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Les NEWS éco-comics “sans importance” du LUPUS du Mardi 2 Mai 2023

Les NEWS éco-comics “sans importance” du LUPUS du Mardi 2 Mai 2023

Marchés au 1er Mai

ll ne se passe pas grand choses sur les indices boursiers américains hier, orphelins de leurs cousins européens, occupés à célébrer la fête du travail, en ne travaillant pas… et pourtant dans la vraie vie ça bouge dans tous les sens. Du côté macro-économique d’abord, avec la Chine qui publie son indice PMI (directeurs d’achats) manufacturier nettement en-dessous de 50, soit en zone de contraction économique. Gros point d’interrogation au sujet de la croissance de la deuxième économie du monde donc, qui semble souffrir d’un ralentissement de ses exportations. Aux Etats-Unis c’est un peu le même refrain, on apprend que l’indice ISM manufacturier reste lui aussi en territoire de contraction. En revanche la vigueur des dépenses de construction et des prix industriels incitent les Fed Funds à renforcer un peu plus encore leurs attentes d’une hausse de 25 points de base par la Fed demain. La Fed, qui nous rappelle que cette semaine est aussi pavée de banques centrales. Ça commence plutôt fort avec la RBA (Reserve Bank of Australia) qui relève ses taux de 25 points de base cette nuit, ce n’était pas attendu. La RBA indique qu’elle se devait de le faire pour contenir l’inflation. Les faucons rodent donc, on revient à la Fed et des intervenants qui espèrent surtout que Jerome Powell laissera entrevoir la possibilité d’une pause à venir dans le cycle de hausses de taux. Franchement, ce serait étonnant, à moins que la fragilité crasse du secteur des banques régionales US n’incitent le premier banquier du monde à un peu de retenue?

Les banques régionales américaines, en voici un autre dossier qui reste sur la table des réflexions. Hier nous apprenons que First Republic est saisie par le gouvernement et vendue à JP Morgan. L’Etat de Californie n’avait apparemment pas d’alternative, FRC était enfermée dans cette spirale vicieuse de perte de confiance des clients, accompagnée de retraits massifs de fonds et d’un gros plongeon en bourse. La FDIC va assumer une partie des pertes, Jamie Dimon réalise probablement une superbe affaire au passage et le problème First Republic est réglé. Oui mais la confiance ne se restaure pas à coup de milliards et d’effets d’annonce. Le ver est dans le fruit de la psyché générale et hier, on assiste à une débâcle boursière des autres banques régionales américaines plutôt inquiétante. Résumons: nous voici déjà avec les cadavres de Silvergate, SVB, Signature et First Republic sur les bras, il est donc logique que le marché se demande qui sera la prochaine victime. Les vendeurs prennent les commandes, résultat des courses: Valley National VLY -20%, Metropolitan Bank MCB -18%, HomeStreet Bank HMST -18%, HarborOne HONE -11%, PacWest PACW -10%, Citizens Financial CFG -7%, Zions Bank ZION -4%, KeyCorp KEY -4%, M&T Bank MTB: -3%, Truist -3%. Ce matin tous les sites que je lis quotidiennement font de cette affaire leur première page (notamment WSJ, FT, Barron’s, Marketwatch), signe que ce dossier-là reste ouvert.

Gardons en tête qu’Apple publie ses résultats trimestriels jeudi soir après la cloche, que sa pondération dans les indices est gigantesque et que le titre a déjà progressé de 2,8% depuis lundi de la semaine passée, en sympathie avec notamment Microsoft et Meta. Rappelons aussi au passage que Microsoft, Apple, Nvidia, Meta, Alphabet, Amazon et Tesla sont à elles seules responsables de 80% de la hausse du SPX cette année.

Janet Yellen déclare au Congrès que le Trésor pourrait être à court de liquidités dans un mois. «Nous ne serons pas en mesure de continuer à satisfaire toutes les obligations du gouvernement d’ici le début du mois de juin, voire dès le 1er juin», prévient Madame Yellen, même si cette date pourrait être repoussée de plusieurs semaines. Joe Biden invite les chefs de file du Congrès à une réunion le 9 mai à la Maison Blanche pour discuter de la limite de la dette.

Les robots sont là! Le CEO d’IBM, Arvind Krishna, annonce qu’environ 30% des 26’000 personnes travaillant dans les services administratifs de l’entreprise pourraient être remplacées par l’IA au cours des cinq prochaines années. Le patron de Citadel Securities, Peng Zhao, indique que l’automatisation et l’IA libéreront les travailleurs pour des activités innovantes, et ne les remplaceront pas. Samsung Electronics interdit l’utilisation par ses employés d’outils d’IA populaires tels que ChatGPT. Chegg chute de 38% après le marché après avoir averti que ChatGPT menaçait la croissance de ses services d’aide aux devoirs.

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Les gros poissons…mangent les plus petits. En particulier lorsque ces derniers sont affaiblis et nagent moins vite.
C’est cette loi de la nature que l’on est en train de vivre avec la crise bancaire aux États-Unis qui profite… aux grandes banques américaines, comme on le voit avec le rachat de First Republic Bank par JPMorgan annoncé hier.

Tout a commencé avec la Silicon Valley Bank (SVB).
Une banque spécialisée dans les start-ups de la tech, en particulier dans le monde des cryptomonnaies. Une petite banque qui s’est fortement développée entre 2020 et 2022 pour devenir la 16ème banque américaine.
Mais en 2022, la bulle tech et crypto s’est dégonflée. Les clients ont commencé à retirer de l’argent. Sauf que la SVB a commis une erreur majeure en plaçant en grande partie sur des emprunts long terme qui ont perdu beaucoup de valeur avec la hausse des taux.

La SVB aurait sans doute pu encaisser les pertes dues aux premières demandes de retraits.
Mais les rumeurs, avérées, de difficultés de la banque se sont propagées, provoquant des retraits massifs des clients de la banque, et donc de nouvelles pertes, cette fois-ci insurmontables.
Un « bank run » qui menace de nombreuses banques américaines. Car les clients inquiets se sont tous interrogés sur la solidité de leur banque.
La First Republic Bank n’a pas résisté : 100 milliards de dollars retirés en quelques semaines, soit la moitié de ses dépôts. Et les autorités américaines ont donc dû prendre le contrôle de la banque.

Le héros du jour s’appelle Jamie Dimon, le patron de JPMorgan, la première banque américaine.
« Notre gouvernement nous a invités à intervenir et nous l’avons fait » a-t-il déclaré, le regard au loin, avec une petite musique patriotique en fond sonore et le drapeau américain flottant au vent derrière lui.
JPMorgan prendra en charge tous les dépôts de la First Republic Bank, et la quasi-totalité de ses actifs.
Des actifs à la casse et des dépôts qui ne lui coûtent rien…

Toutes les valeurs bancaires sont sous pression, même les plus grandes et les plus solides.
Et pourtant ces banques, too big to fail, sont les grandes gagnantes de la crise bancaire.
Rappelons d’ailleurs qu’avant les faillites de SVB et de Crédit Suisse, elles affichaient des profits records, notamment grâce à la hausse des taux d’intérêt qui améliore leurs marges de crédit.
Elles profitent maintenant en plus d’un flux massif de dépôts qui quittent les banques de taille moyenne, quand elles ne « ramassent » pas ces dernières à la casse.

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La société américaine va remplacer progressivement les fonctions qui pourront être remplacées par l’intelligence artificielle. Un exemple très concret de la perturbation du marché du travail par l’IA, à très court terme.

Selon un récent rapport de Goldman Sachs, l’IA générative menacerait 300 millions d’emplois à travers le monde. Mais tout n’est pas noir pour autant : l’IA pourrait aussi renforcer la productivité d’une main d’œuvre vieillissante.

Dans l’actu : le directeur d’IBM lâche une bombe.

  • Les embauches dans les fonctions de back-office – telles que les ressources humaines – seront suspendues ou ralenties, a déclaré Arvind Krishna lors d’une interview accordée à Bloomberg.
  • Ces fonctions qui ne sont pas en contact direct avec les clients représentent environ 26.000 travailleurs. « Je pourrais facilement voir 30 % d’entre eux être remplacés par l’IA et l’automatisation sur une période de cinq ans. » Concrètement : 7.800 emplois sont donc en danger.

Le marché du travail ne sera plus jamais le même

L’essentiel : l’IA et le marché du travail.

  • L’IA générative qui a déboulé en 2023 avec l’arrivée de chatGPT a lancé une course contre-la-montre des plus grandes entreprises technologiques : Microsoft, Google, Meta, Tesla, Amazon… tout le monde veut son assistant intelligent ou renforcer sa capacité en IA.
  • Les nouvelles intelligences artificielles génératives pourraient entrainer des « perturbations importantes » sur le marché du travail, selon une étude réalisée par Goldman Sachs. Environ 300 millions d’emplois à temps plein dans le monde pourraient être affectés.

Un gain de productivité

  • Plus positivement, l’IA pourrait aussi augmenter considérablement la productivité. Goldman Sachs estime qu’elle pourrait même contribuer à augmenter le PIB mondial annuel de 7%. Ce qui n’est pas négligeable avec une population active vieillissante. La fécondité baisse partout sur la planète.
  • Dès aujourd’hui, l’IA booste notre productivité. Une expérience menée par des chercheurs du MIT a suivi les performances 5 000 salariés d’une entreprise assurant au téléphone un service à la clientèle, basée principalement aux Philippines. L’apport de l’intelligence artificielle fait bondir la productivité moyenne de 14%.

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IBM cesse d’embaucher pour des postes pouvant être remplacés par l’IA ; près de 8 000 travailleurs seront remplacés par l’automatisation

Il y a un mois, Goldman a prédit que l’IA pourrait entraîner quelque 300 millions de licenciements parmi les travailleurs hautement rémunérés et non qualifiés aux États-Unis et en Europe, ce qui a suscité la consternation et un déni généralisé. Comme l’a expliqué Jan Hatzius, économiste en chef de Goldman, « en utilisant des données sur les tâches professionnelles aux États-Unis et en Europe, nous constatons qu’environ deux tiers des emplois actuels sont exposés à un certain degré d’automatisation par l’IA, et que l’IA générative pourrait remplacer jusqu’à un quart du travail actuel. L’extrapolation de nos estimations au niveau mondial suggère que l’IA générative pourrait exposer l’équivalent de 300 millions d’emplois à temps plein à l’automatisation », car jusqu’à « deux tiers des professions pourraient être partiellement automatisées par l’IA ».

Pourtant, si les prévisions de Goldman ont suscité des émotions allant de l’incrédulité à la moquerie pure et simple, elles n’étaient peut-être pas si éloignées de la réalité.

La semaine dernière, Dropbox a annoncé qu’elle allait licencier 16 % de ses effectifs, soit 500 personnes, afin de développer son département d’intelligence artificielle. Dans un mémo adressé aux employés, le PDG de Dropbox, Drew Houston, a déclaré que « dans un monde idéal, nous transférerions simplement des personnes d’une équipe à l’autre. Et c’est ce que nous avons fait dans la mesure du possible. Cependant, notre prochaine étape de croissance nécessite une combinaison différente de compétences, en particulier dans le domaine de l’IA et du développement de produits à un stade précoce. Nous avons recruté d’excellents talents dans ces domaines au cours des deux dernières années et nous en aurons encore plus besoin. »

Les changements que nous annonçons aujourd’hui, bien que douloureux, sont nécessaires pour notre avenir », note Houston. « Je suis déterminé à faire en sorte que Dropbox soit à l’avant-garde de l’ère de l’IA, tout comme nous étions à l’avant-garde du passage au mobile et au cloud. Nous aurons besoin de tout le monde sur le pont, car l’intelligence artificielle nous donne les moyens de réimaginer nos activités existantes et d’en inventer de nouvelles. »

Mais alors que les licenciements de Dropbox étaient latéraux et destinés à libérer de l’espace pour des embauches liées à l’IA, dans le cas d’IBM, c’est l’IA elle-même qui rend les travailleurs superflus.

Comme le rapporte Bloomberg, le PDG d’IBM, Arvind Krishna, a déclaré que l’entreprise prévoyait de suspendre les embauches pour les postes qui pourraient être remplacés par l’intelligence artificielle dans les années à venir. Par conséquent, les embauches dans les fonctions de back-office – telles que les ressources humaines – seront suspendues ou ralenties, a déclaré Krishna lors d’une interview. Ces fonctions qui ne sont pas en contact direct avec les clients représentent environ 26 000 travailleurs, a déclaré Krishna. « Je pourrais facilement voir 30 % d’entre eux être remplacés par l’IA et l’automatisation sur une période de cinq ans. » Cela signifierait la perte d’environ 7 800 emplois.

Une partie de toute réduction inclurait le non-remplacement des rôles libérés par attrition, a déclaré un porte-parole d’IBM.

Le plan de Krishna constitue l’une des plus grandes stratégies de main-d’œuvre annoncées en réponse aux progrès rapides de la technologie ; ce ne sera certainement pas la dernière, car pratiquement toutes les entreprises suivent les traces d’IBM et licencient des dizaines, voire des centaines de millions de travailleurs dans les années à venir.

Les tâches banales telles que l’envoi de lettres de vérification d’emploi ou le transfert de salariés d’un service à l’autre seront probablement entièrement automatisées, a déclaré Krishna. Et si certaines fonctions RH, telles que l’évaluation de la composition et de la productivité de la main-d’œuvre, ne seront probablement pas remplacées au cours de la prochaine décennie, ce n’est qu’une question de temps avant que ces rôles ne soient également remplacés par l’IA.

IBM emploie actuellement environ 260 000 personnes et continue d’embaucher pour le développement de logiciels et les postes en contact avec la clientèle. Il est plus facile de trouver des talents aujourd’hui qu’il y a un an, a déclaré Krishna. L’entreprise a annoncé des suppressions d’emplois au début de l’année, qui pourraient concerner environ 5 000 personnes une fois terminées. Néanmoins, Krishna a déclaré qu’IBM avait augmenté ses effectifs dans l’ensemble, en recrutant environ 7 000 personnes au cours du premier trimestre.

IBM, dont le siège se trouve à Armonk (New York), a dépassé les estimations de bénéfices au cours de son dernier trimestre grâce à la gestion des dépenses, y compris les suppressions d’emplois annoncées précédemment. Dans le passé, IBM avait réussi à manipuler ses actions à la hausse grâce à des milliards de rachats d’actions (à des prix beaucoup plus élevés). Mais lorsque son endettement est devenu trop important, le jeu des rachats a pris fin, Warren Buffett a vendu ses actions et le cours de l’action a stagné pendant plus d’une demi-décennie. Et comme le chiffre d’affaires de l’entreprise est au mieux stagnant, son seul espoir est de réduire drastiquement ses frais généraux.

L’IA entre en jeu : les nouvelles mesures de « productivité et d’efficacité » – c’est-à-dire le remplacement des travailleurs par des algos – devraient permettre de réaliser des économies de 2 milliards de dollars par an d’ici à la fin 2024, a déclaré le directeur financier James Kavanaugh le jour de la publication des résultats.

La récession à venir facilitera la transition imminente de l’entreprise vers une société dotée d’IA. Jusqu’à la fin de l’année 2022, Krishna pensait que les États-Unis pourraient éviter une récession. Aujourd’hui, il estime qu’une récession « peu profonde et courte » pourrait survenir vers la fin de l’année, bien que l’on ne sache pas exactement comment déterminer qu’une récession sera « peu profonde et courte ».

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En Allemagne, la pénurie de main-d’œuvre est de plus en plus préoccupante en raison du vieillissement de la population et des départs à la retraite croissants. La modernisation et la numérisation du marché du travail y sont devenues cruciales.

Zoom-arrière : Plus de la moitié des entreprises allemandes ont du mal à trouver des travailleurs qualifiés pour pourvoir les postes vacants, selon les rapports des Chambres de commerce allemandes.

  • En janvier, la proportion d’entreprises ayant des difficultés à embaucher était à son niveau le plus élevé jamais enregistré, avec 53% signalant des pénuries de main-d’œuvre.
    • Cette tendance est encore plus marquée chez les fabricants d’équipements électriques, 67% étant incapables de pourvoir les postes vacants.
    • On retrouve le même pourcentage chez les entreprises de génie mécanique.
    • Tout comme dans l’industrie automobile, où 65% des entreprises ont signalé des pénuries.
  • Au total, environ 2 millions de postes restent vacants, entraînant une perte d’environ 100 milliards d’euros de production.
  • Selon Achim Dercks, directeur général adjoint des Chambres de commerce, les pénuries de personnel, les prix élevés de l’énergie et le passage à la neutralité climatique constituent un « mélange dangereux » qui pourrait pousser les entreprises à délocaliser leur production à l’étranger.

Près de 5 millions de travailleurs en moins

En cause : la main-d’œuvre vieillissante de la plus grande économie d’Europe.

  • Selon l’office fédéral des statistiques en Allemagne, la main-d’œuvre atteindra un pic cette année, avant de diminuer de 1,6 à 4,8 millions au cours des 15 prochaines années.
  • Une situation entraînée par l’arrivée massive à l’âge de la retraite de millions de baby boomers.
    • Le nombre de personnes en âge de prendre leur retraite (67 ans ou plus) en Allemagne augmentera d’environ 4 millions pour atteindre au moins 20 millions d’ici au milieu des années 2030.
    • Dans les années 2050 et 2060, entre 7 et 10 millions de personnes « très âgées » (au-delà de 80 ans) vivront en Allemagne.
  • « Ces changements dans la structure de la population sont déjà visibles dans la structure d’âge actuelle. Nous devrons faire face à ce processus de vieillissement et aux défis qu’il pose pour la société », prévient le Dr. Karsten Lummer, chef du département « Population » à l’office fédéral des statistiques.

La solution : « Nous devons améliorer la productivité grâce à la technologie », a déclaré Steffen Kampeter, directeur général de la Confédération des associations patronales allemandes, à CNBC.

  • « Il y a une corrélation entre l’utilisation de technologies modernes et la croissance économique ainsi que la participation au marché du travail dans la plupart des sociétés », précise-t-il.
  • Et le potentiel est là : l’Allemagne possède le plus grand stock de robots dans l’Union européenne (presque la moitié de l’offre totale de l’UE) selon un rapport de la Commission européenne de 2020.
  • À l’avenir, c’est surtout le secteur des soins qui pourrait tirer profit de l’introduction de robots sur les lieux de travail, car il souffre de graves problèmes de pénurie de personnel et les tâches y sont physiquement éprouvantes.
  • Mais de nombreux travailleurs et citoyens ont encore des réserves quant à la fiabilité des robots et à leur capacité à remplacer les travailleurs humains.

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L’intelligence artificielle va détruire 14 millions d’emplois nets en Inde dans les cinq ans

Intelligence Artificielle Emplois Inde
 Un rapport du Forum économique mondial, consacré à l’incidence qu’aura l’intelligence artificielle sur l’emploi, entend changer la nature du travail. Selon le Forum économique mondial, le marché de l’emploi va être bouleversé dans les cinq ans qui viennent par l’Intelligence Artificielle, IA. En Inde, par exemple, 69 millions de nouveaux emplois seront créés et 83 millions emplois existants seront détruits, soit une perte nette de 14 millions. L’IA va prendre le dessus dans l’industrie, l’analyse des données, l’apprentissage automatique, etc… Selon Saadia Zahdi, directrice au Forum économique mondial, « pour tout le monde sur la planète, les trois dernières années ont été marquées par l’incertitude, avec le COVID, les changements économiques et politiques, et la croissance de l’IA risque d’aggraver cette incertitude ». Cependant la « bonne nouvelle est qu’il y a une voie bien visible pour y parer. Les gouvernements et le monde des affaires doivent investir pour soutenir le changement dans la nature de l’emploi futur grâce à l’éducation, à l’adaptation, et aux structures d’aides ». Et de souhaiter la croissance des « social jobs », c’est-à-dire les emplois des « travailleurs sociaux » qui aident individus, groupes et familles à résoudre leurs problèmes de tous les jours. Si l’on comprend bien : à l’intelligence artificielle la production et l’organisation, aux humains l’assistanat social.

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Les robots produiront-ils bientôt tous nos aliments ? “À l’avenir, la culture autonome est possible”

La numérisation a fait son entrée dans l’horticulture sous serre. Grâce à des capteurs et des caméras, le processus de croissance des plantes est aujourd’hui de plus en plus étroitement surveillé, ce qui se traduit par une forte augmentation de la productivité et une réduction des coûts de production. Business AM en parle avec Miranda van den Ende, directrice générale de Tomatoworld.

Qu’est-ce que c’est, la culture guidée par les données ?

  • « La culture pilotée par les données signifie que nous utilisons des capteurs et des caméras qui recueillent des données sur la plante, les conditions de croissance, le climat de la serre et les niveaux d’humidité. En gros, tout le processus de culture dans une serre », explique Miranda Van den Ende. « Grâce à ces données, nous pouvons cultiver une meilleure plante.
  • En utilisant toutes ces données, il est possible d’économiser environ 20% d’énergie, de nutriments, d’additifs et de produits phytosanitaires. Il est également possible d’augmenter la production de 10 à 20%.
  • Selon Mme Van den Ende, la numérisation du secteur horticole est en cours depuis un certain temps. « Toutefois, ce qui est nouveau, c’est l’échelle à laquelle elle est utilisée et la quantité de capteurs et de caméras utilisés.
  • « Les algorithmes apprennent à partir de toutes les données (…) et, à l’avenir, une culture entièrement autonome est envisageable. Un cultivateur (humain, ndlr) continuera à se promener dans la serre, mais davantage en tant que contrôleur, pour effectuer des ajustements », explique-t-elle.

L’acceptation est plus forte auprès de la jeune génération

  • « La numérisation et la culture axée sur les données sont assez difficiles à mettre en œuvre pour de nombreux cultivateurs. Surtout lorsqu’il s’agit de la génération qui a encore l’habitude de tout faire au feeling », reconnaît Mme Van den Ende. « Si nous regardons la jeune génération, pour qui la numérisation est normale, nous constatons que l’acceptation de la culture guidée par les données est beaucoup plus grande. »
  • « À l’étranger aussi, nous voyons de plus en plus d’investisseurs intéressés par la création d’exploitations sous serre. Toutefois, ils ont des connaissances limitées en matière d’horticulture et sont satisfaits de pouvoir contrôler les serres à distance à l’aide de données et d’outils numériques », ajoute-t-elle.
  • « Compte tenu de la rapidité de la numérisation dans la serriculture, je pense que nous allons assister à une avancée considérable d’ici cinq ans », conclut-elle.

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On ne compte plus les épisodes de la série sur le plafond de la dette américaine.
Chaque année, le Congrès doit voter un nouveau plafond et chaque année, ce plafond est atteint et il faut voter un nouveau plafond.
Et chaque année, c’est le psychodrame sur le fait que si le plafond n’est pas relevé, l’administration doit geler ses dépenses, y compris les salaires des fonctionnaires.
Voici donc la saison 30 (voire plus) : selon la secrétaire au Trésor Janet Yellen, le plafond sera atteint début juin. Mais les Républicains, majoritaires à la Chambre des Représentants, demandent des économies de 4800 milliards $ sur 10 ans pour voter un nouveau plafond.
On connaît déjà l’issue de cette saison : comme chaque année, le Congrès va voter un relèvement du plafond de la dette parce qu’il n’a pas d’alternative.
Same old song.

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En Italie, Meloni veut réformer les aides sociales.
Le « revenu de citoyenneté » devrait être supprimé, car il maintiendrait ses allocations hors de la vie active.
Il est remplacé par un « chèque d’inclusion » au périmètre plus limité.
D’autres mesures visant à favoriser l’emploi : l’assouplissement des embauches en contrat à durée déterminée et l’exonération des cotisations patronales pendant un an pour les entreprises recrutant un allocataire du « chèque d’inclusion » en contrat à durée indéterminée ou en tant qu’apprenti.

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« Il faut vivre en intelligence avec le système, mais en révolte contre ses conséquences »

Il faut vivre en intelligence avec le système, et en révolte contre ses conséquences.

Il faut vivre avec l’idée que nous avons survécu au pire.

Jean Baudrillard – Cool Memories III (1991-1995)

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