Les NEWS éco-comics “sans importance ” du LUPUS du Mercredi 3 Mai 2023
Marché au 2/5/2023
Aujourd’hui est aussi jour de Fed mais ça ne rigole pas, mais alors pas du tout sur les parquets de trading. La faute au sentiment, ce petit coquin qui repart vers le sud depuis le début de la semaine, emporté par l’émergence d’une pensée déprimante et illustrée par un mot: stagflation, une forme de cauchemar éveillé pour tout financier qui ne travaille pas chez Hindenburg Research. En bref, la stagflation est un cocktail for amer qui combine croissance économique en berne et inflation persistante. Hier c’est cette piste sur laquelle le sentiment du marché semble se laisser entrainer, les inquiétudes quant à la croissance économique américaine se faisant pressantes, le dossier du plafond de la dette des Etats-Unis ne trouvant pas d’issue heureuse et la pression vendeuse sur le secteur bancaire US, principalement les banques régionales, laissant plus d’un taureau perplexe.
C’est sans surprise que l’on assiste à un retour en force des investisseurs dans les bons du Trésor US, le 2 ans repasse à 3,95% et le 10 ans traite à 3,40% ce matin. Les craintes de ralentissement sont alimentées par des indices PMI manufacturiers pour avril dans la zone euro qui ressortent plus faibles qu’en mars, un rapport JOLTs – Job Openings Report pour mars qui montre que les ouvertures se sont réduites à 9,590 millions contre 9,974 millions en février, et une baisse de 0,6% des commandes de biens d’équipement non militaires aux Etats-Unis, à l’exclusion des aéronefs, pour le mois de mars. En parallèle, l’indice Citi Economic Surprise continue de reculer, il est considéré par beaucoup comme un indicateur avancé. La crise de confiance dans le secteur des banques régionales américaines n’est pas terminée, on dirait que le marché cherche la prochaine victime, et les craintes montantes de récession n’aident en rien ce secteur. Même topo pour le secteur de l’énergie, qui se prend les pieds dans le tapis hier soir DownTown Manhattan, en abandonnant plus de 4%. Les matières premières reculent, impactées par les craintes de… récession.
L’aversion au risque est donc à nouveau aux commandes mais on ne peut pas parler de peur généralisée sur la ville, voyez le dollar, qui se replie, la paire EUR/USD remonte à 1,1027. La raison de ce mouvement plutôt contre-intuitif est probablement à chercher du côté des Fed Funds, qui prédisent toujours une hausse de 25 points de base par le Fed ce soir à 20h. En revanche, pour la réunion du 14 juin, les attentes passent de 35% de probabilités d’une hausse de 25 points de base hier à zéro ce matin. Je mets une pièce sur des espoirs dans les salles de marchés que Jerome Powell entre-ouvre la porte à une pause dans le cycle de hausses de taux, l’état de l’économie des Etats-Unis semble se dégrader, des firmes commencent à annoncer des plans de licenciements importants, les IA préoccupent de plus en plus (voyez l’annonce d’IBM qui envisage de remplacer 7800 postes par des IA, la firme compte 288’000 employés) et surtout, Jerome Powell se trouve à la croisée des chemins, LE fameux moment dont l’histoire financière se souviendra. Le plus compliqué pour un banquier central, c’est de savoir s’arrêter au bon moment dans un cycle, car les effets de la politique monétaire sur l’économie réelle mettent de nombreux mois à se matérialiser, le tout étant de ne pas décider la hausse de trop, il s’agit ici d’un exercice d’équilibrisme extrêmement compliqué.
Que va nous dire le premier banquier du monde ce soir à 20h30? C’est là tout ce qui compte pour le marché. Il abordera les sujets de l’inflation, de la croissance, des banques et peut-être aussi du plafond de la dette.
Stanley Druckenmiller avertit que la crise de la dette américaine est pire qu’il ne l’avait imaginé. L’investisseur en fonds spéculatifs déclare que l’impasse sur le plafond de la dette est éclipsée par les dangers des futures dépenses gouvernementales incontrôlées, ajoutant que la Fed alimente un comportement imprudent. «C’est comme regarder un film d’horreur se dérouler», ajoute-t-il. En attendant, éviter un défaut de paiement pourrait se résumer à sept jours. C’est la durée pendant laquelle le président Biden et les membres de la Chambre des représentants et du Sénat doivent se trouver ensemble à Washington d’ici au 1er juin.
Carl Icahn, qui a fait carrière en déclenchant des bagarres d’entreprise, se retrouve de l’autre côté du miroir. Son entreprise, Icahn Enterprises, chute de 20% hier soir après que le vendeur à découvert Hindenburg Research a affirmé que l’entreprise est surévaluée et que la politique très généreuse de versements de dividendes confine au Ponzi scheme, Hindenburg prétend que l’argent frais des nouveaux investisseurs sert à rémunérer les anciens. Icahn réplique calmement en renvoyant aux précédentes déclarations publiques sur la solidité de son modèle et en ajoutant (à raison) qu’Hindenburg a surtout pour but de faire du profit sur sa position short sur l’action Icahn Enterprises.
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Les 3 banques américaines en faillite ont un point en commun : KPMG a-t-elle fait son travail d’audit correctement ?
Comment la Russie improvise une économie de guerre avec succès – pour l’instant
La situation : la Russie tient le coup malgré une guerre plus longue que prévu et des sanctions particulièrement dures – mais loin d’être aussi efficaces qu’espéré.
Une économie qui se maintient en équilibre
- Selon la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le PIB russe a chuté de 2,1 % l’année dernière.
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Combien les citoyens de l’OTAN paient-ils pour les guerres de l’OTAN ?
Toutefois, sur ce dernier point, l’écart n’est pas si spectaculaire, certains pays nordiques faisant preuve d’une propension impressionnante à faire payer la guerre à leurs citoyens…
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Un million d’obus supplémentaires par an : le grand plan de l’UE “pour l’Ukraine et pour notre propre sécurité”
Le commissaire chargé du marché intérieur, Thierry Breton, dévoile son plan de production de munitions pour l’Ukraine. Et cela doit se faire le plus rapidement possible.
Dans l’actualité : ASAP, ou Act in Support of Ammunition Production, doit débloquer un demi-milliard d’euros pour augmenter la production d’obus et munitions au sein de l’UE. Objectif : monter la capacité de production à un million d’obus par an en Europe.
- La loi proposée est la troisième et dernière étape du plan visant à fournir à l’Ukraine des munitions supplémentaires. La proposition requiert la mobilisation d’un demi-milliard d’euros, à prélever sur les marges du budget européen de l’année prochaine. Les États membres peuvent également utiliser l’argent du fonds de relance RFF ou des fonds pour les régions défavorisées afin de soutenir leurs propres industries.
- La situation a été mise en avant à maintes reprises : L’Ukraine tire chaque jour 5.000 obus d’artillerie lourde sur les positions russes. Or, pour les munitions de 155 mm, entre autres, elle compte sur les approvisionnements de l’Occident, mais les stocks des armées européennes sont eux aussi en train de se vider très rapidement, et l’industrie ne peut pas suivre un tel rythme.
- La Commission européenne a dévoilé un plan en trois volets visant à soutenir davantage l’Ukraine, tout en préparant immédiatement sa propre industrie de défense pour l’avenir. La première étape a consisté à cartographier les stocks de munitions des États membres et à en transmettre une grande partie à l’Ukraine. La deuxième étape consistait, elle, à acheter conjointement des munitions auprès d’entreprises de défense. Pour chacune de ces deux étapes, l’UE avait mis de côté un milliard d’euros provenant de son fonds « facilité européenne de soutien à la paix ».
- La troisième et dernière étape est maintenant remplie par l’ASAP. La Commission européenne débloque des fonds pour consolider la production de munitions et la chaîne d’approvisionnement. Grâce à cet argent, les entreprises devraient être en mesure de passer plus rapidement à un rythme d’économie de guerre et d’augmenter et d’accélérer leur production. L’objectif ultime du plan européen sur les munitions est d’augmenter la capacité jusqu’à un million d’obus par an d’ici la fin de l’année.
La détermination de M. Breton, bien qu’elle soit dans l’intérêt de l’Ukraine et du renforcement de l’industrie européenne de la défense, soulève néanmoins certaines questions.
- Ce n’est un secret pour personne que l’industrie française reçoit beaucoup d’argent. Début avril, la France était encore en désaccord sur la définition de « l’industrie européenne ». Plusieurs pays souhaitaient une définition aussi large que possible, afin de faciliter l’approvisionnement de l’Ukraine. La France vient d’œuvrer pour restreindre fortement cette définition, en excluant notamment la Norvège, qui n’est pas un État membre de l’UE.
- En cela, elle bénéficie du soutien de la Grèce et de Chypre, entre autres : ces pays voudraient éviter à tout prix que l’industrie turque (la Turquie est un allié de l’OTAN mais n’est pas membre de l’UE) réclame de l’argent de l’UE. La Turquie et la Grèce se disputent depuis des années certaines îles de la mer Égée, et surtout les gisements de pétrole et de gaz qui les entourent.
- Si l’argent était partagé entre un nombre plus restreint d’entreprises participantes, cela jouerait en faveur de la France, qui obtiendrait ainsi une plus grande part de l’enveloppe pour ses propres usines d’armement.
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L’Italie face au casse-tête chinois : premier pays de l’UE à rejoindre l’initiative Belt and Road, premier à en claquer la porte ?
Une Europe qui se veut forte, une Italie divisée
Le contexte : l’Italie était, sous le gouvernement de Giuseppe Conte en 2019, le premier pays de l’Union européenne à adhérer pleinement à la BRI, la « Belt and Road initiative », le vaste plan d’infrastructure et d’investissement de la Chine visant à renforcer son influence dans le monde.
- Depuis, 18 pays de l’UE en font partie – et la Chine ne manque pas de comparer leurs résultats économiques avec ceux des autres – mais à l’époque c’était un petit séisme. Rome était accusée de saper tout espoir pour l’Europe de résister aux appétits économiques de la Chine.
- Dans la botte, le sujet n’a d’ailleurs jamais fait l’unanimité : dès son arrivée au pouvoir en 2021, Mario Draghi a fait geler l’accord.
- Mais celui-ci n’est valable que jusqu’en mars 2024, avec un préavis écrit d’au moins trois mois pour s’en retirer, à moins de le laisser se renouveler automatiquement pour cinq années supplémentaires. La nouvelle Première ministre italienne, Giorgia Meloni, va donc devoir prendre une décision importante.
Une Italie qui revoit ses positions à l’international. Depuis l’arrivée au pouvoir de la Première ministre grâce à une coalition , la botte semble vouloir secouer son image de cheval de Troie de l’UE pour les intérêts de la Chine et de la Russie. Même si ça ne plait pas à tout le monde au sein de la coalition de Meloni, où des partis minoritaires comme La Ligue ou Forza Italia (et sa figure de proue Berlusconi) restent entachés par de fortes suspicions d’ingérence russe.
La Chine, essentielle au tourisme… Et au travail bon marché
- Meloni, elle, campe fermement derrière l’Ukraine depuis le début de la guerre. Et elle a aussi exprimé son soutien à Taïwan face à la Chine. De quoi faire voir rouge à Pékin. Un non-renouvellement de l’engagement italien dans l’initiative Belt and Road serait très mal perçu.
- L’accord sino-italien, même gelé, comprend des dizaines de plus petits accords entre institutions et entreprises des deux pays. Et l’ambassadeur chinois à Rome, Jia Guide, n’a pas manqué de souligner le manque à gagner qui se profile : « Les échanges commerciaux entre l’Italie et la Chine au cours des trois dernières années ont établi de nouveaux records, atteignant 73,55 milliards d’euros en 2022 et plaçant Rome au premier rang au niveau européen parmi les pays ayant des relations commerciales avec la Chine. »
- Or, depuis, Meloni met de l’eau dans son vin, et se contente d’évoquer un dossier « toujours en cours d’évaluation. » Si l’UE ne lui reprocherait sans doute pas d’éloigner son pays de la Chine, le pas reste difficile à franchir, quand on doit assumer la responsabilité d’un gouvernement. Le tourisme chinois est important pour l’économie italienne, avec une augmentation de 20% du nombre de visiteurs en 2019. Comme, d’ailleurs les dizaines de milliers de travailleurs chinois, souvent clandestins, présents en particulier dans l’industrie de la mode. Ils étaient 30.000 recensés rien qu’à Prato en 2020.
« D’un point de vue politique, dès 2019, l’accord a créé des difficultés évidentes pour le gouvernement Conte, face, cependant, à des avantages importants pour l’économie italienne. Aujourd’hui, le contexte international a considérablement changé et le rôle de la Chine est différent. Cela ne peut qu’exacerber le débat politique, alors que le gouvernement Meloni se retrouve dans un cul-de-sac […] Mais faire des affaires avec la Chine profite à tout le monde. »
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La Chine et l’Inde soutiendront, à elles seules, la moitié de la croissance mondiale espérée cette année
Pourquoi est-ce important ?
Dans un contexte marqué par les problèmes d’approvisionnement, les prix fluctuants de l’énergie, et la guerre, les prévisions de croissance pour cette année sont plutôt en berne et la récession est un risque bien réel pour de nombreux pays.
Dans l’actualité : le FMI, le Fonds monétaire international, a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour la zone Asie-Pacifique ce premier mai ; celle-ci augmenterait de 4,6 % cette année, soit 0,3 point de pourcentage de plus que dans les prévisions d’octobre dernier. En 2022, la croissance de la région fut de 3,8%.
La Chine et l’Inde, les locomotives qui entrainent le monde
- Le FMI estime que la zone Asie-Pacifique représente à elle seule 70% de la croissance mondiale. Elle rassemble en effet de nombreuses économies très dynamiques, en premier lieu la Chine et l’Inde, pour lesquelles ont attend dorénavant une croissance respective de 5,2 et 5,9%.
- Mais d’autres pays de la région devraient bénéficier aussi d’une hausse de leur croissance en 2023 : la Malaisie, les Philippines et le Laos devraient bénéficier respectivement de 4,5 %, 6 % et 4 %.
- Le FMI a toutefois revu à la baisse ses prévisions pour le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Singapour et la Corée du Sud.
« L’Asie et le Pacifique seront les régions les plus dynamiques du monde en 2023, principalement grâce aux perspectives favorables de la Chine et de l’Inde. Les deux plus grandes économies de marché émergentes de la région devraient contribuer à environ la moitié de la croissance mondiale cette année, le reste de l’Asie et du Pacifique contribuant à un cinquième supplémentaire. »
Le rapport du FMI
Inquiétudes
- L’inflation, toutefois, reste un enjeu à ne pas perdre de vue : « Nous pensons que l’inflation sous-jacente étant rigide, les banques centrales doivent garder un œil sur l’inflation et s’attaquer au problème de front, donc ce que nous disons, c’est « plus haut, plus longtemps pour l’Asie » estimait ainsi Krishna Srinivasan, directeur du département Asie et Pacifique du FMI, auprès de CNBC.
- De même, la consommation des ménages est plutôt en baisse dans les grandes économies asiatiques, en particulier en Chine, ce qui peut freiner l’économie. L’Empire du Milieu voit en outre son indice officiel des directeurs d’achat du secteur manufacturier (PMI) passer sous la barre des 50 points, pour la première fois depuis décembre. Sa production industrielle a pris du retard en raison de la faiblesse de la croissance mondiale.
- Le FMI rappelle que, malgré cette révision à la hausse, la croissance en Asie en dehors de la Chine et de l’Inde « devrait atteindre son point le plus bas en 2023. »
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Piégés à l’intérieur du pays : la Chine empêche des dizaines de milliers de citoyens et étrangers de quitter ses frontières
Depuis l’arrivée de Xi Jinping au pouvoir et l’instauration de nombreuses lois restrictives sur la sécurité nationale, le nombre de citoyens faisant l’objet d’une interdiction de sortie de Chine a explosé, souvent sans qu’il n’y ait de recours légal possible.
Dans l’actu : De nombreux Chinois et étrangers ont pour interdiction de quitter le territoire, selon un rapport du groupe de défense des droits Safeguard Defenders.
- Selon ce groupe, « des dizaines de milliers » de Chinois sont interdits de sortie à tout moment.
- Ces personnes sont aussi bien des citoyens chinois ordinaires impliqués dans des différends financiers que des défenseurs des droits, des militants, des dirigeants étrangers, des avocats, et des minorités ethniques comme les Ouïghours.
- En pratique, elles découvrent généralement qu’elles ne peuvent pas quitter le pays lorsqu’elles arrivent à l’aéroport. Souvent, aucune raison n’est donnée et les moyens pour contester l’interdiction sont soit inexistants, soit inefficaces.
- D’après Safeguard Defenders, un rapport judiciaire chinois a rapporté que durant la période allant de 2016 à 2018, 34 000 personnes ont été soumises à une interdiction de quitter le pays en raison de dettes.
- Cette statistique représente une augmentation de 55% par rapport à la période précédente de trois ans.
- « Depuis que Xi Jinping est arrivé au pouvoir en 2012, la Chine a élargi le paysage juridique des interdictions de sortie et les a de plus en plus utilisées, parfois sans justification légale« , dénonce le rapport.
- « Entre 2018 et juillet 2022 de cette année, pas moins de cinq nouvelles lois ou modifiées prévoient l’utilisation d’interdictions de sortie, pour un total aujourd’hui de 15 lois », explique Laura Harth, directrice de campagne du groupe.
Il y a plus : Reuters a analysé les données sur les interdictions de sortie provenant de la base de données de la Cour suprême de la Chine.
- Reuters rapporte que le nombre de cas mentionnant ces interdictions a été multiplié par 8 entre 2016 et 2022.
- La plupart des cas sont de nature civile, et non criminelle.
- « En raison des tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine, la pertinence de ce risque (d’interdiction de sortie) a augmenté », confirme Lester Ross, responsable du comité de politique chinoise de la Chambre de commerce américaine.
- On s’inquiète également en Europe : « À un moment où la Chine tente activement de restaurer la confiance des entreprises pour attirer les investissements étrangers, les interdictions de sortie envoient un signal très contradictoire », rapporte un communiqué de la Chambre de commerce de l’UE à Reuters.
En marge : Sous Xi Jinping, la Chine a également musclé sa lutte contre l’espionnage, renforçant son emprise sur la population.
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L’avènement de Skynet ? Un chien robot reçoit un cerveau traité par ChatGPT
Dans une vidéo récente publiée sur Twitter, l’ingénieur en apprentissage automatique Santiago Valdarrama a montré comment le robot-chien peut interagir avec les humains via une interface vocale plus rapidement que les panneaux de contrôle et les rapports.
« Nous pouvons désormais interroger les robots sur les missions passées et futures et obtenir une réponse en temps réel. ChatGPT interprète la question, analyse les fichiers et formule la réponse. »
Grâce au cerveau de ChatGPT, n’importe qui peut parler au robot-chien.
Sur le court terme, l’intégration d’un cerveau de ChatGPT dans les robots peut sembler inoffensive. Cependant, l’intelligence artificielle présente un risque majeur, celui de donner naissance à des robots intelligents dans un scénario digne de Skynet.
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« Là où il y a beaucoup de machines pour remplacer l’homme, il y a beaucoup d’hommes qui ne sont que des machines »
Sans doute l’industrie humaine est puissamment aidée aujourd’hui par les méthodes nouvelles de calcul et leur application aux arts, ainsi que par les machines qui ont été inventées ; mais ce qui doit rabaisser notre orgueil, est, si l’on y prend garde, qu’à mesure que le génie devient la propriété de tous ou de la société, il est moins une qualité de l’individu ; et sans doute aussi que plus on découvre, moins il reste à découvrir.
Dans les arts, là où il y a beaucoup de machines pour remplacer l’homme, il y a beaucoup d’hommes qui ne sont que des machines, et dont toute l’industrie se borne à tourner toute la vie une manivelle, ou à faire mouvoir un balancier.
Dans les sciences, à mesure qu’il y aura plus de génie écrit, on trouvera moins de ces illuminations soudaines qui distinguent les esprits originaux et créateurs, les premiers de tous dans la hiérarchie des intelligences humaines.
Louis de Bonald (1754-1840) – Œuvres complètes (t.3)
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