pour avoir assez de monnaie en circulation face à une terrible inflation, les manufactures nationales n’arrivent pas à suivre. L’Argentine doit donc lancer des appels d’offres à l’étranger pour obtenir des billets de sa propre devise.

L’Argentine est en proie à une inflation hors de contrôle : 104,3 % en glissement annuel, selon les chiffres de la semaine. De quoi plomber le niveau de vie de la population, qui fait majoritairement ses courses avec des billets de 1.000 pesos. 4,5 dollars au taux de change officiel, 2,5 dollars officieusement, qui permettent d’acheter un kilo de tomates ou d’oranges, selon l’édition argentine d‘El País. Depuis janvier, les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 28,2 %.

La planche à billets s’échauffe

Des billets dont le pays manque, alors que leur usage se fait de plus en plus courant à chaque dévaluation monétaire. Mais là où la situation vire kafkaïen, c’est que l’Argentine n’a pas les moyens de les produire elle-même, les deux succursales d’État imprimant d’habitude les billets n’arrivant plus à suivre la demande. Le pays se trouve réduit à importer ses propres billets de banque. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois dans son histoire : il avait dû importer du papier-monnaie brésilien durant un épisode similaire en 2011.

Cette fois-ci, Buenos Aires a opté pour la France et Malte comme pays fournisseurs, après deux appels d’offres de la part de la Casa de Moneda, l’hôtel des monnaies du pays, qui est présidé depuis le 20 janvier par Ángel Mario Elettore précise le quotidien argentin La Nacion. Le projet, toujours selon le journal, est d’importer 1.166 palettes de pesos dans un délai maximum de six mois, afin de les mettre en circulation dans le pays. Plus précisément, le chargement comprendra 92.721 kilos de billets sur 360 palettes depuis Paris, et 182.963 kilos de billets sur 806 palettes venues de Malte.

Des palettes de billets par avion

La Casa de Moneda a confirmé l’appel d’offres, sans préciser le nombre de billets qui seraient importés, pour des raisons de sécurité. « Il est expressément interdit de révéler les valeurs de production et les volumes, mais il est possible de préciser que la Casa de la Moneda dispose de tous les pouvoirs nécessaires pour passer des contrats et sous-traiter l’impression des billets sur les marchés existants, dans le respect des besoins et des obligations convenus », a commenté l’institution.

Les billets seront d’abord acheminés par avion, avant d’opter pour le transport par mer, qui coûtera moins cher à l’État argentin.

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« Le genre humain vit grâce à quelques hommes »

« Le genre humain vit grâce à quelques hommes » – « Humanum paucis vivit genus » 

Marcus Annaeus Lucanus dit Lucain – La Guerre civile (généralement appelé La Pharsale) – livre V, verset 343

« […] Les dieux ne s’abaissent pas jusqu’à s’occuper de votre salut ou de votre perte. Le monde est subordonné au destin des grands, et le genre humain ne vit que pour un petit nombre d’hommes. »

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