Les NEWS “sans importance” du LUPUS du Vendredi 21 Juillet 2023
Marchés
Nous sommes le troisième vendredi de juillet, ce qui signifie que c’est la séance de compensation mensuelle, avec l’arrivée à échéance des dérivés sur indices et actions. Cette journée des trois sorcières a un parfum particulier, parce qu’elle intervient juste avant le rééquilibrage que doit opérer le Nasdaq le 24 juillet pour réduire le poids de ses cadors. La volatilité qui s’accroît traditionnellement lors de ces séances pour être renforcée.
Les marchés américains seront en état d’alerte aujourd’hui, car un rééquilibrage hors cycle du Nasdaq 100 se heurte à quelque 2’400 milliards de dollars de contrats d’options liés à des actions et à des indices qui devraient arriver à échéance.
Actuellement à neuf gains quotidiens d’affilée, le Dow Jones n’a plus enchaîné dix séances consécutives dans le vert depuis six ans. Le record absolu, soit 14 gains d’affilée, remonte à 1896, selon des chiffres fournis par Howard Silverblatt, de S&P Global.
Alors qu’environ 15% des entreprises du S&P 500 (SPX) ont publié leurs résultats du quatrième trimestre, 74% d’entre elles ont battu les attentes, selon FactSet. Ce chiffre est inférieur à la moyenne quinquennale de 77%.
Cet été appartient pour l’instant clairement aux taureaux, qui célèbrent sans vergogne le thème de la désinflation, d’une Fed censée du coup devenir de plus en plus colombe, d’un atterrissage potentiellement en douceur de la première économie du monde, de résultats de sociétés peut-être sur une rampe de lancement qui sait et d’un phénomène censé tous nous emmener au ciel, l’intelligence artificielle. Les ours tentent de faire entendre leurs arguments: ils s’inquiètent toujours d’une Fed restrictive plus longtemps que prévu, des vents contraires de la liquidité, des freins fiscaux, de valorisations tendues, des indicateurs de sentiment et de positionnement, des risques de marge et de bénéfices liés à la désinflation et d’une reprise chinoise sans éclat. Mais rien n’y fait, mercredi passé le CPI américain a apparemment sonné le glas de dame inflation, c’est tout ce que les acteurs du marché voulaient voir, du moment que la Fed est supposée lâcher prise à terme, les ours sont voués au désespoir.
Dans le dossier de l’atterrissage en douceur tant espéré de la croissance américaine, les États-Unis ont de meilleures chances d’éviter une récession au cours des 12 prochains mois, 80% au lieu de 75%, après les récentes données positives sur l’activité et l’inflation, déclare Jan Hatzius de Goldman. Marko Kolanovic, de JP Morgan, estime également que les chances d’éviter une récession sont meilleures. Tous deux s’attendent toujours à ce que la Fed relève son taux d’intérêt la semaine prochaine, tout comme les Fed Funds qui sont quasiment unanimes à ce sujet. Cerise sur le gâteau, l’ancienne boss de la Fed Janet Yellen déclare que «les Etats-Unis ne devraient pas entrer en récession». Janet est un peu farceuse, elle sait pertinemment que Jerome Powell et ses collègues sont bâillonnés jusqu’au jeudi suivant le prochain FOMC (26 juillet). Ils n’ont pas le droit d’ouvrir la bouche (Fed’s quiet period) pendant que la Secrétaire au Trésor encourage tranquillement le marché des actions à poursuivre son chemin vers le Nirvana des taureaux.
Je note que le sentiment des petits porteurs (AAII American Association of Individual Investors) s’est récemment beaucoup amélioré mais que leur positionnement dans les actions reste timide. En parallèle, les investisseurs continuent d’augmenter leur levier (au plus haut depuis un an) mais on reste loin des tops de 2021. Le ratio put/call est en train de fondre comme le glacier du Rhône. En clair: les investisseurs se débarrassent de leurs puts, ils baissent leur garde. C’est toujours la même rengaine, lorsque les actions se portent bien, le FOMO (Fear Of Missing Out) a tendance à amplifier les mouvements et le plus grand nombre entre dans une sorte de joyeuse torpeur sans plus s’inquiéter de rien. Alors bien sûr, les indices vont et viennent, un jour prochain ils corrigeront c’est ainsi, mais la Fed ne peut raisonnablement plus tenir de discours trop faucon, c’est là tout ce qui compte pour les actions. Un investisseur pas trop endormi peut tout à fait rester long ce marché en achetant de la protection à bon compte, le VIX est à genoux rappelons-le.
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L’enquête mondiale de juillet de Bank of America auprès des gestionnaires de fonds indique que le sentiment reste baissier, mais signale également des attentes d’atterrissage en douceur et de meilleures perspectives de bénéfices.
La dernière étude de Bank of America sur ce qui se passe à l’intérieur de la tête des grands gestionnaires d’actifs. La banque passe à la question tous les mois les principaux professionnels de la finance qui gèrent l’argent des autres, pour savoir ce qu’ils pensent. Ça donne la plupart du temps quelques indications sur la psychologie du marché, des graphiques rigolos et d’autres sacrément difficiles à interpréter. Pour le rapport qui nous occupe, notez que ces gens ont été torturés entre le 6 et le 13 juillet.
Parmi les enseignements, j’en ai retenu quatre :
- La plus grosse crainte reste une inflation qui reste haute et qui contraint les banques centrales à rester méchantes (45%). Le scénario qui monte, c’est celui d’une bulle de la technologie et/ou de l’intelligence artificielle (11%).
- S’il devait y avoir un “événement crédit” le terme mignon pour désigner une grosse faillite bien pourrie avec effet domino, elle viendrait probablement de l’immobilier commercial aux Etats-Unis ou en Europe (40%) ou d’un gros pépin dans la shadow banking américaine (21%). Le terme de “banque de l’ombre” recouvre les institutions qui ne sont pas régulées aussi sévèrement que les banques et qui manipulent quand même des milliards, comme les fonds d’investissement.
- La première baisse de taux de la Fed est pour…
- Le T2 2024 : 29%
- Le T1 2024 : 27%
- Le S2 2024 : 26%
- Le pari le plus encombré du moment, c’est d’être long sur les grosses technologiques américaines (59%), suivi d’être long sur les actions japonaises (14%) et court sur les actions chinoises (8%). J’imagine que personne n’est surpris.
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Les investisseurs internationaux se ruent sur les marchés émergents asiatiques.
Pas sur tous les marchés.
Il y en a un qui est exclu : la Chine.
La mode est d’investir dans les fonds émergents asiatiques “Ex-China”.
Explications.
Les investisseurs internationaux ont plus investi d’argent depuis 1 an sur les pays émergents d’Asie, hors Chine, que sur la Chine.
C’est une première.
Plus de 41 milliards $ “Emerging markets ex-China” contre 33 milliards “China”.
Très vexant pour Xi Jinping…
Tous les gérants de fonds internationaux ont créé des fonds communs de placement et en particulier des ETF, des fonds indiciels, qui investissent sur les pays émergents d’Asie hors Chine.
Plusieurs thèses d’investissement en réalité.
La croissance dans les pays émergents asiatiques tout d’abord, liée notamment au fait que de nombreux groupes internationaux cherchent des alternatives à “l’usine du monde” chinoise.
Mais aussi le fait que de plus en plus de groupes internationaux préfèrent ne plus se fournir en Chine par souci de “découplage” ou par crainte de “sanctions” directes ou indirectes.
L’autre raison C’est évidemment la déception majeure sur le rattrapage post-Covid de l’économie chinoise.
Un rattrapage qui a fait pschitt.
Les investisseurs veulent donc être investis dans des pays qui sont sensibles à la croissance mondiale et à la croissance américaine en particulier.
Autres thèmes d’investissement très populaires en ce moment en Asie sont “Buy India” et “Buy Asian AI driven tech”, particulièrement à Taïwan et en Corée du Sud.
L’Inde trouve, enfin, sa place dans les allocations d’actifs, comme alternative crédible de croissance à la Chine, du fait notamment de sa démographie, mais aussi de sa proximité géopolitique avec les États-Unis.
La Chine n’est plus le moteur de la croissance.
L’Inde prend le relais et affiche une véritable résilience dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale, avec des performances exceptionnelles à l’export dans certains secteurs.
Et pour la petite histoire (pas la petite en fait), la Bourse indienne est en train de dépasser celle du Royaume-Uni, en termes de capitalisation.
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Comment l’Allemagne cherche à se rapprocher de l’Inde pour réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine
En amont d’une visite en Inde, les ministres allemands de l’Économie et du Travail ont fait part de leur volonté d’intensifier leurs liens avec le pays. Ils admettent que l’on s’est trop concentré sur la Chine dans le passé.
Dans l’actu : “L’Inde est un contrepoids à la Chine et un acteur important dans l’Indo-Pacifique”, a déclaré Robert Habeck, ministre allemand de l’Économie.
Habeck et son collègue ministre du Travail Hubertus Heil sont en route pour l’Inde pour une réunion avec les pays du G20, un groupe de 19 pays + l’Union européenne.
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L’Inde peut profiter de la tendance des multinationales qui cherchent à implanter des usines en dehors de la Chine pour diversifier leurs chaînes d’approvisionnement, a déclaré mercredi Ajay Banga, directeur de la Banque mondiale – de nationalité américaine mais d’origine indienne. La stratégie « Chine plus un » des grandes sociétés globales a cours depuis quelques années alors que les rapports entre les Etats-Unis et la Chine sont présentés comme « dégradés ». Pour Banga, l’Inde dispose une fenêtre de tir d’environ « trois à cinq ans » pour attirer des investissements dans le cadre de cette stratégie.
« Je pense que l’Inde a aujourd’hui l’opportunité de récolter les profits liés à la chance qu’offre le “Chine plus un”. Cette opportunité ne restera pas d’actualité pendant dix ans », a ainsi déclaré M. Banga aux journalistes à New Delhi, lors de sa première visite officielle dans le pays.
L’Inde doit profiter du désamour des multinationales pour la Chine
Banga a expliqué qu’il discuterait de cette question lors de ses rencontres avec le gouvernement indien. C’est de fait l’annonce de l’ouverture d’une nouvelle zone de production dans « l’usine du monde » créée dans le sud-est asiatique, d’abord avec la Chine depuis les années 1980, et maintenant dans les pays à forte population en âge de travailler et de bas salaires.
Ajay Banga optimiste au sujet de l’économie de son pays
L’Inde fait partie des pays qui ont le moins pâti des restrictions covid, affichant aujourd’hui une croissance insolente de 7 %, et l’inflation y est moindre qu’en Europe avec ce qui semble avoir été une pointe en avril 2022 (7,79 %) et un taux annuel actuel de 4,81 %, mais avec une tendance à la baisse.
Banga prône également la création de 15 à 20 millions d’emplois dans les secteurs de la manufacture et des services en Inde.
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Petit état des lieux des banques américaines: le thème de la résilience des consommateurs a été étayé par les commentaires des banques au cours des derniers jours. Ce n’est pas surprenant étant donné le marché du travail, bien qu’il y ait eu une intensification du débat et de l’examen concernant la fatigue de l’inflation, le niveau d’épargne excédentaire et la reprise imminente des paiements des prêts étudiants. JPMorgan indique que les consommateurs sont en bonne forme, qu’ils dépensent encore leurs excédents de liquidités. Les faibles niveaux d’emprunt et les prix élevés de l’immobilier constituent des amortisseurs essentiels si l’économie entre en récession. Citi annonce qu’elle considère le consommateur américain comme résilient et signale que le comportement est prudent mais pas récessionniste. Wells Fargo souligne la qualité élevée du crédit et les bilans sains des consommateurs. Bank of America déclare que les consommateurs sont toujours en bonne santé et qu’ils dépensent plus d’argent, tandis que les impayés restent bien en deçà des niveaux pandémiques.
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Notons que les banques se portent bien, le BKX (KBW Bank Index) clôture à son plus haut depuis le 13 mars. Il évolue au-dessus de sa moyenne mobile à 100 jours. La moyenne mobile à 200 jours est à 93,8, clôture hier soir à 87,92. Il y a beaucoup de négativité à l’égard des banques (ce qui se traduit par un positionnement extrême: l’exposition nette est à son plus bas niveau depuis plusieurs années) ce qui explique probablement le rebond récent du BKX.
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La banque centrale turque devrait relever ses taux de 350 points de base à 18,5% aujourd’hui, prolongeant ainsi le récent changement de politique de la gouverneure Hafize Gaye Erkan en faveur d’un resserrement monétaire. Cependant, certaines banques qui prévoyaient une hausse encore plus importante ont revu leurs prévisions à la baisse, reflétant les inquiétudes concernant les risques pour la stabilité financière. Deutsche Bank et Barclays ont toutes deux réduit leurs prévisions de 2 points de pourcentage et voient maintenant la banque centrale augmenter son taux de 15% à 18%.
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Nigel Farage a demandé une enquête parlementaire sur les raisons pour lesquelles Coutts, l’unité de gestion de fortune de Natwest, a fermé son compte bancaire. M. Farage affirme que c’est en partie à cause de ses vues politiques.
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L’agence Bloomberg pense que les restrictions américaines sur les investissements technologiques chinois seront étroitement ciblées et ne commenceront pas avant 2024.
Les projets de l’administration Biden visant à restreindre les investissements dans les semi-conducteurs, l’intelligence artificielle et d’autres technologies en Chine seront étroitement axés sur les technologies de pointe et n’affecteront que les nouveaux projets, selon l’agence Bloomberg. Les secteurs de la biotechnologie et de l’énergie seront épargnés. Les banques de Wall Street seraient confrontées à des règles en matière de capital hypothécaire plus strictes que les normes mondiales dans le cadre d’une révision radicale prévue par les régulateurs américains qui devrait être dévoilée le 27 juillet.
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Les régulateurs chinois envisagent d’assouplir les restrictions sur l’achat de logements à Pékin, Shanghai et dans d’autres grandes villes, selon l’agence Bloomberg. Le yuan bondit après que la PBOC a renforcé son soutien avec un fixing plus fort que prévu et modifié certaines règles pour permettre aux entreprises d’emprunter davantage à l’étranger afin d’attirer des flux entrants.
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La Chine veut stimuler le marché des voitures et des produits électroniques, dans le cadre de ses efforts pour soutenir son économie qui peine à rebondir après la pandémie et la politique zéro-Covid des trois dernières années. Les autorités encourageront désormais les régions à augmenter leurs quotas d’achats automobiles et soutiendront la vente de voitures d’occasion. Pour soutenir la reprise, l’administration chinoise mise sur le secteur auto, prolongeant jusqu’en 2027 une déduction fiscale sur les voitures électriques. Pour rappel, la demande intérieure est faible et le premier marché automobile du monde est en pleine guerre des prix, déclenchée par Tesla en janvier et affectant plus de 40 marques.
L’association des constructeurs automobiles chinois a appelé à la modération en matière de baisses de prix pour garantir la stabilité du secteur… Pas sûr que l’appel soit entendu par Musk ! Par ailleurs, pour stimuler les ventes de produits électroniques, les autorités veulent renforcer la recherche scientifique et inciter les acteurs du marché à adopter l’intelligence artificielle chinoise pour améliorer leurs produits. Ces nouvelles mesures, qui s’ajoutent à d’autres assez similaires, n’ont pas réussi à rassurer le marché. Les investisseurs sont déçus par la croissance timide de la Chine au deuxième trimestre et espèrent toujours des mesures plus fortes pour relancer l’atelier du monde. En la matière, si Pékin sort l’artillerie lourde, un nouvel élan haussier des indices boursiers devrait suivre…
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Au registre des prévisions météo, l’agence Bloomberg annonce une tempête de 500 milliards de dollars de dettes d’entreprises qui commence à toucher terre dans le monde entier. Les grandes faillites s’accumulent au deuxième rythme le plus rapide depuis 2008, éclipsées seulement par les premiers jours de la pandémie. Well…
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Malgré des revenus et un bénéfice par action plus élevés que prévu, l’action Tesla chute de près de 7% ce soir. Les bénéfices par action se sont élevés à 0,91$, surpassant les prévisions de 0,82$, et les revenus ont atteint 24,93 milliards de dollars, dépassant l’estimation de 24,47 milliards. Pourquoi l’action baisse ? Pour plusieurs raisons. Pendant la présentation des résultats, Elon Musk a exprimé une certaine prudence concernant les objectifs de Tesla, évoquant une possible baisse de production au troisième trimestre liée à des mises à niveau d’usines pendant l’été.
De plus, l’entreprise a signalé une baisse des marges au deuxième trimestre, attribuée à la diminution des prix de vente moyens des voitures et aux coûts croissants liés à la production de leurs nouvelles batteries. Interrogé sur l’évolution future des marges, Musk a esquivé la question, minimisant l’importance des fluctuations à court terme par rapport à la vision à long terme de l’entreprise. L’absence de prévisions claires sur le développement de la technologie de conduite autonome et la date de production du Cybertruck ont également déçu les investisseurs. Le titre semble très surévalué et cette baisse de 7% n’a rien d’incroyable… l’action Tesla progresse de plus de 120% en 2023 (+150% sur trois ans).
Chiffre d’affaires record pour Tesla au deuxième trimestre, alors pourquoi les actions sont-elles en baisse ?
Le leader des constructeurs de véhicules électriques Tesla a partagé ses résultats trimestriels. Ils permettent à celles et ceux qui s’interrogeaient sur les effets de sa politique de baisse de prix de vérifier si leurs craintes étaient fondées.
L’essentiel : Tesla a enregistré un chiffre d’affaires record au deuxième trimestre 2023, dépassant les attentes, mais tout n’est pas rose pour autant.
- Chiffre d’affaires : 24,93 milliards de dollars, contre 24,47 milliards de dollars attendus selon Refinitiv. En hausse par rapport au premier trimestre (23,33 milliards de dollars).
- Bénéfice net : 2,7 milliards de dollars, soit une hausse de 20 % par rapport à l’année dernière.
- Bénéfice d’exploitation (produits d’exploitation moins les charges) : 2,4 milliards de dollars, en baisse de 3 % par rapport à 2022.
- Revenus de l’activité automobile principale de Tesla en hausse de 46 % en glissement annuel, soit 21,27 milliards de dollars.
- Revenus « Services et autres » en hausse (+47 %, soit 2,15 milliards de dollars), dû au fait qu’il y avait plus de véhicules Tesla sur les routes.
Beaucoup d’inconnues
À première vue, les résultats trimestriels de Tesla sont plutôt très bons et ne laissent rien présager de mauvais pour les mois à venir. Cependant, les déclarations de l’illustre CEO de l’entreprise, Elon Musk, ont quelque peu refroidi les investisseurs, faisant légèrement chuter les actions du constructeur après séance.
- L’homme a en effet prévenu que la production de véhicules ralentirait au cours du troisième trimestre, en raison de la fermeture de plusieurs usines, pour qu’elles soient améliorées.
« Nous continuons à viser 1,8 million de livraisons de véhicules cette année, mais nous nous attendons à ce que la production du troisième trimestre soit un peu en baisse, car nous avons des arrêts d’été pour de nombreuses mises à niveau d’usine »
- Les effets de la politique de baisse de prix de l’entreprise sur ses marges ont également joué dans la balance, alors que ses marges d’exploitation et brute totale ont atteint un creux de plusieurs trimestres : 9,6 % et 18,2 %.
- Musk a justifié ces résultats par la « composition et les prix » des voitures, mais aussi le coût de l’accélération de la production de cellules de batterie qu’elle avait conçues en interne.
- À la question de savoir si les investisseurs pouvaient s’attendre à voir les marges brutes de l’entreprise se stabiliser, voire augmenter après les baisses de prix et améliorations d’usine, le CEO, qui estime que la marge d’exploitation reste saine, a douché leurs espoirs : « Les écarts à court terme de la marge brute et de la rentabilité sont vraiment mineurs par rapport à l’image à long terme. L’autonomie rendra tous ces chiffres ridicules. »
Mais aussi, et surtout :
- Les investisseurs ont été particulièrement refroidis par l’absence de nouvelle positive et concrète concernant les livraisons du Cybertruck, le SUV de Tesla qui se fait fortement attendre.
- La publication d’une photo montrant le « Premier Cybertruck construit à Giga Texas » suggérait que la production était sur la bonne voie, mais pas tout à fait encore.
- Musk a prédit une production « en grand volume » du Cybertruck pour 2024.
- Concernant la voiture autonome, projet annoncé par Musk en 2016, là encore, les nouvelles ne sont pas bonnes non plus. Un tel véhicule n’est finalement pas près de sortir des usines de Tesla.
- Le PDG a cependant assuré que des améliorations significatives seraient apportées à la conduite autonome sur le marché américain cette année.
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Tesla reste encore une des actions les plus détenues et les plus traitées par les investisseurs particuliers qui sont revenus en force en Bourse aux États-Unis.
Pour suivre l’état d’euphorie du marché, je suis depuis le Covid deux indicateurs : Tesla et le bitcoin.
Le bitcoin a rebondi mais il est loin de ses records.
Tesla a rebondi mais est assez loin aussi de ses records.
Ce que nous interprétons comme un indicateur d’un marché boursier très positif, et donc potentiellement sujet à une correction, mais pas d’un marché boursier totalement euphorique.
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La gérante star de la tech Cathie Wood a perdu de son lustre
De nombreux clients ont profité de ce rebond pour sortir du fonds à bon compte. Plus de 250 millions de dollars ont été retirés du fonds depuis le début de l’année, portant les sorties à près de 800 millions de dollars sur un an, selon les données de Bloomberg. Un passage à vide sans précédent pour Cathie Wood. Depuis la création d’Ark Innovation, en 2014, jamais le fonds n’a enregistré une décollecte nette sur un an.
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50.000.000.000 C’est, en dollars, le montant maximal des prêts que prévoit la Banque mondiale dans les dix prochaines années pour pousser les pays émergents à « lutter contre le changement climatique ». Le président de la BM, l’Indien Ajay Banga vient de l’annoncer, tout en précisant que ce montant pourrait être relevé si cela s’avérait nécessaire. Nommé en juin, il a présenté son plan lors d’une réunion préparatoire du sommet du G20. Il a demandé aux pays actionnaires, dont le plus grand contributeur est le trésor US, de garantir les emprunts des pays qui ne peuvent les rembourser. Le secrétaire américain au trésor, Janet Yellen, appelle de son côté à réformer la Banque mondiale et les autres banques de développement multilatéral pour qu’elles augmentent le capital mis à la disposition des pays pour réduire le « changement de climat ».
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La guerre du blé C’est le nouveau terrain d’affrontement entre l’Ukraine et la Russie.
La cible ? Les bateaux qui transportent des céréales sur la mer Noire.
Chaque partie menace de bombarder les bateaux qui acheminent les céréales vers l’ennemi.
Les cours du blé ont évidemment rebondi devant cette menace même si, depuis la guerre, des alternatives au blé ukrainien se sont largement développées.
Avec son rejet de l’accord sur les céréales, Poutine se met même ses “amis” africains à dos et resserre les filets de la justice internationale
Avec la fin de l’accord sur les céréales ukrainiennes, ce sont des dizaines de millions de personnes qui risquent la famine. Il n’y a qu’un seul coupable, et il est au Kremlin. Et ses derniers soutiens à l’international commencent à se rendre compte qu’ils ne sont que des pions, pour lui.
Le contexte : le 17 juin dernier, une délégation de chefs d’État africains se rendait à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine, plaisant pour une fin rapide à la guerre, et surtout pour le maintien des accords céréaliers. La délégation d’Afrique du Sud, en particulier, soulignait “l’importance des livraisons de céréales à l’Afrique pour réduire l’insécurité alimentaire” rappelle l’édition internationale du journal Le Monde. Un mois plus tard, Poutine envoyait valser le deal,
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83% C’est la proportion des Taiwanais qui sont prêts à payer plus cher leur électricité pour réduire les dégâts que causera le changement de climat dans l’avenir, selon une étude de l’université nationale de Taiwan. Le coût actuel du kilowatt heure est d’environ 2,6 dollars taiwanais par heure : si 60 % de la population est d’accord pour une augmentation du kWh inférieure à 2 dollars taiwanais, 12,5 % accepterait une augmentation comprise entre 2 et 3 dollars, soit un doublement du prix. En regard, seuls 11,6 % refusent explicitement de payer plus. Les jeunes sont particulièrement enthousiastes en faveur de l’augmentation. Preuve que la propagation du mythe du réchauffement du climat par l’homme et ses prétendues conséquences désastreuses se fait à travers l’endoctrinement de la jeunesse.
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L’Inde arrête d’exporter une partie de son riz : à part pour elle, c’est une mauvaise nouvelle pour tout le monde
Dans l’actu : l’Inde suspend ses exportations de riz blanc non basmati.
- Jeudi, le ministère indien de la Consommation et de l’Alimentation a annoncé que son pays suspendait ses exportations de riz blanc non basmati avec effet immédiat.
- En souhaitant soigner ses maux, l’Inde va en créer ailleurs.
Le détail : cela ne concerne qu’une variété, mais quand même…
- L’Inde est le plus grand exportateur de riz, représentant à elle seule près de 40% des exportations mondiales
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66000 C’est le nombre de clandestins recensés par Frontex, l’agence européenne de surveillance aux frontières et des garde-côtes, sur la route de méditerranée centrale en provenance de Libye et Tunisie vers la Sicile et l’Italie, sur les six premiers mois de l’année 2023. C’est un record depuis 2017 et une augmentation de 140 % par rapport à la même période de 2022, selon SchengenVisaInfo.com. Si l’on prend l’ensemble des frontières de l’UE, le nombre des illégaux repérés s’élève à 132.000, soit un record depuis 2016 et une augmentation de 10 % par rapport à 2022 : les tentatives d’entrées illégales repérées sur les autres routes, maritimes ou terrestres, à l’Est et à l’Ouest, régressent en effet. La route des Balkans connaît une régression de 9 %, ce qui laisse à penser que la politique restrictive des pays de l’Est européen porte ses fruits.
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L’UE teste sa politique d’immigration en Tunisie
Ursula von der Leyen, président de la Commission européenne, Mark Rutte, Premier ministre néerlandais, et Georgia Meloni, son homologue italienne, reviennent de Tunisie où ils ont lancé un partenariat UE-Tunisie au nom de « l’équipe d’Europe ». L’objectif : obtenir du gouvernement tunisien qu’il régule l’émigration vers l’Europe en échange d’une aide économique, financière et commerciale. Ce partenariat est conçu comme le prototype de la politique de l’Union avec d’autres pays d’Afrique du Nord, le Maroc, l’Egypte etc.
Accord avec la Tunisie : un prototype pour l’UE
Ce que prévoit l’accord en gros, c’est que la Tunisie regroupe en un seul point les candidats à l’asile en Europe présents sur son sol et s’engage à faire la chasse aux passeurs et aux bateaux affrétés par les ONG humanitaires pour les relayer, en échange de quoi l’UE offre de l’argent, et un véritable partenariat s’étendant aux investissements, aux énergies renouvelables et au commerce. L’Europe va mettre un premier jeton de 150 millions d’euros pour aider la Tunisie à étanchéifier ses frontières, ce qui sortira Tunis de l’eau par ces temps d’hyper-inflation. Bruxelles prévoit de répéter ce type d’accord avec d’autres pays d’Afrique du Nord, « c’est un prototype pour des partenariats analogues », selon Ursula von der Leyen.
La politique d’immigration n’est pas du ressort de l’UE
Une élue néerlandaise au Parlement européen a toutefois trouvé un peu fort de café qu’un haut fonctionnaire international, flanqué de deux politiciens dont l’un expédie les affaires courantes, conclue de tels accords sans mandat. Elle a demandé ironiquement sur tweeter à Mme von der Leyen de venir devant le parlement « expliquer ce qu’est “L’équipe d’Europe”, et comment la transparence de son fonctionnement et la séparation des pouvoirs sont assurés ». Du côté des ONG et d’Amnesty international en particulier, on montre du doigt un régime tunisien jugé peu démocratique, et l’on accuse l’UE d’acheter un peu de tranquillité en matière d’immigration en fermant les yeux sur les atteintes aux droits de l’homme. On peut noter surtout que c’est à la fois un aveu d’impuissance et une manifestation des contradictions de l’Union en la matière. Car rien ne dit que l’argent de l’UE parviendra à dissuader les ressortissants de la Tunisie et de tout le Maghreb de chercher leur salut dans l’immigration.
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« Il y a des sentences où toute une société se cristallise soudain en quelques mots »
Il y a des tours et des jets d’esprits, il y a des sentences, une petite poignée de mots en qui toute une culture, toute une société se cristallise tout à coup.
Friedrich Nietzsche – Par delà le bien et le mal (1886)
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