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Les NEWS éco-comics “sans importance” du LUPUS du Vendredi 28 Avril 2023

Les NEWS éco-comics “sans importance” du LUPUS du Vendredi 28 Avril 2023

Marchés du 27 avril 2023

Les indices d’actions américains repartent fortement à la hausse hier, dopés par le secteur technologique et Meta Platforms, qui décolle de 14% après avoir annoncé la première hausse de ses ventes depuis un an. Microsoft et Alphabet avaient déjà pavé le chemin un peu plus tôt dans la semaine, les mastodontes de la tech sont littéralement en train de sauver la mise du marché. En parallèle à des résultats de sociétés plaisants, les statistiques macro-économiques du jour mettent en évidence une consommation des ménages solide, ce qui constitue une mini-victoire pour les partisans d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine. Bien évidemment, cela pourrait ajouter un risque à la hausse pour la trajectoire des taux de la Fed. La dynamique potentielle de hausse de taux (pour longtemps) s’ajoute à un certain nombre d’autres points de discussion baissiers récents, notamment l’impasse sur le plafond de la dette (et la possibilité d’une réduction des dépenses à Washington), de nouvelles turbulences dans le secteur bancaire, une recrudescence des inquiétudes concernant la croissance, un leadership haussier concentré sur la tech et un peu le luxe (et un breadth faible), un positionnement systématique des fonds à la hausse et un environnement réglementaire défavorable aux fusions-acquisitions.

Mais lorsque les FAANGs (Meta, Apple, Amazon, Netflix, Alphabet, désormais accompagnés par Nvdia et Salesforce), montent tous ensemble, les ours ne peuvent que s’incliner et regarder le train de la hausse passer en trombe, c’est ce qui se produit hier, dans des volumes d’échanges en reprise et avec un indice Nasdaq100 (NDX) qui s’approche très près de son top en séance du 4 avril (13’204 points contre une clôture à 13’160 pts hier soir). L’indice S&P500 (SPX) réalise sa meilleure performance journalière depuis janvier et est désormais inchangé sur la semaine.

La macro d’hier ne fait pas changer les Fed Funds d’avis, qui prédisent toujours 88% de probabilités d’une hausse de 25 points de base par la Fed le 3 mai, puis une première baisse du même tonneau le 3 janvier.

Près de la moitié des entreprises du S&P500 (SPX) ont désormais publié leurs résultats, selon FactSet. Le taux de croissance combiné s’élève à -4,2%. Ce chiffre est à comparer aux -6,7% attendus à la fin du trimestre. Près de 82% des firmes ont dépassé les estimations consensuelles du bénéfice par action, ce qui est supérieur à la moyenne annuelle de 73%. Dans l’ensemble, les entreprises annoncent des bénéfices supérieurs de 6,9% aux attentes, ce qui est supérieur au taux de surprise moyen de 2,8% sur un an mais inférieur à la moyenne de 8,4% sur cinq ans. Il n’y a pas de véritable surprise en ce qui concerne les thèmes les plus médiatisés. Les entreprises du secteur de la consommation continuent de mettre en avant leur pouvoir de fixation des prix. Les dépenses de consommation se sont modérées au fur et à mesure que le trimestre avançait, mais sont restées saines, en particulier pour les services tels que les loisirs et les voyages, ainsi que pour les produits non discrétionnaires. La reprise de l’immobilier et la vigueur continue de l’automobile figurent parmi les points positifs. Les domaines de croissance séculaire tels que l’informatique dématérialisée et la transformation numérique ont également connu une certaine modération, mais restent robustes. Les tendances du volume de fret sont faibles.

La Banque du Japon abandonne ses indications sur les niveaux futurs des taux d’intérêt et appelle à une révision à long terme de ses politiques, tout en maintenant inchangées ses principales mesures de relance. Lors de la première réunion sous la direction du gouverneur Kazuo Ueda, la BOJ modifie la formulation de ses prévisions, abandonnant sa référence à Covid-19 et sa prévision que les taux resteront à leurs niveaux actuels ou inférieurs. Elle procédera désormais à une «révision générale» de sa politique, dans un délai prévu d’environ un an à un an et demi.

«Sur le marché européen, on se rend compte que les résultats des banques sont très bons et c’est rassurant», note Alexandre Drabowicz.

A Londres, Barclays a gagné 5,32%. La banque britannique a annoncé un bénéfice en hausse au premier trimestre, dopé par les taux d’intérêt, et son chiffre d’affaires a profité d’un dollar renforcé.

A Francfort, la Deutsche Bank a pris 2,47%. Son bénéfice net a progressé de 8% sur un an et a aussi annoncé de nouvelles mesures pour réduire ses coûts.

A Milan, la deuxième banque italienne, UniCredit a progressé de 3,54%. A Madrid, la banque espagnole BBVA a terminé en hausse de 3,11%.

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Une des meilleures journées de l’année à Wall Street : quelles sont les raisons de ce nouvel optimisme ?

Les indices de la bourse américaine ont clôturé en forte hausse ce jeudi. En cause : les résultats des entreprises tiennent bon et les perspectives économiques pourraient annoncer que la fin de la hausse des taux d’intérêt est proche.

Dans l’actu : grosse journée à Wall Street ce jeudi.

  • Le S&P 500, indice phare, a gagné 1,96%. C’est sa deuxième meilleure journée de l’année (après une hausse de 2,28% début janvier).
  • Le Nasdaq 100, indice qui reprend de nombreuses actions de la tech, a clôturé à +2,76%, porté par Meta qui a fait un bon de 14% ! Top 5 des meilleures journées de l’année aussi pour l’indice.
  • Le Dow Jones, finit à +1,57%. Pour l’indice industriel aussi, c’est la deuxième meilleure journée de l’année.

Les raisons de l’enthousiasme

L’essentiel : de bonnes perspectives sur le plan économique.

  • D’abord, sur le plan micro, les entreprises ont publié de bons résultats. Les grands comme Microsoft, Alphabet et Meta ont battu les estimations, et se montrent optimistes pour le reste de l’année.
  • Mais cela ne semble pas être la seule manière de lire les données. Pour d’autres, la croissance aurait en fait été plus forte, il y a juste un effet de ralentissement à cause de stocks trop remplis de la part des entreprises.

Conclusion :

  • Cela peut paraître contradictoire, mais en réalité les deux écoles (celle qui s’attend à une détérioration de la croissance et à une baisse des taux et celle qui s’attend juste à une amélioration de la croissance) peuvent ainsi voir du positif dans le chiffre et être optimiste, ce qui porte les cours vers le haut.

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“Six entreprises technologiques sont à l’origine de plus de la moitié des gains que le S&P500 a déjà enregistrés cette année”

L’année 2023 a jusqu’à présent été une bonne année pour de nombreuses entreprises technologiques. « Mais six entreprises technologiques, dont Microsoft et Alphabet, sont responsables de plus de la moitié des bénéfices que le S&P500 a déjà enregistrés cette année », précise Stefan Willems, cofondateur de Spaarvarkens.be.

 

Dans l’actualité : après une année 2022 désastreuse, le vent semble tourner pour les entreprises technologiques.

  • Depuis l’automne 2022, les licenciements se succèdent dans la Big Tech. Des restructurations profondes étaient nécessaires car la Réserve fédérale avait commencé à relever les taux d’intérêt cette année-là. En outre, elles avaient trop embauché pendant la crise du coronavirus, une période faste pour les entreprises technologiques.
  • Les investisseurs ont eu le cœur serré lorsque Microsoft et Alphabet ont présenté leurs résultats hier soir. Mais il s’est avéré que ceux-ci étaient meilleurs que prévu.
  • C’est en partie grâce à ces restructurations que les entreprises technologiques se portent à nouveau mieux. « De telles interventions sont destinées à protéger et même à augmenter les bénéfices futurs », estime Willems.
  • En effet, les cours des actions des entreprises technologiques sont en hausse depuis le début de l’année. Microsoft et Alphabet, par exemple, ont déjà gagné 15 % chacun. Nvidia a même déjà grimpé de plus de 80 %. Grâce à ces bonnes performances, l’indice S&P500 a déjà progressé de 6,5 % cette année.
  • Willems souligne que seules six entreprises technologiques sont à l’origine de plus de la moitié de ces gains jusqu’à présent. Il s’agit de Microsoft, Alphabet, Nvidia, Meta, Amazon et Salesforce. Suite à la présentation de ses résultats, l’action de Meta a bondi de 15% rien que sur la séance d’hier.

Investir dans la technologie ?

Regarder vers l’avenir : le fait que les entreprises technologiques investissent aujourd’hui massivement dans l’intelligence artificielle séduit également de nombreux investisseurs, ce qui explique en partie la hausse des cours des actions au cours des derniers mois.

  • Willems met en garde contre le battage médiatique. « En investissant dans l’IA, vous investissez en fait dans l’espoir », a-t-il déclaré précédemment à notre média. « Je crois en cette technologie et il y aura aussi beaucoup de bénéfices à en tirer. Mais aujourd’hui, cela reste un pari. »

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Du gros flop au top du marché : Meta devrait continuer son rallye dans les mois à venir

Meta a le vent en poupe en ce début d’année. L’action est la plus performante du S&P 500 en 2023. Le rallye pourrait d’ailleurs continuer dans les mois ou années à venir, notamment grâce aux promesses de l’IA.

 

Les faits : le départ en trombes de Meta.

  • Depuis le début de l’année, l’action a déjà gagné 91,25% (selon le niveau de clôture de jeudi).
    • Ce jeudi, après des résultats encourageants, l’action a même gagné près de 14%. Voilà sa deuxième plus grosse journée de 2023 (après une hausse de plus de 23% le 2 février).
  • Meta devient ainsi, ce jeudi à la clôture, l’action la plus recherchée du S&P 500, l’indice phare de Wall Street, avec la plus grosse performance depuis le début de l’année. Soit juste devant Nvidia, qui affiche une hausse de 90,19%.

Le contraste : inversion de la tendance de 2022.

  • Sur l’année 2022, l’action de Meta avait perdu environ deux tiers de sa valeur. La maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp faisait partie des pires performances du marché.

Le rallye devrait continuer

L’essentiel : les analystes sont optimistes.

  • Pour UBS, relayé par Markets Insider, Meta est un « bon choix ». Les analystes voient le cours continuer à augmenter dans les 12 mois à venir, de l’ordre de près de 20%.
  • « Bon choix » aussi pour RBC Capital Markets. « Nous sommes optimistes sur l’activité principale. Meta était notre premier choix en début d’année », explique l’analyste Brad Erickson au micro de CNBC. « Lorsque votre activité principale fonctionne à plein régime, et Meta montre que c’est le cas, vous pouvez travailler sur des projets scientifiques qui peuvent prendre cinq ou dix ans avant d’être rentables. »

Le détail : le coup de pouce de l’IA.

  • L’intelligence artificielle pourrait en effet vite devenir un atout. Notamment via des systèmes de messagerie dopés à l’IA qui répondent de manière automatique. Ils pourraient être très utiles et bon marché pour le service clients des petites entreprises. C’est ce que note Deepwater Asset Management, cité par Markets Insider. En 2025, ces systèmes pourraient représenter 15% du chiffre d’affaires du groupe.
    • Aujourd’hui, la publicité représente quasi 100% des rentrées financières. Elle pourrait d’ailleurs aussi profiter de l’IA, en devenant plus performante dans le ciblage.
    • Tout comme le contenu suggéré aux utilisateurs : dopé à l’IA, il pourrait amener plus d’engagement. C’est-à-dire que les internautes resteraient plus longtemps sur les plateformes (et verraient plus de publicités).
    • Bref, pour les analystes de Deepwater Asset Managment, « la bonne nouvelle pour l’avenir de l’IA de Meta, c’est qu’elle a déjà pris un bon départ ».

Zoom arrière : reste néanmoins une nuance.

  • Meta se relève d’une année très morose. Avec le boom du numérique lors de la pandémie, elle a engagé à tour de bras. Ce qui a donné des coûts élevés quand le boom a commencé à retomber. Ainsi, Meta a dû se séparer d’une grande partie de ses effectifs. Dans ce contexte, les pertes énormes du côté du métavers ont été une épine de plus dans le pied.
  • Reste à voir si cette situation pourrait se répéter avec le redémarrage de Meta en 2023 (et un potentiel deuxième trou dans la caisse, avec l’IA, encore en développement).

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Amazon déchante à Wall Street : les bons résultats ne peuvent masquer les inquiétudes sur les revenus du cloud

Le géant du commerce électronique Amazon a largement dépassé ses propres attentes et celles du marché au cours du dernier trimestre. C’est ce qui a été révélé hier après la séance. Toutefois, l’enthousiasme des investisseurs s’est rapidement estompé.

Réaction du marché boursier : dans un premier temps, le cours a grimpé de 9 % dans les échanges après les heures de bourse, mais l’humeur s’est complètement inversée. À l’heure actuelle, l’action est en baisse de 2 % dans les premiers échanges, et la réaction de l’ensemble du marché boursier suivra cet après-midi.

Les chiffres :

  • Le bénéfice d’exploitation s’est élevé à 4,8 milliards de dollars au premier trimestre 2023, contre 3,7 milliards de dollars à la même période un an plus tôt. Amazon, qui comme d’autres géants de la tech réduit ses effectifs, tablait auparavant sur un bénéfice d’exploitation de 0 à 4 milliards de dollars.
  • Le chiffre d’affaires trimestriel a augmenté de 9 % pour atteindre 127,4 milliards de dollars. Le marché tablait sur 124,6 milliards de dollars. Amazon elle-même visait un chiffre d’affaires de 121 à 126 milliards de dollars.

Doutes sur la croissance d’AWS

Retournement de situation : le marché boursier a d’abord réagi avec enthousiasme à ces chiffres gonflés à bloc. Mais le sentiment s’est inversé après la conférence téléphonique de l’entreprise aux actionnaires. Dans ce commentaire, le directeur financier Brian Olsavsky a tempéré les attentes concernant sa division « cloud » Amazon Web Services (AWS), l’un des principaux moteurs de croissance d’Amazon.

« Comme prévu, les clients continuent d’évaluer les moyens d’optimiser leurs dépenses en matière d’informatique dématérialisée en réponse aux conditions économiques difficiles du premier trimestre », a-t-il déclaré.

  • Cette déclaration fait craindre aux investisseurs un nouveau ralentissement de la croissance d’AWS.
  • Le chiffre d’affaires d’AWS a tout de même augmenté de 16 % en glissement annuel au cours du dernier trimestre, pour atteindre 21,35 milliards de dollars. Mais cette croissance du chiffre d’affaires dans cette branche est inférieure à la croissance de 20 % enregistrée au trimestre précédent.
  • Le bénéfice d’exploitation trimestriel de la branche « cloud » s’est élevé à 5,1 milliards de dollars, contre 6,5 milliards de dollars l’année précédente.

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First Republic dégringole à nouveau en bourse alors que les espoirs d’un sauvetage s’amenuisent : l’inéluctable coup de grâce ?

L’action First Republic connait une chute vertigineuse vendredi, laissant peu d’espoir quant à un possible accord de sauvetage pour la maintenir à flot. La banque régionale américaine pourrait être en train de vivre ses derniers instants.
Victime d’un bank-run à la suite de la chute de Silicon Valley Bank en mars, First Republic a bénéficié d’un sauvetage in extremis de 11 des plus grandes banques américaines. Cette énorme bouée semble désormais ne plus suffire pour lui maintenir la tête hors de l’eau, alors qu’une faillite pourrait entrainer un nouveau vent de turbulences sur le secteur bancaire.

 

Dans l’actu : L’action First Republic a chuté jusqu’à plus de 50% à Wall Street ce vendredi après-midi, après avoir été suspendue plusieurs fois en raison de sa volatilité.

  • Des sources ont confié à CNBC que le scénario le plus probable pour la banque en difficulté est que la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) la prenne en réception.
    • La FDIC prendrait alors en charge les actifs et les passifs de l’entreprise pour les gérer de manière à protéger les intérêts des déposants et des créanciers.
    • L’objectif ultime de la réception est soit de réhabiliter l’entreprise, soit de la liquider de manière ordonnée, dans le but de minimiser l’impact sur le système financier et l’économie dans son ensemble.
  • Ces sources indiquent que la FDIC demande à d’autres banques de soumettre des offres potentielles pour First Republic si la banque était saisie par le régulateur.
  • Elles indiquent toutefois qu’il « y a encore de l’espoir pour une solution qui ne comprend pas une réception » par la FDIC.

La triste réalité : La noyade de First Republic semble de plus en plus inéluctable.

  • Depuis le début de l’année, le titre a chuté de plus de 90%, les investisseurs ayant perdu confiance dans la banque après la chute de Silicon Valley Bank, Silvergate et Signature Bank en mars.
  • Les résultats trimestriels de First Republic, publiés mardi, ont montré la gravité des dommages : 72 milliards de dollars de dépôts ont été retirés, avec une baisse des dépôts de 41% sur le trimestre.
  • Et encore, des retraits se seraient élevés à plus de 100 milliards de dollars sans le sauvetage de 11 des plus grandes banques américaines, qui lui ont prêté 30 milliards de dollars.
  • Suite à la publication des résultats, le cours de l’action a chuté de plus de 60% au cours des deux jours suivants, atteignant un nouveau niveau plus bas historique.

À suivre : Si First Republic venait à être déclarée en faillite, cela pourrait insuffler un nouveau vent de panique dans le secteur bancaire et plus largement sur les marchés, comme ce fut le cas avec Silicon Valley Bank, Silvergate ou encore Credit Suisse, et même Deutsche Bank dans une moindre mesure, plus près de chez nous.

  • Toutefois, les investisseurs ne craignent pas vraiment une contagion à d’autres banques.
  • First Republic est considérée comme une banque un peu particulière, comme Signature Bank, Silvergate (crypto) et Silicon Valley (tech).
  • En cause : First Republic prêtait et investissait plus d’argent qu’elle n’en avait dans les dépôts à la fin de l’année dernière.
  • Il s’agit en plus d’une petite banque régionale, loin d’un géant comme Credit Suisse.

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L’inflation sous-jacente américaine, scrutée par la Fed, augmente encore : tous les voyants au vert pour des taux historiquement élevés ?

L’inflation sous-jacente reste élevée en mars aux États-Unis, en ligne avec les attentes des analystes. Cet indice est minutieusement suivi par la Réserve fédérale pour dicter sa stratégie de taux directeurs.

Dans l’actu : L’indice des prix des dépenses de consommation personnelles, hors alimentation et énergie, a augmenté de 0,3% sur un mois en mars aux États-Unis.

  • Ces données sont conformes aux prévisions des analystes.
  • Mais sur un an, cet indice PCE « de base » a augmenté de 4,6%, légèrement au-dessus des attentes de 4,5% et en baisse de 0,1% par rapport à février.
  • Le PCE global, qui comprend les prix hautement volatils de l’alimentation et de l’énergie, a lui augmenté de 0,1% en mars par rapport à février.
    • Cela représente une hausse annuelle de 4,2%, contre 5,1% en février, une baisse notable donc.
      • En cause : les prix de l’énergie ont baissé de 3,7% pour le mois tandis que les coûts alimentaires ont diminué de 0,2%. Les prix des biens ont également chuté de 0,2% tandis que les services ont augmenté de 0,2%.
      • Cet indice avait atteint un sommet d’environ 7% en juin 2022, soit le niveau le plus élevé depuis décembre 1981.
  • Un autre indicateur clé pour la Fed, l’indice des coûts de l’emploi, a augmenté de 1,2% pour le premier trimestre, supérieur à l’estimation de 1%.

Vers une hausse de 25 points de base

Important : Quelle influence sur la politique de la Fed ?

  • La Réserve fédérale américaine surveille attentivement les indices PCE pour mettre à jour sa politique monétaire. La banque centrale doit se réunir les 2 et 3 mai à ce sujet.
  • Or les indices des prix aux États-Unis restent largement au-dessus de l’objectif de la Fed de ramener l’inflation à 2%.
  • Ils sont également une preuve supplémentaire que les augmentations de prix s’avèrent plus tenaces que ce que les décideurs politiques avaient anticipé.
    • « C’est un autre ensemble de données mitigées, mais ce qui ressort, c’est la lente descente frustrante de l’inflation sous-jacente », a déclaré Joe Manimbo, analyste principal des marchés chez Convera à Washington.

En marge : La semaine prochaine s’annonce chargée, puisque la BCE se réunit également le jeudi 4 mai, juste après la Fed.

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Elon Musk pourrait bien avoir déjà choisi le pays qui accueillera la prochaine gigafactory Tesla

Alors que la Corée du Sud convoite depuis plusieurs mois l’accueil de la prochaine méga-usine de Tesla face à des pays rivaux, Elon Musk semble avancer dans sa décision finale. Un choix qui aura un impact indéniable sur l’économie de l’heureux élu.

Dans l’actu : Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a rencontré mercredi le CEO de Tesla, Elon Musk, révèle l’agence de presse sud-coréenne Yonhap.

  • Sauf que cette fois, la rencontre a eu lieu à la demande d’Elon Musk, alors que Yoon Suk Yeol est en visite d’État de six jours aux États-Unis.
    • De plus, le président sud-coréen semble avoir été plus « offensif » lors de cette seconde rencontre, en promettant un soutien direct spécifique à Tesla plutôt qu’une action gouvernementale généralisée sur les réglementations.

Trop tôt pour crier victoire, mais…

Entre les lignes : Cela signifie-t-il que Musk a jeté son dévolu sur la Corée du Sud ?

  • Le milliardaire a répondu qu’il prévoit de se rendre prochainement en Corée du Sud, affirmant que le pays reste un candidat intéressant et de premier plan pour accueillir une gigafactory.
  • En outre, l’agence Yonhap a publié une photo des deux hommes tout sourire lors de leur rencontre.

Ce que l’on sait : La Corée du Sud fait partie des favoris pour accueillir la prochaine gigafactory de Tesla, avec l’Indonésie et le Canada.

  • Fin février, c’est pourtant sur le Mexique que Tesla a jeté son dévolu pour sa nouvelle usine d’assemblage.
  • Dans ce contexte, la Corée du Sud a ses avantages.
    • Le pays est un acteur clé de l’industrie des véhicules électriques avec des fournisseurs de batteries tels que LG Chem, Samsung SDI et SK On, qui travaillent avec de nombreux constructeurs automobiles dans le monde.
    • Une opportunité également pour Tesla de concurrencer davantage Hyundai et Kia sur leur propre terrain.
    • En outre, la Corée est un partenaire commercial libre avec les États-Unis, au contraire de la Chine notamment, où Tesla possède une gigafactory (Shanghai).
  • Elle souffre toutefois de l’absence de matières premières, comme le nickel, à l’inverse de ses concurrents canadiens et indonésiens.

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Le plus grand fonds souverain au monde a une idée très précise de ce qu’il veut faire de l’IA

Le fonds souverain norvégien de 1.400 milliards de dollars veut s’aider de l’IA pour gagner en efficacité et prendre des décisions. En coulisses, son PDG appelle les États à fixer un cadre de règlementation.

Dans l’actu : le directeur général Nicolai Tangen s’exprime sur l’IA.

  • « Je suis super excité par l’IA. Nous avons pour objectif d’accroître l’efficacité du fonds de 10% au cours des 12 prochains mois. C’est un gros objectif. L’IA nous permettrait d’accroitre l’efficacité dans tant d’endroits », a déclaré Tangen.
  • Le fonds souverain effectue 36 millions de transactions par an. Il n’est pas très compliqué d’imaginer comment l’IA pourrait l’aider à gérer ce volume. L’IA serait par exemple en capacité de réduire ce nombre de transactions en sachant précisément quand acheter et quand vendre.
  • La porte ouverte aux dérives ? « Ce n’est pas comme si c’était sur pilote automatique complet. Nous le surveillons. Ce n’est pas comme si nous donnions l’argent aux robots et disons « hé, à plus tard ! »
  • Bien sûr, le fonds souverain utilise déjà des algorithmes pour l’aider à gérer ces énormes quantités de données, mais le développement de l’IA pourrait pousser l’automatisation et la compréhension des marchés à des niveaux jamais atteints.
  • L’IA serait aussi utile pour voter lors des assemblées générales des entreprises dans lesquelles le fonds investit. Pour la taille d’un fonds souverain comme celui de la Norvège, ce sont des dizaines de milliers de motions par an.
  • Le PDG a également mentionné un grand projet « très important » sans en divulguer le contenu, mais qui aurait pour but de réduire considérablement les coûts de négociation.
  • La semaine dernière, le fonds a organisé le « hackathon », un grand brainstorming impliquant 130 personnes qui ont réfléchi à la manière dont le fonds pourrait se servir de l’IA.

Mais aussi : un cadre règlementaire.

  • Le fonds souverain est un grand investisseur de la Big Tech, avec des parts notamment dans AppleAlphabet, Nvidia et Microsoft. Il n’aura échappé à personne que toutes ces entreprises se bousculent pour lancer l’IA la plus performante.
  • Le fonds souverain a une puissance de frappe considérable. Et il entend dévoiler en août un ensemble de normes auxquelles les entreprises liées à l’IA feraient mieux de se conformer. Des normes qui seraient intégrées au cadre d’investissement ESG.
  • En outre, Tangen appelle les gouvernements à réguler les progrès de l’IA. Le fonds s’invite ainsi dans la longue liste des pays, entreprises et personnalités qui avertissent contre les progrès frénétiques de l’IA, tout en gardant un œil très attentif sur ses avantages.
  • L’Europe, comme souvent, semble être la première sur la balle pour encadrer l’IA avec une régulation globale, le futur AI Act.

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L’Allemagne confirme son offensive commerciale contre la Chine en lui bloquant l’accès à des technologies essentielles

L’Allemagne est en discussion pour limiter l’exportation de produits chimiques pour la fabrication de puces électroniques à destination de la Chine, une mesure qui couperait l’accès de Pékin aux biens et services nécessaires à la production de semi-conducteurs avancés.
Depuis plusieurs mois, l’Allemagne prend une position plus ferme envers Pékin, essayant de renforcer sa résilience économique et de limiter sa dépendance à la Chine, tout en cherchant à équilibrer les énormes intérêts de Berlin dans l’Empire du Milieu.

Dans l’actu : Selon Bloomberg, l’Allemagne est en discussion pour limiter l’exportation de produits chimiques vers la Chine qui sont utilisés pour la fabrication de semi-conducteurs.

  • Cette mesure empêcherait des entreprises allemandes telles que Merck et BASF de vendre certains de leurs produits chimiques utilisés pour les semi-conducteurs à la Chine.
    • À l’annonce de ces discussions, l’action BASF a reculé de 4,3% à Francfort.

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Vendredi, les diplomates des 27 États membres de l’Union européenne se réuniront pour discuter d’une onzième série de sanctions à l’encontre de la Russie. Rosatom, l’agence russe de l’énergie nucléaire, devrait également faire l’objet de sanctions cette fois-ci. Mais on s’attend d’ores et déjà à ce que la France s’y oppose.
Malgré dix trains de sanctions, l’économie russe continue pour l’instant de tourner. Les secteurs de l’aviation et de l’énergie ont pourtant été durement touchés par les sanctions occidentales. Les exportations de pétrole brut vers l’Europe sont limitées depuis le 5 décembre de l’année dernière et, depuis le 5 février, cette restriction a été étendue aux produits pétroliers transformés, tels que l’essence ou le diesel. En outre, le G7 a également décidé de plafonner le prix du pétrole russe à 60 dollars le baril.

L’essentiel : les importations d’uranium russe seront-elles sanctionnées ?

  • L’Ukraine réclame depuis longtemps un embargo sur l’uranium russe. Plusieurs États membres de l’Union européenne, notamment les pays baltes et la Pologne, y sont tout à fait favorables. Les pays de l’Est préféreraient voir disparaître tous les liens avec la Russie, avec comme prochaine étape une rupture plus stricte avec l’énergie russe.
  • Toutefois, une telle interdiction de l’uranium russe est plus délicate pour la France.

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24 nouvelles unités nucléaires sont en construction en Chine, pour une capacité de 26,81 millions de kilowatts qui la mettront au premier rang du nucléaire civil dans le monde. Pour l’instant, elle en a 54 en fonction, qui ont produit 418 milliards de kilowatts/heure en 2022, soit environ 4,7 % de l’énergie totale qu’elle produit. Le thermique représente toujours les deux tiers de sa production, et le charbon à lui seul 60 %. Avec 17,6 % de la population mondiale, la Chine consomme 26,6 % de l’énergie primaire de la planète. Elle consomme et pollue plus que la moyenne, par habitant.

En Chine, les centrales nucléaires vont pousser comme des champignons : la capacité de son parc va… septupler

Désireuse d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2060, la Chine va, outre le renouvelable, grandement miser sur le nucléaire. Avec une production qui va exploser dans les prochaines décennies, jusqu’à dépasser celle des États-Unis et la laisser loin derrière.

Dans l’actu : une production d’électricité nucléaire septuplée d’ici 2060 ?

  • Ce jeudi, le président d’un des principaux groupes étatiques chinois défendant l’atome a annoncé que le parc nucléaire chinois devra atteindre une capacité de 400 gigawatts d’ici 2060.
  • Pour atteindre la neutralité carbone, les centrales nucléaires vont devoir pousser comme des champignons. Ce qui fera de la Chine le pays au parc nucléaire le plus puissant du monde.

Le détail : il va falloir augmenter la cadence.

  • Actuellement, la capacité du parc nucléaire est de 53 gigawatts, selon les données disponibles sur le site de la World Nuclear Association.
  • Pour atteindre les 400, ce chiffre devra donc être multiplié par plus de sept en moins de quarante ans, selon les estimations de Yang Changli, président de China Nuclear Power.
  • Pour y arriver, la Chine devra donc ajouter plus de 9 gigawatts à son parc nucléaire chaque année d’ici 2060.
  • Au cours de la dernière décennie, elle en était encore loin, avec en moyenne 4,6 gigawatts ajoutés chaque année.

Une capacité déjà multipliée par dix en 20 ans

Les explications : Pékin en est capable.

  • Si les chiffres annoncés par Yang Changli paraissent très ambitieux, ils restent pourtant réalistes. Selon une récente étude réalisée par des chercheurs de l’université de Tsinghua, le nucléaire assurera 19% de la production d’électricité du pays d’ici 2060. Des prévisions qui concordent avec l’annonce ci-dessus.
  • En vingt ans, la Chine a d’ailleurs déjà réussi à multiplier la capacité de son parc nucléaire par dix.
  • Actuellement, une bonne vingtaine de nouveaux réacteurs nucléaires sont déjà en train d’être construits.

Le contexte : la Chine sur tous les fronts.

  • En matière énergétique, la Chine mise en réalité sur tout, ou presque.
  • Le pays investit énormément dans le renouvelable, qui représente déjà plus d’un quart de son mix électrique. Il devrait atteindre un tiers dès 2025.
  • En parallèle, Pékin mise aussi sur des solutions bien moins respectueuses de l’environnement, dont le charbon.
    • Ainsi, entre janvier et mars de cette année, au moins 20,45 gigawatts d’énergie au charbon ont été approuvés dans le pays, contre 8,63GW au cours de la même période l’année précédente.
    • Sur l’ensemble de l’année 2021, la Chine n’avait approuvé « que » 18 nouveaux GW d’électricité issue du charbon.

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Merci Moscou : la Turquie inaugure sa toute première centrale nucléaire, avec les salutations de Poutine

Ce jeudi, la Turquie a célébré l’inauguration de sa première centrale nucléaire, construite par la compagnie russe Rosatom. Erdogan n’a pas manqué de remercier Poutine.

Dans l’actu : inauguration de la toute première centrale nucléaire turque.

  • Ce jeudi, la Turquie a inauguré le premier réacteur de sa première centrale nucléaire, baptisée Akkuyu, du nom de la baie où elle prend place.
  • Les présidents turc et russe ont participé virtuellement à la cérémonie, se jetant des fleurs l’un l’autre.

Le détail : 10% des besoins en électricité du pays.

  • Jeudi, la centrale a reçu sa première livraison de combustible nucléaire, permettant à la Turquie de rejoindre le club des pays utilisant l’atome pour produire de l’électricité.
  • Une fois les travaux achevés, la centrale sera composée de quatre réacteurs, pour une puissance nominale de 4.800 MW et environ 35 milliards de kWh d’électricité produits par an. L’installation permettra de couvrir 10% des besoins en électricité du pays.
  • Coût de l’opération : 20 milliards de dollars.
  • Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a salué l’événement.
    • « La Turquie est désormais entrée « dans une nouvelle phase de son développement économique, une nouvelle phase dans laquelle le nom du pays figure parmi ceux qui ont embrassé la promesse des atomes de paix, la promesse des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire », a-t-il souligné.

Poutine pousse pour que la Turquie devienne un hub gazier

Les réactions : Erdogan et Poutine se congratulent.

  • Aux manettes du projet, on retrouve la compagnie publique russe Rosatom.
  • Pour l’occasion, Erdogan avait convié Poutine à participer à la cérémonie d’inauguration, organisée en ligne.
  • Ce « projet phare » permet de « renforcer le partenariat à multiples facettes entre nos deux États », s’est réjoui le président russe. « La Turquie bénéficiera de l’avantage d’un pays qui possède sa propre énergie nucléaire, et l’énergie nucléaire, comme vous le savez, est l’une des moins chères », a-t-il ajouté.
  • De son côté, Erdogan a tenu à remercier Poutine.
    • « Comme de nombreux projets importants, Akkuyu a été réalisé avec un modèle de financement qui ne grève pas notre budget national. Akkuyu est notre plus gros investissement conjoint avec la Russie », a-t-il fait valoir.
    • « Nous prendrons des mesures pour construire une deuxième et une troisième centrale nucléaire en Turquie dès que possible », a également annoncé le président turc.

Le contexte : des relations cordiales.

  • Depuis le début de la guerre en Ukraine, la Turquie tente de ménager la chèvre et le chou, entre son appartenance à l’OTAN d’une part et la volonté de conserver des liens économiques ténus avec la Russie.
  • Moscou est ouverte à une collaboration renforcée avec Ankara. Lors de l’appel téléphonique qui a précédé l’inauguration de la centrale nucléaire, Poutine a d’ailleurs invité Erdogan à approfondir la coopération économique, commerciale et agricole entre leurs deux pays.
  • Depuis plusieurs mois, le président russe tente notamment de convaincre Erdogan de faire de son pays un « hub gazier« , où transiterait le gaz russe avant de repartir, entre autres, vers les pays européens intéressés. Il a encore mis le sujet sur le tapis ce jeudi.
  • Lors de l’appel, les deux chefs d’Etat ont aussi discuté de la situation en Ukraine et de l’accord sur les céréales de la mer Noir, le deal de l’été dernier entre Ukrainiens et Russes ayant été signé à Istanbul sous l’égide de la Turquie.
Erdogan et Poutine lors de la cérémonie d’inauguration.
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Le chef de l’AIE avertit l’OPEP+ : en réduisant la production de pétrole, elle se tire aussi une balle dans le pied

Dans une interview accordée à Bloomberg, Fatih Birol, chef de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), a averti que l’OPEP+, le cartel pétrolier et ses alliés, devrait faire attention au retour de flamme sur ses réductions de la production de pétrole.

Dans l’actu : la réduction de la production annoncée récemment par l’OPEP+ pourrait faire des ravages dans une économie mondiale déjà fragile. En outre, cela serait préjudiciable pour les producteurs de pétrole eux-mêmes à long terme, estime Birol.

Problème 1, pour l’Opep+ : « Ils doivent être très prudents », souligne le chef de l’AIE. « Si les producteurs de pétrole essaient de faire monter les prix, le succès des voitures électriques n’ira qu’en s’accélérant. »

  • La transition vers l’électrique a pris son envol ces dernières années. Il y avait 26 millions de voitures électriques (VE) sur les routes l’année dernière, soit une augmentation de 60% par rapport à 2021. Une voiture neuve sur sept vendue actuellement est électrique, et ce chiffre passera à près d’une sur cinq d’ici la fin de cette année, estime l’AIE.
  • En réduisant sa production maintenant, l’OPEP+ pourrait nuire à elle-même sur le long terme. De nombreux pays de l’organisation dépendent fortement de la demande mondiale de pétrole. Une transition accélérée vers la conduite électrique ne sera que désavantageuse pour eux.

Le moteur économique du monde

Problème 2, pour le reste du monde : réduire la production maintenant, alors que le moteur économique mondial s’essouffle, retardera la reprise, selon Birol.

  • « L’économie mondiale est dans une phase très fragile. Des prix du pétrole plus élevés et une pression à la hausse sur l’inflation – c’est la dernière chose que nous voulons », alerte le chef de l’AIE.
  • Les banques centrales du monde entier tentent depuis l’année dernière de lutter contre la forte inflation en augmentant les taux d’intérêt. Bien que cela semble avoir un effet, ces taux d’intérêt plus élevés ralentissent l’économie, car emprunter de l’argent devient plus coûteux.
  • Le prix de l’énergie est l’un des moteurs de l’inflation. Si le pétrole, le gaz et d’autres produits énergétiques deviennent plus chers, la dépréciation de la monnaie augmentera également. En conséquence, les banques centrales devront maintenir plus longtemps des taux d’intérêt élevés. Dans le pire des cas, cela pourrait conduire au scénario économique apocalyptique de la stagflation : une économie stagnante avec une inflation élevée.

L’argument sans doute le plus tranchant est que l’OPEP+ n’arrive pas vraiment à faire décoller les prix, malgré ces nombreux effets d’annonce. L’impact de la demande mondial qui ralentit est beaucoup plus fort. Dans la réalité, les prix du pétrole n’évoluent plus vraiment depuis des mois, stagnant autour de la barre des 80 dollars. En fait, en baissant sa production, l’OPEP+ ne fait que limiter la casse. Mais l’organisation ne doit pas aller trop loin non plus, estime Birol, au risque de casser la machine.

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Matières premières: le sucre au sommet, l’or stagne, le cuivre fléchit

Les cours du sucre atteignent des prix plus vus depuis plus d’une décennie à Londres comme à New York, dans un contexte d’inquiétude quant à la disponibilité de l’offre.

Le prix de l’or s’est stabilisé sur la semaine sous le seuil symbolique des 2.000 dollars l’once dans un marché attentiste à l’approche de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Pour le marché aurifère, des taux directeurs plus élevés rendraient les obligations plus rentables et pèseraient sur le métal jaune sans rendement.

«En mai, les réunions de la semaine prochaine de la Fed et de la Banque centrale européenne (BCE) vont donner le ton pour l’or», juge donc Rupert Rowling, analyste chez Kinesis Money.

Du côté de la Fed, «s’il est amplement anticipé que la Fed remontera ses taux de 0,25 point de pourcentage, il y a beaucoup d’incertitude sur le ton qu’adoptera le patron de la banque centrale Jerome Powell», explique Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Par ailleurs, «les remous récents sur le marché bancaire américain soutiennent le cours de l’or», valeur refuge, remarque Vivek Dhar, analyste chez CBA.

La banque régionale First Republic a continué son plongeon en Bourse, ravivant les inquiétudes sur les banques américaines après la faillite de Silicon Valley Bank.

Vers 15H00 GMT (17H00 à Paris), l’once d’or coûtait 1989,95 dollars, contre 1983,06 dollars sept jours plus tôt à la clôture.

LE SUCRE COÛTE BONBON

Les cours du sucre poursuivaient leur ascension jusqu’à de nouveaux sommets cette semaine, atteignant des prix plus vus depuis plus d’une décennie à Londres comme à New York, dans un contexte d’inquiétude quant à la disponibilité de l’offre.

Jeudi, le sucre brut à New York a bondi jusqu’à 26,83 cents la livre, quand à Londres, le sucre blanc a touché les 730,50 dollars la tonne, de nouveaux records de prix depuis octobre 2011.

«La production n’est pas suffisante pour répondre à la demande dans de nombreux pays, et seul le Brésil, parmi les principaux producteurs, semble avoir une bonne récolte», explique Jack Scoville, analyste de Price Group.

Si la production brésilienne devrait certes être solide cette année, les courtiers d’ED&F Man s’interrogent quant aux capacités logistiques du pays à exporter d’aussi gros volumes, ce qui pourrait ainsi limiter «la quantité de sucre (…) exportée dans les mois à venir».

De plus, «les pays asiatiques pourraient être confrontés à une nouvelle année de faible production en raison du retour d’El Nino», poursuit M. Scoville. Or, l’Inde et la Thaïlande sont d’importants producteurs de sucre.

Ce phénomène climatique provoque une surchauffe des eaux du Pacifique au large de l’Amérique du Sud.

En 2016, El Niño avait provoqué de graves sécheresses en Thaïlande et en Inde, réduisant considérablement les récoltes et provoquant également une envolée des cours du sucre.

«Le marché semble déjà intégrer l’effet potentiel d’El Niño pour les prochaines saisons», commentent les analystes de Rabobank.

A New York, la livre de sucre brut pour livraison en juillet valait 26,41 cents, contre 24,34 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en aout valait 714 dollars contre 676,40 dollars le vendredi précédent à la clôture.

LE CUIVRE SE TERNIT ENCORE

Les cours du cuivre ont fléchi sur la semaine sur le London Metal Exchange (LME), atteignant même un plus bas depuis janvier, se retrouvant sous pression en raison des inquiétudes économiques croissantes et du manque de demande venant de Chine.

Le cuivre a touché jeudi les 8.426 dollars la tonne, son plus bas depuis début janvier.

«Outre un ralentissement (économique) aux Etats-Unis et en Europe, où les taux d’intérêt sont susceptibles d’augmenter encore à court terme, ce sont surtout les craintes d’une faible demande en Chine qui pèsent sur les prix», explique Thu Lan Nguyen, de Commerzbank.

«Les fonderies chinoises de cuivre ont récemment réduit leurs activités en réponse à la baisse de la demande», poursuit-elle, «ce qui est extrêmement décevant compte tenu de la réouverture de l’économie suite à la fin des restrictions liées à la pandémie».

Pour Ole Hansen, de Saxobank, la faible demande chinoise compense même les perspectives d’approvisionnement serrées du marché du cuivre sur le plus long terme.

Les «secteurs de l’immobilier, de l’énergie et de l’automobile (…) représentent environ les deux tiers de la consommation de cuivre en Chine», précise-t-il, mais leur reprise reste encore «faible».

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 8.546,50 dollars vendredi, contre 8.794,50 dollars le vendredi précédent à la clôture.

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La pénurie d’avions, de personnel et l’augmentation des prix du carburant sont parmi les facteurs qui expliquent pourquoi les tarifs des billets d’avion devraient rester élevés pendant plusieurs années.

L’essentiel : Alors que la pandémie et ses restrictions sont définitivement derrière nous et que le trafic aérien a repris en flèche, les billets d’avions sont exceptionnellement chers.

  • Déjà en août dernier, le patron de Ryanair, Michael O’Leary, avait prévenu que « l’ère des billets d’avion à 10 euros est terminée« .
  • En janvier, il a prévenu que le prix des billets d’avion dans l’ensemble du secteur de l’aviation européen pourrait encore augmenter de 10% à 15% cette année.
    • Selon les données de l’Office des statistiques nationales, les tarifs des billets d’avion avaient déjà augmenté de plus de 44% en décembre 2022 par rapport à l’année précédente, la plus forte hausse depuis 1989.
  • Des prédictions similaires formulées par le CEO d’Eurowings fin de la semaine dernière : « Voler pour le prix d’un taxi n’est plus possible », a déclaré Jens Bischof, ajoutant que les vols seraient environ 20% plus chers pendant les périodes de vacances cette année qu’en 2022.

Pénuries en cascade

Pourquoi : Plusieurs causes conjointes se cachent derrière cette augmentation des tarifs, qui est partie pour durer, explique Bloomberg.

  • La première raison : le manque crucial d’avions.
    • En raison de la faible demande de voyages pendant la pandémie, les compagnies aériennes ont immobilisé une grande partie de leur flotte.
    • Les remettre en service n’est pas si simple, les plus gros avions demandant au moins 100 heures de travail pour les remettre en état de vol.
    • De plus, les fabricants d’avions prennent du retard dans la production, à cause de pénurie de main d’œuvre chez les sous-traitants.
    • Or les prix suivent la loi de l’offre et de la demande, ce qui se traduit donc par des billets plus chers pour les voyageurs.
  • Par ailleurs, les consommateurs sont prêts à payer le prix fort pour voyager.
    • Après avoir été contraints à l’isolement pendant 2020 et une bonne partie de 2021, nombreux d’entre eux veulent absolument changer d’air, peu importe le prix.
    • Une enquête de Booking.com citée par Bloomberg montre ainsi que les voyageurs comptent être moins regardant sur les prix pour rattraper les occasions manquées pendant la pandémie.
  • Le secteur doit aussi faire face à une pénurie de personnel depuis plusieurs mois.
    • Après des pertes colossales liées à la pandémie (200 milliards de dollars) et des millions de licenciements, le recrutement est compliqué.
    • Pour attirer les nouveaux travailleurs, le secteur doit donc offrir de meilleurs salaires et avantages.
    • Ce qui se traduit par des tarifs aériens plus élevés,
  • Les compagnies doivent répercuter les prix élevés du carburant.
    • Ceux-ci sont encore plus de 50% supérieurs aux niveaux de janvier 2019.
    • Et l’objectif de l’Association internationale du transport aérien (IATA) d’atteindre la neutralité carbone en 2050 devrait accentuer cette tendance.
      • Actuellement, le carburant dit « durable » coûte jusqu’à cinq fois plus cher que le carburant classique.
      • D’autres alternatives – l’hydrogène ou les avions électriques – n’en sont encore qu’à leurs balbutiements et coûteraient tout aussi cher.
  • Enfin, l’intérêt des voyageurs chinois n’est pas à la hauteur des attentes et pèse sur le secteur.
    • Les compagnies ont dû se frotter les mains à l’annonce de la fin des restrictions « zéro covid » en Chine.
    • Avant de déchanter : encore marqués par les confinements et la menace du coronavirus, de nombreux Chinois excluent de voyager à l’étranger cette année.
    • Selon Bloomberg, qui cite l’Association des compagnies aériennes de la région Asie-Pacifique, il faudra au moins un an pour que la Chine revienne aux niveaux d’avant-pandémie.

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Ray Dalio détient un peu de bitcoin mais préfère l’or “intemporel et universel”

Ray Dalio détient un peu de bitcoin mais préfère l'or

Ray Dalio a déclaré détenir une petite quantité de bitcoins, mais la crypto-monnaie évolue de manière peu fiable et l’investisseur milliardaire préfère l’or.

“Je préférerais l’or”, a-t-il déclaré cette semaine soulignant que la valorisation du bitcoin est inférieure à celle d’actions de grande capitalisation comme Microsoft (NASDAQ:MSFT). Jeudi, la capitalisation boursière du bitcoin était d’environ 574 milliards de dollars, contre 2,27 trillions de dollars pour Microsoft.

“Je ne comprends pas pourquoi les gens sont plus enclins à se tourner vers le bitcoin que vers l’or. Si vous regardez au niveau international, l’or est, pour les banques centrales, le troisième actif de réserve le plus important”, a déclaré le fondateur de Bridgewater Associates. “Le premier est le dollar, puis l’euro, l’or et le yen japonais. Les banquiers centraux achètent de l’or et n’achètent pas d’obligations. C’est intemporel et universel”.

M. Dalio a ajouté qu’il n’était pas un grand fan du bitcoin, tout en reconnaissant qu’il en détenait “un petit peu”. Mais même avec une petite participation, la volatilité du bitcoin exige une attention démesurée de la part des investisseurs, a-t-il averti.

“Mais si vous en possédez un petit peu, vous devez penser à ces choses. Comme je l’ai dit, vous devez être prêt à ce qu’il chute beaucoup, s’il perd 80 % ou quelque chose comme ça. Mais cela limite la quantité que vous pouvez avoir”, a déclaré M. Dalio. “Je ne sais donc pas. Je ne pense pas beaucoup de bien du bitcoin.”

Bien que le bitcoin soit encore loin de son sommet de 67 000 dollars atteint en novembre 2021, il a grimpé de 80 % depuis le début de l’année pour atteindre près de 30 000 dollars.

Sa progression a coïncidé avec l’espoir d’une pause dans les hausses de taux de la Réserve fédérale et avec les turbulences bancaires provoquées par l’effondrement de la Silicon Valley Bank en mars.

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« Vouloir être de son temps, c’est déjà être dépassé »

Vouloir être de son temps, c’est déjà être dépassé.

Eugène Ionesco – Notes et contre-notes (1962)

 

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