Les NEWS “sans importance” du LUPUS du Jeudi 18 Mai 2023
Le président de la Chambre des Représentants, Kevin McCarthy, s’est montré une fois encore confiant ce jour dans une résolution de la question du plafond de la dette américaine. Alors qu’il reste selon lui du travail à faire, McCarthy indique que les négociations concernent la portée de la réduction des dépenses et de la levée du plafond. Il suggère que des progrès importants ont été réalisés depuis une semaine et anticipe donc la concrétisation d’un accord. Il estime que la Chambre des Représentants pourrait être en mesure de voter dès la semaine prochaine un accord sur le plafond de la dette. L’homme politique républicain insiste sur l’importance de parvenir à un accord de principe ce week-end.
Le président américain Joe Biden a indiqué que la prochaine mise à jour sur le plafond de la dette aurait lieu dimanche, après quelques développements positifs mardi. Rappelons que le président de la Chambre, McCarthy, a déclaré plus tôt qu’un accord pourrait être possible d’ici la fin de la semaine, tandis que Biden a donc annoncé la prochaine conférence de presse prévue dimanche sur le sujet. Le grand développement mardi a été que Biden a nommé des négociateurs pour représenter la Maison Blanche, permettant à un groupe ciblé de traiter directement avec McCarthy. L’accord tant espéré pourrait inclure des plafonds de dépenses discrétionnaires, la réaffectation des fonds de secours Covid inutilisés et la rationalisation des infrastructures énergétiques en échange de la levée du plafond de la dette jusqu’en 2025. Cependant, l’échéance du 1er juin fixée par la Secrétaire au Trésor Janet Yellen approche rapidement. Ailleurs, un groupe de sénateurs démocrates continue de plaider pour une résolution par le 14e amendement, sceptique sur les négociations, et malgré le rejet de cette idée par la Maison Blanche.
La question essentielle des prochains jours reste donc de savoir si les leaders de Washington seront capables de parvenir à un accord sur le plafond de la dette américaine, actuellement de 31.400 milliards de dollars, avant le 1er juin, faute de quoi les États-Unis risqueraient un défaut… Les opérateurs s’attendent à une résolution, au terme du bras de fer habituel. Mardi, le président américain Joe Biden et le président de la Chambre des Représentants, Kevin McCarthy, ont donc progressé sur la question, même si McCarthy a estimé que les deux parties étaient encore “éloignées”… Ce dernier pense tout de même possible qu’un accord soit conclu d’ici la fin de la semaine, ce qui ne serait selon lui “pas si difficile”. La Maison Blanche a jugé quant à elle les discussions “productives et franches”, mais Biden a ajouté “qu’il restait du travail”. “Nous sommes sur la bonne voie”, a tout de même indiqué le président américain…
Les leaders démocrates et républicains ont annoncé aussi une nouvelle structure pour les pourparlers. Les discussions seront désormais gérées par un plus petit contingent de responsables de la Maison Blanche et d’alliés de McCarthy au lieu d’un groupe de négociateurs trop lourd… Le conseiller de la Maison Blanche Steve Ricchetti, la directrice de l’OMB Shalanda Young et la directrice des affaires législatives de la Maison Blanche Louisa Terrell dirigeront les discussions pour Biden. Le personnel de McCarthy et le représentant Garret Graves mèneront les débats du côté républicain… “Nous avons beaucoup de travail à faire en peu de temps”, a déclaré hier McCarthy. “En fin de compte, nous sommes tous parvenus à un accord”, a même entonné le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, faisant référence au nouveau cadre des négociations et évoquant une réunion cordiale. La vice-présidente Kamala Harris, le chef de la minorité au Sénat Mitch McConnell et le chef de la minorité à la Chambre Hakeem Jeffries étaient aussi de la fête hier.
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Du côté de la Fed, c’est plus calme après une multitude d’interventions à tendance plutôt ‘faucon’ lundi et mardi, et en attendant Philip Jefferson ou Lorrie Logan jeudi, puis John Williams et Jerome Powell vendredi. La Fed devrait maintenir ses taux dans leur fourchette actuelle le reste de l’année malgré le risque de récession, selon une enquête de l’agence Reuters, les économistes s’inquiétant tout de même d’un potentiel défaut de paiement des États-Unis. Pourtant, les marchés, tenant compte de ces inquiétudes et de la crise bancaire, misent quant à eux sur une baisse des taux d’au moins 50 points de base d’ici à la fin de l’année… Plus de 60% des économistes interrogés par Reuters entre le 11 et 16 mai (75 sur 116) s’attendent à ce que le FOMC, le comité monétaire de la Fed, maintienne les taux entre 5% et 5,25% cette année. Cette fourchette pourrait même être relevée dans l’année, d’après 14 économistes. Trente autres ne prévoient pas de hausse et au moins une baisse, indique Reuters…
La présidente de la Fed de Dallas, Lorie Logan, a déclaré ce jeudi qu’elle craignait que l’inflation, actuellement “beaucoup trop élevée”, ne se refroidisse pas assez rapidement pour permettre à la banque centrale américaine de suspendre son cycle de hausse des taux d’intérêt en juin. “Les données des semaines à venir pourraient encore montrer qu’il est approprié de passer une réunion”, autrement dit d’opter pour le statu quo, a indiqué Logan dans des remarques préparées pour la Texas Bankers Association de San Antonio, faisant référence à la prochaine réunion monétaire des 13 et 14 juin. Néanmoins, à ce stade, la responsable juge qu’il n’est pas justifié de se passer d’une hausse des taux supplémentaire en juin.
Ainsi, Logan ne paraît pas pour l’heure voir de motif clair pour une pause de la Fed, évoquant les données actuelles. Elle ne semble pas cependant exclure non plus de réviser sa position en fonction des nouvelles données. D’après elle, la gestion des risques ne doit pas empêcher la Fed de faire ce qui est nécessaire pour revenir à une inflation de 2%, alors que les progrès de ce point de vue sont jugés insuffisants.
Philip Jefferson, gouverneur de la Fed tout récemment choisi comme vice-président de l’institution monétaire par Joe Biden, a indiqué ce jour que l’inflation était toujours trop élevée, les progrès semblant ralentir. Une année ne serait toutefois pas suffisante selon lui pour ressentir le plein effet des hausses de taux antérieures. “La désinflation a été plus lente et plus inégale que nous le souhaitions”, a regretté Jefferson, qui prévoit toutefois que l’inflation devrait s’apaiser et l’économie continuer à progresser dans le même temps, avec un ralentissement attendu ordonné. Le responsable juge que la demande a clairement commencé à ressentir les effets du durcissement monétaire, mais que l’inflation des services de base hors logement reste obstinément élevée. Enfin, les éléments à ce stade suggèrent un “léger resserrement progressif” des conditions de crédit après le récent ‘stress bancaire’.
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Tesla . Les actionnaires du constructeur texan de véhicules électriques ont approuvé lors de l’assemblée générale la nomination au conseil d’administration du cofondateur du groupe Jeffrey Brian Straubel. Ce dernier avait quitté l’entreprise en 2019 pour lancer son entreprise de recyclage de batteries et matériaux, Redwood Materials. Robyn Denholm a été sans surprise reconduite en tant que présidente du conseil d’administration de Tesla pour un nouveau mandat, même s’il est reproché à la dirigeante et au ‘board’ par certains actionnaires de ne pas pouvoir suffisamment contrôler le fougueux Musk. Le fantasque multimilliardaire a conservé son siège au conseil d’administration pour un nouveau mandat. Les actionnaires se sont opposés en revanche à la publication d’un rapport sur le projet de succession d’Elon Musk à la direction.
Parmi les autres faits marquants, lors de cette AG d’Austin, Musk s’est adressé aux actionnaires et a annoncé le démarrage du nouveau moteur de nouvelle génération de Tesla… Il s’est montré très prudent à court terme concernant l’économie, mais voit la conjoncture se redresser après 12 mois attendus délicats. Il a aussi confirmé que le logiciel FSD serait contrôlé de bout en bout par un modèle d’IA de réseau neuronal. Il a estimé par ailleurs que la Tesla Model Y allait être le véhicule le plus vendu au monde. Musk a déclaré que Tesla commencerait à déployer des Cybertruck “de production” plus tard cette année. L’homme d’affaires a fait aussi allusion au développement de deux nouveaux modèles grand public. Enfin, il a indiqué que Tesla allait commencer à tester des publicités.
Une grande première et le signe d’un secteur sous tension : Tesla va lancer des campagnes publicitaires
Dans l’actu : Elon Musk va céder à la publicité.
- « Nous allons essayer de faire un peu de publicité et voir comment cela se passe », a déclaré M. Musk en réponse à une question d’un actionnaire lors de la journée des investisseurs de Tesla. Une réponse qui a plutôt réjoui l’assistance.
- Plus tard, interviewé par CNBC, le patron de Tesla a ajouté qu’il serait intéressé par des publicités informatives et esthétiques. Elon Musk dit « avoir donné son accord », sans pour autant avoir déjà établi « une stratégie claire ».
Le contexte : le marché hyper concurrentiel des voitures électriques.
- Le secteur automobile est l’industrie qui dépense le plus en publicités. Tesla faisait jusqu’ici figure d’exception.
- Mais un double coup a été porté à cette même industrie : les goulots d’étranglement dans les chaines d’approvisionnement et l’arrivée de la Chine et de ses milliers de marques sur le marché mondial.
- Ajoutez à cela une demande en délicatesse, et Musk a été contraint d’activer « l’option nucléaire » : une baisse des prix de ses Tesla.
- La marque américaine pouvait se le permettre plus que les autres constructeurs, car les marges par véhicule étaient les plus importantes du marché.
- La guerre des prix n’a toutefois pas été suivie par tout le monde, et Tesla n’a pas totalement réussi son pari de maintenir la demande. Depuis, Elon Musk a annoncé de nouvelles hausses de prix : le constructeur est en plein tâtonnement.
- Ce tournant concernant les publicités est donc plutôt bien accueilli par les actionnaires, qui estiment que les Tesla pourraient se faire connaitre encore davantage du grand public.
Le détail : un « moment chatGPT ».
- Dans le cadre de son interview avec CNBC, Elon Musk a été interrogé sur l’AutoPilot, le logiciel qui doit rendre autonome la flotte de Tesla.
- Le milliardaire a de nouveau promis que cette option serait disponible pour cette année.
- Musk estime qu’il s’agira d’un « moment chatGPT ». Soudainement, « 3 millions de voitures se conduiront toutes seules. Et puis 5 millions de voitures, et puis 10 millions de voitures ».
- Cette conduite autonome permettra aussi aux propriétaires de Tesla de louer leurs véhicules dans une flotte de robotaxis, ce qui leur rapportera de l’argent.
- Jusqu’ici, toutes marques confondues, la conduite autonome n’est pas une grande réussite, malgré les nombreuses promesses.
Tesla s’intéresse de nouveau à l’immense marché indien. Des cadres séniors du groupe ont rencontré des responsables gouvernementaux indiens pour discuter de l’approvisionnement local en pièces et d’autres problèmes. Le regain d’intérêt du constructeur de voitures électriques pour l’Inde survient près d’un an après avoir suspendu ses projets de commercialisation de voitures dans le pays, le groupe n’ayant alors pas obtenu une baisse désirée des taxes à l’importation. Les cadres du constructeur ont eu des discussions avec des responsables indiens sur les incitations offertes par l’Inde pour la fabrication de voitures et de batteries, a déclaré à Reuters une personne ayant une connaissance directe des pourparlers. Le constructeur aurait proposé de créer une usine en Inde pour construire des véhicules électriques. Des projets de fabrication locale de batteries pour véhicules électriques seraient également en cours de discussion, a déclaré la source de Reuters.
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Charles Schwab , fournisseur américain de services financiers et de courtage, entend lever jusqu’à 2,5 milliards de dollars par une offre de dette dont BofA Securities, Citigroup, Credit Suisse, Goldman Sachs, JP Morgan et Wells Fargo Securities sont les teneurs de livres conjoints. L’offre est structurée en deux parties via des obligations d’échéance 2029 et 2034. Schwab utilisera les produits de l’offre à des fins générales. Le rendement à l’échéance des billets 2029 et 2034 serait supérieur de 205 points de base et 227 points de base à ceux des bons du Trésor de référence sans risque, indique Reuters. Le groupe avait auparavant annoncé, le mois dernier, des résultats supérieurs aux attentes, sans toutefois rassurer totalement les marchés suite au récent stress bancaire, dont Schwab avait été l’une des premières victimes boursières en mars.
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Alibaba , géant chinois du commerce en ligne coté à Wall Street, a affiché pour le quatrième trimestre de son exercice décalé 2023 des revenus inférieurs aux attentes de marché, en progression de seulement 2% en glissement annuel à 208 milliards de yuans, ou un peu plus de 30 milliards de dollars – contre 209 milliards de yuans de consensus. Le bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires a été de 23,5 milliards de yuans, contre une perte de plus de 16 milliards de yuans pour la période correspondante, un an avant. Le bénéfice ajusté par action, de 10,71 yuans, a largement dépassé les attentes sur le dernier trimestre (consensus 9,5 yuans). L’Ebitda ajusté est également meilleur qu’attendu à 32,1 milliards de yuans. Pour l’exercice, les revenus totalisent 869 milliards de yuans, en hausse de 2%, soit la plus faible croissance annuelle depuis l’introduction en bourse à Wall Street. Le groupe va par ailleurs procéder à la scission de son unité cloud.
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Western Alliance rebondit de 10,1%, alors que la banque régionale américaine a indiqué que ses dépôts avaient augmenté de près de 2 milliards de dollars depuis la fin du précédent trimestre. Le titre a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis le début du ‘stress bancaire’ au mois de mars. Les dépôts de la banque ont progressé de 200 millions de dollars environ entre le 9 et le 12 mai, alors qu’ils avaient déjà progressé de 1,8 milliard de dollars depuis la fin du dernier trimestre clos, à 49,4 milliards de dollars au 9 mai selon une mise à jour antérieure. Les analystes de Bloomberg Intelligence ajoutent que la banque est bien positionnée, avec 22,6 milliards de dollars de liquidité disponible et seulement 10 milliards de dollars de dépôts non garantis.
Notons que PacWest Bancorp, la banque la plus attaquée ces dernières semaines à Wall Street, considérée comme le prochain domino potentiel de cette crise bancaire, a repris 21,6% sur la place américaine.
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Walmart, colosse américain de la grande distribution, n’a pas failli au premier trimestre fiscal, affichant des revenus totaux de 152,3 milliards de dollars à comparer à un consensus de place de 148,7 milliards, et un bénéfice ajusté par action de 1,47$ supérieur de plus de 10% aux attentes de marché (1,32$). La croissance des revenus atteint ainsi 7,6%, le bénéfice opérationnel progressant quant à lui de 17,3%. Le commerce en ligne affiche une progression de 26%. Walmart se permet par ailleurs de rehausser ses prévisions financières sur l’exercice 2024, tablant désormais sur un bénéfice ajusté par action allant de 6,1 à 6,2$, contre une fourchette antérieure allant de 5,9 à 6,05$ et un consensus de 6,15$.
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Elles étaient les stars des années 90 : les actions japonaises font leur grand retour et retrouvent leurs sommets
Dans l’actu : Le Topix, indice large de la bourse de Tokyo, a retrouvé son plus haut niveau depuis août 1990, ce mercredi.
- Il a clôturé en hausse de 0,30%. Ce sont entre autres les actions de Sony, Nintendo, Softbank, Oriental Group et Tokyo Electron qui l’ont porté vers le haut avec la hausse de leurs cours, rapporte CNBC.
- Le Nikkei 225 est aussi en hausse, et clôture au-dessus de la barre des 30.000 points. Une première depuis fin 2021, lorsque l’indice phare était à son apogée.
Le momentum des actions japonaises
L’essentiel : la bourse de Tokyo a le vent en poupe.
- Le Topix, qui représente plus de 2.000 entreprises, est en hausse de plus de 14% sur l’année. Soit bien plus que son homologue américaine, le Russel 2000, qui est en baisse de près de 1% sur l’année.
- Pareil pour le Nikkei 225 : il a gagné plus de 17% depuis le début de l’année, battant largement l’indice phare de Wall Street, le S&P 500. Ce dernier est en hausse de près de 8% sur l’année.
- Il y a plusieurs raisons à ce momentum. « Les investisseurs étrangers sont de retour, ce qui en dit long sur la nature de la reprise du marché des actions au Japon », écrivent par exemple les analystes de Société Générale dans une note consultée par CNBC. « Il s’agit moins d’un échange de durée que d’une reprise générale basée sur les fondamentaux, une demande intérieure robuste et une politique de distribution plus généreuse (accélération des rachats d’actions). »
- Les investisseurs étrangers ont par exemple acheté (en net) pour environ 15 milliards d’euros d’actions japonaises sur le mois d’avril.
- Le yen est toujours assez faible par rapport au dollar, ce qui donne un certain discount aux investisseurs.
- Puis il y a aussi la patte de Warren Buffett. Le milliardaire a des parts dans cinq maisons commerciales. Début avril, il a indiqué qu’il continuerait à investir. Il s’est également rendu au Japon récemment. Un gage de confiance pour le marché boursier japonais.
A l’avenir : ce vent devrait continuer à souffler.
- Les analystes de Goldman Sachs s’attendent à ce que les valeurs boursières japonaises continuent sur leur lancée. Notamment grâce à leurs fondamentaux « plus solides que sur d’autres marchés » et grâce à des attentes sur des réformes structurelles dans le pays, écrivent-ils dans une note consultée par le média américain. Les seuls risques se trouveraient d’ailleurs à l’étranger ou à échelle internationale, comme l’histoire du plafond de la dette aux États-Unis.
- Voilà qui peut rappeler la fin des années 80 et le début des années 90. Les actions japonaises étaient alors la sensation du marché. Les investisseurs se les arrachaient, tout le monde voulait une part du gâteau d’une économie en surchauffe. La bulle a fini par éclater, certes, mais les actions japonaises ont connu leur heure de gloire. Un peu comme la tech, quelques années plus tard.
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L’IA remplacera jusqu’à 10.000 emplois chez le géant des télécommunications BT
Dans l’actu : BT (British Telecom) a annoncé son intention de réduire fortement ses effectifs au cours des sept prochaines années afin de réduire ses coûts et de devenir une “entreprise plus légère”.
- Dans ses résultats annuels qui viennent d’être annoncés, le géant des télécommunications déclare vouloir réduire son effectif de 130.000 personnes (y compris le personnel externe) à un nombre compris entre 75.000 et 90.000 personnes d’ici à 2028 – 2030. L’opérateur télécoms britannique compte supprimer jusqu’à 55 000 postes d’ici 2030. Employant actuellement 130 000 personnes, y compris les sous-traitants, ce nombre pourrait tomber entre 75 000 et 90 000 d’ici la fin de la décennie.
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Pourquoi est-ce important ?
L’hydrogène peut-il être un bon carburant ? La question fait débat. Selon ses défenseurs, l’H2 n’émet pas de gaz à effet de serre (lors de son utilisation dans une pile à combustion dans un véhicule) et serait ainsi une option pour remplacer les moteurs thermiques de trains, bus ou même paquebots. Selon ses opposants, sa production peut être polluante et il s’agirait d’une absurdité s’il est produit de manière propre : autant utiliser l’énergie renouvelable directement pour charger les batteries des véhicules électriques, clament-ils.
Les faits : de nombreuses complications sur le réseau de chemins de fer en région de Francfort.
- Au début de cette année, les trains ont régulièrement dû être remplacés par des bus de substitution et cela pour des périodes de plus de deux semaines, chaque fois. Il s’agit de problèmes de ravitaillement en carburant, rapporte Wattisduurzam, un site spécialisé sur les énergies nouvelles.
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La fusion nucléaire deviendra une industrie à plus d’un billion de dollars dans moins de 30 ans
Une enquête menée par la Fusion Industry Association (FIA), l’association professionnelle internationale des entreprises de fusion nucléaire, montre que les entreprises pensent que les investissements dans la technologie augmenteront progressivement pour atteindre des billions (milliers de milliards) de dollars d’ici le milieu de ce siècle.
Dans l’actu : l’enquête de la FIA montre que les sociétés de fusion nucléaire sont optimistes quant à la capacité prochaine de la technologie à entrer sur le marché commercial.
- De nombreuses entreprises pensent qu’un réacteur à fusion nucléaire fonctionnel sera développé d’ici la fin de cette décennie et que la technologie sera commercialement viable d’ici les années 2030. Un rapport publié précédemment par la FIA montre que 93% d’entre elles pensent que les réacteurs seront connectés au réseau électrique dans les années 2030 ou avant.
- Dans la nouvelle enquête, elles disent qu’il y aura également très bientôt beaucoup plus d’investissements dans cette technologie, notamment sur la chaîne d’approvisionnement. En 2022, quelque 500 millions de dollars ont déjà été dépensés pour les pièces et matériaux nécessaires aux réacteurs expérimentaux, un chiffre qui pourrait, selon elles, être multiplié par quatorze au moment où les premiers réacteurs seront opérationnels.
- En fin de compte, une fois la technologie arrivée à maturité, les entreprises du secteur s’attendent à ce que la somme d’argent nécessaire à la chaîne d’approvisionnement des réacteurs à fusion nucléaire explose, jusqu’à des milliers de milliards (billions) de dollars entre 2035 et 2050.
Pas d’inquiétude pour l’approvisionnement
Total optimisme : la FIA ne s’attend pas à ce que l’industrie soit confrontée à des défis majeurs dans l’expansion de la chaîne d’approvisionnement.
- Les matériaux qui seront principalement nécessaires sont de l’acier et du béton, des fils supraconducteurs pour les chambres du réacteur, des aimants super puissants et des matériaux pour construire des lasers.
- S’adressant à Reuters , le patron de la FIA, Andrew Holland, a déclaré que les risques géopolitiques dans la chaîne d’approvisionnement étaient peu préoccupants. Il ne devrait pas y avoir de pénurie pour la plupart des matériaux nécessaires à la fusion nucléaire, car ils ne viennent pas uniquement de pays instables.
- L’enquête met toutefois en lumière certains matériaux qui pourraient être plus difficiles à trouver. Il s’agit notamment de gaz nobles tels que le krypton et le xénon – dont l’approvisionnement est actuellement limité par la guerre en Ukraine – ainsi que des terres rares telles que le scandium et le néodyme et d’autres métaux comme le baryum zirconium.
- Selon Holland, le plus grand défi sera de passer à l’échelle. « Nous voulons nous assurer que les fournisseurs savent que la fusion arrive afin qu’ils puissent investir pour se développer », explique-t-il.
- Les entreprises ne sont pas non plus très préoccupées par une éventuelle pénurie de tritium , un isotope lourd de l’hydrogène qui est nécessaire dans la conception de la plupart des réacteurs. Car ces réacteurs seront capables de générer eux-mêmes du nouveau tritium. C’est ce qu’on appelle dans l’industrie la « reproduction ».
Un soleil dans un réacteur
L’idéal : La fusion nucléaire a le potentiel d’être l’eldorado pour un avenir énergétique durable.
- La technologie fonctionne en fusionnant des noyaux atomiques légers, dans la plupart des cas du deutérium et du tritium, des isotopes lourds de l’hydrogène. Pour que cela se produise, des températures énormes sont nécessaires, jusqu’à 200 millions de degrés Celsius.
- À cette température, les noyaux atomiques forment un plasma ultra chaud, qui doit être maintenu au moyen d’un champ magnétique extrêmement puissant.
- Cerise sur le gâteau : il n’y a pas de rejet de CO2 lors de la production d’énergie dans un réacteur à fusion, ni de déchets nucléaires à long terme. Les seuls sous-produits de la fusion sont l’hélium, après la fusion des atomes d’hydrogène, et les neutrons, qui sont utilisés pour générer de la vapeur qui peut ensuite être convertie en électricité dans un générateur.
- Cependant, la technologie fait encore face à des défis importants. Jusqu’à présent, les scientifiques n’ont réussi qu’une seule fois à extraire plus d’énergie d’une réaction qu’il n’en a fallu pour la démarrer. La rétention de plasma et la très grande complexité d’un réacteur à fusion entravent le développement de la technologie depuis des décennies.
- Néanmoins, des progrès sont réalisés petit à petit. Les entreprises du secteur sont donc optimistes quant à la résolution des derniers défis dans les décennies à venir, après quoi la fusion nucléaire pourrait inaugurer une nouvelle ère énergétique.
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L’Europe fait-elle fausse route en investissant à tout va dans les terminaux GNL ? Le marché risque la saturation dès 2030
Zoom avant : Face à une crise énergétique menaçante, l’Europe a agi rapidement pour sécuriser l’approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL) en construisant de nouveaux terminaux d’importation.
- L’Italie est sur le point de lancer sa quatrième installation.
- L’Allemagne fait pression pour déployer son quatrième terminal flottant, au large de l’île de Rügen en Baltique.
- La Grèce prévoit également de rendre opérationnel un terminal flottant à la fin de cette année.
- La Slovaquie va construire un terminal méthanier sur le Danube.
- De leur côté, la Finlande et l’Estonie se sont accordées l’an dernier pour louer un terminal GNL flottant pour sécuriser leur approvisionnement en gaz.
- Et l’Europe pourrait encore ajouter deux à quatre terminaux flottants supplémentaires en plus de ceux déjà prévus, a déclaré Thomas Thorkildsen, directeur commercial de Hoegh LNG, à Bloomberg.
Plusieurs milliards d’euros inutilisés ?
Zoom arrière : Il y a maintenant une préoccupation croissante que ces efforts en faveur du GNL dépassent les besoins réels dès 2030, selon un rapport de Bloomberg, laissant présager une surabondance des installations de GNL.
- Selon l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis, la capacité d’importation de GNL en Europe devrait augmenter d’environ 50% au cours de cette décennie.
- Pendant ce temps, la demande de GNL pourrait ne pas augmenter, voire diminuer. Selon un scénario prévu par l’Agence internationale de l’énergie, l’UE pourrait réduire sa consommation de gaz de près de 45% d’ici à 2030 au profit des sources d’énergie renouvelables.
- Cela laisserait une capacité inutilisée de 250 milliards de mètres cubes, ce qui représente plus de la moitié de la demande totale de gaz de l’UE en 2021.
- L’Institute for Energy Economics and Financial Analysis prévient donc que plus de la moitié des infrastructures GNL européennes pourrait rester inutilisée d’ici à la fin de la décennie.
Conclusion : Alors que la crise s’apaise progressivement, l’Europe doit évaluer attentivement ses plans afin d’éviter des investissements excessifs en GNL et favoriser une transition énergétique équilibrée.
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« Je ne veux pas entreprendre ce qui est facile, mais bien faciliter ce que j’entreprends »
Je ne veux pas entreprendre ce qui est facile, mais bien faciliter ce que j’entreprends.
François des Rues – Les Marguerites françaises, ou Fleurs de bien-dire (1595)
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