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Les NEWS ‘sans importance” du LUPUS du Samedi 27 Mai 2023

Les NEWS ‘sans importance” du LUPUS du Samedi 27 Mai 2023

Marchés

L’indice SOX (semi-conducteurs) s’approche de son territoire suracheté mais n’y est pas encore, il semble qu’il y ait encore de la place d’un point de vue technique. Mettons la hausse de Nvidia en perspective: le titre réalise tout simplement la plus forte progression en capitalisation boursière sur une journée de toute l’histoire de la bourse américaine (+184 milliards de dollars), c’est plus que la capitalisation boursière de 472 firmes de l’indice S&P500 (SPX). Nous nous trouvons donc dans une configuration extra-ordinaire.

Le marché reste tiraillé entre la bonne tenue relative des résultats de sociétés, l’espoir auto alimenté que la Fed redevienne colombe et les négociations sur le plafond de la dette américaine, les doutes quant à la croissance chinoise, les craintes de récession aux Etats-Unis et cette satanée inflation qui se plait décidément parmi nous. Dans un tel contexte, il devient de plus en plus compliqué pour les intervenants de choisir la direction à prendre. Le marché est par ailleurs confronté à des inquiétudes persistantes concernant les taux de la Fed. Hormis la frénésie autour de l’IA, on continue dans les salles de marchés à se demander à quelle sauce la Fed va nous manger cette année. Les Fed Funds se calment et prévoient chaque jour un peu moins de probabilités de baisses de taux en fin d’année. Il faut dire que les statistiques macro-économiques confirment les chiffres solides de la veille (ventes de maisons neuves, indices des directeurs d’achats). Les demandes hebdomadaires d’allocations chômage reculent, le PIB au premier trimestre sort plus fort que prévu, sa composante des prix aussi, et le PCE cœur remonte (ouch). Ce dernier chiffre est, rappelons-le, l’indicateur préféré de la Fed pour évaluer l’inflation. Comment donc dans un tel contexte baisser les taux d’intérêts, alors que la récession ne semble pas vraiment guetter et que le niveau général des prix refuse de glisser en-dessous de 5%? Il faudra penser à s’en souvenir lorsque la poussière de l’intelligence artificielle retombera quelque peu sur les marchés.

Le gouverneur Waller (vote au FOMC), déclare dans un discours que «nous devons rester flexibles quant à la meilleure décision à prendre en juin… la lutte contre l’inflation reste ma priorité».

Les perspectives pour les prochaines semaines sont plutôt négatives, car nous devrions connaître un trou de liquidités. En effet, dès que le plafond de la dette sera relevé aux États-Unis, le Trésor commencera à drainer plusieurs centaines de milliards de dollars de liquidités sur les marchés pendant plusieurs semaines. Par ailleurs, le prochain remboursement obligatoire du TLTRO par les banques de la zone euro, d’un montant de près de 480 milliards d’euros, aura lieu à la fin du mois de juin. Compte tenu de la forte corrélation entre le montant des réserves (liquidités) et les marchés, le trou de liquidité est donc de mauvais augure pour les marchés.

Le CAC 40 est sous pression avec les autres indices boursiers majeurs face à l’émergence de craintes autour d’une potentielle nouvelle vague de covid-19 en Chine, qui pourrait interrompre la reprise déjà fragile de l’économie chinoise. Depuis la fin avril, la variante XBB du coronavirus a entraîné une augmentation du nombre de cas dans tout le pays et devrait provoquer 40 millions d’infections par semaine d’ici la fin mai, avant d’atteindre un pic de 65 millions par semaine en juin, a rapporté lundi le média local The Paper, citant une présentation faite par le spécialiste des maladies respiratoires Zhong Nanshan. Les valeurs du luxe, qui bénéficient le plus du consommateur chinois, ont évidemment été les plus touchées par ces craintes. 

Weekend de la Pentecôte oblige, de nombreux indices resteront fermés ce lundi, dont les Etats-Unis, l’Angleterre, l’Allemagne, la Suisse, la Norvège, l’Autriche et le Danemark.

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Retour en arrière. Nous sommes en novembre 2022, Open AI décide de lancer Chat GPT dans le public, je découvre le phénomène au détour d’un article du Temps, m’inscris et commence à utiliser la bête. Et paf le plongeon dans l’ère post Google! On se met en lecture accélérée avec une prise de conscience brutale hier matin (de tout un chacun précisons-le) que l’intelligence artificielle est 1) un phénomène de mode certes 2) mais que la comparer avec la bulle dot-com de la fin des années nonante n’est pas forcément l’idée la plus lumineuse de la décennie. Impossible de ne pas se pencher sur le cas Nvidia, qui gagne 160% depuis le premier janvier et décolle de 24% hier, après des résultats trimestriels impressionnants. Des résultats? Oui mais des prévisions surtout, qui se mettent en orbite à un tel point que le P/E de la firme recule, malgré la hausse brutale d’hier, les analystes du monde entier sont K.O. debout. Mais pourquoi donc le marché est-il tombé amoureux à ce point de la firme de Sant Clara? Il ne vous a probablement pas échappé que l’intelligence artificielle fait actuellement plus ou moins le même effet que des phéromones sur les investisseurs de tous bords. Regardons maintenant quelles entreprises ont leurs revenus exposés à l’IA. Je vous le donne en mille: Nvidia est numéro un mondial et de très loin, avec 50-60% de ses revenus qui proviennent de là. En numéro deux, on trouve Broadcom, avec 10-13% seulement. C’est JP Morgan qui fournit ces chiffres. Pour autant que ces derniers soient corrects, tout est dit. Dans le monde de l’Intelligence Artificielle, il y a Nvidia, puis le reste du monde qui s’accroche tant bien que mal au mouvement.

Nul ne doute que cela va évoluer, on ne peut imaginer les mastodontes de la tech laisser un train si sexy quitter le quai sans eux. Mais pour l’instant on sait qui pilote la loco…

L’IA fait le bonheur de Nvidia qui conçoit des puces sophistiquées pour des secteurs comme le jeu vidéo.
Nvidia prévoit une hausse de 64% de ses ventes du fait de la demande liée à l’intelligence artificielle, et notamment pour les calculs dans les data centers basés sur l’IA.
11 milliards de CA juste pour le troisième trimestre alors que le consensus des analystes tournait autour de 7.2 milliards de $.

Au chapitre d’un facteur X potentiel du marché, Nvidia publie ses résultats , bat les attentes et relève significativement ses perspectives. L’action décolle de 25% après la clôture du NYSE, probablement aussi parce que le rapport de Nvdia mentionne le terme «AI» 209 fois… Nvidia est un spécialiste des cartes graphiques, ces dernières sont nécessaires dans de nombreux domaines. Mais tout de même, 209 fois…S’il maintient ses 25% de hausse à l’ouverture, cela met le titre NVDA à environ 380 dollars, un territoire où il sera extrêmement suracheté d’un coup. Quand on sait que l’action pèse déjà 755 Mds$ en bourse, cela signifie qu’elle pourrait monter à 940 Mds$ si la hausse tient. Soit peu ou prou LVMHL’OréalTotalEnergies et Sanofi réunis. Voilà qui confirme que l’intelligence artificielle, à l’origine d’une grande partie de la progression du S&P500 et du Nasdaq en 2023, est un gisement de valeur de poids. En tout cas pour Nvidia à ce stade.

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On redescend sur terre avec Fitch qui place la note AAA des États-Unis sous surveillance négative, son modèle suggérant qu’un défaut de paiement ramènerait la note à AA-. Cette décision est prise alors que les négociateurs de la Maison Blanche et des Républicains ont repris les discussions sur le relèvement du plafond de la dette, tentant de sortir de l’impasse à quelques jours d’un défaut de paiement qui pourrait s’avérer catastrophique.

Défaut de la dette : la notation AAA des États-Unis dans la balance

Les États-Unis ne seraient plus les premiers de la classe économique ? L’agence de notation Fitch menace de lui retirer la meilleure note, ce qui pourrait avoir des conséquences économiques qui contribueraient à saper la confiance dans l’oncle Sam.

Dans l’actualité : l’agence de notation Fitch avertit : la note attribuée aux USA, la meilleure possible sur les marchés, a été mise sous surveillance négative ce mercredi soir.

  • « La mise sous surveillance négative reflète une partisanerie politique accrue qui empêche de trouver une solution pour relever ou suspendre le plafond de la dette malgré l’approche rapide de la date limite », a estimé l’une des trois grandes agences de notation.
  • L’effet sur les marchés a été immédiat, relève CNBC : les contrats à terme liés au Dow Jones Industrial Average ont brièvement perdu environ 100 points après la déclaration de Fitch.
  • Pour rappel, cette agence de notation est aussi celle qui a abaissé la note de crédit de la France le mois dernier, la rétrogradant de « AAA » à « AA », suite au conflit social sur l’âge de la retraite. Les impasses politiques sur des sujets économiques ne lui plaisent décidément pas.

Pour rappel, les USA sont assis sur une dette colossale de 31.000 milliards de dollars, et celle-ci est légalement plafonnée pour éviter que le pays ne s’enfonce dans la spirale du surendettement. C’est donc devenu régulièrement tout un jeu d’adresse de la part des administrations consécutives pour relever ce plafond. La franche dure des républicains s’y refuse cette année, pour le plaisir de voir les démocrates mis en défaut.

  • Les négociations continuent, alors que l’échéance du défaut de la dette a été estimée au 5 juin par la secrétaire au Trésor Janet Yellen.
  • Le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a déclaré mercredi que les négociations sur le relèvement de la limite de la dette progressaient : « Nous parviendrons à un accord digne du public américain et il ne faut pas avoir peur. L’argent arrive au Trésor tous les jours. » Nul doute que la décision de Fitch accélèrera les discussions à 6 jours de l’échéance.

Le précédent de 2011

Les USA bénéficient traditionnellement de la plus grande confiance des marchés quand il s’agit de rembourser des dettes, et ce, malgré leur déficit faramineux. Une dégradation de la note serait une catastrophe dont les conséquences pourraient secouer l’ensemble de l’économie mondiale, mais il y a pourtant un précédent en 2011, quand Standard and Poor’s a dégradé la note de « AAA »à « AA+ ».

  • À l’époque aussi, il s’agissait d’une réaction aux difficultés pour relever le plafond de la dette – de « seulement » 14.500 milliards de dollars à l’époque.
  • Le fait que la note souveraine des États-Unis ne bénéficiait plus du « AAA » signifiait que prêter aux États-Unis n’était plus estimé sans risque. Cela pouvait – théoriquement – entraîner une hausse du taux d’intérêt d’emprunt du pays, pour rassurer les bailleurs.
  • Dans les faits, ça n’est pas automatique, le Japon ayant par exemple pu continuer à emprunter à très bas coût même après deux baisses de sa note.
  • Mais il est probable que le coût du crédit pour les consommateurs aux États-Unis augmente. Une mauvaise nouvelle pour la croissance américaine, qui repose essentiellement sur la consommation des ménages.

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Des bons du Trésor américains à échéance le 6 juin sont montés mercredi jusqu’à 7,20%, un niveau alarmant, dans la mesure où le taux directeur de la banque centrale américaine (Fed) est actuellement compris entre 5,00% et 5,25%.

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«Nous avons progressé hier, je veux progresser encore aujourd’hui», déclare Kevin McCarthy, le principal protagoniste républicain de ce feuilleton politico-financier.

Un accord enfin en vue? La Maison Blanche et les négociateurs ont continué vendredi à échafauder un compromis riche d’arrière-pensées politiques pour éviter un défaut de paiement américain, qui pourrait cependant survenir le 5 juin au lieu du 1er, offrant un court délai supplémentaire.

«Nous sommes plus proches (d’un accord) mais ce n’est pas encore fait», a confié une source proche des discussions, sceptique sur la possibilité d’une annonce dès vendredi.

«Nous avons progressé hier, je veux progresser encore aujourd’hui», a dit le principal protagoniste républicain de ce feuilleton politico-financier, le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy.

Mais «rien n’est acquis tant que tout n’a pas fait l’objet d’un accord», a-t-il ajouté, histoire de maintenir la pression sur le président démocrate Joe Biden.

De la pression, il n’en manque pas dans cette affaire difficile à comprendre hors des Etats-Unis et plus généralement hors de la bulle de Washington.

La date à laquelle le Trésor américain se trouvera incapable d’honorer ses engagements financiers a cependant été affinée, désormais fixée au 5 juin, contre le 1er juin auparavant, offrant quelques jours de répit.

«Sur la base des données les plus récentes disponibles, nous estimons maintenant que le Trésor ne disposera pas de ressources suffisantes pour satisfaire aux obligations du gouvernement si le Congrès n’a pas relevé ou suspendu le plafond de la dette d’ici au 5 juin», a détaillé vendredi la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, dans une lettre aux élus du Congrès.

Plus de 130 milliards de dollars de paiements en retraites, santé, et pour les anciens combattants notamment, sont prévus au cours des deux premiers jours de juin, ce qui «laissera le Trésor avec un niveau de ressources extrêmement bas», a-t-elle précisé.

L’enjeu est d’amener le Congrès – la Chambre républicaine et le Sénat démocrate – à voter rapidement pour relever le plafond d’endettement public, sans quoi les Etats-Unis pourraient se retrouver en défaut de paiement, une situation inédite aux implications économiques, financières et sociales potentiellement catastrophiques.

Cette manoeuvre parlementaire a longtemps été une formalité pour les deux partis. Mais cette fois les républicains exigent, en échange de leur feu vert, une réduction des dépenses publiques.

Officiellement, Joe Biden refuse de négocier, estimant être retenu en «otage». En réalité, les conseillers des deux camps discutent non-stop depuis des jours et, selon plusieurs médias américains, se sont déjà entendus sur quelques grandes lignes.

L’accord gèlerait certaines dépenses, mais sans toucher aux budgets consacrés à la défense et aux anciens combattants, rapportent par exemple le New York Times ou le Washington Post.

Il permettrait de repousser pour deux ans, jusqu’après la prochaine élection présidentielle, le risque d’un défaut de paiement.

Chaque camp veut limiter la casse au niveau politique.

Kevin McCarthy, qui a besoin d’affirmer sa stature de président de la Chambre, pourrait se targuer d’avoir insufflé plus de rigueur budgétaire, tandis que les démocrates affirmeraient avoir protégé les prestations sociales ou les grands projets d’investissement.

Le président américain, en campagne pour une réélection, a expliqué jeudi que «deux visions opposées» étaient à l’oeuvre dans ces discussions.

Il s’est posé en champion de la justice sociale et fiscale. Mais selon la presse, le démocrate de 80 ans aurait renoncé, dans les négociations avec les républicains, à augmenter autant qu’il le voulait les moyens consacrés à la lutte contre la fraude fiscale.

Si un accord est trouvé, il faudra encore qu’il soit adopté par le Sénat, contrôlé de justesse par les démocrates, et par la Chambre des représentants, sur laquelle les conservateurs ont une fragile majorité.

Le calendrier parlementaire est contraint: nombre d’élus sont retournés dans leurs fiefs pour une pause de plusieurs jours, à l’occasion du week-end prolongé du «Memorial Day».

Par ailleurs certains progressistes au sein du parti démocrate, tout comme certains élus du parti républicain ont menacé de ne pas ratifier, ou de retarder au maximum un texte qui ferait trop de concessions au camp adverse.

Il faut donc que Joe Biden et McCarthy jouent au centre pour rallier le plus de parlementaires dans chaque parti, un exercice excessivement difficile dans un pays où les clivages politiques se sont nettement creusés ces dernières années.

La directrice générale du FMI Kristalina Georgieva a elle aussi appelé vendredi à «une résolution aussi rapide que possible», estimant que trouver une solution était «primordial» pour l’économie mondiale, mais a aussi souligné que les Etats-Unis devaient faire «plus pour réduire la dette publique».

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USA: le FMI révise en légère hausse ses prévisions de croissance pour 2023, à 1,7%

«L’économie s’est montrée résiliente malgré les resserrements significatifs des politiques monétaires et budgétaires réalisés en 2022», estime l’institution, qui souligne malgré tout que «l’inflation reste un problème persistant».

Le Fonds monétaire international (FMI) a revu vendredi en légère hausse ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis en 2023, tablant désormais sur 1,7% contre 1,6% anticipé en avril.

«L’économie américaine s’est montrée résiliente malgré les resserrements significatifs des politiques monétaires et budgétaires réalisés en 2022», a estimé l’institution dans un communiqué, qui souligne malgré tout que «l’inflation reste un problème persistant».

Le Fonds s’attend en effet à ce que l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix de l’alimentation et de l’énergie, «reste sensiblement supérieure à la cible de 2% en 2023 et 2024», ce qui devrait entraîner un maintien des taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) entre 5,25% et 5,5% «jusqu’à la fin de l’année 2024».

«Nous estimons que les taux devront être un peu plus élevés et pour plus longtemps. Il existe par ailleurs une forte incertitude concernant les dynamiques économiques et inflationnistes», a déclaré la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, lors d’une conférence de presse en ligne.

La patronne du Fonds a invité les dirigeants de la Fed à «continuer à suivre les indicateurs et déterminer ce qui sera nécessaire pour ramener l’inflation à la valeur cible, et pour combien de temps».

Dans un communiqué, la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a relevé «la résilience de l’économie américaine face aux difficultés mondiales ainsi que les progrès (…) réalisés dans l’année écoulée pour réduire l’inflation et maintenir un marché du travail solide».

Le FMI souligne en effet la solidité du marché de l’emploi américain, avec un «taux de participation à l’activité économique supérieur aux niveaux prépandémie» ainsi qu’un «taux de chômage historiquement bas pour les femmes et les Afro-américains», deux groupes généralement plus touchés par le chômage.

L’institution reconnaît également les efforts réalisés en 2021 pour réduire la pauvreté, notamment grâce à une hausse des salaires pour les personnes à bas revenus, entraînant une baisse significative du taux de pauvreté, qui est passé de 11,8% en 2019 à 7,8% en 2021.

Reste que les Etats-Unis sont trop fortement endettés, selon le FMI, qui invite le pays à faire les efforts nécessaires.

«Il est nécessaire de faire plus pour réduire la dette publique», a insisté Mme Georgieva, ce qui doit passer par «une série de mesures visant à la fois à augmenter les revenus issus des impôts et régler les déséquilibres structurels des programmes tels que Medicare ou la retraite».

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La BCE doit encore augmenter les taux d’intérêt pour ramener l’inflation à son objectif de 2%, déclare Bostjan Vasle, membre du conseil des gouverneurs. Les augmentations de taux seront probablement moins importantes que les précédentes, ajoute-t-il. Les responsables de la BCE qui doivent s’exprimer aujourd’hui comprennent Joachim Nagel, Luis de Guindos et Francois Villeroy de Galhau.

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C’est fait.
L’Allemagne est officiellement en récession.
Deux trimestres de suite de croissance négative.
-0.3% au premier trimestre 2023 après -0.5% au 4ème trimestre 2022.
Les prévisionnistes attendaient 0%, c’est donc nettement plus mauvais que prévu.
En cause le recul de l’industrie et notamment le recul des échanges avec la Chine.
Mais la Bundesbank prévoit un léger rebond au 2ème trimestre.

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326 milliards de $.
Des dividendes versés par les 1200 plus grosses entreprises cotées dans le monde.
12% de hausse par rapport à 2022.
Avec des versements records de dividendes “exceptionnels”.
Il faut ajouter à ces dividendes records, des rachats records de leurs propres actions par les grosses entreprises.
Et évidemment un chiffre qui alimente le débat sans fin sur le partage de la valeur entre les actionnaires et les salariés.

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Les constructeurs automobiles Volkswagen et Audi (appartenant à Volkswagen) devront payer une amende de 85 millions de dollars (79 millions d’euros) au Texas pour violation de la règlementation environnementale de l’Etat à la suite du scandale des moteurs truqués, a déclaré jeudi soir le procureur général de l’Etat Ken Paxton, évoquant un accord conclu avec les deux entreprises sur ce dossier. Contacté par l’AFP, le groupe n’a pas souhaité réagir.

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Pendant des années, les grandes banques de Londres ont conspiré ensemble dans le commerce des obligations d’État

L’autorité de régulation britannique CMA s’attaque à cinq grandes banques accusées d’avoir enfreint les règles de la concurrence pendant des années, a annoncé le gendarme de la concurrence.

La manipulation du marché a eu pour conséquence que les contribuables, les épargnants et les autres banques n’ont pas bénéficié durant des années des avantages d’une concurrence totale sur le marché des obligations d’État britanniques, y compris des taux de prêt plus bas, déclare l’organisme de surveillance CMA.

Dans le collimateur : Il s’agit des banques Citi, Deutsche Bank, HSBC, Morgan Stanley et Royal Bank of Canada, qui ont échangé, en violation des règles, des informations sensibles sur les prix et les transactions des obligations d’État britanniques, lors de conversations en tête-à-tête sur les salons de discussion des terminaux Bloomberg que les traders utilisent.

Une enquête de longue haleine : Selon la CMA, ces conversations ont eu lieu entre 2009 et 2013, juste après la grande crise bancaire. Lancée fin 2018, l’enquête n’est toujours pas terminée, près de cinq ans plus tard. L’autorité de régulation estime maintenant qu’il est temps de rendre l’affaire publique, mais souligne qu’il s’agit encore des conclusions préliminaires de l’enquête.

Plus de détails : Les banques présumées impliquées dans le cartel n’adoptent pas toutes la même attitude vis-à-vis de l’autorité de la concurrence.

  • Deutsche Bank et Citi ont indiqué qu’ils coopéreront pleinement à l’enquête et ont admis leur rôle. Deutsche Bank ne sera donc pas sanctionnée, tandis que Citi pourrait bénéficier d’une réduction de peine en cas d’amende.
  • HSBC, Morgan Stanley et la Royal Bank of Canada affirment n’avoir rien fait de répréhensible.

Le tableau d’ensemble : La présumée manipulation des prix et des marchés sur le marché des obligations d’État britanniques s’ajoute à une longue liste de scandales bancaires où de grands acteurs se sont entendus entre eux, l’affaire du Libor étant la plus connue. Dans une enquête similaire sur le commerce des obligations menée par la Commission européenne, Deutsche Bank et Rabobank ont également été mis en cause.

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Ron DeSantis lance sa campagne présidentielle de 2024 et indique qu’il s’appuiera sur des questions de guerre culturelle pour tenter de prendre la tête du parti républicain à Donald Trump. Il organise un événement Twitter Spaces avec Elon Musk au cours duquel il présente son poste de gouverneur de Floride comme un modèle pour le pays.

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La consommation annuelle de gaz naturel de la Chine enregistre sa première baisse depuis plus de trois décennies – EIA

La consommation de gaz naturel a baissé de 1 % (0,4 milliard de pieds cubes par jour) par rapport à l’année précédente, selon les données de S&P Global Commodity Insights.

Le ralentissement de la croissance économique, principalement dû aux réglementations chinoises “zéro COVID” et aux fermetures généralisées, ainsi que les politiques gouvernementales qui placent la sécurité de l’approvisionnement avant les objectifs d’émissions ont été les principales causes de la baisse de l’utilisation du gaz naturel.

La Chine est devenue le premier importateur mondial de GNL en 2021, mais ses importations ont diminué de 20 % (2,0 Gpi3/j) en 2022, en raison de la baisse de la demande et de la hausse des prix, selon l’EIA.

Avant 2022, les importations chinoises de GNL n’ont diminué qu’une seule fois, en 2015, dans des proportions bien moindres, selon l’EIA.

Malgré une forte augmentation de la production nationale de gaz naturel, la Chine dépend de plus en plus des importations pour répondre à ses besoins croissants en gaz.

Entre 2010 et 2022, la consommation de gaz naturel de la Chine a plus que triplé en raison de la forte croissance économique, de l’urbanisation et des politiques  environnementales, a ajouté l’EIA..

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La coalition des Five Eyes (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Australie et Nouvelle-Zélande) accuse la Chine d’être impliquée dans une cyberattaque qui a ciblé hier des infrastructures critiques de l’Oncle Sam. Selon les autorités américaines, le groupe de hackers « Volt Typhoon » serait parrainé par Pékin qui pourrait employer la même méthodologie dans le monde entier. Sans grande surprise, Pékin rétorque que Washington et ses alliés ont organisé de toute pièce cette campagne de désinformation.

D’après Microsoft, Volt Typhoon est actif depuis mai 2021 et aurait pour cible plusieurs secteurs dont les télécommunications, l’industrie, les services publics, la marine, les agences gouvernementales… L’organisation s’attaquerait notamment à l’île de Guam où demeure une importante base militaire américaine afin de causer des interruptions dans les infrastructures de communication, vitales, reliant les États-Unis et l’Asie.

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Les « loups de Pékin » : le déni européen face à une propagande chinoise de plus en plus agressive

Le narratif chinois en Europe se répand, et Pékin semble bien avoir une stratégie d’influence et de propagande bien plus rodée que les pays de l’UE ne l’imaginent pour la plupart, alerte une spécialiste tchèque de l’influence étrangère.
L’Europe veut développer une ligne plus dure pour ses relations avec la Chine qui, de purement commerciales, virent de plus en plus à la rivalité. Mais l’UE garde une certaine difficulté à parler d’une seule voix, tandis que l’Empire du Milieu, lui, intensifie sa propagande avec une stratégie planifiée.
 

Quand Pékin veut semer la zizanie

Dans l’actualité : Ivana Karásková, spécialiste tchèque de l’influence étrangère et conseillère de la vice-présidente de la Commission européenne Věra Jourová, sonne l’alarme auprès de Politico sur le danger que représentent les “guerriers-loups” (wolf warrior diplomats) de Pékin.

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Qui se cache derrière Typhoon Volt, ce groupe de hackers chinois qui espionne les infrastructures critiques américaines ?

 
Quelques mois après l’épisode du « ballon-espion » chinois, un groupe de cybercriminels appelé “Volt Typhoon” par Microsoft fait partie d’une opération soutenue par la Chine qui cible non seulement les secteurs vitaux comme les télécommunications, l’électricité et le gaz, mais aussi les activités maritimes et les transports.

L’actu : Microsoft a jeté un pavé dans la mare mercredi en déclarant qu’un groupe de hackers chinois cible les infrastructures critiques des États-Unis, une annonce confirmée par les services de renseignement occidentaux.

  • « Microsoft a découvert une activité malveillante furtive et ciblée, axée sur l’accès aux informations d’identification et sur la découverte de systèmes de réseau, qui vise des organisations d’infrastructures critiques aux États-Unis », écrit l’entreprise.
  • Elle estime avec un « degré de confiance modéré » que ce cyberespionnage a pour but de perturber les infrastructures de communication critiques entre les États-Unis et la région asiatique lors de futures crises.
    • Les organisations touchées couvrent les secteurs des communications, de l’industrie, des services publics, des transports, de la construction, de la marine, du gouvernement, des technologies de l’information et de l’éducation.
    • Et l’attaque pourrait s’étendre à d’autres pays, la NSA ayant indiqué qu’elle travaillait avec le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Royaume-Uni et le FBI pour identifier les failles de sécurité. Ces pays ont averti qu’ils pourraient également être ciblés.
    • Le comportement observé du groupe suggère que celui-ci avait l’intention de poursuivre son espionnage sans être détecté aussi longtemps que possible.
  • Selon des analystes cités par Reuters, il s’agirait de l’une des plus vastes campagnes chinoises de cyberespionnage connues contre les infrastructures critiques américaines.

Une localisation stratégique près de Taïwan

Zoom-avant : Qui se cache derrière ce groupe de hackers ?

  • L’attaque est menée par Typhoon Volt, un groupe de hackers basé en Chine et parrainé par l’État chinois.
  • Typhoon Volt se concentre généralement sur l’espionnage et la collecte d’informations.
    • Une fois que Volt Typhoon a accédé à un environnement cible, il commence à effectuer des opérations au clavier via la ligne de commande.
    • « Il est particulièrement difficile d’atténuer les risques liés à Volt Typhoon », souligne Microsoft. Pour remédier à la situation, il faut fermer ou modifier les informations d’identification des comptes compromis.
    • Les routeurs à domicile sont les plus vulnérables, en particulier les appareils les plus anciens dont les logiciels et la sécurité sont obsolètes, note Wion News.
  • Le groupe est actif depuis la mi-2021 et a déjà ciblé des organisations d’infrastructures critiques américaines, notamment à Guam, une petite île du Pacifique.
    • Cette géolocalisation inquiète les autorités, Guam abritant des ports et une base aérienne américaine massive. Cette île serait ainsi l’élément de départ si les États-Unis venaient à réagir à une éventuelle invasion chinoise à Taïwan.

À suivre : L’espionnage chinois, ce n’est pas nouveau, mais cette activité inquiète particulièrement les analystes, car ils manquent de visibilité sur les capacités réelles de ce groupe malveillant. Ce qui est sûr, c’est que le ciblage de Guam n’est pas lié au hasard : « la situation géopolitique suscite un intérêt accru pour cet acteur », confirme à Reuters John Hultquist, responsable de l’analyse des menaces chez Mandiant Intelligence, filiale de Google.

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La Chine surprise en flagrant délit de pillage : pourquoi l’acier des vieux cuirassés est devenu un enjeu, jusque dans la course à l’espace

 
La Chine est suspectée de convoiter de vieilles épaves de la Seconde Guerre Mondiale, pourtant considérées comme des nécropoles marines. Mais leur acier dispose de propriétés devenues très rares : ces coques n’ont pas été contaminées par l’ère atomique. Et tant pis pour la mémoire des marins naufragés.

Les observateurs maritimes se sont émus ces derniers jours de la présence d’un navire chinois, le Chuan Hong 68, au large de la côte est de Malaisie. Il s’agit d’une zone maritime très disputée, dont la Chine réclame la souveraineté, en conflit avec à peu près tous les pays bordant la région. En outre, l’Empire du Milieu porte une attention très lâche au concept d’eaux territoriales dès qu’il s’agit de prospecter des ressources en mer, que ce soit du poisson ou des gisements gaziers. Sauf que cette fois il s’agit d’un navire équipé pour la récupération d’épaves, et que c’est précisément là qu’ont coulé deux fleurons de la marine britannique.

The #Chinese salvage ship is not only looting the war graves of two ships, but it also released a 2.5km long oil slick.

By the way, UNESCO has regulations for the Protection of Underwater Cultural Heritage, and protection against the removal of ship wrecks. https://t.co/NvkLBBodJg

— Indo-Pacific News – Geo-Politics & Military News (@IndoPac_Info)

Piller des tombes en pleine mer

Les HMS Prince of Wales et Repulse ont été coulés le 10 décembre 1941 par l’aéronavale japonaise, marquant ainsi une des grandes défaites de la Royal Navy et la perte du contrôle maritime des Alliés dans une large part du Pacifique durant cette phase de la Seconde Guerre mondiale. Ces eaux sont d’ailleurs parsemées d’épaves de chaque camp, parfois à des profondeurs relativement faibles, entre les îles et les détroits de l’Est asiatique. Beaucoup d’entre elles ont emporté vers la mort une partie au moins de leur équipage, et l’UNESCO considère ces infortunés navires comme des cimetières maritimes. En outre, aucun pays ne peut revendiquer une épave qui se trouve dans ses eaux : celle-ci appartient toujours à la nation dont elle portait le pavillon.

Sauf que le respect pour les morts ne pèse pas lourd face au profit : depuis plusieurs années déjà, les marines – occidentales, principalement – s’alarment de l’action des pilleurs d’épaves. On ne parle pas seulement de plongeurs qui ramènent des souvenirs : en 2016, les Pays-Bas et le Royaume-Uni se sont inquiétés auprès de l’Indonésie de la disparition totale des navires HNMLS De Ruyter, HNMLS Java et HMS Electra, tous coulés en février 1942. Ils ont vraisemblablement été entièrement démontés pour leur acier, au plus grand mépris des restes des marins morts. L’Indonésie clame n’avoir rien à voir là-dedans et ne pas avoir d’obligation de protéger les épaves des autres, mais difficile d’imaginer que le désossage et la vente de milliers de tonnes d’acier soient passés inaperçus. À 200.000 roupies indonésiennes (12,4€) la tonne et en jetant les ossements, selon une enquête de The Guardian datant de 2018.

Des reliques pré-ère atomique

Mais la Chine est passée à la vitesse supérieure et semble bien avoir déployé des navires spécialisés dans le démantèlement illégal d’épaves, comme ce Chuan Hong 68 qui a déjà été repéré – et arraisonné – dans la région en 2017 après avoir pillé trois navires japonais rappelle Opex360.

Pourquoi un tel intérêt pour ces vieilles coques d’acier ? Tout simplement car il s’agit d’un métal d’une qualité exceptionnelle : on parle de Low-background steel, mais « acier faiblement radioactif » serait une traduction correcte. Pour produire de l’acier, on injecte du carbone dans de la fonte de fer ; anciennement sous la forme d’air, puis à l’âge industriel plutôt de l’oxygène pur, dans les deux cas issus des gaz atmosphériques. Le métal qui sort des hauts fourneaux est donc « contaminé » et, depuis 1945, cela veut dire qu’il est au moins un peu radioactif.

Vieil acier pour nouvelles sciences

Les deux bombes sur Hiroshima et Nagasaki, puis surtout les nombreux essais atmosphériques, ont relâché assez de radiation pour qu’on en trouve des résidus, même si ça n’est pas dans des proportions dangereuses pour nous. Or cela rend l’acier produit après le début de l’ère atomique impropre à la conception d’engins de haute précision, surtout s’ils doivent être sensibles à des particules elles-mêmes radioactives. Ce « fond anthropique » de radioactivité a diminué de manière exponentielle depuis l’interdiction des essais atmosphériques, permet à nouveau d’utiliser l’acier nouvellement produit pour des applications de précision. Mais l’acier ancien garde une valeur. Et l’endroit où il est le mieux préservé et assez facile à recycler, c’est au fond de la mer. D’où l’intérêt pour les navires de la Seconde Guerre mondiale.

Cet acier est idéal pour les compteurs Geiger, ou certains appareils médicaux. Mais là où l’intérêt de la Chine pour le vieux métal pourrait bien prendre tout son sens, c’est dans les technologies de pointe. Ce métal « propre » est essentiel pour des équipements scientifiques, notamment en photonique, mais aussi pour bâtir les capteurs des satellites. En bref, tous les équipements qui doivent justement détecter les rayonnements émis par les matières radioactives, et nécessitent donc un environnement à rayonnement extrêmement faible pour une sensibilité optimale. Étrange fin de carrière pour d’anciennes machines de guerre.

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La Chine veut dominer le tiers des ressources mondiales en lithium mais joue avec le feu

 
Pour s’offrir une part plus importante du gâteau des ressources mondiales en lithium, la Chine mise sur des pays au régime politique instable, où des manifestations ont souvent lieu pour protester contre les projets de mines de lithium.

Zoom : la Chine fait le pari risqué d’investir dans des mines de lithium où la résistance à de tels projets est forte.

  • Les entreprises chinoises sont en tête du domaine du raffinage de lithium, mais les ressources lui manquent. Or, il s’agit de l’un des plus importants enjeux économiques pour les années à venir, le lithium étant essentiel dans les batteries des voitures électriques, alors que les moteurs thermiques sont appelés à disparaître.
  • Ces projets sont donc souvent confrontés à des manifestations, des blocages administratifs, voire des annulations. Autant d’argent investi qui risque d’être jeté par la fenêtre.
    • Notons qu’il s’agit d’une relation à double sens, ces pays en développement aimant particulièrement s’allier à des entreprises chinoises présentes dans toute la chaîne de valeur du lithium, leur assurant un partenaire stable.

Pourquoi ? Si la Chine investit autant dans « l’or blanc », c’est qu’elle craint de ne plus y avoir accès à cause des tensions croissantes avec les États-Unis et l’Occident.

  • Le Canada et l’Australie, qui détiennent une bonne part du gâteau du lithium mondial, ont récemment fermé la porte à de nouveaux capitaux chinois pour protéger leurs intérêts nationaux.
  • En novembre dernier, le gouvernement canadien a ainsi ordonné à trois entreprises chinoises de se désengager de trois petites sociétés canadiennes de prospection de lithium. Avec une volonté nationaliste et anti-chinoise à peine dissimulée : le ministre de l’Industrie a indiqué que le Canada devait renforcer la résilience stratégique de la chaîne d’approvisionnement nord-américaine en minéraux essentiels avec « des partenaires partageant les mêmes idées au niveau national, en Amérique du Nord et dans le monde entier ». Exit la Chine, donc.
  • De leur côté, les États-Unis ont adopté l’Inflation Reduction Act (IRA), qui injecte des centaines de millions de dollars pour la transition écologique. La plupart des coups de pouce, comme une prime de 7 500 dollars pour les véhicules électriques, sont réservés aux entreprises qui fabriquent en Amérique du Nord ou qui se fournissent chez des pays liés par des traités de libre-échange avec les États-Unis. Ici non plus, la Chine n’est pas invitée à la fête.

Le jeu en vaut-il la chandelle ?

Les enjeux : Si le pari chinois s’avère payant, elle pourrait s’assurer l’accès à un tiers de la capacité de production des mines de lithium au monde d’ici à 2025.

  • Une stratégie également juteuse dans un avenir proche : d’ici à la fin de la décennie, la demande en lithium pourrait dépasser l’offre de quelque 300 000 tonnes, selon le cabinet d’études Benchmark Mineral Intelligence. Cela signifie que le prix de ce métal pourrait encore exploser, de quoi en mettre plein les poches chinoises.
  • Il faut aussi s’interroger sur la véritable marge de manœuvre de la Chine, alors qu’elle ne détient actuellement que 8% des réserves mondiales de lithium. En d’autres termes, les entreprises chinoises sont prêtes à tout mettre en œuvre pour arriver à leurs fins et ne pas traîner les pieds derrière les autres grandes puissances du monde, ce qui compromettrait l’industrie automobile et technologique.

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La Chine montre à la Russie qui est le patron : votre gazoduc Power of Siberia 2 peut encore attendre, M. Poutine

 
Depuis un an, la Russie est occupée à massivement rediriger ses échanges de l’Europe vers l’Asie. Notamment sur le plan de l’énergie, et plus particulièrement du gaz. Le Kremlin veut construire un nouveau gazoduc vers la Chine, mais celle-ci la fait languir.
En lançant une guerre en Ukraine, la Russie a fait capoter ses traditionnels échanges commerciaux avec les Européens et leurs alliés occidentaux. Elle est désormais contrainte de se tourner plein pot vers l’Asie, et son gros moteur chinois. Cela fonctionne pour certains produits, mais l’opération est encore loin d’être une pleine réussite. D’autant plus que, au vu de la situation, Moscou n’est pas en position de force.

 

Dans l’actu : une visite en Chine qui ne se clôt pas comme espéré.

  • Cette semaine, le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine s’est rendu en Chine avec plusieurs dossiers dans les bras.
  • Pour l’un d’eux, Power of Siberia 2, il a fait chou blanc.

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Des importations multipliées par 70 en un an : le nouvel allié n°1 de la Russie pour son or n’est pas le pays auquel vous pensez

 

L’or russe fait partie des produits ciblés par les sanctions occidentales en raison de la guerre en Ukraine. Des mesures que Moscou a rapidement pu esquiver, grâce à trois pays asiatiques.

Dans l’actu : les Émirats arabes unis, nouveau hub de l’or russe.

  • Selon des données examinées par Reuters, les Émirats arabes unis (EAU) sont, en un an, devenus la principale plaque tournante de l’or russe.
  • Les deux autres nouveaux grands partenaires de la Russie sont la Chine et la Turquie, mais le volume de leurs importations est bien loin de celui des EAU.

Trois fois plus vers les EAU que vers la Chine et la Turquie

Les chiffres : tout vers l’Asie.

  • Entre le 24 février 2022 (date du début de la guerre en Ukraine) et le 3 mars 2023, les EAU ont importé pas moins de 75,7 tonnes d’or russe.
    • Pour vous donner une idée de la taille de ce volume, sachez que, en 2021, la Russie n’en avait expédié que 1,3 tonne. Un volume multiplié par près de 75 en seulement un an, donc.
  • Durant cette période, les deux autres grands partenaires aurifères de Moscou ont été la Chine (principalement via Hong Kong) et la Turquie, avec environ 20 tonnes importées chacune. Ce qui les place assez loin derrière les EAU.
  • Selon les chiffres consultés par Reuters, ces trois pays ont représenté 99,8% des exportations aurifères russes.
  • Au total, il apparaît que la Russie a exporté 116,3 tonnes d’or durant la période étudiée, alors qu’elle en a produit environ trois fois plus.
    • La Russie a sans doute conservé une bonne partie de cet or à la localisation non identifiée, mais il se pourrait aussi qu’un certain volume ait été exporté sous les radars – et donc non inclus dans les registres douaniers.

Les explications : Dubaï, cette importante place aurifère.

  • Si les EAU sont devenus le nouveau hub de l’or russe, ils ne sont pas des débutants en matière d’échanges aurifères.
  • Entre 2016 et 2021, le pays a importé en moyenne 750 tonnes d’or pur chaque année. Si les chiffres de l’or russe sont conséquents, ils ne représentent qu’une dizaine de pourcents par rapport à ces totaux.

A priori rien d’interdit, mais…

À noter : trois points épineux.

  • Évidemment, ni les EAU, ni la Turquie, ni la Chine n’ont sanctionné l’or russe. Il n’y a donc rien d’illégal à ces transactions.
    • Toutefois, les États-Unis ont déjà prévenu les deux premiers pays cités qu’ils pourraient perdre l’accès aux marchés du G7 s’ils faisaient affaire avec des entités soumises aux sanctions américaines.
    • A priori, d’après Reuters, ce n’est pas le cas.
  • Autre point potentiellement problématique : la perte de l’origine de l’or russe.
    • Fondu puis refondu aux EAU, l’or pourrait ensuite être écoulé vers les marchés américains et européens, avec son origine masquée.
    • Aux acheteurs occidentaux finaux de s’assurer que tout le processus de traçage du produit a été réalisé correctement, afin de ne pas violer les sanctions mises en place dans leur pays.
  • Enfin, Reuters note que le principal manutentionnaire de l’or russe expédié vers les EAU est une filiale d’une société… française (Temis Luxury Group).
    • Si cette information risque d’en faire sourciller plus d’un, il n’y a, là non plus, rien d’illégal.
    • D’une part, la filiale dubaïote du groupe français dit se conforme aux règles émiraties.
    • D’autre part, les sanctions occidentales (françaises en l’occurrence) ne s’appliquent a priori pas aux filiales étrangères.
    • Enfin, Temis Luxury Group assure qu’il n’achète pas d’or russe et qu’il n’accepte que les commandes de transport d’opérateurs non soumis aux sanctions américaines.

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Selon des données du cabinet Kpler, l’Arabie saoudite importe des millions de barils de produits raffinés russes chaque mois, pour offrir des débouchés à ce producteur sous sanctions.

Dans le même temps, les Saoudiens sont devenus récemment le premier fournisseur de l’Europe en or noir, place jusqu’ici occupée par la Russie.

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71 éoliennes écossaises en panne à cause du gel ont dû être dépannées par des blocs électrogènes marchant au Diesel. La chose s’est passée en février, elle a été révélée par un lanceur d’alerte, admise par le gouvernement écossais et publiée par le Sunday Mail. Deux sites, celui de Arecleoch et celui de Glenn App ont été frappés par une erreur de connexion, nécessitant l’emploi du diesel. D’après l’employé anonyme qui a lancé l’alerte, d’autres anomalies surviennent : des éoliennes fonctionnent à moitié sur de longues périodes à cause d’un défaut de matériel, d’autres ne sont utilisées qu’en « mode d’essai », etc…

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L’électrique n’est plus un effet de mode : la Tesla Model Y est désormais la voiture la plus vendue au monde

Selon les chiffres de Jato Dynamics, la Tesla Model Y a été la voiture la plus vendue dans le monde au 1er trimestre 2023. Une voiture 100 % électrique : la preuve ultime du basculement de l’industrie automobile.

Dans l’actu : La Model Y superstar.

  • On savait déjà que la Model Y de Tesla était la voiture la plus vendue en Europe. Les chiffres de Jato Dynamics, qui analyse 53 marchés dans le monde, montrent désormais qu’elle a été la voiture la plus vendue sur la planète. C’est une première pour une 100% électrique.
  • La Model Y a détrôné la Toyota Corolla. Et la dynamique, déjà entamée l’année dernière, semble montrer que le SUV de Tesla pourrait conserver sa place durant toute l’année, avec plus d’un million d’unités vendues.
  • Tesla aurait écoulé précisément 267.200 Model Y au premier trimestre selon les estimations de Jato Dynamics, contre 256.400 Corolla. Les autres modèles qui suivent sont le Hilux, le RAV4 et la Camry, tous produits par Toyota.

Les perspectives : les baisses de prix de Tesla en feront la numéro 1.

  • Ce que réalise la Model Y est déjà très impressionnant : car elle n’est disponible que sur les plus gros marchés mondiaux, alors que la Corolla est accessible partout dans le monde.
  • De plus, une Model Y est bien plus onéreuse. Dans cette perspective, la guerre des prix entamée par Tesla devrait profiter à son plus gros modèle. Après crédits, une Model Y revient néanmoins toujours à 40.000 dollars contre 21.000 dollars pour une Corolla. C’est vous dire l’exploit.
  • L’effet de mode est devenu la norme : l’industrie automobile a opéré un vrai changement, et à ce petit jeu, Tesla a une longueur d’avance sur les constructeurs traditionnels, qui auront tardé à se réveiller.

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Cette nouvelle voiture futuriste nous propose de conduire – littéralement – d’un simple regard

Les promesses de la prochaine BMW Série 5 Sedan lui donnent des airs de Blade Runner : la capacité de piloter (de façon limitée) la voiture en guidant son regard vers un coin de la route, poussant à l’extrême la conduite sans volant.

Dans l’actu : BMW a dévoilé mercredi son concept pour la huitième BMW Série 5, avec une surprenante innovation technologique.

  • Elle propose en option un nouvel « assistant d’autoroute » partiellement autonome, capable de changer de voie en guidant son regard vers l’endroit où la voiture doit se diriger.
  • « En première mondiale, le système de la nouvelle BMW Série 5 comprend également l’assistant actif de changement de voie avec confirmation oculaire », indique la marque dans un communiqué. Avec cette option, le véhicule suggère un changement de voie qui peut être effectué en regardant dans le rétroviseur extérieur pour confirmer le changement de voie.
  • L’assistant prend alors automatiquement en charge les mouvements de direction nécessaires, si la situation de la circulation le permet.
  • « À une vitesse maximale de 130 km/h, il est possible de retirer les mains du volant et de les positionner confortablement tout en surveillant attentivement la circulation », commente BMW.
    • Cet « assistant d’autoroute » ne sera toutefois disponible que sur les marchés des États-Unis, du Canada, et de l’Allemagne.
    • Et, comme son nom l’indique, ce système d’aide à la conduite ne permettra de parcourir de longues distances sans toucher au volant que sur les grands axes routiers. Pas question de l’utiliser en ville, par exemple.
  • Cette voiture sera commercialisée sous le nom de BMW i5 à partir d’octobre de cette année, à partir de 76.200 euros.
  • En outre, elle sera disponible en version entièrement électrique, mais aussi avec des systèmes hybrides rechargeables ou des moteurs à essence et diesel selon les régions du monde.

Plus de détails : Si des options de conduite sans volant sont déjà disponibles chez des concurrents, c’est la première fois qu’un constructeur pousse le bouchon si loin.

  • Chez les rivaux du constructeur allemand, le conducteur doit en général faire la demande à l’assistant de conduire pour changer de bande, ou accepter la suggestion de changement de voie en utilisant le clignotant. Il faut donc bien utiliser ses mains.
    • Notons qu’il est aussi possible pour le conducteur de la BMW i5 de faire la demande du changement de voie en tapant sur le levier des clignotants, sans attendre que l’assistant en fasse la suggestion.
  • Pour faire fonctionner son innovation, BMW a monté une caméra placée derrière le volant pour surveiller la direction du regard du conducteur. Tout simplement, a-t-on presque envie d’ajouter.
  • Cette caméra a une utilité double, puisqu’elle vérifie en continu si le conducteur maintient son attention sur la route.
    • Si ce n’est pas le cas, des avertissements clignoteront à l’intérieur de la voiture pour lui rappeler de se concentrer.
    • Si cette négligence persiste, le système finira par se désactiver.
    • Dans les cas où le conducteur semble incapable de conduire, la voiture réduira progressivement sa vitesse jusqu’à s’arrêter complètement, tandis que les feux de détresse s’allumeront.

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1300 % C’est l’augmentation phénoménale mesurée en 19 ans par Google des questions posées au moteur de recherche par ses usagers aux Etats-Unis sur le thème : Suis-je gay ? Suis-je lesbienne ? Suis-je trans ? Ou « Comment révéler mon homosexualité » ? Ou tout ce qui concerne les « non binaires ». Le nombre de « requêtes » de ce genre a donc été multiplié par quatorze en moins de vingt ans. Cette effervescence indique une inquiétude généralisée des esprits devant l’agitation médiatique et politique provoquée par la propagande LGBT+.

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« La formule que nous avons choisie comme titre de ce livre : Chevaucher le Tigre peut servir de transition entre ce que nous avons dit jusqu’ici et la doctrine en question. Cette formule extrême-orientale signifie que si l’on réussit à chevaucher un tigre, on l’empêche de se jeter sur vous et, qu’en outre, si l’on ne descend pas, si l’on maintient la prise, il se peut que l’on ait, à la fin, raison de lui. »

— Julius Evola, Chevaucher le tigre (1961), trad. Isabelle Robinet, éd. Guy Trédaniel, 2021 (ISBN 9782844453501), p. 17

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