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Les NEWS “sans importance” du LUPUS du Mercredi 17 Mai 2023

Les NEWS “sans importance” du LUPUS du Mercredi 17 Mai 2023

Marchés au 16 Mai 2023

Depuis quelques semaines, commenter les marchés s’apparente de plus en plus à parler du même film jour après jour…

Les sujets du moment restent les mêmes: on scrute l’inflation, on écoute la Fed tout en lui expliquant ce qu’elle a à faire (j’y reviens), on assiste à une énième prise d’otages navrante du peuple américain par ses politiciens (j’y reviens aussi) et, comme sœur Anne, on ne voit toujours pas la croissance chinoise revenir en force.

L’indice S&P500 (SPX) n’a pas été fichu de bouger de plus ou moins 1% sur 5 séances depuis six semaines, on n’avait plus vu une telle apathie depuis 2019, j’ai presque envie d’écrire que tout est dit. Les intervenants manquent singulièrement d’inspiration. D’ailleurs, si vous avez acheté le SPX le 1er avril, vous pouviez le revendre hier soir en clôture avec un point de gain…

Je note avec curiosité que le positionnement du marché dans les futures sur le 2 ans US n’avait jamais été aussi short. Sur le 10 ans on est tout près du record également. Pourquoi donc un nombre croissant de traders se positionne-t-il ainsi? En vue d’une inflation persistante? A moins que certains investisseurs commencent à se dire que combattre la Fed n’est probablement pas la meilleure idée de l’année (les Fed Funds continuent de prédire trois baisses de 25 points de base à la fin de cette année, mais la conviction semble commencer à s’effriter).

Je remarque en parallèle que l’enquête de mai de Bank of America auprès des gestionnaires de fonds mondiaux révèle que le sentiment des investisseurs s’est détérioré pour devenir le plus baissier de 2023, avec une augmentation des positions cash et un pessimisme accru à l’égard de la croissance. Et ces réflexions mènent à une situation anachronique : les fonds gérés par des (vrais) gérants en chair et en os ne sont pas pleinement investis en Bourse et les fonds gérés par des algorithmes qui, eux, n’ont pas d’état d’âme, alimentent la hausse en achetant massivement.
On saura bientôt qui a raison, de l’homme ou de la machine.

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Joe  Biden et les chefs de file du Congrès se déclarent optimistes quant à la conclusion d’un accord sur le relèvement du plafond de la dette, même si Kevin McCarthy avertit que les deux parties restent très éloignées l’une de l’autre. Les discussions d’hier aboutissent à un accord sur un nouveau système de discussions au niveau du personnel. M. Biden réduit sa visite prévue en Asie afin de poursuivre les négociations, renonçant à s’arrêter en Australie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. En conséquence, la réunion quadripartite entre l’Inde, le Japon, l’Australie et les États-Unis aura lieu au Japon plutôt qu’à Sydney.

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Les responsables de la Fed sont ouverts à une pause en juin, mais n’excluent pas non plus de nouvelles hausses de taux. Lorie Logan indique qu’il pourrait être nécessaire de «ralentir le rythme du resserrement», tandis que John Williams (qui connait la musique, je sors…) signale  une approche attentiste en appelant à évaluer l’impact des mesures déjà prises. Raphael Bostic déclare que le FOMC devra être résolu dans sa lutte contre l’inflation: «Nous allons devoir être très forts et détachés». Austan Goolsbee estime qu’il est «bien trop prématuré» de parler de la prochaine décision.

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Des doutes sur l’intérêt général dans le marché obligataire? Pfizer engrange plus de 85 milliards de dollars de demande pour la vente de sa dette de 31 milliards de dollars destinée à financer l’achat de Seagen. Le segment à 40 ans de l’opération a rapporté 160 points de base par rapport aux bons du Trésor, ce qui est inférieur aux 180 points de base évoqués précédemment, selon une personne bien informée.

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Le Nikkei225 revient au-dessus de la barre des 30’000 points, il gagne 0,84% à la cloche. On savait déjà que Warren Buffet aime ce marché, aujourd’hui c’est Goldman Sachs qui s’en mêle en indiquant que le Japon pourrait être à l’aube d’un gros marché haussier. Notons au passage que le Nikkei a rebondi de 13% depuis son bas de mars. En plus, le PIB du dernier trimestre dépasse les attentes, tout comme la consommation des ménages, le Japon semble de plus en plus porté par des vents amicaux, les investisseurs étrangers sont de retour, leur perception globale de la gouvernance d’entreprises s’est nettement améliorée et Tokyo semble tellement plus stable que Pékin ces temps.

33 ans.
Il a fallu 33 ans pour que la Bourse japonaise retrouve son niveau record.
C’était en décembre 1989.
On disait à l’époque que le Japon allait dominer le monde et dépasser les États-Unis…
Le Japon a vécu ensuite des décennies de croissance nulle et de déflation.
Explications.

Décembre 1989 Le Japon était au sommet.
L’indice Nikkei atteignait son niveau record.
L’industrie américaine, et en particulier l’industrie automobile, craignait pour sa survie face à ce concurrent redoutable.
L’immobilier à Tokyo atteignait des sommets et les investisseurs japonais achetaient massivement des biens dans le monde.
Puis tout s’est écroulé.

La bulle japonaise a explosé.
Et son explosion a plongé le Japon dans près de trois décennies de croissance nulle et de déflation.
Malgré des plans de relance massifs chaque année.
Malgré une dette massive, supérieure à 230% du PIB aujourd’hui.

Nous sommes en Mai 2023  Et l’indice japonais a, pour la première fois en 33 ans, retrouvé un niveau record.
Une hausse de plus de 16% sur l’année.
Et un afflux de capitaux étrangers.
Plus de 30 milliards en quelques semaines.
Rappelons néanmoins que pendant ce temps-là, la Bourse américaine a vu sa valorisation multiplier par…10 alors que la Bourse japonaise a juste retrouvé le même niveau.

Le Financial Times explique en partie la hausse récente des indices japonais par le phénomène du “not China”.
Les investisseurs rééquilibrent leurs portefeuilles et liquident une partie de leurs actions chinoises pour acheter d’autres valeurs asiatiques et, en particulier, les actions japonaises.
Le Japon bénéficie de l’ambiance de défiance vis-à-vis de la Chine tant des politiques que des financiers.

Et le Japon …bénéficie tout de même du redémarrage de l’économie chinoise, surtout que c’est un partenaire qui, lui, ne présente pas, pour les investisseurs, de risque géopolitique.
Et en plus…Warren Buffett a fait un voyage, rare, au Japon, et cela a enflammé l’enthousiasme des investisseurs.
Les investisseurs saluent également l’amélioration, toute relative néanmoins, de la gouvernance dans les entreprises japonaises.
Quand le Japon s’éveillera…

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Un pays d’irréductibles résiste encore en 2023 aux voitures électriques. Et tout particulièrement au Tesla Model Y.

Si les électriques semblent plafonner depuis quelques mois, il en est une qui bat tous les records. Le Tesla Model Y a déjà éclipsé la berline Model 3 pour s’imposer comme la meilleure vente mondiale dans le segment. Le mois de mars 2023 a été plutôt parlant pour Tesla, puisque le Model Y a été la voiture électrique la plus vendue à l’échelle mondiale, et dans tous les pays principaux clients de cette mobilité : Chine, USA, France, Allemagne, Norvège, Royaume-Uni et même au niveau européen. Un carton qui s’explique aussi par le fait que Tesla livre ses voitures par “vagues”, les fins de trimestre étant les plus propices à une explosion des chiffres. Mais il est une terre d’irréductibles qui ne veut pas de l’électrique, et encore moins des Tesla.

Le Japon, les Gaulois de l’électrique

Un seul pays industrialisé résiste à la fois aux électriques, mais aussi à Tesla. En mars, il s’est vendu 10 400 électriques au Japon. Trois fois moins qu’en France, dans un marché à 4,5 millions de véhicules en comptant les kei cars… quand la France atteint péniblement 1,5 million de véhicules neufs sur la même période. Autrement dit, la part de marché des électriques au Japon frôle le néant, et en mars, ce n’est autre que la Nissan Sakura qui tire son épingle du jeu en étant en tête de ce marché de niche.

Et si les Japonais avaient vu juste ? Certains s’alertent sur le retard immense qu’ils prennent en matière de voiture électrique (Toyota est à la peine, Mazda en vend peu, Suzuki n’en a pas et Nissan tente de prendre le relais de la Leaf…), mais les Japonais préfèrent les hybrides pour un usage polyvalent, et les petites électriques de type kei cars pour les déplacements du quotidien.

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L’action Tesla grimpait de 2,37% à 170,46 dollars, vers 14H00 GMT, après une interview de son patron Elon Musk mardi sur CNBC. Le milliardaire a promis qu’il passerait plus de temps à diriger le constructeur de voitures électriques maintenant qu’il a engagé une dirigeante pour Twitter.

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La future méthode de production Tesla divise déjà : révolution ou aberration ?

Tesla a dans l’idée de dynamiter les anciennes méthodes de production automobile pour ses prochaines générations de voitures électriques. Une annonce théorique, pour le moment, mais qui fait déjà débat auprès des experts.

Même en reprenant un processus industriel d’assemblage assez classique, Tesla a déjà réussi à optimiser la production automobile sur les modèles existants. À chaque nouveau modèle, Elon Musk affine encore l’industrialisation pour plus d’efficacité, mais également pour de plus grandes économies. Elon Musk ne veut pas s’arrêter là : il a annoncé le 1er mars 2023 que la prochaine plateforme « next-gen » s’accompagnerait d’une petite révolution sur la manière de produire les autos de la marque.

Selon une analyse parue sur Reuters le 15 mai, c’est autour de cette nouvelle méthode de production que les avis des experts n’aboutissent pas réellement à un consensus. Elle est considérée comme « révolutionnaire » pour certains, quand d’autres spécialistes voient déjà quelques limites et contraintes à surmonter.

Tesla veut ringardiser le modèle de production Toyota

Pour l’industrie automobile, le meilleur exemple de gestion de la production est détenu par Toyota. Ce fut la référence en la matière depuis plusieurs décennies, avec une méthode copiée par de multiples groupes automobiles. Finalement, peu de choses ont changé en 100 ans, depuis que cette façon d’industrialiser des voitures a été mise en lumière par Henri Ford. Tesla a donc déjà cherché à se différencier du géant japonais dans son approche. L’introduction progressive des pièces issues de méga-presse en est une des illustrations, mais c’est loin d’être la seule.

Avec la prochaine génération de modèles, Elon Musk veut complètement revoir la manière dont est organisée la production. Il souhaite introduire un assemblage modulaire, où plusieurs étapes seraient réalisées en parallèle avec un assemblage final, plutôt qu’une chaîne de montage classique.

Cette méthode doit permettre à Tesla de gagner de la surface dans ses usines. Des Gigafactory plus petites induisent des sites de production moins couteux à multiplier. En jouant sur l’assemblage et la taille des usines, Tesla estime pouvoir réduire de 40 % les coûts de fabrication, ce qui serait tout bonnement exceptionnel, si l’objectif est atteint.

Le chercheur allemand Jan-Philipp Büchler fait partie des experts qui estiment que cette méthode est « révolutionnaire ». Il va plus loin en précisant auprès de Reuters : « Il s’agit bien plus que d’une production modulaire […]. Il s’agit d’éliminer des étapes qui étaient standard, de créer de nouveaux modèles de travail, d’augmenter la vitesse et de réduire la complexité. »

Elon Musk est bien connu pour avoir réduit le nombre de pièces nécessaires pour assembler ses modèles. Toutes les étapes qui peuvent être supprimées le sont grâce à une simplification à l’extrême de sa gamme. C’est grâce à toutes ces économies de temps et de pièces que Tesla peut proposer des tarifs agressifs, tout en conservant une forte marge. Une méthode également appliquée chez SpaceX.

Une solution manquant d’agilité

Pour d’autres spécialistes de la méthode, dite de « Lean Management », la solution envisagée par Tesla pourrait poser des problèmes, si la synchronisation des différents grands éléments n’est pas parfaite. Malgré une annonce contraire de la part de Tesla, ce process repose également sur de la production « juste-à-temps », où chaque grain de sable dans un engrenage peut rapidement bloquer la chaîne.

Quant à produire plusieurs modèles différents sur la même ligne de production, « c’est pratiquement impossible », indique M. Oba, consultant en Lean Management, à Reuters. À la différence d’autres constructeurs, Tesla a une ligne de production par modèle, et la future méthode de production ne semble pas encline à changer cela. Plus la gamme va s’élargir, plus cette solution d’assemblage modulaire risque de se montrer trop rigide pour évoluer avec la société.

Impossible à mettre en place dans un délai aussi court

Le talon d’Achille de Tesla est le temps pris pour peaufiner l’industrialisation d’un modèle ou des batteries. Le désormais fameux « Elon Time », qui transforme 12 mois en 3 ou 5 ans (de retard), a déjà mis les nerfs des investisseurs à rude épreuve par le passé. Le nouveau et ambitieux process de production envisagé par Tesla pour sa prochaine usine au Mexique sera-t-il vraiment opérationnel pour tenir les délais annoncés ? Ce serait une sacrée surprise, si cela se révélait juste.

Si les futurs modèles de la gamme dépendent de cette nouvelle méthode de production, il va certainement falloir s’armer de patience. Toutefois, dans l’éventualité où Tesla arriverait à mettre en place cet assemblage modulaire, avec les objectifs de réduction de coûts indiqués et dans un délai raisonnablement court, cela serait un coup de massue pour les autres groupes automobiles. Ce qui pourrait encore un peu pimenter le jeu.

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Les robots humanoïdes de Tesla ne sont plus la risée de la robotique

Elon Musk a présenté une nouvelle vidéo des droïdes made in Tesla. Les robots sont maintenant capables de marcher lentement, de manipuler des objets ou encore d’identifier son environnement.

L’avenir de Tesla passera-t-il par le développement d’une gamme commerciale de robots ? Elon Musk semble en tout cas souhaiter que son nouveau projet fasse partie intégrante de l’avenir de l’entreprise. Au cours de la dernière réunion des actionnaires de Tesla le 16 mai, le milliardaire a présenté une vidéo censée démontrée les nouvelles capacités des robots de l’entreprise.

Connus sous le nom d’Optimus ou Tesla Bot, les droïdes de la firme ont été présentés pour la première fois en octobre 2022. L’année passée, les gestes de l’appareil étaient limités et imprécis. La présentation actuelle montre une évolution notable dans la démarche des robots. Un cap semble avoir été franchi en matière de mobilité. Une version en pré-production qui impose une démarche beaucoup plus sûre.

Des mains articulées

Les robots présentés en 2023 semblent pouvoir se déplacer de manière autonome bien que la marche soit encore très lente. Les automates présentés dans la vidéo évoluent naturellement en solo ou en groupe dans les bureaux de l’entreprise et au sein de l’atelier. Une démarche qui semble améliorée grâce à l’utilisation d’un couple moteur contrôlé avec finesse.

Les humanoïdes seraient capables d’analyser et de mémoriser leur environnement grâce à une schématisation spatiale par points. Enfin, la mise à jour des derniers mois apporte aux robots une motricité des mains articulées. Ces derniers sont aujourd’hui en capacité de saisir et de manipuler des objets simples (les droïdes peuvent ranger des outils posés sur une table dans une boîte). Une motricité adaptée directement de l’homme. Un cobaye muni de capteur entraîne le logiciel à comprendre ses mouvements, pour que l’automatisme puisse les reproduire ensuite.

Un relais de croissance pour Tesla ?

Elon Musk mise sur une demande comprise entre 10 et 20 milliards d’unités pour les futurs Optimus en production (oui, c’est beaucoup). Sur son site web, Tesla assure que ses robots pourront effectuer des tâches « dangereuses, répétitives ou ennuyeuses. » L’entreprise travaille actuellement à la conception des logiciels responsables de l’équilibre, du déplacement, et de l’interaction avec le monde physique.

Le secteur Optimus pourrait se développer rapidement chez Tesla. // Source : Tesla

Pour fonctionner, les robots exploitent la même base logicielle que celle utilisée par la conduite autonome des voitures de la marque. Comme les véhicules, les droïdes sont capables d’identifier les concepts dans leur environnement pour se déplacer.

« À mesure que la conduite autonome se rapproche de l’IA généralisée dans le monde réel, ce même logiciel peut être transféré à un robot humanoïde », assure Musk relayé par The Driven. Le secteur Optimus, en pleine croissance au sein de la firme pourrait représenter « la majorité de la valeur à long terme de Tesla », promet l’homme d’affaires.

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On ne compte plus les articles dans la presse anglo-saxonne qui salue un autre comeback.
Celui de la Grèce.
La Grèce est passé du statut de paria en voie d’expulsion de la zone euro à celui de “dragon” européen.
La partie n’est pas gagnée mais on peut saluer les réformes structurelles douloureuses qui ont été prises, cela pourrait nous servir d’exemple.

Le 21 mai, des élections législatives auront lieu en Grèce après la fin du mandat de 4 ans du présent gouvernement. Bien que le principal parti, Nouvelle Démocratie, dirigé par le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, ait conservé une avance confortable sur les autres partis durant la majeure partie du mandat, le scandale des écoutes téléphoniques et l’accident ferroviaire à Tempi ont changé la donne. Le principal adversaire, Syriza, dirigé par l’ancien Premier ministre Alexis Tsipras, a dernièrement regagné quelques intentions de vote, réduisant ainsi l’écart. Bien que la Grèce soit un petit pays considéré comme secondaire par de nombreux investisseurs, cette élection n’en demeure pas moins capitale puisque le pays est en train de devenir un acteur clé en Europe. La situation mérite donc qu’on s’attarde sur le déroulement de ces élections et que l’on définisse quels sont actuellement les enjeux pour la Grèce?

Nouvelle Démocratie (ND), le parti du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis qui est généralement qualifié de centre droit, est le parti sortant dans cette élection. Durant son mandat de quatre ans, qui a débuté en 2019, un certain nombre de réussites ont été saluées, notamment le fait que le pays soit sorti du processus de surveillance de l’UE en août 2022. Par ailleurs, qu’il s’agisse du recul du chômage, du relèvement de la note de crédit, de la solide croissance du PIB ou de la gestion pointue de la crise Covid, Nouvelle démocratie a démontré qu’une approche pragmatique pouvait être couronnée de succès. De plus, suite à l’étendue du conflit russo-ukrainien, la Grèce a pris une place importante dans la stratégie énergétique de l’UE par le biais de plusieurs projets tels que les terminaux de GNL, le gazoduc EastMed et le gazoduc TAP. Le parti Nouvelle Démocratie recueille actuellement environ 32% des intentions de vote.

La plupart des réformes entreprises jusqu’ici sont suffisamment avancées pour ne pas être remises en question. Aujourd’hui, La Grèce attire de grandes sociétés étrangères comme Microsoft, qui a développé des centres de données, ou plus récemment Hewlett-Packard, qui a créé un centre d’excellence en matière d’IA dans le pays. La Grèce a également mis en œuvre son grand plan de croissance baptisé Grèce 2.0, un plan d’investissement majeur élaboré par le Comité Pissarides, qui a permis au pays de présenter une demande pour le les programmes de relance Recovery and Resilience Facility ainsi que NextGenEurope. Enfin, l’évènement majeur est que la Grèce pourrait être sur le point de  récupérer sa note Investment Grade, perdue en 2011, après 12 années passées à errer dans le secteur des obligations mal classées. Lors du récent Forum économique de Delphes, Alex Patelis, principal conseiller économique du Premier ministre grec, a mentionné trois conditions préalables quant à ce relèvement de notation: 1) le pays doit poursuivre son désendettement 2) des réformes supplémentaires doivent être adoptées 3) le secteur bancaire doit être stabilisé. Tout observateur assidu de la Grèce sait que ces conditions sont aujourd’hui largement remplies. Le relèvement de la dette souveraine de long terme du pays pourrait changer radicalement la donne et marquer le retour de la Grèce dans les bonnes grâces des investisseurs. L’avenir de la Grèce est donc plus prometteur que jamais.

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En Turquie, la crise économique ne s’interrompt pas avec les élections, bien au contraire

Erdogan est mieux placé qu’estimé pour rester président de la Turquie, mais il n’a toutefois pas pu rafler la victoire dès le premier tour. En réaction la lire plonge à nouveau, et l’avenir économique s’annonce bien sombre, avec des denrées alimentaires hors de prix. Mais le président préfère blâmer les homosexuels.

 

« Pomme de terre, oignon, au revoir Erdogan ! »

Dans l’actualité : l’arrivée en tête du président Erdogan au premier tour de l’élection, avec 49,5% des voix contre 44,89% à Kilicdaroglu, n’est pas un bon signe pour l’économie turque, bien au contraire.

  • La livre turque a frôlé son plus bas niveau historique à l’ouverture des marchés le lendemain du scrutin de dimanche, ce qui donne d’ailleurs une idée de la surprise que ce fut.
  • Or, les dernières années du règne du président turc ont été marquées par une crise économique sévère, et surtout une hausse catastrophique de l’inflation, estimée en moyenne à 44 % en avril en rythme annuel, bien qu’elle a connu des sommets à 85% durant l’automne 2022.
  • Celle-ci sape le pouvoir d’achat des Turcs, avec les prix de certains produits de première nécessité qui se retrouvent multipliés par 6. C’est le cas des oignons par exemple, devenus d’ailleurs un véritable symbole de l’échec du gouvernement à enrayer l’inflation comme la dévaluation de la monnaie. « Pomme de terre, oignon, au revoir Erdogan ! », scandaient ainsi les partisans de Kemal Kiliçdaroglu.
  • Il faut d’ailleurs rappeler que les mesures prises par le président en poste pour soulager la situation économique ont toutes été improductives, voire complètement aberrantes. Il a continué à baisser les taux d’intérêt en dépit du bon sens, tout en menaçant de prison les économistes qui contrediraient les chiffres avancés par l’État.

La continuation d’une politique économique aberrante ?

« Les espoirs d’une victoire de l’opposition et d’un retour à une politique orthodoxe se sont évaporés. Au lieu de cela, il y a maintenant un risque très réel qu’une victoire d’Erdoğan conduise à une instabilité macroéconomique en Turquie, y compris la menace d’une grave crise monétaire et des tensions dans les positions bancaires et de la dette souveraine plus loin dans le temps. »

Le contexte économique sera toutefois difficile dans un avenir proche dans tous les cas de figure, quel que soit le vainqueur du second tour.

  • L’agence de notation américaine Fitch Ratings a souligné la diminution des réserves de change de la Turquie causée par les tentatives de stabilisation de la lire, ce qui pèsera sur le prochain gouvernement.

« Quel que soit le vainqueur, le prochain gouvernement sera confronté à un contexte économique difficile, caractérisé par une demande de devises étrangères refoulée et une pression sur la lire, un déficit important des comptes courants, des réserves internationales en baisse et une inflation élevée »

Le président se cherche un bouc émissaire

L’économie restera en tout cas le point faible d’Erdogan durant la période de l’entre-deux tours, et nul doute que l’opposition tentera de jouer sur ce tableau pour grappiller les points qui lui manquent dans les sondages.

Erdogan le sait bien sûr, et tente déjà de détourner l’attention tout en flattant son électorat le plus conservateur. Il blâme à nouveau la communauté LGBT+ du pays pour tous les maux de la Turquie. C’est devenu pour lui un réflexe dans cette campagne, où il a toujours fustigé une opposition qu’il accuse de « saper les valeurs familiales et d’être sous l’emprise de réseaux LGBTQ+. » Outre les relents nauséabonds de ces propos, ceux-ci confirment en tout cas que le président n’est toujours pas en phase avec les défis économiques présents et futurs qui doit relever son pays.

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 L’inflation a dépassé les 100% en Argentine, l’éternelle crise économique argentine ;

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L’économie russe se contracte, selon la BERD, mais moins que prévu

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) estime que l’économie russe va se contracter moins que prévu cette année.
Malgré la guerre en Ukraine et les sanctions, l’économie russe devrait faire mieux que prévu, selon la BERD. Sans aller jusqu’à prévoir une croissance, comme l’a prédit jusqu’ici le Fonds monétaire international (FMI), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement table certes sur une contraction de l’économie russe, mais moins forte que prévu : -1,5%, une révision à la hausse d’1,5 point par rapport à sa précédente prévision en février. L’an dernier, l’économie russe a reculé de 2,1%, selon la BERD et le FMI, lequel a prévu, en avril, une croissance pour l’économie russe de 0,7% pour 2023, mieux que les 0,4% prévus en début d’année. Pour La BERD, il faudra attendre l’an prochain pour un retour de la croissance. Le pays bénéficie de recettes pétrolières plus élevées qu’attendu grâce notamment aux transactions réorientées vers d’autres pays pour compenser la perte des achats d’Europe de l’est.
Croissance de 1% en UkraineEn Ukraine, après un effondrement sans précédent du PIB de 29% en 2022, l’économie devrait croître de 1% cette année.

« Les producteurs doivent faire face à de fréquentes pannes d’électricité, des dégâts à leurs installations et infrastructures, des difficultés de logistique, pénuries de travailleurs et des raids aériens occasionnels », détaille le rapport de la banque. Mais la stabilité macroéconomique a été maintenue par des financements de long terme et un programme du FMI.

L’an prochain, la BERD pronostique une croissance de 3%, malgré de fortes incertitudes sur l’évolution du conflit.

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Les voitures électriques tombent-elles vraiment moins en panne que les thermiques ?

Une étude de l’ADAC sur les pannes des véhicules électriques démontre que certaines pièces sont toutes aussi sensibles que dans les véhicules thermiques.

Disponibles sur le marché depuis quelques années, les véhicules électriques ont vu leurs capacités s’améliorer au fil du temps, avec l’aide de nouvelles technologies. Néanmoins, rien n’est parfait et des pannes peuvent survenir.

Pour la première fois de son histoire, l’ADAC (Allgemeiner Deutscher Automobil-Club, ou Club Automobile Allemand en français) a justement inclus les voitures électriques dans son classement des pannes les plus fréquentes. Pour l’instant, quatre véhicules ont été intégrés au classement : la BMW i3la Renault Zoela Volkswagen ID.3 et la Tesla Model 3.

La batterie de démarrage principalement fautive

Dans son rapport publié le 9 mai 2023, l’ADAC explique tout simplement que le composant le plus souvent à l’origine d’une panne de véhicule est la batterie de démarrage… et de très loin. Selon les chiffres de l’ADAC, qui s’établissent sur les interventions des gardes routiers, près de 43,2 % des pannes sont liées à un souci de batterie de démarrage. Parmi les causes notamment mises en avant, on retrouve la malveillance des propriétaires.

De nombreuses pannes des batteries de démarrage sont liées à un déchargement involontaire de la batterie : lumière allumée, coffre mal fermé ou encore roulage rare, un cas qui s’est notamment produit lors des premiers confinements liés au Covid-19. Il est également possible qu’une panne survienne lorsque le véhicule n’a pas roulé sur une assez grande distance. Mais, dans certains cas, comme le note l’ADAC, il peut tout simplement s’agir d’un défaut matériel de la batterie.

Parmi les autres causes les plus fréquentes recensées par l’ADAC, on retrouve :

  • Le moteur (23,8 %),
  • L’alternateur, le démarreur, le tableau de bord et l’éclairage (10,4 %),
  • Les pneus (8,4 %),
  • Les clés et l’antidémarrage (7,2 %),
  • La boîte de vitesses, les freins, le châssis, la carrosserie (7 %).

Des pannes récurrentes entre véhicules électriques et thermiques

Si les problèmes sont semblables à ceux des véhicules thermiques, faut-il en conclure que les pannes sont toutes aussi fréquentes pour les véhicules électriques ? Selon l’ADAC, il est possible de répondre en comparant des véhicules à moteurs à combustion avec des véhicules électriques immatriculés en 2020. Et, selon les données allemandes, un véhicule électrique aurait légèrement moins de pannes qu’un véhicule avec moteur à combustion : 4,9 pannes contre 6,9 pannes pour 1 000 véhicules.

Selon les statistiques relevées par l’ADAC, certains types de pannes sont similaires entre les deux types de voitures, notamment au niveau de la batterie de démarrage. En revanche, les crevaisons de pneus ou encore les désagréments liés aux moteurs sont plus fréquents sur des véhicules thermiques. Idem pour les incidents liés aux clés : le système d’ouverture sans clé des voitures électriques permet d’éviter des interventions de dépanneurs pour des clés oubliées à l’intérieur de son véhicule.

Finalement, peut-on affirmer irrévocablement qu’une voiture électrique tombe moins souvent en panne qu’une voiture thermique ? Pour l’instant, il est bien trop tôt pour l’assurer, par manque de statistiques et de temps. De plus, les véhicules électriques sont assez récents et ne cessent d’être améliorés. C’est donc un dossier à suivre dans les années à venir pour un secteur prometteur de l’automobile.

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Voiture électrique : la batterie révolutionnaire sera bientôt produite en France, tout ce que ça change

Le taïwanais ProLogium a annoncé l’installation d’une nouvelle usine de batteries à Dunkerque qui produira des batteries solides. Une solution révolutionnaire qui devrait multiplier par deux l’autonomie des voitures électriques à terme.

La France sera-t-elle bientôt le nouvel eldorado de la batterie en Europe ? Pas pour le moment, puisque l’Allemagne et la Hongrie ont des projets plus ambitieux à l’heure où nous écrivons ces lignes, mais à ce rythme, l’Hexagone pourrait bien rattraper son retard.

En effet, après les usines de batteries de Douvrin (dont l’ouverture est prévue fin mai), Douai et Dunkerque avec la start-up française Verkor, c’est un quatrième projet qui vient d’être annoncé. L’officialisation a été faite suite au déplacement d’Emmanuel Macron dans le Nord de la France et de la présentation de sa stratégie pour réindustrialiser le pays.

Le nord de la France, une localisation clé

Ainsi, l’entreprise taïwanaise ProLogium a annoncé la construction d’une quatrième usine de batteries en France, sa première en Europe. Mais contrairement aux autres usines, ProLogium a d’autres ambitions puisque la firme asiatique compte produire en France des batteries dites « solides ».

ProLogium prévoit d’investir environ 5,2 milliards d’euros à Dunkerque d’ici 2030 afin d’atteindre une capacité de production annuelle de 48 GWh (de quoi équiper environ 1 million de voitures électriques par an). L’entreprise espère débuter la production fin 2026 et augmenter sa capacité sur plusieurs années, créant ainsi 3 000 emplois dans l’usine et 12 000 emplois indirects.

Mais pourquoi le choix de Dunkerque ? Les raisons sont multiples selon Gilles Normand, le vice-président chargé du développement international du groupe ProLogium. En effet, l’entreprise taïwanaise souhaitait avoir accès à « une électricité décarbonée », et à Dunkerque, non seulement « l’électricité nucléaire est disponible, mais il y a aussi la présence d’éoliennes offshore ». De quoi rendre les voitures électriques encore plus « propres » qu’elles ne le sont déjà.

Plus globalement, c’est tout un écosystème pour les batteries qui se développe dans le nord de la France avec les trois autres projets cités plus haut. Rappelons également que de nombreuses usines de voitures électriques se trouvent en Europe du Nord, et Dunkerque est très bien desservie par le rail, la route et un port en eau profonde, ce qui facilite les importations et les exportations de leurs produits.

Qu’est-ce qu’une batterie solide ?

Mais pourquoi avoir fait le choix des batteries solides et non au lithium ? ProLogium mise sur l’avenir, et pense que les batteries solides présentent plus d’avantages que les batteries au lithium.

Les batteries lithium-ion présentent quelques points négatifs. Parmi les plus importants, on retrouve les aspects de sécurité et plus particulièrement les risques d’incendie. En effet, à cause de l’échauffement de la solution électrolytique lors de la charge et de la décharge des cellules d’une batterie lithium-ion, des incendies peuvent se produire. C’est toutefois assez rare avec les nouvelles batteries LFP au lithium, qui ne comporte pas de cobalt.

C’est pourquoi de nombreux mécanismes de sécurité sont implémentés au sein des packs de batterie, mais évidemment ces systèmes prennent de la place. De la place qui pourrait être utilisée plutôt pour implanter de nouvelles cellules et augmenter l’autonomie des voitures électriques.

Le défi réside dans la possibilité d’atteindre des autonomies comparables à ce que l’on retrouve sur des modèles thermiques équivalents, même si Elon Musk pense que cela n’est pas nécessaire. Les batteries solides devraient permettre aux véhicules électriques de gagner en autonomie, puisque leur densité énergétique est bien plus élevée par rapport aux batteries au lithium. On parle d’un doublement de cette densité énergétique par rapport aux batteries lithium existantes d’ici la fin de la décennie.

Les batteries solides seraient alors parfaites pour les voitures électriques : dans le même volume et le même poids, il serait possible d’augmenter significativement le nombre de cellules, et donc la capacité du pack de batterie, et par conséquent l’autonomie.

De nouveaux investisseurs entrent dans la danse

Dans le même temps, Emmanuel Macron a annoncé que l’entreprise chinoise XTC et l’entreprise française Orano investiront 1,5 milliard d’euros et créeront 1 700 emplois dans un site de production de batteries au lithium à Dunkerque comme le précise une dépêche de l’AFP relayée par Connaissances des Énergies.

La coentreprise entre XTC et Orano, selon le président français, est considérée comme « complémentaire » à l’usine ProLogium, car elle interviendra dans la phase en amont de la production de batteries : l’usine produira les cathodes des batteries. Cette coentreprise devrait s’installer non loin du port de Dunkerque, tout comme l’usine de ProLogium.

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Cette nouvelle fonctionnalité présentée par Apple qui inquiète, derrière les bonnes intentions

Apple a présenté plusieurs fonctionnalités qui seront disponibles sur votre iPhone et iPad dans le courant de l’année. L’une de ces fonctionnalités – Personal Voice – aura la capacité de reproduire votre voix en 15 minutes. Une manière de rendre les conversations plus accessibles pour les utilisateurs en situation de handicap. Mais à l’heure de l’IA générative et des deep fakes, cela inquiète.

Dans l’actu : Apple présente une série de fonctionnalités.

  • On y retrouve Personal Voice et Live Speech. En résumé, les utilisateurs pourront écrire un message qui sera lu à voix haute lors d’appels téléphoniques ou de conversations sur FaceTime. Nous pourrons également faire lire à haute voix des expressions couramment utilisées et pré-enregistrées, par exemple lors de conversations en groupe.
  • L’intention est noble : redonner la voix à ceux qui l’ont perdue au fil du temps. Les utilisateurs pourront créer leur voix personnelle en lisant un ensemble de textes aléatoire en 15 minutes sur iPhone ou iPad, et la garder en mémoire.
Les inquiétudes : ces voix personnelles pourraient-elles être détournées ?
  • Bien sûr, Apple promet que les voix personnelles seront totalement privées et sécurisées. Mais à l’heure de l’IA générative et des deep fakes, il est légitime de s’interroger : c’est une question de temps avant que l’on puisse facilement reproduire votre image et votre voix.
  • L’enjeu est considérable alors que les fausses informations se multiplient sur internet. Vous êtes sans doute déjà tombés sur un discours politique trompeur. Des logiciels sont déjà capables de reproduire le visage et la voix de personnalités.
  • Il est désormais même question d’arnaques : des escrocs lancent des appels téléphoniques avec des voix qui vous sont familières pour tenter de vous extorquer.
  • D’autres géants de la technologie ont déjà expérimenté l’utilisation de l’IA pour recréer une voix. Amazon a annoncé l’année dernière qu’elle planchait sur cette nouvelle fonctionnalité pour l’intégrer à son assistant Alexa, qui permettrait, en principe, de reproduire n’importe quel voix, par exemple celle d’un proche décédé.

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Examinons maintenant comment s’applique au monde extérieur, au milieu général, le principe consistant à chevaucher le tigre. Il peut alors signifier que lorsqu’un cycle de civilisation touche à sa fin, il est difficile d’aboutir à un résultat quelconque en résistant, en s’opposant directement aux forces en mouvement. Le courant est trop fort, on serait englouti. L’essentiel est de ne pas se laisser impressionner par la toute-puissance et le triomphe apparents des forces de l’époque. Privées de lien avec tout principe supérieur, ces forces ont, en réalité, un champ d’action limité. Il ne faut donc pas s’hypnotiser sur le présent ni sur ce qui nous entoure, mais envisager aussi les conditions susceptibles d’apparaître plus tard. La règle à suivre peut alors consister à laisser libre cours aux forces et aux processus de l’époque, mais en demeurant ferme et prêt à intervenir quand « le tigre, qui ne peut pas se jeter sur qui le chevauche, sera fatigué de courir ». On abandonne l’action directe, et l’on se retire sur une ligne de position plus intérieure. » »
— Julius Evola, “Chevaucher le tigre”, ch. I, éd. La Colombe, pp. 17-19.

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