REBLOG

Les NEWS « sans importance » du LUPUS du Lundi 15 Mai 2023

Les NEWS « sans importance » du LUPUS du Lundi 15 Mai 2023

Marché au 12 Mai 2023

Wall Street me fait penser au coyote qui ne réalise pas qu’il court au-dessus du vide.

La semaine passée est marquée par une stagnation générale des principaux indices, de chaque côté de l’Atlantique. Le S&P500 (SPX) recule de 0,3%, le Nasdaq100 (NDX) grappille 0,6%, on garde en tête que la semaine boursière est sauvée par les mastodontes de la cote, sans qui le rouge eût sans conteste prédominé. En Europe, ce n’est guère plus excitant, l’indice Stoxx Europe 600 boucle sa quatrième semaine de suite en variant de moins de 0,5%, alors qu’à Paris, le CAC40 se replie (légèrement) pour la troisième semaine d’affilée, pénalisé par des désengagements dans Total Energies et dans le secteur du luxe. Quelques mauvais résultats de sociétés (cette saison, les investisseurs punissent sans retenue les ratés et récompensent plutôt chichement les succès), des inquiétudes persistantes sur les banques régionales américaines et le dossier du plafond de la dette des Etats-Unis empêchent le printemps de s’emparer franchement de la psyché générale, malgré une apparente décélération de l’inflation américaine et un marché des Fed Funds qui s’entête à prédire trois baisses de taux par la Fed dès cette fin d’année, ce que Jerome Powell et ses copains refusent de valider en l’état. Cela dit, comment les en blâmer, l’inflation évolue autour des 5% et leur objectif officiel reste 2%. À ce propos, une enquête préliminaire de l’Université du Michigan sur le moral des consommateurs pour le mois de mai révèle une baisse du moral et une augmentation des prévisions d’inflation à cinq ans, qui passent de 3,0% à 3,2%. Il s’agit de la valeur la plus élevée depuis 2011.

***************************************************

La Bourse continue à caracoler à des niveaux records mais selon le Wall Street Journal, les gérants institutionnels sont toujours aussi méfiants et ils n’ont pas rempli à fond leurs portefeuilles d’actions.
Ils ont même la plus faible proportion d’actions par rapport aux obligations.
Cela peut vouloir dire deux choses :
– ils ont raison et la Bourse va baisser.
– ils ont tort et ils vont devoir acheter massivement des actions et continuer à alimenter la hausse…

****************************************

Siemens Energy revoit à la baisse ses perspectives de bénéfices en raison des difficultés du secteur éolien. Le secteur a l’air de rester infréquentable.

***************************************************

D’ici à 2050, les sources d’énergie renouvelables occuperont une surface équivalente à celle de l’Union européenne

Selon une étude publiée fin de l’année dernière dans la revue Nature, le monde devra utiliser d’ici à 2050 une superficie équivalente à celle de l’Union européenne (UE) pour produire de l’énergie renouvelable. Parmi les sources d’énergie, l’énergie nucléaire nécessite la plus petite surface.
Pour lutter contre le changement climatique, une grande partie du monde a décidé de réaliser une transition rapide vers les énergies renouvelables. Cependant, cela ne sera pas facile. Selon certaines estimations, d’ici à 2050, le monde devra investir plus de 100 billions (100.000 milliards) d’euros pour passer à une énergie sans carbone.

L’essentiel : Un aspect souvent négligé est la surface requise pour remplacer les combustibles fossiles par des sources d’énergie renouvelables.

***********************************************

Jacques Chirac nous l’avait conseillé, l’avons-nous écouté? «Mangez des pommes» scandait-il via son organe de propagande officieux, une des plus belles marionnettes des guignols de l’info. Bon, tout cela pour vous dire qu’Apple pèse désormais plus lourd à elle seule en bourse que les 2’000 membres de l’indice Russell2000 réunis!

**************************************************

En dépit de la crise dans le secteur bancaire, bon nombre des plus grands noms de la technologie ont fait preuve d’innovation en réalignant les modèles d’entreprise et en réduisant leurs dépenses pour s’adapter à l’environnement actuel.

LES LICENCIEMENTS

Le secteur de la technologie a entamé l’année 2023 sur fond de licenciements massifs qui se sont poursuivis tout au long du premier semestre, avec plus de 185’000 licenciements d’employés (au 1er mai 2023), ce qui dépasse déjà le total net de 154’336 en 2022, répartie entre 1’024 entreprises. Avec des réductions d’une telle ampleur et d’autres informations sur l’inflation et la baisse de la demande, beaucoup s’attendaient à une saison des résultats bien pire.

Mais ce n’est pas le cas! Il est utile de considérer les licenciements et autres mesures de réduction des coûts qui font la une des journaux comme des indicateurs en retard. Après avoir fait le maximum avant de prendre des décisions radicales, les licenciements sont souvent l’une des dernières initiatives pour réduire les dépenses. D’un point de vue optimiste, nous pouvons donc penser que le pire est peut-être derrière nous.

Si de grandes entreprises comme IBM évoquent l’idée d’un remplacement de l’IA dans leur secteur, la menace à elle seule peut s’avérer une prophétie auto-réalisatrice.

La saison des bénéfices actuelle confirme cette thèse:

  • Microsoft a augmenté la croissance de son chiffre d’affaires et ses projections tout en réduisant son chiffre d’affaires; une croissance de 7% du chiffre d’affaires en glissement annuel est un indicateur de stabilité fort et montre la résilience de l’entreprise.
  • Amazon a souffert de la réduction des coûts de ses principaux clients pour sa division Cloud (AWS), mais les ventes au détail de l’entreprise ont plus que compensé les pertes, les revenus provenant des magasins physiques et en ligne étant restés stables. Les achats de services d’abonnement ont également augmenté de 15%, ce qui est particulièrement remarquable car ces types de services sont souvent les premiers à être supprimés lorsque les consommateurs mettent la main au portefeuille.
  • De son côté, Alphabet a profité d’une amélioration des revenus des moteurs de recherche, combinée à l’investissement continu de l’entreprise dans la technologie et les talents de l’intelligence artificielle, s’est avérée une bonne nouvelle pour les investisseurs.
LE RÔLE DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

L’intelligence artificielle (l’IA) est un autre des mots d’ordre de 2023, car de nombreux analystes prédisent la disparition de nombreux emplois de cols blancs aux mains de robots!

Par exemple, le 2 mai le PDG d’IBM, Arvind Krishna, a annoncé de l’arrêt des recrutements pour de nombreuses fonctions de back-office (sans contact avec les clients), telles que les ressources humaines et la comptabilité, en raison de l’innovation en matière d’IA.

Dans un communiqué de presse, M. Krishna a déclaré qu’il «pourrait facilement voir 30% de ces postes remplacés par l’IA et automatisé sur une période de cinq ans».

Si de grandes entreprises comme IBM évoquent l’idée d’un remplacement de l’IA dans leur secteur, la menace à elle seule peut s’avérer une prophétie auto-réalisatrice. L’intérêt suscité stimule l’innovation et peut finalement créer une réalité dans laquelle (selon les termes de Krishna) l’IA est la force motrice d’une entreprise pour la majeure partie du travail de bureau et administratif.

CONCLUSION

Le secteur technologique doit se souvenir des leçons qu’il tire aujourd’hui pour réussir à aller de l’avant. Il est peu probable que la dette soit aussi bon marché qu’elle l’a été depuis 2010. Les dépenses inconsidérées et les effectifs énormes pourraient être définitivement relégués au passé si ces entreprises veulent reconstruire une base économique stable dans le secteur. Les entreprises qui adopteront le plus d’intelligence artificielle seront probablement celles qui parviendront à maintenir leurs coûts à un niveau bas et à rester pertinentes.

***********************************************

Dans le dossier du financement du gouvernement américain, Joe Biden déclare que les négociations visant à éviter un défaut de paiement avancent (bravo!). Il rencontrera Kevin McCarthy et d’autres chefs de file du Congrès demain. Lael Brainard qualifie le ton des discussions de «sérieux» et de «constructif» (merveilleux!). Le 10 mai, le Trésor ne disposait plus que d’une marge de manœuvre de 88 milliards de dollars, contre environ 110 milliards de dollars une semaine plus tôt. Le FT pense qu’un accord ne sera pas conclu demain mais plutôt entre le 19 et le 21 mai.

Au cours du week-end, la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a distillé une note d’espoir alors qu’elle participait à un G7 Finances au Japon. «J’ai bon espoir. Je pense que les négociations sont très actives. On me dit qu’ils ont trouvé des terrains d’entente», a-t-elle indiqué au Wall Street Journal dimanche.

**************************************************

Le destin politique de Recep Tayyip Erdogan est en suspens. Le président turc semble se diriger vers un second tour dans deux semaines, son avance dans les sondages d’hier s’étant réduite à 49,49%, selon la commission électorale, contre un peu moins de 45% pour Kemal Kilicdaroglu. M. Erdogan déclare qu’il pense toujours pouvoir l’emporter au premier tour. Le parti de M. Erdogan, l’Alliance populaire, est en passe de conserver sa majorité parlementaire, selon le premier décompte effectué par le radiodiffuseur public TRT.

«Le résultat de dimanche marque une énorme victoire pour Erdogan», déclare Emre Peker d’Eurasia Group. «Le président devrait profiter de sa forte cote de popularité, de sa victoire surprise au parlement et des avantages liés à son statut de président sortant pour assurer sa réélection lors du second tour».

L’indice principal de la Bourse d’Istanbul a perdu 6,14% au lendemain du premier tour des élections présidentielles qui ont mis le président sortant Erdogan en ballotage, mais avec plus d’avance qu’anticipé par les sondages sur son principal concurrent. Mais avec la nette avance d’Erdogan, «la possibilité d’un changement de politique» monétaire et budgétaire «n’est pas réaliste» et «la tendance à une dépréciation de la livre turque risque d’augmenter considérablement», prévient Tatha Ghose, analyste chez Commerzbank.

*******************************************

Selon un sondage réalisé du 5 au 11 mai, la BCE maintiendra les taux d’intérêt à leur niveau maximal plus longtemps que prévu, car les pressions inflationnistes sous-jacentes persistent. La première baisse du taux de dépôt est désormais prévue pour le deuxième trimestre 2024, alors que les prévisions précédentes portaient sur la période janvier-mars. La BCE est dans «la dernière ligne droite» de son cycle de hausse des taux, déclare le vice-président Luis de Guindos au journal Il Sole 24 Ore.

**************************************************

En Chine, la PBOC (People Bank of China) injecte des liquidités dans le système financier pour le sixième mois afin de soutenir la croissance économique. Elle ajoute 25 milliards de yuans (3,6 milliards de dollars) via sa facilité de prêt à moyen terme, contrairement aux attentes qui prévoyaient une absence d’injection nette pour la première fois cette année. Elle maintient son taux d’intérêt MLF à un an inchangé à 2,75%, conformément aux prévisions. C’est là potentiellement une source de pression sur les indices, la Chine est-elle réellement de retour dans le grand concert de la croissance économique mondiale? On peut en douter, cela cale plutôt pas mal à l’allumage.

*********************************************

La Chine devait dépasser les États-Unis et devenir la première puissance économique mondiale.
Il y a une dizaine d’années, on prévoyait que ça devait arriver en 2026.
Aujourd’hui la nouvelle théorie, que développe cette semaine The Economist, est celle du « Peak China » : la Chine serait proche de son pic économique et ne rattraperait jamais les États-Unis.

La croissance chinoise a changé de dimension.
Après des scores supérieurs à 10%, après avoir alimenté la croissance mondiale pendant deux décennies, elle s’essouffle et parvient à peine à se maintenir au-dessus d’un taux officiel, non vérifiable, de 5%.
Et Xi Jinping semble vouloir privilégier une croissance plus faible, mais plus saine et moins inégalitaire, à une croissance débridée. Mais on ne sait pas s’il a vraiment le choix.

La Démographie Elle plombe aussi la croissance chinoise.
Le nombre de décès dépasse déjà largement le nombre de naissances, et l’Inde a ravi à la Chine la place de pays le plus peuplé au monde.
La décroissance de la population chinoise va s’accélérer malgré les efforts du gouvernement pour relancer la natalité.

L’endettement…de tous les acteurs chinois, régionaux ou nationaux, est également un frein majeur à la croissance chinoise.
La productivité aussi. Elle chute et ne permettra pas d’alimenter une reprise de la croissance sur la durée.
Et enfin, le « découplage » : la volonté des États-Unis, mais aussi de l’Europe, de ne plus dépendre de la Chine pour des industries stratégiques.
L’Inde mais aussi des pays de l’Asie du Sud-Est comme le Vietnam vont largement en profiter.

le régime politique.
Il a certes permis pendant longtemps de faire tourner la machine économique à un rythme d’enfer en maintenant la population sous pression, mais le communisme, même capitaliste, reste le communisme.
Le pouvoir central a multiplié les erreurs comme la politique zéro Covid, et tout repose aujourd’hui sur un seul homme, qui peut, comme on l’a vu, se tromper.

****************************************************

En Chine, une campagne répressive contre les cabinets d’audit inquiète les entreprises étrangères » qui nous apprend que  » 3 entreprises de conseil, dont le géant américain Bain & Company, ont été la cible d’enquêtes de police depuis mars. Une tendance qui inquiète les milieux d’affaires ».

« Les officiers de police en uniformes bleu marine s’engouffrent dans leurs voitures et démarrent à l’unisson dans un ballet de gyrophares. La cible de cette descente de police savamment mise en scène : Capvision, une entreprise sino-américaine spécialisée dans la mise en relation d’entreprises en quête d’informations avec des experts de différents secteurs. D’après le reportage de quinze minutes diffusé sur la télévision nationale CCTV lundi 8 mai, juste après le journal du soir, l’entreprise est accusée d’avoir « dévoilé des informations internes sensibles, des secrets d’Etat et de l’intelligence [du renseignement] ». Cette enquête fait suite à des descentes de police dans les locaux chinois de deux entreprises américaines en mars et début avril : Bain & Company, un cabinet international de conseil en stratégie dont le siège est à Boston, et Mintz, une firme installée au Canada spécialisée dans les audits. Ces événements inquiètent les consultants, et plus généralement les entreprises étrangères en Chine ».

**********************************************

Les chefs des finances du G7, réunis à Niigata, décident de porter le soutien à l’Ukraine à 44 milliards de dollars, de créer un plan de diversification des chaînes d’approvisionnement et de combler les lacunes de la réglementation financière. Les chefs d’État se réuniront à Hiroshima du 19 au 21 mai. M. Biden déclare qu’il prévoit de participer à cette réunion malgré les négociations sur la dette, et le Japon, les États-Unis et la Corée du Sud prévoient d’organiser un sommet tripartite en marge de la réunion.

Le G7, le forum intergouvernemental des sept principaux pays industrialisés et de l’UE, veut bloquer le redémarrage des gazoducs russes, rapporte le Financial Times. Il s’agira de la première action concrète de l’Occident pour freiner les importations par gazoduc.

Avant le début de la guerre en Ukraine, l’Europe importait de très grandes quantités de gaz naturel par gazoduc depuis la Russie. Cependant, après l’introduction de sanctions contre le Kremlin, le robinet de gaz a été fermé. Par la suite, les gazoducs Nord Stream 1 et 2 ont été détruits à l’explosif, sans qu’on en connaisse l’origine jusqu’ici. Bien que les importations aient largement été interrompues, il n’existe pas encore de mécanisme officiel limitant les importations par gazoduc.

Dans l’actualité : La semaine prochaine, les dirigeants des pays du G7 se réuniront à Hiroshima pour discuter des mesures à prendre.

  • L’objectif est d’empêcher le redémarrage des gazoducs. L’UE et le G7 veulent ainsi éviter que les caisses de l’État russe se remplissent à nouveau. Selon l’une des sources avec laquelle le Financial Times a pu s’entretenir, les mesures servent à « s’assurer que les partenaires ne changent pas d’avis dans un avenir indéterminé ».

*********************************************

En Thaïlande, le chef de l’opposition Pita Limjaroenrat a revendiqué la victoire du parti progressiste Move Forward, en route pour former une coalition gouvernementale afin de succéder aux généraux au pouvoir depuis presque dix ans.

***********************************************

Le retour en grâce de la Grèce : de paria de la zone euro à miraculée

En 2010, certains pays de la zone euro demandaient explicitement d’exclure la Grèce, dont la dette était devenue insoutenable. 13 ans plus tard, la situation du pays nous indique que rien n’est impossible en économie. Il reste beaucoup de choses à faire en Grèce, mais la République hellénique prend le bon chemin.
Plus de dix après la crise de la dette qui a vu la Grèce à l’agonie, sauvée par la BCE et le FMI, aux rudes conditions de l’Allemagne, voilà que le pays hellénique revient d’entre les morts. Après 3 plans de sauvetage drastiques en 2010, 2012 et 2015, la Grèce est revenue sur les marchés en 2018. Aujourd’hui, sa croissance est au beau fixe, les réformes y vont bon train.

Dans l’actu : le retour en grâce de la Grèce comme lieu d’investissement.

  • L’économie a connu l’une des plus fortes reprises après la pandémie, avec une croissance du produit intérieur brut de 8,4 % en 2021 et de 5,9 % l’année dernière. Pour comparaison, la croissance n’était que de 3,5% dans la zone euro en 2022.
  • Le taux de chômage en mars 2023 était de 10,9%, c’est l’un des taux les plus élevés d’Europe, mais c’est deux fois moins qu’il y a 10 ans.

*******************************************

Le milliardaire Peter Thiel recherche l’immortalité en planifiant sa cryoconservation après sa mort

L’investisseur technologique milliardaire Peter Thiel a déclaré à la journaliste indépendante Bari Weiss dans son podcast « Honestly with Bari Weiss » que, lorsque la mort viendra frapper à sa porte, il a choisi de se faire cryogéniser, même s’il n’est pas tout à fait sûr que cette technologie le ramènera à la vie à une date ultérieure.

Weiss a demandé à Thiel :

« Est-il vrai que vous avez signé pour être cryogénisé à votre mort afin d’être ramené à la vie dans le futur ? »

Le milliardaire, qui figure au 271e rang de l’indice Bloomberg des milliardaires, avec une valeur nette de 8,1 milliards de dollars, a répondu :

« Oui… Mais je pense que c’est plus une déclaration idéologique ».

« Je ne m’attends pas nécessairement à ce que cela fonctionne, mais je pense que c’est le genre de chose que nous sommes censés essayer de faire », a poursuivi Thiel.

Weiss a ensuite demandé à Thiel s’il avait prévu de congeler également ses proches. C’est alors qu’il a déclaré qu’il n’était « pas convaincu » que la technologie fonctionne comme prévu (pour l’instant).

« C’est plutôt que je pense que nous devons essayer des choses. Nous n’en sommes pas encore là », a-t-il déclaré

L’intérêt de Thiel pour les technologies anti-âge s’inscrit dans une course aux milliardaires fascinés par l’idée de vivre éternellement. En 2014, il a déclaré au Telegraph qu’il s’était engagé à se faire congeler par la société de biotechnologie Alcor.

« En vous disant que j’ai signé pour cela [la cryogénie], il y a toujours cette réaction que c’est vraiment fou, que c’est dérangeant. Mais à mon avis, ce n’est inquiétant que parce que cela remet en question notre complaisance ».

En 2006, Thiel s’est engagé à verser 3,5 millions de dollars à Alcor pour lui permettre de mener à bien des recherches scientifiques sur l’atténuation et l’inversion éventuelle des débilités causées par le vieillissement.

Thiel s’est dit préoccupé par le fait que l’humanité est distraite par des conflits et des questions culturelles alors qu’elle devrait se concentrer sur d’autres questions, comme la lutte contre le cancer

« Je ne cesse de penser que je n’en fais pas assez dans le domaine de la biotechnologie et de la prolongation radicale de la vie, ou même que je n’essaie pas d’investir dans la guérison d’un grand nombre de ces très graves maladies chroniques que nous connaissons », a-t-il déclaré à Weiss.

Thiel rejoint une liste de milliardaires qui souhaitent également être cryogénisés. Certains ont déjà fait congeler leur corps à des températures de -196°C dans l’espoir d’être ramenés à la vie des siècles plus tard, lorsque la science médicale aura suffisamment progressé pour traiter la cause de leur décès.

*****************************************************

Une thérapie génique redonne aux primates de yeux jeunes

Les implications pourraient être énormes.

Des scientifiques ont mis au point une nouvelle thérapie génique capable d’inverser la perte de vision chez les primates, jetant ainsi les bases d’un traitement chez l’homme.

Le mois dernier, une équipe de scientifiques de la Harvard Medical School et de la société de biotechnologie Life Biosciences a annoncé des données précliniques montrant qu’une nouvelle approche était capable de reprogrammer des marqueurs génétiques pour restaurer la fonction visuelle chez des primates dont les yeux avaient été endommagés par des lasers.

En substance, l’équipe a injecté dans les yeux des primates des produits chimiques spéciaux capables de reprogrammer partiellement les cellules pour qu’elles retrouvent un état plus jeune – une approche résolument « Blade Runner » de la restauration de la vision, si elle est confirmée par les recherches futures.

L’étude a porté sur dix primates, dont six ont été traités avec la nouvelle thérapie génique, tandis que quatre se sont vu injecter une solution de contrôle dans les yeux. Les yeux des primates ayant reçu le traitement pendant cinq semaines ont fini par répondre beaucoup mieux à la stimulation lumineuse. La santé des fibres nerveuses de leurs yeux s’est également améliorée de manière significative, des signes qui vont dans le sens d’une restauration de la vision.

L’objectif global était de s’attaquer à un trouble oculaire spécifique appelé neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique (NAION), qui est essentiellement l’équivalent d’un accident vasculaire cérébral, mais pour l’œil, et qui se traduit par une perte soudaine de la vision.

« La NAION est la cause la plus fréquente de neuropathie optique aiguë chez les personnes de plus de 50 ans, mais il n’existe actuellement aucun traitement efficace », a déclaré Bruce Ksander, codirecteur de l’étude et professeur agrégé d’ophtalmologie à Harvard, dans un communiqué de presse, ajoutant que la nouvelle thérapie « peut conduire à une récupération significative de la fonction visuelle affectée dans un modèle [primate] de la NAION ».

« Ce potentiel ouvre de nouvelles perspectives de rajeunissement cellulaire, non seulement dans la NAION, mais aussi dans d’autres maladies ophtalmiques résultant du dysfonctionnement des cellules ganglionnaires de la rétine avec l’âge », a-t-il ajouté.

Bien que nous soyons encore loin d’établir si une technique similaire peut être efficace chez l’homme – d’ailleurs, les résultats des chercheurs n’ont pas encore été publiés et examinés par des pairs – il s’agit d’une première étape pleine d’espoir.

« Cette approche a des implications qui vont bien au-delà de la NAION et même du domaine de la vision, et nous sommes heureux de partager des données qui soutiennent le développement continu de notre plateforme scientifique pour traiter les maladies du vieillissement et restaurer la santé humaine », a déclaré Sharon Rosenzweig-Lipson, directrice scientifique de Life Biosciences, dans le communiqué.

*******************************************************

Le moment est enfin venu pour la fusion nucléaire

  • Les perspectives de la fusion nucléaire commerciale ont radicalement changé ces dernières années, avec des investissements croissants, de nouvelles percées et un soutien gouvernemental important.
  • La percée la plus importante a eu lieu en décembre, lorsqu’une équipe de chercheurs a finalement créé une énergie positive nette à partir d’une réaction de fusion.
  • Il reste encore de nombreux obstacles à surmonter, notamment le coût de la fusion nucléaire et les retards constants des projets.

Une puissante combinaison de percées scientifiques, de financements privés et publics et de soutien gouvernemental a radicalement changé les perspectives de la fusion nucléaire commerciale. Il y a dix ans à peine, les journalistes et les experts de l’industrie plaisantaient encore en disant que « la fusion nucléaire n’est pas pour demain… et qu’elle le sera toujours ». Aujourd’hui, de manière apparemment très soudaine, on est passé d’une conversation sur le « si » à une conversation sur le « quand ». Au lieu de postuler que nous pourrions peut-être assister à un allumage fiable et évolutif au cours de notre vie, les experts affirment aujourd’hui que nous pourrions voir des centrales nucléaires pilotes d’ici une décennie.

Au cours des trois dernières années, tout a changé. Les percées scientifiques se sont multipliées de manière exponentielle en une nuit. Toutes ont joué un rôle essentiel dans l’évolution de la technologie naissante, mais trois d’entre elles en particulier se sont combinées pour faire passer la fusion nucléaire commerciale de l’état de rêve à celui de possibilité. Tout d’abord, en 2021, les chercheurs du tokamak supraconducteur expérimental avancé (EAST) de Hefei, en Chine, ont pulvérisé les précédents records de réaction de fusion en régime permanent, en réalisant la fusion pendant 1 056 secondes, soit près de 20 minutes. Quelques mois plus tard, le Joint European Torus (JET), à Oxfordshire, a plus que doublé son précédent record de fusion (établi en 1997) en produisant 59 mégajoules d’énergie de fusion en une seule expérience.

Mais la percée la plus importante a eu lieu en décembre dernier, lorsque les chercheurs du National Ignition Facility (NIF), en Californie, ont réalisé une percée massive en devenant la première équipe à surmonter ce qui reste l’obstacle le plus important de la fusion nucléaire : la création d’une énergie positive nette à partir de la réaction de fusionL’expérience désormais légendaire a envoyé un faisceau laser de 2,05 mégajoules de lumière sur une quantité de combustible de fusion de la taille d’un grain de poivre, déclenchant une explosion impressionnante produisant 3,15 MJ d’énergie, soit l’équivalent de trois bâtons de dynamite.

La dynamique des percées scientifiques a été rendue possible par une augmentation massive des financements. Historiquement, la grande majorité des expériences de fusion ont été financées par des fonds publics, car les gouvernements étaient plus ou moins les seules entités à avoir les poches assez profondes pour se permettre des expériences extrêmement ambitieuses. Mais ces dernières années, le secteur privé s’est de plus en plus impliqué dans le financement de la fusion, en grande partie grâce à un véritable afflux de capital-risque, avec un succès considérable. La liste des investisseurs privés comprend des poids lourds tels que Jeff Bezos, Peter Thiel, Lockheed Martin, Goldman Sachs, Legal & General et Chevron.

Mais le secteur public n’est pas en reste. La majorité des réacteurs de fusion les plus importants sont financés et gérés par l’État, et certains des nouveaux projets de fusion les plus prometteurs sont effectivement des entreprises publiques. La Commission de l’énergie atomique et le ministère américain de l’énergie se sont récemment associés à des entreprises privées telles que General Atomics, marquant ainsi une évolution importante dans le mariage des secteurs privé et public. Les mesures politiques visant à soutenir l’avancement de la recherche et de l’expérimentation en matière de fusion nucléaire se sont également multipliées ces dernières années. La loi sur la réduction de l’inflation de l’administration Biden, par exemple, a affecté 280 millions de dollars à des projets de fusion.

Mais il n’y a pas que des bonnes nouvelles. La fusion reste extrêmement coûteuse et la production nette d’énergie reste difficile à atteindre. Même ITER, la plus grande expérience de fusion au monde (et la plus prometteuse, selon certains) cofinancée par 35 pays dans le sud de la France, a largement dépassé son budget et pris du retard. Sans surprise, Covid n’a pas aidé. À l’origine, ITER prévoyait que le premier plasma serait obtenu en 2025. Cette date a été repoussée d’une année entière, au bas mot.

En outre, le secteur est confronté à d’importants défis réglementaires. « Au-delà des questions techniques et financières, la fusion aura également besoin d’un cadre réglementaire », a récemment indiqué Power, avant de préciser qu’à l’heure actuelle, « l’industrie et la NRC [Nuclear Regulatory Commission] s’accordent à dire que le cadre actuel conçu pour les réacteurs à fission n’est pas approprié pour les centrales à fusion ».

Malgré les revers et les défis importants auxquels est confrontée la fusion nucléaire évolutive, les perspectives sont définitivement meilleures qu’elles ne l’ont jamais été. Selon M. Power, « le grand nombre de projets menés en parallèle suggère que l’énergie nette pourrait être obtenue par fusion magnétique à la fin des années 2020, ce qui coïnciderait opportunément avec le prochain cadre réglementaire de la NRC. Dans ce cas, il est probable que des fonds seront disponibles pour les premières centrales de fusion nucléaire, qui pourraient être mises en service dès le début des années 2030 ».

**************************************************************

« On ne sait pas assez que la faiblesse est une force extraordinaire et qu’il est très difficile de lui résister »

On ne sait pas assez que la faiblesse est une force extraordinaire et qu’il est très difficile de lui résister.

Romain Gary –Gros-Câlin (1974)

EN BANDE SON : 

Catégories :REBLOG

1 réponse »

Laisser un commentaire