Les NEWS “sans importance” du LUPUS du Mercredi 26 Avril 2023
Marché
Wall Street semble sortir quelque peu de sa torpeur hier, l’indice S&P500 (SPX) réalisant son deuxième mouvement le plus important du mois d’avril. Alors certes, les taureaux boudent, la journée d’hier est à la baisse, mais une hausse eût été des plus suspectes avouons-le. Les résultats trimestriels de First Republic Bank (FRC -49,38%) et UPS (-9,98%), envoient une piqure de rappel à des investisseurs devenus complaisants (la volatilité avait beaucoup chuté ces derniers jours). L’annonce de FRC lundi soir après la clôture que la récente crise de confiance dans le secteur bancaire lui a coûté 100 milliards de dollars de sorties de fonds remet la question de la santé des banques régionales américaines sur le tapis… et le SPX de clôturer à son plus bas du jour dans des volumes d’échanges en reprise. En parallèle, les récentes statistiques macro-économiques montrent de la faiblesse dans l’activité manufacturière de certaines régions aux Etats-Unis, alors que l’indice Citi Economic Surprise poursuit son repli, cet indice est considéré par de nombreux investisseurs comme un indicateur avancé.
Et puis l’épine dans le pied que constitue le plafond de la dette des Etats-Unis semble grossir chaque jour un peu plus. Une solution semble loin d’être trouvée à ce sujet et je note avec surprise que le CDS (Credit Default Swap, une assurance contre le défaut de paiement d’un débiteur) de la dette américaine est en train de se mettre en orbite, surtout celui à un an. Lisez: les investisseurs prennent ce problème de plus en plus au sérieux et se couvrent dans l’éventualité d’un défaut des Etats-Unis, well…
Cela n’implique pas un pivot sucré imminent, ni même une pause saccharine en guise de précurseur. C’est du moins ce que pensent les fonds spéculatifs qui se sont lancés dans de nouvelles positions courtes sur le Trésor américain. Pire, cela semble structurel.
N’oublions pas ceci dit que le débat fait encore et toujours rage au sujet de l’état de santé réel de l’économie des Etats-Unis, que la Fed est attendue au tournant le 3 mai, les Fed Funds prédisent ce matin 84% de probabilités d’une hausse de 25 points de base à cette occasion et s’entêtent à miser sur une baisse dans la même proportion le 31 janvier 2024.
Au chapitre des banques centrales, selon le patron de la Banque Nationale de Croatie Boris Vujcic, la BCE n’a pas d’autre choix que de poursuivre le resserrement en raison de l’inflation de base. Les données actuelles «indiquent qu’il faudra augmenter de nouveau les taux d’intérêt», a déclaré l’économiste en chef Philip Lane dans une interview au Monde. «Ce n’est pas encore le moment d’arrêter», a-t-il ajouté.
Stanley Druckenmiller parie contre le dollar et déclare qu’il s’agit de sa seule opération à forte conviction, selon le FT. Cela s’explique en grande partie par le fait qu’il voit d’un mauvais œil la politique américaine. M. Druckenmiller décrit l’environnement d’investissement général comme étant le plus incertain pour les marchés et l’économie mondiale en 45 ans de carrière.
Les investisseurs quants sont «à court de munitions» pour acheter des actions, avertit Scott Rubner de Goldman. Ses données montrent que les gestionnaires de fonds systématiques ont acheté pour plus de 170 milliards de dollars d’actions mondiales au cours du mois dernier, portant leur exposition à son plus haut niveau depuis le début de 2022. Par conséquent, le groupe est plus enclin à être vendeur dans les semaines à venir.
Les gestions à base d’algorithmes n’ont plus de munitions pour continuer à faire monter la bourse car elles ont déjà acheté des montants record d’actions.
Un signal de baisse pour eux.
Le vieil adage “Sell in May and go away” ?
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C’est après la cloche de fin de journée du NYSE qu’un vent salvateur se met à souffler sur les taureaux, qui ronronnent d’aise en découvrant les chiffres trimestriels de Microsoft et Alphabet. La première décolle de 8,1% dans les échanges après-bourse, elle bat les attentes des analystes au niveau des ventes et des profits et le marché apprécie beaucoup la demande soutenue pour ses services de cloud Azure. Alphabet (GOOG +1% dans les échanges post clôture) fait également mieux que prévu et annonce avec fracas que sa division cloud est devenue profitable pour la première fois de son histoire. L’entreprise annonce par ailleurs un rachat d’actions à hauteur de 70 milliards de dollars. Les deux firmes insistent bien évidemment sur l’importance de l’intelligence artificielle, il fallait passer par là, comme il fallait nommer son entreprise «n’importequoi.com» à la fin des années nonante. Tant que vous ajoutiez «.com» en fin de nom, le marché vous aimait. Et quand le marché aime… Mais revenons à nos géants de la tech, qui sauvent littéralement la mise du marché hier soir tard et permettent à ce dernier de débuter sa journée de mercredi sur un mode plutôt printanier. Rappelons ici que la bonne tenue des actions cette année est surtout due à la reprise des FAANGs, qui se doivent donc de ne pas décevoir, mission accomplie donc pour deux d’entre eux.
Ce que montrent les résultats trimestriels de Google et Microsoft
Dans l’actu : les résultats d’Alphabet et de Microsoft, Meta suivra ce mercredi, Amazon jeudi.
- Alphabet a renoué avec la croissance, avec des revenus en hausse de 2% au cours du dernier trimestre, après avoir chuté de 2% fin 2022. Les revenus liés à la publicité retrouvent des couleurs.
- Le chiffre d’affaires total d’Alphabet a augmenté de 3% – ou 6% avant l’effet des fluctuations des devises – pour atteindre 69,8 milliards de dollars, tandis que le bénéfice par action est tombé à 1,17 dollar, contre 1,23 dollar l’année précédente. Mais c’est mieux que les prévisions.
- Les actions d’Alphabet ont bondi dans un premier temps de 4%, mais ont ensuite limité leur domination à 1,2%, après l’annonce des dirigeants de dépenses en capital plus importantes à venir pour soutenir les centres de données qui doivent suivre la progression de l’IA.
- Microsoft fait encore mieux, puisque son chiffre d’affaires a augmenté de 7%, à 52,9 milliards de dollars. Le bénéfice net a augmenté de 9% à 18,3 milliards de dollars. À chaque fois, c’est mieux que les estimations.
- Microsoft doit ses bons résultats à son service Cloud Azure, dont les revenus ont grimpé de 16%.
- L’action a bondi de 9%, alors qu’elles avaient déjà augmenté 15% cette année.
L’essentiel : les Big Tech ne connaissent pas la crise.
- En attendant leurs résultats, Meta et Amazon ont déjà profité de ce rayon de soleil sur la tech. L’action Amazon a grimpé de 5%, Meta de 2%. Forcément, les investisseurs s’attendent là aussi à de meilleurs résultats qu’escomptés.
- La surprise est totale, car tout le monde s’attendait à une faible croissance, voire à une croissance nulle au cours des trois mois de l’année, par rapport aux trois premiers bons mois de 2022. Les autres trimestres pourraient renouer avec une croissance à deux chiffres, au vu des moins bons résultats de 2022 pour T2, T3 et T4.
- Ensuite, les PDG des deux entreprises, Satya Nadella et Sundar Pichai, nourrissent de grands espoirs dans le développement de l’IA, qui pourrait rapporter plus qu’elle ne coûterait. Les deux PDG sont en train de réfléchir à des moyens de monétiser chatGPT et Bard, et ils sont positifs à cet égard, sans toutefois en dire plus.
- Au-delà, les bons résultats des deux mastodontes montrent une certaine résilience au ralentissement économique. L’économie mondiale vogue toujours entre ralentissement de la croissance pour 2023, voire 2024, une inflation qui résiste, et la relance de la Chine. Une équation qui reste difficile à déchiffrer, avec le risque de récession aux États-Unis et en Europe.
«Microsoft a surfé sur la vague IA ce trimestre», a commenté Sophie Lund-Yates, d’Hargreaves Lansdown, pour qui l’intelligence artificielle «présente des avantages économiques majeurs pour les entreprises (clientes de Microsoft), avec davantage de revenus et des gains de productivité», des atouts attractifs «dans un environnement marqué par des marges ramollies».
Le cloud est plus que jamais le moteur de croissance d’un groupe qui a vu les ventes de licences Windows aux fabricants d’ordinateurs dégringoler de 28% et les revenus tirés de la vente de ses propres appareils électroniques (tablettes, ordinateurs, consoles) chuter de 30%.
Certains ont aussi relevé la hausse de 10% des revenus publicitaires, quand ceux d’Alphabet, publiés également mardi, se sont légèrement tassés (-0,2%), même si les recettes de Google sur ce segment sont très nettement supérieures à celles de Microsoft.
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First Republic continue de plonger à Wall Street
L’action de la banque régionale américaine First Republic continuait de plonger mercredi à un plus bas, subissant une série de suspension de cotations sur le Nasdaq.
Le titre qui a déjà perdu presque la moitié de sa valeur mardi, lâchait encore 18% mercredi matin vers 15H20 GMT pour ne valoir que 6,59 dollars. L’action a été suspendue de cotation cinq fois.
Elle s’affiche en baisse de plus de 95% par rapport au début d’année.
La banque est particulièrement sous pression après avoir révélé lundi soir que ses clients ont retiré plus de 100 milliards de dépôts au premier trimestre.
Mais elle est sous le feu des projecteurs depuis mi-mars, quand les autorités et d’autres établissements financiers sont venus à sa rescousse pour éviter qu’elle ne connaisse le même sort que Silicon Valley Bank et Signature Bank, à savoir la faillite.
First Republic a assuré que les retraits de ses clients s’étaient stabilisés depuis fin mars, qu’elle prévoyait de couper dans ses dépenses en licenciant jusqu’à un quart de ses effectifs et qu’elle allait limiter les sommes qu’elle prête.
D’après l’agence Bloomberg, la banque cherche à vendre pour 100 milliards de dollars d’actifs comme des hypothèques et des titres à long terme.
Interrogée par l’AFP sur les discussions en cours, la banque n’avait pas encore répondu.
Quant à l’agence fédérale FDIC, qui assure les dépôts des banques, elle s’est abstenue de commentaires: l’agence «ne fait pas de commentaires sur des institutions qui sont ouvertes et qui fonctionnent», a-t-elle indiqué à l’AFP.
La Question n’est plus de savoir si la crise bancaire américaine va continuer.
Elle va continuer.
Par un effet de domino.
On va assister à une accélération des fusions et des acquisitions de banques régionales, elles n’ont plus le choix.
La question qui se pose est de savoir si la crise bancaire sera systémique.
Aujourd’hui, la réponse est non.
Car avec la baisse de l’inflation et la baisse des taux, les banques centrales retrouvent une partie de leurs super-pouvoirs.
Et elles feront “whatever it takes” pour sauver les déposants.
Pour sauver les déposants, mais pas pour sauver les actionnaires de ces banques.
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Selon les dernières estimations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), près d’une voiture sur cinq qui sera vendue dans le monde cette année sera électrique ou hybride. La progression est colossale.
Dans l’actu : un rapport sur les voitures électriques de l’AIE.
- Selon les estimations de l’agence, 18% des voitures vendues en 2023 à travers le monde seront électriques ou hybrides.
- En 2020, cette proportion n’atteignait même pas les 5%.
Les prévisions : du lourd.
- Plus de 2,3 millions de véhicules électriques et hybrides ont été vendus au cours du premier trimestre de l’année. C’est déjà 25% de plus que l’an passé, sur la même période.
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Le succès de LVMH : la rareté est la clé des prix et de marges irrationnels
Dans l’actualité : Avec une valeur de 500 milliards d’euros, le groupe de luxe français LVMH revendique sa place dans le top 10 des valeurs boursières. Il y côtoie des entreprises comme Tesla (505 milliards de dollars) et Meta (542 milliards de dollars).
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- Bernard Arnault, le PDG de LVMH, est quant à lui l’homme le plus riche du monde. Plus riche que Warren Buffett et Mark Zuckerberg réunis.
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L’essentiel : l’empire de Mark Zuckerberg n’échappe pas à la folie de l’intelligence artificielle. Plusieurs projets impliquant l’IA ont été annoncés.
Un nouveau pari risqué
Certains analystes s’inquiètent justement de ce nouvel intérêt pour cette technologie qui pourrait s’avérer coûteux, alors que l’entreprise a déjà initié une révolution qui a déjà vidé les caisses il y a 18 mois à peine.
- En octobre dernier, le directeur financier de Meta avait indiqué que l’IA entraînerait la « quasi-totalité » de la croissance des dépenses d’investissement de l’entreprise en 2023.
- Depuis, Meta semble avoir revu ses ambitions à la baisse, mais elles restent malgré tout conséquentes.
- L’entreprise a récemment acheté un nombre important de puces Nvidia, composants essentiels pour former des modèles d’IA générative.
- Les analystes s’inquiètent que l’IA devienne une obsession pour Meta et que l’entreprise décide d’en faire une priorité.
- Zuckerberg lui-même, ainsi que plusieurs cadres supérieurs consacrent désormais la majeure partie de leurs temps à l’intelligence artificielle, a confié le directeur de la technologie chez Meta, Andrew Bosworth.
- Rappelons que ce dernier était le principal partenaire de Zuckerberg dans l’incursion de l’entreprise dans le métavers. Ses propos inquiètent donc.
- « Gardez un œil sur le nouvel amour de Zuckerberg pour tout ce qui concerne l’IA », ont conseillé les analystes de Bernstein aux investisseurs. « Il semble que l’année de l’efficacité touche à sa fin (nous y sommes arrivés en avril) et qu’un changement de nom en MetAI (notre meilleure hypothèse) soit maintenant possible ».
Meta pourrait perdre bien plus
Si Meta venait effectivement à faire une croix – du moins, temporaire – sur le métavers pour se concentrer essentiellement sur l’IA, nouvelle coqueluche des entreprises technologiques, cela pourrait lui coûter extrêmement cher.
Plus encore : si Meta venait effectivement à changer ses plans et à faire officiellement de l’IA sa priorité, l’entreprise pourrait perdre en crédibilité.
L’IA, le salut de Meta ?
D’autres se montrent beaucoup moins opposés à cette nouvelle lubie de Meta, car l’IA pourrait représenter une opportunité pour l’entreprise. Elle pourrait en effet s’avérer particulièrement utile pour le ciblage publicitaire, source principale de revenus de Meta.
- Suite à l’annonce des achats de puces Nvidia, les actions de Meta avaient augmenté de 54 % à l’époque.
- Signe que certains voient l’incursion de Meta d’un bon œil.
De plus : l’IA, contrairement au métavers, est une technologie beaucoup plus concrète.
- Le commun des mortels comprend – pour la plupart – ce qu’est et son utilité.
- Et certains investisseurs voient l’IA d’un meilleur œil que le métavers, surtout lorsque Mark Zuckerberg lui-même assure qu’elle générera beaucoup d’argent.
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Tim Cook veut devenir votre nouveau coach santé : que se cache-t-il derrière Quartz, le nouveau projet d’Apple dopé à l’IA ?
Dans l’actu : le projet « Quartz » d’Apple.
- Selon les informations de Bloomberg, Apple a mis sur pied un nouveau projet basé autour de l’intelligence artificielle : Quartz.
- L’objectif est de mobiliser les données déjà acquises via ses différents appareils de surveillance de santé pour donner des conseils personnalisés aux utilisateurs pour préserver leur corps.
Le détail : un coach santé payant.
- Le service « utilisera apparemment l’IA et les données de l’Apple Watch pour faire des suggestions et créer des programmes de coaching adaptés à des utilisateurs spécifiques », écrit Bloomberg.
- On peut ainsi s’attendre à ce que le coach virtuel d’Apple donne des conseils sur l’alimentation, l’exercice ou encore le sommeil. De façon très précise, pour ne pas dire au cas par cas.
- La firme de Cupertino reste discrète sur le sujet. Elle devrait attendre l’an prochain avant de dévoiler ce nouveau programme, qui sera payant.
Apple à fond sur la santé
Le contexte : d’autres outils vont s’y greffer.
- Ce coach virtuel ne sera pas la seule innovation technologique en matière de santé qu’Apple dévoilera dans les mois à venir.
- Il y a quelques jours, nous vous expliquions que l’entreprise travaillait également sur une application de journalisation.
- Elle viserait à pousser les propriétaires d’iPhone à lister leurs activités, mais aussi leurs pensées quotidiennes. L’application pourrait également utiliser les données issues des SMS et des appels téléphoniques.
- Sur cette base, l’appli pourrait ensuite prodiguer des conseils en matière de santé mentale. Un psychologue virtuel, en quelque sorte.
- Dans le même temps, il semble qu’Apple planche sur un outil qui permettra d’aider les utilisateurs souffrant de myopie.
- Un projet qui reste là aussi très secret, mais qui prouve que l’IA a le potentiel de bouleverser le domaine de la santé… et qu’Apple a bien l’intention de s’ériger en nouveau maître de la médecine.
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Tesla pourrait profiter du boom de l’IA et réaliser l’un des grands fantasmes d’Elon Musk
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La Chine se retrouve confrontée à un problème que l’on avait presque oublié ici en Europe : le manque d’inflation
Alors que la presse fait état d’une augmentation des dépenses mondiales en matière de défense, qui atteignent de nouveaux records, les 100 milliards d’euros promis par l’Allemagne n’ont pas encore été utilisés, laissant l’UE incapable de se défendre avec un sac en papier mouillé ; l’examen stratégique de la défense de l’Australie a qualifié ses forces armées d’ »inadaptées », nécessitant des investissements massifs et le développement de chaînes d’approvisionnement nationales ; la Pologne consacre 4 % de son PIB à la défense sans savoir d’où viendra l’argent ; et les États-Unis laissent entendre qu’ils pourraient avoir besoin de doubler leurs dépenses en matière de défense. Dans ce contexte, Bloomberg souligne « ce qu’une nouvelle guerre froide signifie pour les banques centrales » :
« La bataille contre la flambée des prix n’a guère plus d’un an et les banques centrales doivent se préparer à la prochaine grande épreuve : Servir leurs nations dans un monde défini par une concurrence prolongée entre les États-Unis et la Chine. Les décideurs politiques seront des guerriers de la guerre froide réticents – ils sont plus à l’aise pour viser des objectifs d’inflation et bricoler des orientations sur les taux d’intérêt que pour combattre des adversaires stratégiques. Malheureusement, ils n’ont pas le luxe de rester les bras croisés« .
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Les dépenses militaires mondiales atteignent un niveau record alors que la menace d’une troisième guerre mondiale persiste
Que ce soit en Europe de l’Est ou en mer de Chine méridionale, les menaces de troisième guerre mondiale s’intensifient chaque semaine. Les dernières données montrent que les dépenses militaires mondiales ont augmenté pour la huitième année consécutive en 2022, atteignant un niveau record. L’augmentation des dépenses européennes a été la principale cause de cette hausse, en raison du conflit en cours en Ukraine.
Les dépenses mondiales en matière de défense ont augmenté de 3,7 % en termes réels pour atteindre un niveau record de 2,24 billions de dollars en 2022, écrit l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) dans un rapport.
L’augmentation la plus forte a été enregistrée en Europe, où les budgets d’armement ont augmenté de 13 %, ce qui représente la plus forte hausse depuis 30 ans. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a incité de nombreux pays voisins, ainsi que des pays asiatiques en raison des tensions croissantes en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan, à augmenter leurs dépenses.
Parmi les plus fortes augmentations des dépenses militaires en Europe, on trouve la Finlande (36 %), la Lituanie (27 %), la Suède (12 %) et la Pologne (11 %) – beaucoup de ces pays sont proches de la Russie. Le Qatar et l’Arabie saoudite sont également les pays qui ont connu les plus fortes augmentations au niveau mondial.
« L’augmentation continue des dépenses militaires mondiales au cours des dernières années est un signe que nous vivons dans un monde de moins en moins sûr », a déclaré le Dr Nan Tian, chercheur principal du programme du SIPRI sur les dépenses militaires et la production d’armes.
« Les États renforcent leur puissance militaire en réponse à la détérioration de l’environnement sécuritaire, qu’ils ne prévoient pas d’améliorer dans un avenir proche », a ajouté Tian.
Si l’on combine les dépenses militaires des trois pays qui dépensent le plus, à savoir les États-Unis, la Chine et la Russie, on constate qu’ils représentent 56 % des dépenses mondiales.
L’augmentation des dépenses militaires est le symptôme d’un monde de moins en moins sûr.
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Tucker Carlson a été renvoyé de Fox News, Don Lemon de CNN et Susan Rice de la Maison Blanche. Un membre des Fugees est jugé pour avoir été un agent chinois ; un éminent journaliste chinois fait l’objet d’accusations inverses. Notez l’esprit du temps – des changements se produisent.
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Le ministre russe des affaires étrangères, Lavrov, a déclaré au Conseil de sécurité des Nations unies que : « Comme ce fut le cas pendant la guerre froide, nous avons atteint un seuil dangereux, peut-être même encore plus dangereux.
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La Chine a supprimé la transcription de l’interview de son ambassadeur en France, qui déclarait que les anciens États soviétiques n’avaient pas de statut juridique. Cependant, comme le note le South China Morning Post : « Le fait que la Chine remette en question la souveraineté des États post-soviétiques est une réponse à la question de Taïwan : Pékin ne se soucierait pas de leur statut international si l’Occident cessait d’armer l’île contre le continent« . Pourtant, l’Union européenne envisage aujourd’hui d’envoyer ses forces navales naviguer dans le détroit de Taïwan.
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Le Financial Times a publié un article d’opinion intitulé « Comment empêcher une guerre entre l’Amérique et la Chine« , notant qu’à Washington, on parle d’un conflit probable, et non pas possible. Il n’y a pas si longtemps, nombreux étaient ceux qui niaient l’éventualité d’une guerre froide : aujourd’hui, cela semble être la meilleure issue, si les États-Unis parviennent à persuader la Chine d’entrer dans une période de détente à la manière des années 70. Malheureusement, l’auteur conclut qu’il est peu probable que cela se produise, et l’article n’offre pas de moyen réaliste de faire ce que son titre indique.
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Dans Foreign Policy, Adam Tooze affirme que « l’Amérique a dicté à la Chine ses conditions de paix économique » et conclut : « En refusant de négocier sur la montée en puissance de la Chine, les États-Unis pourraient rendre le conflit inévitable ». En bref, les États-Unis disent que la Chine peut se développer si elle n’est pas *ce genre* de Chine ; le discours de Yellen la semaine dernière a offert un nouveau modus vivendi – l’ancien ordre commercial avec des garde-fous géopolitiques pour la sécurité nationale dans des secteurs clés. Toutefois, la dynamique politique des deux côtés pourrait déjà avoir dépassé ce stade en raison d’un manque de confiance.
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L’OMS évoque un « risque biologique énorme » alors que des combattants soudanais s’emparent d’un laboratoire contenant des agents pathogènes mortels
L’accord de trêve de 72 heures conclu sous l’égide des États-Unis semble s’être déjà effondré, car les correspondants de guerre ont largement rapporté avoir entendu des coups de feu jusque dans la soirée. Le plus haut responsable de l’OMS au Soudan, Nima Saeed Abid, a qualifié cette évolution d’ »extrêmement dangereuse parce que nous avons des isolats de polio dans le laboratoire, des isolats de rougeole dans le laboratoire, des isolats de choléra dans le laboratoire ».
CNN rapporte que les FSR contrôlent désormais le laboratoire, citant une source médicale de haut rang qui a déclaré à la chaîne : « L’occupation du laboratoire central de santé publique de Khartoum par l’une des parties belligérantes présente un risque biologique énorme. »
L’OMS a également confirmé que « les techniciens de laboratoire formés n’ont plus accès au laboratoire ». Il s’agit d’une crise grave compte tenu des coupures d’électricité qui persistent dans la capitale depuis plus d’une semaine de combats, qui ont tué environ 500 personnes et en ont blessé des milliers d’autres.
L’OMS met en garde contre le risque de détérioration et de fuite d’agents pathogènes mortels, étant donné « qu’il n’est pas possible de gérer correctement le matériel biologique stocké dans le laboratoire à des fins médicales ».
Dans la partie la plus alarmante du rapport, la source médicale de CNN a déclaré : « Il n’est pas possible de gérer correctement le matériel biologique qui est stocké dans le laboratoire à des fins médicales » :
La source médicale a déclaré à CNN que « le danger réside dans le déclenchement de toute confrontation armée dans le laboratoire, car cela transformerait le laboratoire en une bombe bactériologique ».
« Une intervention internationale urgente et rapide est nécessaire pour rétablir l’électricité et protéger le laboratoire de toute confrontation armée, car nous sommes confrontés à un véritable danger biologique », a ajouté la source.
On peut se demander ce que font les laboratoires biologiques sensibles avec des échantillons très dangereux, y compris des maladies mortelles, dans ce pays…
Récemment, la sécurité des laboratoires biologiques a été sérieusement remise en question, y compris dans le cadre du conflit ukrainien. Jusqu’à présent, aucune catastrophe liée à des germes ou à des maladies n’a été déplorée dans le cadre de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
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« La Terre ne sera jamais un paradis, mais peut-être pourrait-on l’empêcher de devenir une imitation de l’enfer »
La Terre ne sera jamais un paradis, mais peut-être pourrait-on l’empêcher de continuer à se rapprocher d’une imitation ringarde de l’enfer.
[« La Tierra no será nunca un paraíso, pero quizás se pudiera evitar que siga aproximándose a una imitación cursi del infierno. »]
Nicolás Gómez Dávila – Escolios a un texto implícito (1977)
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