Les NEWS “sans importance’ du LUPUS du Lundi 4 Juin 2023
Marchés
Comme le disait fort justement un article anglo-saxon il y a quelques semaines : la récession américaine est pour dans deux mois depuis un an. A force, le marché a du mal à y croire, d’autant que l’emploi et l’immobilier continuent à tenir bon, malgré les effets pervers de taux directeurs plus élevés.
Mais il y a un autre élément à intégrer pour expliquer la couleur des indices. Dans le même temps, la finance s’est prise de passion pour l’intelligence artificielle. Il faut bien comprendre que cela contribue à améliorer l’ambiance globale. Pourquoi ? Parce que les bénéficiaires présumés de la révolution présumée sont aussi les champions de la dernière décennie. Donc ils pèsent déjà lourd. Et de plus en plus lourd. C’est toujours les mêmes qui gagnent en somme. Illustration avec le S&P500 américain, qui a gagné 10% depuis le début de l’année. Sur ce total, 8,8% sont attribuables aux “sept magnifiques” (le nom est de Bank of America) en relation avec l’IA (Apple, Microsoft, Google, Amazon, Nvidia, Meta et Tesla). Et par conséquent 1,1% est attribuable à la moyenne des 493 autres dossiers. Même le Luxe français, le seul à tenir la dragée haute aux grosses écuries numériques américaines en bourse, a l’air de faire pâle figure dernièrement face à elles. Personne n’a encore trouvé le moyen, à ce stade, de faire entrer de l’IA dans un sac Vuitton ou un carré Hermès. Le pari technologique est furieusement à la mode : la semaine dernière, les actions américaines ont enregistré 13,3 Mds$ d’entrées, selon les calculs de BofA, dont 8,5 Mds$ dans la technologie. Les contrariens, appelés grincheux par ceux qui n’ont pas raté le train en marche, avancent que l’IA est l’arbre qui cache la forêt. En attendant, ça fonctionne assez bien. Alors certes, les seconds flux les plus importants de la semaine précédente ont été aiguillés vers les actions décotées, qu’on appelle “value” et qui sont plutôt perçus comme des paris plus traditionnels et moins risqués. Cela représentait quand même 2,5 Mds$, signe que toute la cote n’est pas à l’aise avec le boom de l’IA en cours. Mais pour l’instant, les gagnants sont positionnés sur la technologie, pas ailleurs.
Le NDX entre en territoire nettement suracheté, c’est à suivre de près, ce d’autant plus que le positionnement dans le marché des futures NDX atteint son niveau le plus haussier depuis la fin de l’an passé, alors que côté SPX, ce même positionnement est au plus bas (bearish) depuis 2007.
La volatilité semble s’éteindre chaque jour un peu plus. Le VIX (volatilité du SPX) perd 6,7% vendredi et vient se poser à 14,60 à la cloche. Le principal support se situe à 14,20 et il serait extrêmement étonnant que, d’un point de vue de l’analyse technique, ce niveau soit aisément franchi. C’est le plus bas niveau de clôture du VIX depuis le début du covid, le marché semble donc avoir décidé que les hausses de taux de la Fed sont quasiment terminées et que les éventuels relèvements à venir ne seront pas de nature à créer des vents contraires. Le marché pense donc également que l’inflation est maitrisée. On commence à baisser la garde dans les salles de marchés, attention à ne pas se laisser aller à de la complaisance.
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Si chaque action de l’indice phare américain, le S&P 500, avait la même pondération dans l’indice, l’indice aurait baissé de 0.35% depuis le début de l’année alors qu’il est largement en hausse.
L’explication ?
La hausse est concentrée sur un nombre extrêmement réduit de valeurs.
Aux États-Unis c’est la Big Tech.
En France c’est le luxe et l’énergie.
Les autres valeurs sont à la traîne.
Et c’est encore plus vrai pour les petites et moyennes capitalisations.
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Le SPX progresse de 11,53% depuis le début de l’année. 88% de cette performance sont attribuables à 7 firmes: Apple, Microsoft, Alphabet, Amazon, Meta, Tesla et Nvidia. C’est probablement du jamais vu, il n’y a guère que le luxe pour tenter de suivre le mouvement, l’excellent Anthony Bondain se dit d’ailleurs ce matin que personne n’a encore trouvé le moyen de faire entrer de l’IA dans un sac Vuitton ou un carré Hermès… au-delà de la boutade, il est légitime de réfléchir à se positionner pour le long terme dans l’intelligence artificielle. Nvidia est en train de percer le tunnel, de nombreuses firmes vont s’y engouffrer ou y sont déjà entrées. Même en Europe il y a de quoi faire, dans une note, Bank of America esquisse quelques noms, en mentionnant notamment une firme basée à Genève…
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Le Trésor des Etats-Unis est sur le point de déclencher un tsunami de nouvelles obligations pour remplir ses coffres. JPMorgan estime que l’inondation aggravera l’effet du QT (Quantitative Tightening) sur les actions et les obligations ; Citi prévoit une baisse de 5,4% du SPX sur deux mois.
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Les régulateurs américains se préparent à obliger les grandes banques à consolider leur assise financière, ce qui, selon eux, contribuera à renforcer la résilience du système, rapporte le WSJ. Les changements pourraient augmenter les exigences globales en matière de capital d’environ 20% pour les plus grands prêteurs.
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À l’approche de la WWDC, Apple flirte avec une valorisation de 3.000 milliards de dollars
L’actualité : l’action d’Apple a augmenté de 1,25 % ce lundi pour atteindre 183,21 $, bien au-dessus de son précédent record (182,19 $) daté du 3 janvier 2022. À l’époque, cela avait permis à l’entreprise de valoir, durant quelques secondes, 3.000 milliards de dollars.
- Depuis le début de l’année, l’action d’Apple a augmenté de 39 %, tandis que le Nasdaq a été en hausse de 26,5 % par rapport à la même période l’année dernière.
Comment expliquer cet enthousiasme ?
Plusieurs éléments sont à l’œuvre ici :
- Le premier est tout simplement le fait qu’Apple est perçu comme une valeur refuge pour les investisseurs.
- Malgré quelques difficultés liées au contexte macro-économique ou encore aux difficultés rencontrées sur sa chaine de production, l’entreprise à la pomme a réussi à maintenir sa barque.
- Le deuxième est que la firme de Cupertino a positivement surpris lors de l’annonce de ses derniers résultats trimestriels, grâce à l’iPhone et ses services.
- Le troisième et dernier est bien évidemment l’annonce tant attendue de son premier casque de réalité mixte qui devrait avoir lieu ce lundi 5 juin, durant la keynote de lancement de la WWDC.
- Le lancement d’un nouveau produit, annoncé comme un game-changer, est particulièrement bien vu par les investisseurs.
- D’ailleurs, son action pourrait continuer de croitre après l’officialisation de l’Apple Reality Pro – non officieux.
Vers un nouvel exploit ?
Valorisée à 2.890 milliards de dollars au moment d’écrire ces lignes, Apple se rapproche fortement de la barre des 3.000 milliards de dollars.
- Si la présentation de son casque de réalité virtuelle est à la hauteur des espérances, il y a fort à parier que cela se traduise sur les marchés et, donc que l’entreprise voit sa valorisation croitre.
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La société Neuralink d’Elon Musk voit sa capitalisation plus que doubler en deux ans : quel est son secret ?
Dans l’actu : Neuralink est évaluée à 5 milliards de dollars, selon Reuters qui rapporte des transactions boursières privées décrites par cinq sources proches du dossier.
- La société n’était évaluée « qu’à » 2 milliards de dollars il y a deux ans, lorsque la dernière levée de fonds a ajouté 205 millions de dollars à sa valorisation.
- De quoi encourager Elon Musk, fondateur de la société et qui nourrit de grandes ambitions pour Neuralink.
- Il affirme que sa puce cérébrale permettrait de traiter l’obésité, l’autisme, la dépression, la schizophrénie, et même d’être utilisée pour la navigation sur Internet et la télépathie. Tout un programme.
- Un dirigeant de Neuralink a toutefois évoqué des objectifs à court terme un tant soit peu plus modestes, tels que l’aide à la communication par texte informatisé pour les patients paralysés.
Encore de nombreux défis
Objection : Des problèmes éthiques et réglementaires entourent Neuralink, et des experts soulèvent des préoccupations quant à la valorisation élevée de l’entreprise compte tenu de son stade précoce de développement clinique.
- La demande pour les actions Neuralink a été forte, mais des experts biomédicaux sont sceptiques quant à la valorisation élevée de l’entreprise.
- Certains d’entre eux estiment qu’il faudra plusieurs années à Neuralink pour obtenir une autorisation d’utilisation commerciale.
- Kip Ludwig, ancien directeur de programme en ingénierie neuronale aux NIH, prévoit ainsi « de manière optimiste » que Neuralink mettra au moins 10 ans de plus pour commercialiser son implant cérébral.
- Neuralink fait en outre face à des enquêtes de la part de la FDA et du Département de l’Agriculture des États-Unis concernant des violations potentielles des réglementations sur la recherche animale.
- Des employés de Neuralink ont rapporté des pratiques chirurgicales précipitées et mal réalisées sur des animaux, sous la pression de Musk pour obtenir l’approbation de la FDA.
- Et pour ne rien arranger, le Département des Transports enquête sur le transport potentiellement illégal de pathogènes dangereux par Neuralink sur des puces retirées de cerveaux de singes.
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Première gigafactory de batteries en France.
Point clé de ce projet : la moitié de l’investissement est financée par l’État français et les collectivités locales, ce qui en dit long sur la course que se livrent les gouvernements européens pour attirer les constructeurs automobiles en leur permettant un approvisionnement local en composants. « La nouvelle usine d’ACC marque une étape clé dans la transformation de l’Europe pour rendre son industrie automobile plus résiliente, compétitive et durable, y compris dans l’ère électrique », a déclaré Ola Kallenius, PDG de Mercedes juste avant l’inauguration.
500.000 voitures par an
L’usine d’ACC est fin prête et elle commencera à produire des batteries lithium-ion dans le courant de l’année 2023 pour une capacité initiale de 13 gigawattheures (GWh), mais qui sera portée à 40 GWh. Cette capacité de production permettra d’équiper 500.000 voitures par an, ce qui à l’aube de la transition forcée vers la voiture électrique est bien nécessaire. D’ici 2030, l’usine devrait aussi générer 2.000 emplois directs et probablement autant d’indirects.
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Cette première usine sera suivie par d’autres, puisque récemment, la société taïwanaise ProLogium et la société chinoise Envision AESC ont aussi annoncé leur intention de construire des gigafactories dans le nord de la France, notamment autour du port de Dunkerque. Et ce n’est pas fini : Renault a aussi passé un partenariat avec Vektor pour pareil projet dans la même région.
Contrer les USA
Cet engouement pour le nord de la France montre tout la concurrence qui s’est installée entre les États européens, surtout depuis que les États-Unis essaient d’attirer les industries étrangères à coup de milliards de subsides (IRA). Or, l’Europe est en souffrance, car elle dépend totalement (ou presque) de l’industrie asiatique pour sa transition vers la voiture électrique.
Dans ce contexte, Macron met tout en œuvre pour que 2 millions de voitures électriques soient fabriquées en France d’ici à 2030 (l’Europe a écoulé 11,2 millions de voitures en 2022, en recul de 4%). Le bras de fer est donc lancé, d’abord avec l’Allemagne qui entend aussi protéger son industrie, mais aussi avec l’Italie et l’Espagne, deux autres grands pays.
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Le PDG de Sony , Kenichiro Yoshida, a minimisé le risque d’une fin précipitée du marché des consoles au profit du secteur des jeux vidéo en streaming (cloud gaming): «Je pense que le cloud est en soi est un modèle d’activité extraordinaire, mais lorsqu’il s’agit de jeux, les difficultés techniques sont importantes» comme le temps de latence, a-t-il estimé dans un entretien au Financial Times paru ce week-end.
Le patron du fabricant de la PlayStation 5 n’est toutefois pas hostile à ce secteur très prometteur sur lequel l’américain Microsoft mise déjà beaucoup: «Il y aura des défis pour le cloud gaming mais nous voulons les relever».
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Dans l’actualité : L’Arabie saoudite produira neuf millions de barils de pétrole par jour en juillet, au lieu de 10 millions.
- La semaine dernière, il était question que l’OPEP+ introduise une réduction de la production d’un million de barils par jour. Il semble à présent que cette réduction sera entièrement assumée par les Saoudiens, pour l’instant uniquement pour le mois de juillet.
- « C’est une sucette saoudienne », a déclaré dimanche le ministre de l’Énergie, le prince Abdulaziz ben Salmane, lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion. « Ce marché a besoin d’être stabilisé.
- Le prince était déjà à l’origine d’une première réduction de la production cette année. Là aussi, une réduction d’un million de barils par jour avait été introduite, l’Arabie saoudite prenant en charge la moitié de cette réduction.
- Le ministre saoudien de l’Énergie est sous pression pour maintenir le prix du pétrole à un niveau élevé ; c’est également ce qui a motivé la réduction de la production en avril. Peu après l’annonce précédente, les prix du Brent et du WTI, les prix de référence en Europe et aux États-Unis, avaient augmenté d’environ 9 dollars le baril. Toutefois, il est ensuite retombé, principalement en raison de la baisse de la demande due à la persistance des problèmes économiques mondiaux.
Par ailleurs, la réduction de la production annoncée précédemment, qui devait normalement prendre fin à la fin de l’année, sera prolongée d’un an par l’OPEP+.
L’OPEP+ produira donc 1,4 million de barils de moins en 2024 par rapport à aujourd’hui. Remarque importante : cette réduction ne sera pas perceptible dans la réalité, car le cartel pétrolier se contente d’actualiser à la baisse les objectifs de production des pays qui, de toute façon, n’atteignent pas leurs objectifs, comme la Russie, l’Angola et le Nigéria.
Sur les marchés, le pétrole Brent et WTI ont augmenté chacun de 2,4 %, pour atteindre respectivement 77,95 et 73,51 dollars le baril. Certains analystes voient toujours le pétrole franchir la barre des 100 dollars le baril d’ici la fin de l’année.
Tensions
Résumé : L’Occident prétend que l’OPEP+ manipule le marché pendant une crise économique, alors que le cartel pétrolier accuse de son côté l’Occident de jouer avec la planche à billets.
- Les pays occidentaux sont aux prises avec une inflation élevée, en partie causée par les prix élevés de l’énergie. Lorsque le prix du pétrole augmente, cela crée également une pression à la hausse sur l’inflation.
- Cela annule en partie les efforts des banques centrales pour lutter contre l’inflation. Celles-ci ont relevé les taux d’intérêt à plusieurs reprises au cours de l’année écoulée pour freiner l’inflation. En conséquence, l’économie ralentit, ce qui a déjà entraîné certains pays dans la récession.
- Si l’inflation reste élevée, les banques centrales devront maintenir des politiques monétaires restrictives plus longtemps. Dans le pire des cas, cela pourrait même conduire au scénario catastrophe de la stagflation : une situation où l’économie stagne, mais où l’inflation reste élevée.
- Cependant, l’OPEP+ affirme que ce ne sont pas les prix élevés de l’énergie, mais l’impression monétaire massive qui est la principale cause de l’inflation en Occident. Le cartel affirme qu’il est contraint de maintenir le prix du pétrole à un niveau élevé, faute de quoi il sera lui-même touché sur le plan économique.
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Recep Tayyip Erdogan nomme Mehmet Simsek au poste de ministre des finances de la Turquie, comme prévu, alors qu’il cherche à restaurer la confiance des investisseurs après les élections. Cette nomination, qui s’inscrit dans le cadre d’un vaste remaniement ministériel, confie les rênes de l’économie à un partisan des politiques conventionnelles et signale probablement un changement par rapport aux mesures peu orthodoxes du président.
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Le ministère russe de la défense annonce que ses forces ont déjoué une attaque ukrainienne de grande envergure hier dans une province de l’est. Il n’est pas clair s’il s’agit du début d’une contre-offensive ukrainienne. Le ministère, dans une rare vidéo diffusée tôt le matin, déclare que ses forces ont repoussé un assaut «de grande envergure» en cinq points du sud de Donetsk, l’une des quatre régions ukrainiennes que la Russie a illégalement annexées à l’automne dernier.
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L’armée russe crie victoire, mais doit déployer de des armes thermobariques sur son propre territoire face aux raids pro-ukrainiens : ce qu’on sait des combats
L’armée russe prétend avoir repoussé les Ukrainiens deux jours après l’annonce de Zelensky que la contre-attaque était prête. C’est possible, mais l’information n’est pas confirmée ; il se peut que l’ours vende un peu vite la peau du renard. D’autant que les combats semblent continuer de part et d’autre de la frontière.
Victoire défensive russe ?
L’actualité : Le ministère russe de la Défense a clamé ce lundi matin sur sa chaîne Telegram avoir repoussé « une attaque majeure » des Ukrainiens sur Donetsk. Il a affirmé que 250 soldats ukrainiens avaient été tués et que 16 chars, trois véhicules de combat d’infanterie et 21 véhicules blindés de transport de troupes avaient été détruits. Mais rien de tout cela n’a pas encore être vérifié, nuance The Guardian.
- Les quelques images qui circulent, présentées comme étant liées à cet événement, semblent bien montrer des tentatives d’avance des Ukrainiens, ici dans le district de Velyka Novosilka, et qui essuient des tirs et vraisemblablement des pertes. Mais rien ne confirme les volumes avancés par Moscou, ni d’ailleurs l’issue des combats au-delà de ces vidéos.
- Les responsables ukrainiens n’ont quant à eux fait aucun commentaire et ont insisté sur la nécessité de garder le secret sur les opérations, ces derniers jours. Un silence globalement respecté, mais qui empêche de comparer les sons de cloche.
Des partisans pro-ukrainiens toujours actifs en Russie
Des unités de Russes qui combattent pour Kiev sont toujours actives sur le territoire de la Fédération de Russie, en particulier dans la région de Belgorod, et ce malgré les déclarations précédentes du Kremlin et des autorités locales, qui annonçaient avoir repoussé ou éliminé des « saboteurs ».
- Vendredi dernier, le ministère britannique de la Défense, habituellement bien informé, a même annoncé que l’armée russe avait redéployé des lance-missiles TOS-1 Bouratino dans la région de Belgorod pour repousser les attaques.
- À noter que ces engins, qui portent 22 tubes lance-missiles de 220 mm sur un châssis de char T-72, ne sont pas utilisés par l’artillerie russe, mais par les unités NBC – nucléaire, biologique et chimique – car les munitions sont thermobariques. Il s’agit d’une arme induisant un effet de surpression puis de dépression brutale, efficace pour nettoyer les espaces clos et que les Russes ont déjà utilisés comme arme de terreur.
- Son déploiement prouve en tout cas que les raids du côté russe ne sont pas terminés et que cette « Freedom of Russia Legion » donne toujours du fil à retordre au Kremlin.
- Ceux-ci narguent même allègrement les autorités de Belgorod : des rumeurs circulaient ce matin d’une rencontre avec le gouverneur de l’oblast concernant le sort des soldats russes faits prisonniers sur leur propre sol. Apparemment celle-ci n’a pas eu lieu, et les détenus semblent avoir été transférés en Ukraine. Cela signifie donc que les combattants pro-Kiev ont toujours accès à des bases de repli, en plus de rester actifs.
Seulement la première phase de la bataille
Ce qu’on peut en conclure : de toute évidence, le front s’active et les Ukrainiens poussent, ou au moins tentent de le faire, mais à l’heure d’écrire ces lignes, nous n’en savons guère plus et les lignes russes ne semblent pas percées. Moscou a accentué ses bombardements par drones durant la nuit, vraisemblablement pour gêner les mouvements mais les Ukrainiens auraient détruit 90% de ces drones avant impact, selon les Britanniques. Des attaques au drone ont toutefois été signalées à Belgorod, et la centrale électrique de la ville russe aurait été mise hors-service.
- Une opération militaire de cette ampleur peut durer des semaines et nous entrons seulement dans ce qui ressemble à une phase d’attaque d’ampleur de la part des Ukrainiens. Tout est encore possible, mais ces derniers paraissent garder une bonne longueur d’avance.
- La bataille se déroule aussi sur le terrain de l’information : l’annonce précipitée d’une victoire russe en est un exemple, mais les Ukrainiens ont riposté en brouillant plusieurs chaines de télévision diffusées en Crimée, diffusant leurs propres programmes. Quoiqu’il soit, tout ce qui nous parvient doit être pris avec rigueur.
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Les États-Unis et la Chine s’opposent sur des questions essentielles, notamment sur Taïwan, lors du dialogue de Shangri-La. Lloyd Austin reproche à Pékin de ne pas s’engager, tandis que Li Shangfu accuse Washington de recourir à l’intimidation et à des alliances qui sèment la discorde. Pour ajouter aux tensions, un navire chinois harcelle un navire de guerre américain qui traversait le détroit de Taïwan. Si M. Li n’a pas rencontré M. Austin, à l’exception d’une brève poignée de main, il s’est entretenu avec ses homologues britannique et japonais.
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Après des Britanniques, des Allemands : l’attrait de l’argent chinois ne faiblit pas, pour les anciens pilotes de chasse occidentaux
L’Inde attribue son accident ferroviaire le plus meurtrier depuis 1995 à une défaillance d’un système de signalisation électronique. Une enquête est en cours sur la collision entre trois trains dans l’État d’Odisha vendredi soir, qui a fait plus de 300 morts et plus de 800 blessés. Le ministre des chemins de fer, Ashwini Vaishnaw, déclare que l’accent est mis sur le rétablissement du service.
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Comment le boycott des “fraises de la sécheresse” plonge l’Espagne dans la tourmente politique et écologique
L’Andalousie, dans le sud de l’Espagne, est une région désertique, même selon les critères d’un pays déjà sec. Et pourtant, on y fait pousser de tout, dont des fraises, un fruit particulièrement gourmand en eau – jusqu’à plusieurs arrosages par jour, par fortes chaleurs.
Les cultures vampirisent les réserves naturelles
Or le gouvernement de la province autonome, conservateur, a décidé de légaliser massivement les captages clandestins des cultivateurs.
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« Il faut errer pour aboutir »
[…] pour bien faire valoir le prix d’une idée objective, il faut la replacer dans le halo des illusions immédiates. Il faut errer pour aboutir.
Ainsi toute objectivation procède d’une élimination des erreurs subjectives et, psychologiquement, elle vaut comme une conscience de cette élimination.
Ce n’est pas tant une question de fait qu’une question de droit. Une vérité n’a son plein sens qu’au terme d’une polémique. Il ne saurait y avoir de vérité première. Il n’y a que des erreurs premières.
On ne doit donc pas hésiter à inscrire à l’actif du sujet son expérience essentiellement malheureuse. La première et la plus essentielle fonction de l’activité du sujet est de se tromper.
Plus complexe sera son erreur, plus riche sera son expérience. L’expérience est très précisément le souvenir des erreurs rectifiées. L’être pur est l’être détrompé.
Gaston Bachelard – Idéalisme discursif (1934-1935), in Études
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