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Les NEWS “sans importance” du LUPUS du Mardi 5 Septembre 2023

Les NEWS “sans importance” du LUPUS du Mardi 5 Septembre 2023

Marchés

Le raisonnement de base c’est que les marchés montent plus facilement quand la liquidité est abondante. Or pour que la liquidité soit abondante, il faut que l’argent soit bon marché. Donc que les taux directeurs soient bas. Donc les investisseurs aiment les taux bas. Mais quand l’argent est trop accessible, l’inflation n’est jamais loin. Donc les banques centrales doivent relever leurs taux pour calmer les surchauffes et les déséquilibres. Donc les investisseurs n’aiment pas les banques centrales et ils se prennent de passion pour les statistiques macroéconomiques faibles. Attention, cette règle comporte des exceptions : les investisseurs adorent les banques centrales en une circonstance, quand elles viennent réparer leurs bêtises récurrentes, qu’on appelle gentiment des bulles. Et ils aiment uniquement les mauvaises statistiques quand elles interviennent dans un contexte où elles peuvent forcer les banques centrales à assouplir leur politique monétaire. Le reste du temps, des statistiques bien robustes, ni trop exubérantes, ni trop catastrophiques, sont les bienvenues.
Graphique n°1 : Valorisation des actions mondiales 

Source : J.P. Morgan 

Lorsque l’on regarde la valorisation de l’indice MSCI World, l’indice regroupant les 1512 plus grandes sociétés cotées du monde appartenant à un pays développé, nous sommes très proches de la moyenne historique. En termes de ratio de valorisation, le P/E Forward, c’est-à-dire le ratio cours/bénéfices de l’année en cours était à fin juin à 17x contre 16,3x en moyenne sur les 33 dernières années. 

Graphique n°2 : Le coût mensuel de l’achat par rapport à la location d’une maison aux Etats-Unis 

Source : Visual Capitalist 

Suite aux successives hausses de taux et à l’augmentation du coût de l’emprunt aux Etats-Unis en raison de l’inflation persistante, il n’y a jamais autant d’écart entre le coût d’un achat immobilier et le coût mensuel de la location pour un même bien. 

Graphique n°3 : The Big Mac Index 

Source : Cash Net USA

Le Big Mac Index est une mesure de parité de pouvoir d’achat (PPA), inventée par le magazine The Economist en 1986. L’Indice Big Mac de parité de pouvoir d’achat est élaboré à partir des prix d’un hamburger de McDonald’s. Il présente plusieurs avantages : sa mesure est facile, la composition et la vente d’un Big Mac nécessitent comme intrants à la fois des matières premières végétales et animales (achetées sur les marchés locaux), mais aussi des services (cuisiniers, vendeurs), des produits chimiques et des locaux.  C’est un indice étudié de plus en plus sérieusement par plusieurs économistes car il reflète bien le pouvoir d’achat des ménages entre différentes zones géographiques et différentes monnaies. 

Graphique n°4 : Novo Nordisk devient la première capitalisation européenne 

Source : Zonebourse.com 

Le temps de quelques séances, Novo Nordisk devient la première capitalisation européenne devant le géant du luxe LVMH. Le marché espère beaucoup du lancement de son nouveau médicament Wegovy pour la perte de poids. 

Graphique n°5 : Une entreprise de qualité 

Source : Zonebourse.com 

Monolithic Power Systems (MPS) est une entreprise américaine spécialisée dans la conception, le développement et la commercialisation de solutions intégrées de gestion de l’énergie. Fondée en 1997, son siège social est situé à San Jose, en Californie. L’entreprise est cotée à la bourse NASDAQ sous le ticker MPWR.

MPS propose une large gamme de produits semi-conducteurs de haute performance qui sont utilisés dans une variété d’applications électroniques, notamment dans les domaines de l’automobile, des communications, de l’informatique et du stockage, de l’électronique grand public et de l’industrie. Les produits de MPS comprennent des convertisseurs DC-DC, des régulateurs de tension, des amplificateurs opérationnels, des commutateurs, des pilotes de LED et des capteurs de courant. 

L’entreprise est reconnue pour son innovation technologique et sa capacité à fournir des solutions d’alimentation efficaces et compactes. MPS se distingue également par son engagement envers la qualité, avec des normes de contrôle de qualité rigoureuses pour garantir la fiabilité de ses produits. 

La société a connu une croissance constante au fil des ans. Son résultat opérationnel (EBIT) est passé de 24 à 535 millions de dollars au cours de la dernière décennie. La rentabilité est très bonne avec un ROE de 20,9%, ROCE de 20,9% et un ROIC de 35,2%. Les marges sont de 57% pour la marge brute, 28,9% pour la marge opérationnelle et 24,5% pour la marge nette. La demande pour les produits semi-conducteurs de Monolithic ne semble pas se tarir. 

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On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs”, et ces œufs sont les Américains à faible revenu

L’inflation américaine est peut-être en train de prendre la bonne direction, mais la montagne de dettes accumulées par les ménages après la pandémie continue de croître. Pour la première fois de l’histoire, les Américains ont accumulé plus de 1.000 milliards de dollars de dettes de cartes de crédit, avec un taux de défaut de paiement de 3,8 %. Les défauts de paiement pour les prêts automobiles et les prêts à la consommation sont également au plus haut niveau depuis 10 ans.

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Le promoteur immobilier chinois  Evergrande annonce des résultats contrastés. L’entreprise a réduit ses pertes et fait son grand retour à la bourse d’Hong-Kong, ce qui peut être vu comme un signal plutôt positif. Mais Evergrande détient toujours une dette de 328 milliards de dollars, contre 340 milliards un an plus tôt.

Dans l’actu : Evergrande réduit ses pertes.

  • Entre janvier et juin, Evergrande a signalé 39 milliards de yuans (5,38 milliards de dollars) de pertes. C’est encore beaucoup, mais moins que les 86,17 milliards de yuans pour la même période de l’année dernière.
  • Les revenus se sont élevés à 128,81 milliards de yuans, contre 89,28 milliards de yuans en juin 2022.
  • Mais la trésorerie du groupe pose encore problème et pourrait annoncer d’autres défauts de paiement : de 2 milliards de dollars au début de l’année à 556 millions de dollars aujourd’hui. C’est très faiblard pour un groupe de cette taille.
  • La dette d’Evergrande reste pharaonique : 328 milliards de dollars contre près de 340 milliards de dollars fin 2022.

Le retour sur les marchés : douloureux.

  • La publication des résultats en 2021 et 2022, le mois dernier, a permis à Evergrande de faire son retour à la bourse d’Hong Kong.
  • Mais la valeur de l’action a chuté de 87% ce lundi, par rapport à sa dernière séance de négociation, le 21 mars 2022.

L’essentiel : la Chine va-t-elle pouvoir éviter l’implosion du secteur immobilier ?

  • Mi-août, Evergrande a lancé une procédure de faillite aux États-Unis pour protéger ses actifs et commencer à régler ses dettes étrangères.
  • Dans le même temps, Country Garden, un autre géant de l’immobilier chinois, risque le défaut de paiement et dispose de 30 jours pour rembourser les intérêts. Un plan de sauvetage qui devait être voté vendredi a été reporté cette semaine. L’épée Damoclès pèse donc toujours sur le promoteur.
  • Depuis la mi-2021, des entreprises représentant 40% des ventes de maisons et appartements chinois ont fait défaut.
  • D’après certains experts, Pékin devrait sortir le bazooka budgétaire et absorber 1.000 milliards d’actifs immobiliers contaminés pour assainir le secteur immobilier chinois.
  • Pour le moment, la Chine s’est prévenue de tout plan de sauvetage. Car le pays est déjà hyper endetté et doit faire face à une reprise post-covid plutôt molle. Mais tous les yeux sont tournés vers Pékin en vue d’une réaction.

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Le fondateur de Foxconn, le fabricant de l’iPhone, se présente à la présidence de Taïwan

À Taiwan, le milliardaire de la tech Terry Gou se lance dans la course à la présidence pour les élections de l’année prochaine. Il souhaite être une alternative indépendante au parti au pouvoir, le Parti progressiste démocratique (DPP), et au Kuomintang (KMT), favorable à Pékin.
Comment Taïwan doit-elle se positionner face à la Chine et aux États-Unis ? Tel sera l’enjeu de l’élection présidentielle de janvier prochain.

Le détail : La présidente actuelle, Tsai Ing-wen (DPP), ne se représentera pas l’année prochaine car elle ne peut briguer un troisième mandat.

  • Son vice-président Lai Ching-te, connu en Occident sous le nom de William Lai, souhaite lui succéder et se présente contre Hou Yu-ih (KMT), le maire de New Taipei, plus favorable à la Chine. Aujourd’hui, Terry Gou fait son entrée en tant que troisième candidat indépendant.

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En Corée du Sud, du fait de l’effondrement de la natalité et des tensions sur l’emploi, les robots serveurs dans les restaurants se multiplient, rappelons que la Corée a le plus fort ratio de robots par habitants, dans l’industrie et maintenant dans les services.

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La France est confrontée à un excédent de vin. Cette offre excédentaire provoque une chute sensible des prix. Pour maintenir les prix à un niveau sain et donner aux viticulteurs la possibilité de s’adapter à l’affaiblissement du marché, le gouvernement investit 200 millions d’euros dans la distillation des excédents en vue d’une utilisation industrielle.

Dans l’actualité : La France, deuxième producteur mondial de vin, est confrontée à une offre excédentaire en raison de l’affaiblissement de la demande intérieure et de la concurrence croissante sur le marché international.

Le gouvernement, soutenu par un fonds européen, tente de « stopper l’effondrement des prix et d’aider les viticulteurs à trouver de nouvelles sources de revenus ». C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, lors de la visite d’une distillerie vendredi dernier.

  • L’industrie viticole française a surproduit 3 millions d’hectolitres (120 piscines olympiques) cette année. Cela représente 7 % de la production totale de 2022, rapporte le Financial Times. Les excédents concernent principalement les segments de marché les moins chers. Les vins de luxe et le champagne restent très demandés.
    • D’une part, le vin perd de sa popularité auprès des jeunes, qui optent davantage pour la bière et les spiritueux, ce qui s’ajoute à une tendance croissante des jeunes à consommer moins d’alcool.
    • D’autre part, la concurrence accrue sur le marché international du vin est également citée comme raison de la baisse de la demande.
  • Grâce à une subvention de 200 millions d’euros, contre 160 millions auparavant, le vin sera transformé en éthanol dans les distilleries. Celui-ci sera ensuite vendu à des fins industrielles. Ainsi, tout le produit ne sera pas gaspillé et les viticulteurs conserveront une partie de l’offre restante.
  • Le plan gouvernemental intervient à l’approche des vendanges. On s’attend à ce que les viticulteurs du Bordelais et du Languedoc soient les principaux bénéficiaires de l’aide.

Changement climatique

  • Le gouvernement français propose également une alternative intéressante. Les viticulteurs seront payés pour ne rien faire de leurs terres. Cela permettra également de réduire l’offre et de donner aux champs le temps de se rétablir, ce qui garantira un sol plus nutritif à l’avenir. La création de forêts à partir d’anciens vignobles fait également partie des options envisageables.
  • Dans le Bordelais, 1.000 viticulteurs auraient déjà souscrit à ce type d’aide. Cela concerne environ 8 % de la surface cultivée dans cette région. En raison des changements climatiques, les vendanges ont lieu de plus en plus tôt dans l’année.

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L’UE continue d’importer une quantité record de GNL en provenance de Russie, avec la Belgique en tête

Malgré les sanctions imposées à la Russie, Poutine continue de gagner des milliards sur le marché européen de l’énergie. Les livraisons de gaz par gazoduc ont bel et bien été coupées, mais elles ont en réalité été remplacées par une alternative liquide.

En réaction à l’invasion russe de l’Ukraine, l’Europe a décidé de ne plus acheter de gaz russe. Il était espéré que cela réduirait les revenus de ce pays et rendrait la guerre ingérable. Suite au sabotage du pipeline Nord Stream, l’option du gaz russe pour les Européens a disparu. Cependant, son équivalent liquide, le GNL, n’a eu aucun mal à s’imposer en Europe.

Dans l’actualité : l’Espagne et la Belgique sont les deuxième et troisième plus gros acheteurs de GNL russe après la Chine.

  • Au cours des 7 premiers mois de l’année, l’Espagne a importé 7,47 millions de mètres cubes de GNL russe et la Belgique 7,03 millions de mètres cubes, soit 18 et 17 % des ventes totales de la Russie pour cette période.
  • L’Europe a importé 40 % de GNL russe de plus entre janvier et juillet par rapport à la même période en 2021.

Si des sanctions occidentales frappent la Russie depuis son invasion de l’Ukraine, et si l’Union européenne cherche à s’affranchir de sa dépendance énergétique à son égard, ces réalités n’ont nullement empêché l’Europe de continuer ses importations de gaz liquide russe comme jamais depuis le début de l’année. Au cours des sept premiers mois de 2023, la Belgique et l’Espagne figuraient juste derrière la Chine au palmarès des plus gros importateurs, et ce pour des volumes record.

C’est que qu’affirme l’ONG d’analyse de données industrielles Global Witness.

Malgré les sanctions, des importations record

La hausse des importations dans l’UE de janvier à juillet s’établit selon l’ONG à 40 % par rapport à la même période en 2021, alors que la Russie n’avait pas encore envahi l’Ukraine. Certes, l’UE importait alors en priorité du gaz russe acheminé par pipeline, mais en matière d’importations de gaz liquide, celles-ci ont fait un bond par rapport à celles de clients d’autres régions du monde, où l’augmentation moyenne s’est établie à 6 % au cours des périodes évoquées.

Le premier record avait été établi pour l’UE l’an dernier ; il vient d’être dépassé de 1,7 %.

L’UE n’arrive pas à se passer de gaz russe liquide

L’UE a importé pour 5,29 milliards d’euro de gaz liquide depuis la Russie sur les sept premiers mois de 2023, remplissant les caisses russes et exposant les pays membres aux affres d’une possible décision de Poutine de fermer les robinets.

Le gaz liquide russe représente 16 % des importations de gaz liquide de l’UE sur la période, un volume qui représente à peu près le tiers ou le quart des importations depuis les Etats-Unis d’un mois à l’autre.

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Troisième productrice mondiale de pétrole, la Russie souffre désormais d’une pénurie de carburant

Certaines régions du sud de la Russie manquent de carburant cet été. Et la situation devrait encore se poursuivre quelque temps. Comment un géant du pétrole peut-il subir une pénurie d’essence et de diesel ? Explications.

L’essentiel :

  • Selon les informations de Reuters, certaines régions du sud de la Russie manquent de carburant.
  • Conséquence immédiate : les prix (de gros) montent en flèche.

Les détails :

  • Le manque de carburant se fait surtout sentir dans les régions de Krasnodar, Adyguée et Astrakhan, toutes situées dans le sud-ouest de la Russie.
  • Les pénuries se situent tant au niveau des dépôts que des stations-service. Et elles concernent tant le diesel que l’essence.
  • La logique du marché veut que plus un produit se fait rare, plus son prix augmente. Cela se confirme ici aussi, mais pas à la pompe. Car en Russie, les prix de détail sont contrôlés par l’État : ils ne peuvent augmenter qu’en fonction de l’inflation officielle. C’est donc au niveau des prix de gros que la note augmente.
    • Cet été, en deux mois, les prix de gros du diesel ont ainsi grimpé de 25%.
    • Cela pousse certains propriétaires de dépôts à éviter d’acheter, ce qui empêche les stations-service d’être approvisionnées.

Le Kremlin nie la pénurie

Les explications :

  • Cette semaine, le vice-premier ministre russe Alexander Novak a assuré qu’il n’y avait pas de pénurie de carburant dans le pays. Mais il a tout de même expliqué que le gouvernement réfléchissait à des mesures permettant de garantir la stabilité de l’approvisionnement intérieur.
  • Même s’il le nie, il y a donc bien un problème en Russie. Ce manque de carburant s’explique par différents facteurs, détaille Reuters :
    • Plusieurs raffineries de pétrole ont été mises en maintenance en même temps.
    • Le trafic ferroviaire dans le sud du pays a été particulièrement intense cet été, la région étant très touristique dans cette période de l’année.
    • La faiblesse du rouble encourage les exportations.

Pour faire face à cette période délicate, le Kremlin songe, entre autres, à augmenter les niveaux de ventes obligatoires sur les bourses et à limiter le nombre d’exportations. Un retour à la norme n’est toutefois pas attendu avant octobre.

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La Russie peut remercier la Chine.
Les banques chinoises sont venues à la rescousse des banques russes après la mise en place des sanctions post-invasion en Ukraine.
Leurs prêts ont été multipliés par 4 en seulement 14 mois.
Parallèlement, le commerce entre les deux pays a explosé pour atteindre un record de 185 milliards de $.

La Chine profite de la faille sur le marché du capital russe : le volume de ses prêts a été multiplié par quatre

Au cours des 14 mois précédant mars 2023, les banques chinoises ont augmenté leur exposition en Russie à 9,7 milliards de dollars, contre 2,2 milliards de dollars auparavant. C’est ce que le Financial Times a découvert à partir de données recueillies par la Kyiv School of Economics.
Le monde occidental a réagi à l’invasion russe de l’Ukraine en imposant des sanctions économiques. Dans ce contexte, les banques ont réduit leurs opérations en Russie, créant un vide dans les services financiers. Vide que les banques chinoises sont heureuses de combler sur le marché, avec des prêts dans leur propre devise.

 

Dans l’actualité : près de 10 milliards de dollars en renminbi.

Les quatre plus grandes banques chinoises, la Banque industrielle et commerciale de Chine (ICBC), la Banque de Chine, la Banque de construction de Chine et la Banque agricole de Chine ont augmenté leur exposition conjointe en Russie jusqu’à 9,7 milliards de dollars.

  • 8,8 milliards de dollars proviennent de l’ICBC et de la Banque de Chine. En 2022, le commerce entre la Russie et la Chine a atteint des records.

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La capitalisation boursière de la société pharmaceutique danoise Novo Nordisk a atteint 425,48 milliards de dollars à la clôture, selon le fournisseur de données Factset, devenant la première plus importante en Europe en passant au-dessus de celle du géant français du luxe LVMH (420,94 milliards de dollars).

La valeur totale des actions de Novo Nordisk  a atteint un pic à 421,2 milliards de dollars. Le cours de son action a bondi début août avec les résultats positifs concernant l’efficacité d’un traitement contre l’obésité.

LVMH tombe de son piédestal : le groupe de luxe de Bernard Arnault n’est plus l’entreprise la mieux valorisée d’Europe, détrônée par un phénomène mondial

Le roi est mort, vive le roi : LVMH ne trône plus au sommet des entreprises les mieux valorisées du continent. Le groupe pharmaceutique danois Novo Nordisk lui a pris sa couronne grâce au succès mondial d’un de ses médicaments aux effets spectaculaires.

Dans l’actu : Novo Nordisk est devenue la première entreprise d’Europe en termes de valorisation, lors de la clôture des marchés européens lundi.

  • Le titre a terminé sa course en hausse de 0,7 % à 1.310,8 couronnes suédoises (175,8 euros), propulsant la capitalisation boursière de l’entreprise à 397 milliards d’euros.
  • Le groupe pharma a ainsi dépassé les 388 milliards d’euros du conglomérat de luxe LVMH, qui a clôturé en baisse de 0,41%, à 772,6 euros. Il avait déjà réussi (brièvement) cet exploit vendredi dernier, profitant d’une baisse de LVMH à l’ouverture, avant que ce dernier ne reprenne du poil de la bête. Tout aussi brièvement.

Le détail : La cause de ce soubresaut de Novo Nordisk : le Wegovy, un médicament antidiabétique qui aide à la perte de poids.

  • Celui-ci a fait ses débuts sur le marché britannique lundi, ce qui a entraîné les gains de l’action.
  • Cette injection sous forme de stylo peut être administrée par le patient lui-même au rythme d’une fois par semaine. Pour l’obtenir, il faut se munir d’une ordonnance de son médecin.
  • Depuis le début d’année, le titre a gagné plus de 40%, mettant ainsi fin au règne de deux ans et demi du groupe de luxe français et de ses marques comprenant notamment Bulgari, Givenchy, Louis Vuitton et TAG Heuer. De son côté, LVMH, le plus grand groupe de produits de luxe au monde, est lesté par les préoccupations croissantes concernant les perspectives de l’économie chinoise, plombée par une reprise post-covid inexistante et un secteur immobilier en crise.
  • Et cette ascension ne risque pas de s’arrêter de sitôt : selon les analystes, le marché des médicaments pour le diabète et la perte de poids devrait atteindre un chiffre d’affaires annuel mondial de 130 à 140 milliards de dollars cette année.
  • Ajoutons à cela l’annonce du 8 août selon laquelle une étude a démontré que Wegovy présentait également des avantages cardiovasculaires évidents, faisant progresser l’action d’environ 17 %.
Un stylo injectable d’Ozempic
Un stylo injectable d’Ozempic

Un phénomène mondial

Le contexte : Le sémaglutide, le nom générique du médicament Wegovy, également commercialisé sous les appellations Ozempic et Rybelsus, a connu un véritable succès mondial depuis son lancement.

  • Il a d’abord été autorisé aux États-Unis fin 2017 sous le nom d’Ozempic, puis au Canada, dans l’Union européenne et au Japon en 2018, avant de s’exporter jusqu’en Australie en 2019.
  • À l’origine, son unique but était de combattre le diabète de type 2. Mais depuis 2021, une version à dose plus élevée, commercialisée sous le nom de marque Wegovy, a été approuvée par la FDA américaine en tant que médicament anti-obésité pour la gestion à long terme du poids chez les adultes. Il peut ainsi aider les patients à réduire leur poids d’environ 15 % lorsqu’il est utilisé en association avec de l’exercice et des changements sains de mode de vie. Il est pour l’instant disponible aux États-Unis, en Norvège, au Danemark, et depuis fin juillet, en Allemagne.
  • C’est ce second usage qui a provoqué une véritable ruée sur le traitement. Aux États-Unis, la demande est telle que l’offre ne suit pas, de nombreuses pharmacies ayant fait état de ruptures de stock.
  • Les spécialistes soupçonnent que certains médecins délivrent des ordonnances à tout-va aux personnes désirant perdre du poids facilement, sans qu’elles n’entrent dans les conditions pour y avoir accès. Sauf que les patients souffrant réellement de diabète et d’obésité se retrouvent démunis de leur injection vitale.
  • La faute (en partie) à certains influenceurs, qui auraient fait allègrement usage de ce médicament pour perdre du poids en un claquement de doigts, sans toujours l’affirmer publiquement. Ces effets spectaculaires ont rendu le médicament viral. Cette promesse trop belle pour être vraie (le sémaglutide est à l’origine de nombreux effets secondaires indésirables, parfois bien dangereux) vend du rêve à Monsieur et Madame-Tout-Le-Monde, qui cèdent aux sirènes de la minceur extrême à tout prix.

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L’Europe est une passoire pour l’automobile.

Et l’avènement progressif de la voiture électrique risque d’aggraver une situation déjà préoccupante.
Les constructeurs européens sont confrontés à Tesla mais ils sont surtout confrontés à l’offensive massive des constructeurs chinois.
Avec une pression à la baisse des prix insupportable compte tenu des coûts de fabrication.

Une note des analystes d’UBS a jeté un froid sur tout le secteur automobile européen à quelques jours du début du salon de Munich. La banque a notamment dégradé le constructeur Renault et Volkswagen en raison de la concurrence chinoise. BMW recule aussi de 3,06%, Mercedes de 2,49%, Stellantis de 2,05%.

Les ventes d’automobiles en Europe ont augmenté de 17 % en juillet, marquant ainsi le douzième mois consécutif de hausse

Les ventes de véhicules en Europe seront à surveiller en fin de semaine après que les ventes d’automobiles en Europe ont augmenté pour le 12e mois consécutif en juillet, a rapporté Bloomberg ce matin.

L’Allemagne, la France et l’Espagne ont connu une croissance à deux chiffres au cours du mois, selon le rapport. Au total, les immatriculations de nouvelles voitures ont augmenté de 17 % pour atteindre 1,02 million de véhicules, indique le rapport, citant les données de l’Association des constructeurs européens d’automobiles.

Volkswagen a vendu le plus grand nombre de voitures dans la région avec 280 294 immatriculations, soit une hausse de 19 % par rapport à l’année précédente. C’est en Allemagne que les acheteurs ont enregistré la plus forte hausse en glissement annuel, avec 48 682 voitures vendues en juillet, soit une augmentation de 69 % par rapport à 2022.

Les voitures électriques à batterie ont mené la charge dans toute l’Europe, avec une hausse de 62 %, alors que les ventes de modèles diesel ont chuté de 9 %.

Comme nous l’avons signalé, le modèle Y de Tesla a été le véhicule le plus vendu en Europe au premier semestre, mais des constructeurs comme Volkswagen AG, Stellantis NV et BMW AG s’apprêtent à contester la domination du fabricant de VE avec de nouveaux modèles au second semestre.

Plusieurs de ces modèles devraient être présentés la semaine prochaine au salon de l’automobile IAA à Munich, écrit Bloomberg.

Après s’être battus contre d’interminables problèmes de chaîne d’approvisionnement et avoir dû faire face à une pénurie de semi-conducteurs à la suite de la pandémie, les constructeurs automobiles voient enfin leurs activités revenir à la normale en 2023.

Toutefois, les nouveaux défis pour l’industrie comprennent l’augmentation du coût de la vie à l’échelle mondiale et des coûts d’emprunt plus élevés, les banques centrales ayant augmenté les taux d’intérêt bien plus que pendant la pandémie.

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Les fabricants chinois de voitures électriques battent tous des records : le secteur soutient à bout de bras la croissance du pays

Économiquement, la Chine vacille sur ses certitudes. La grande reprise post-pandémique n’est pas au rendez-vous, une seconde crise immobilière semble possible, les exportations chutent, ainsi que la consommation intérieure. Mais le secteur automobile se porte, lui, comme un charme, et fait figure de phare dans le brouillard pour Pékin.

Dans l’actualité : les différents constructeurs chinois publient tous leurs résultats, après le leader chinois du marché BYD, la semaine dernière.

  • Avec 700.244 unités vendues au 2e trimestre, en progression de 98%, ce dernier avait enregistré lundi une hausse de 204,68 % de son bénéfice net pour le premier semestre, soit un bénéfice de 10,95 milliards de yuans (1,50 milliard de dollars). En aout, BYD a écoulé 145.627 véhicules électriques.
  • Mais ça n’est pas une performance isolée : les chiffres mensuels des autres constructeurs sont aussi fort prometteurs.
    • Li Auto a enregistré 34.914 livraisons de voitures en août. C’est au-dessus de la fourchette de 33.333 à 34.333 livraisons mensuelles prévues pour le troisième trimestre, et 800 voitures de plus qu’en juillet, note CNBC.
    • Nio a déclaré avoir livré 19.329 véhicules en août, soit plus de 1.000 de moins qu’en juillet, mais au-dessus de la fourchette de 18.300 à 19.000 ventes mensuelles espérées pour ce semestre. Pas une contre-performance, donc.
    • Xpeng complète le podium avec 13.690 livraisons de voitures électriques en août, contre 11.000 le mois dernier. C’est plus que les 13.000 et 13.667 voitures par mois qui constituent son objectif affiché.
    • Le vrai gagnant de la course reste toutefois Aion, filiale du groupe GAC, contrôlé par l’État : il avance la vente de 52.057 voitures rien que le mois dernier.

Quelle firme occidentale peut concurrencer de telles performances ? Aucune, tout simplement, et certainement pas Tesla, malgré de bonnes performances avec 479.700 voitures vendues au deuxième trimestre 2023.

Elon Musk a d’ailleurs récemment sorti le grand jeu pour stimuler sa marque, avec de nouvelles baisses de prix annoncées, aux USA comme en Chine. En outre, Tesla a dévoilé la Highland, une version remaniée de sa Model 3, disponible dès maintenant en Europe. Mais le vrai leader mondial en termes de ventes, maintenant, c’est BYD.

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La soif de la Chine pour lithium pourrait créer une pénurie mondiale dès 2025

« L’offre mondiale de lithium devrait être inférieure à la demande d’ici 2025 ». C’est ce qu’écrit BMI, une unité de recherche affiliée à l’agence de notation Fitch.
Le lithium, l’or blanc, est un élément-clé des batteries des véhicules électriques. Avec la demande croissante, le besoin en lithium augmente aussi, et la mise en place de nouveaux projets miniers est lente. Cela pourrait augmenter le coût futur des véhicules.

Dans l’actualité : la pénurie à venir de lithium.

  • BMI est pessimiste quant à l’offre mondiale de lithium. Selon les analystes de la société de recherche, il pourrait y avoir une pénurie dès 2025. D’autres chercheurs sont un peu plus optimistes et ne prévoient une pénurie qu’à partir de 2030.

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Casse-tête européen sur les voitures thermiques : la Commission divisée sur ce qu’est vraiment un carburant « neutre en CO2 »

Il faut sauver les voitures à diesel et à essence : tel est le souhait de la Commission européenne, qui a revu en mars dernier sa volonté d’interdire la vente des véhicules neufs à moteur thermique à partir de 2035. Pour assurer son rétropédalage, l’exécutif européen veut s’appuyer sur les carburants de synthèse : un nouveau casse-tête en vue.

Flashback : En mars dernier, l’Allemagne avait pris tout le monde par surprise en s’opposant à l’interdiction pure et simple de la vente de voitures neuves à moteur diesel ou essence à partir de 2035.

  • Berlin a retourné sa veste en dernière minute, alors que le texte avait déjà été approuvé par les eurodéputés – mais pas encore entériné.
  • Finalement, nos voisins allemands – dont l’industrie dépend fortement de l’automobile – ont obtenu gain de cause et fait plier la Commission.
  • L’accord porte sur l’utilisation future des carburants de synthèse, une technologie encore balbutiante qui consiste à transformer le CO2 émis par les industries en hydrocarbures, des composés chimiques utilisés comme carburants. Ces « e-carburants » sont produits avec de l’électricité renouvelable.
  • « Les véhicules équipés d’un moteur à combustion pourront être immatriculés après 2035 s’ils utilisent exclusivement des carburants neutres en termes d’émissions de CO2 », s’était félicité le ministre allemand des Transports, Volker Wissing.

Zoom avant : La Commission européenne est désormais divisée sur la façon de définir ces carburants “neutres en CO2”.

  • Selon des documents internes consultés par Euractiv, la direction générale chargée du marché intérieur (DG GROW) et la direction générale chargée de l’action climatique (DG CLIMA) s’opposent sur le niveau d’ambition climatique à exiger de ces carburants.
  • La DG GROW propose d’utiliser la définition des “carburants renouvelables d’origine non biologique”, qui figure dans la directive sur les énergies renouvelables de l’UE. Mais cette définition n’impose qu’une réduction de 70 % des émissions de CO2 par rapport aux combustibles fossiles, ce qui est insuffisant pour la DG CLIMA, qui vise une réduction totale de 100% des émissions de gaz à effet de serre.
  • La DG CLIMA craint ainsi que la proposition de la DG GROW ne compromette la réalisation des objectifs climatiques de l’UE et ne crée un précédent défavorable.

Ajoutons que ces carburants de synthèse sont critiqués par de nombreuses organisations environnementales, qui les jugent polluants, loin du zéro carbone. Et ce même si la loi européenne selon laquelle 100% des voitures vendues après 2035 devront être « zéro émission » est restée inchangée.

Une saga encore en cours

Et maintenant ? La Commission européenne avance pas à pas sur le dossier épineux des e-carburants.

  • Elle prépare un projet d’acte d’application qui définira les conditions d’utilisation de ces carburants dans le cadre du Règlement Euro 6 Standard, qui fixe les normes d’émissions pour les véhicules.
  • Le projet sera soumis aux États membres dans les prochaines semaines, en vue d’un vote en commission plus tard cette année, selon un porte-parole qui s’est confié à Euractiv. Une réunion du groupe de travail, qui réunit des représentants des 27 pays de l’UE, est déjà programmée pour début octobre.
  • Mauvaise nouvelle : cela se fera sans l’architecte du Pacte vert, le commissaire européen à l’Environnement Frans Timmermans, qui a démissionné pour se présenter aux élections législatives anticipées aux Pays-Bas, en octobre également.

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Mercedes passe aux choses sérieuses : son nouveau modèle électrique dépasse l’autonomie de toutes les Tesla

La marque allemande ne fait plus dans la dentelle : elle a dévoilé son tout nouveau concept de voiture électrique qui compte bien clouer au pilori tous les modèles de Tesla sur le marché, y compris sa version remaniée du Model 3.

Dans l’actu : Mercedes a révélé le Concept CLA lors du salon automobile IAA Mobility de Munich, une berline électrique au haut potentiel de « Tesla Killer ».

  • Elle fait partie de sa gamme de véhicules MMA (Mercedes-Benz Modular Architecture), une toute nouvelle conception axée sur l’électrification dès le départ, et qui comprendra également un “shooting brake” et deux modèles de SUV.
  • Ce concept devrait entrer en production fin 2024. Mercedes envisagerait de le proposer également avec un moteur à combustion interne. Mais cette gamme ne comprendra que des modèles électriques d’ici à la fin de la décennie.
Le volant et le tableau de bord de la Mercedes-Benz Concept CLA Class lors du Salon de l’automobile de Munich
Le volant et le tableau de bord de la Mercedes-Benz Concept CLA Class lors du Salon de l’automobile de Munich

Autonomie et rapidité de recharge

Le détail : Un véhicule électrique d’un nouveau genre.

  • Le Concept CLA se différencie des autres véhicules électriques de Mercedes-Benz en mettant moins l’accent sur la puissance brute, sans pour autant partager de données de performances – il faudra encore être patient. On sait uniquement qu’elle repose sur une architecture de 800 volts et utilise un moteur unique de 235 chevaux situé à l’arrière.
  • Sa principale force de frappe : l’autonomie et la rapidité de recharge.
    • Ce modèle serait capable de parcourir plus de 750 kilomètres avec une seule charge, battant la nouvelle Model 3 Grande Autonomie de Tesla (629 km).
    • Le nouveau concept de batterie de la gamme MMA permet d’afficher 400 kilomètres d’autonomie après seulement 15 minutes de recharge.
    • En outre, une pompe à chaleur permet de maintenir les batteries (et les occupants) au chaud en hiver, car le froid peut significativement réduire l’autonomie des véhicules électriques.
  • Le bonus tout bénéfice pour Mercedes : la conception du moteur vise à réduire l’utilisation de matériaux rares (et coûteux), qui se rapproche du 0 %, selon la marque.
    • La conception de la batterie inclut des anodes à base de silicium-oxyde pour augmenter la densité énergétique, boostant son efficacité.
    • Une option moins performante avec une capacité réduite en lithium-fer-phosphate sera proposée à un prix plus bas, rapporte Bloomberg. Mercedes vise ainsi le luxe d’entrée de gamme en ciblant les jeunes qui veulent du prestige et de la performance, tout en rivalisant avec les marques généralistes, plus abordables et plus adaptées au marché.

« Nous allons encore plus loin. Cette voiture est extrêmement importante pour des raisons d’innovation et pour repousser les limites de ce que nous pouvons faire avec une voiture de série. »

Repousser à tout prix la concurrence

Entre les lignes : Mercedes veut se défaire de la concurrence de Tesla et des constructeurs chinois, lesquels battent tous les records.

  • Les ventes du constructeur allemand sont en berne en Chine, où l’entreprise a dû baisser les prix de certains de ses modèles électriques pour tenter de séduire les consommateurs, qui préfèrent les marques locales plus performantes et moins chères.
  • Pour booster son efficacité sur le marché des véhicules électriques, l’entreprise avait fait appel aux ingénieurs qui développent des voitures Formule 1 pour le groupe.
  • L’entreprise prévoit également d’investir dans huit usines de batteries en partenariat avec d’autres acteurs.

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La plus grande vente d’actions de tous les temps est-elle en préparation ?

Maintenant que le prix du pétrole est au plus haut pour cette année, l’Arabie saoudite envisage de vendre une partie de sa société pétrolière cotée en bourse, Saudi Aramco, aux investisseurs, selon le Wall Street Journal. Cela pourrait devenir la plus grande vente d’actions de l’histoire.

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Faites ce que je dis, pas ce que je fais : alors que le groupe énergétique Adnoc avait annoncé accélérer sa transition vers la neutralité carbone, voilà qu’une étude indique qu’il prévoit en fait de faire tout le contraire. Le géant pétrolier est dans l’embarras.

Pour limiter au maximum le réchauffement de la planète et les phénomènes météorologiques extrêmes qui se multiplient, il est impératif que tout le monde participe à l’effort climatique. Y compris et surtout les plus grands pollueurs de ce monde. Si elle est avérée, l’attitude d’Adnoc, huitième plus grand producteur de pétrole au monde, dépasse largement l’hypocrisie, alors que le CEO de l’entreprise préside la prochaine COP28 sur le climat…

Dans l’actu : La société pétrolière nationale d’Abou Dhabi aux Émirats arabes unis, Adnoc, prévoit de dépenser 1,14 milliard de dollars par mois jusqu’en 2030 pour produire du pétrole et du gaz, selon une étude de l’ONG Global Witness dévoilée par CNBC.

  • Si on fait le calcul dès ce mois de septembre jusqu’à la fin de la décennie, cela représente un total de 86,6 milliards de dollars dépensés jusqu’au 31 décembre 2029.

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Rishi Sunak conteste la fin de l’expansion des aéroports

Selon des informations du Telegraph de Londres, le Premier ministre britannique Rishi Sunak s’apprête à s’opposer aux chantres du « zéro émissions nettes », puisqu’il conteste la fin de l’expansion des aéroports exigée par le Climate Change Committee, organisme indépendant (mais de qui ?) chargé, au Royaume-Uni, de la lutte contre le « réchauffement climatique ».

Sunak avait averti qu’il aborderait la question d’une manière « proportionnée et pragmatique » ; son gouvernement entend ainsi rejeter frontalement l’avis du CCC.

Le gouvernement britannique est aujourd’hui en difficulté à l’égard des électeurs conservateurs qui supportent de moins en moins une politique énergétique qui pèse lourdement dans les budgets des familles au prétexte de la transition « écologique ».

Rishi Sunak s’oppose à la soi-disant lutte contre le changement climatique

Les ministres du cabinet Sunak veulent en outre assurer la force des liens du Royaume-Uni avec l’étranger au profit de la croissance dans le pays ; les aéroports y jouent un « rôle clef » selon eux.

Les aéroports de Bristol et de Southampton sont ainsi en voie d’être agrandis, des procédures judiciaires n’ayant pas réussi à faire annuler les projets d’expansion, tandis que trois aéroports londoniens, Gatwick, City et Heathrow envisagent des plans d’agrandissement majeurs.

L’expansion des aéroports, facteur de croissance

Il s’agit notamment de construire de nouvelles pistes, ce qui permettrait l’augmentation du trafic et créerait de nombreux emplois à la clef. Les ministres britanniques justifient leur position par un pari sur le développement de carburants dits « verts » pour l’aviation ; il pourrait notamment bénéficier de subsides publiques au service de la recherche.

Reste à voir à quel point le principe de réalité pourra avoir raison de l’idéologie écologique, qui n’est pas au service de l’écologie bien comprise, rappelons-le, mais du socialisme international incarné de manière particulièrement visible par les Objectifs du développement durable.

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Ursula Von der Leyen favorite incontestée pour se succéder à elle-même, mais la Hongrie promet une opposition ferme

 

Qui sera le prochain président de la Commission européenne ? De nombreux États membres soutiennent un deuxième mandat pour la présidente actuelle, Ursula von der Leyen, avec l’Espagne et la France en tête. En revanche, la Hongrie s’y oppose fermement.

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Un loup dans le green deal d’Ursula Von der Leyen

loup green deal Leyen
 Selon la présidente de la Commission européenne, « la concentration de meutes de loups dans certaines régions européennes est devenue un réel danger pour le bétail et potentiellement aussi pour les humains ». Elle annonce également lancer un recensement de données, dans toute l’Union européenne, afin d’établir avec davantage de précision le nombre réel de loups et d’attaques parmi les 27 membres de l’Union. A l’issue de cette consultation, la Commission se prononcera, le cas échéant, sur une modification du statut de protection du loup. L’Office français de la biodiversité recense entre 900 et 2.000 loups dans le pays. Ils sont bien plus. Nombreux en Scandinavie, dans les pays baltes, en Pologne, les Balkans, les montagnes italiennes et le nord-ouest de l’Espagne. Le loup a toujours été considéré comme un danger et fit l’objet d’une chasse acharnée ; le dernier lieutenant de louvèterie a disparu chez nous au vingtième siècle. Il a été réintroduit voilà quelques décennies et se trouve aujourd’hui protégé au titre de la biodiversité. Mais un loup s’est introduit dans la propriété de M. Von der Leyen, dans le nord de l’Allemagne, pour y tuer le vieux poney d’Ursula, Dolly. A quoi tiennent les choses : le loup ne semble plus faire partie du grand green deal européen.

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On ne dit plus : « C’est l’été, il fait chaud », mais « La France est coincée sous un dôme de chaleur. » Ça fait plus chic pour parler de la pluie et du beau temps, mais surtout, l’image mentale créée n’est plus celle de la plage, du parasol ou du pastis siroté à la terrasse mais d’un couvercle étouffant sous lequel on cuit sans espoir d’en échapper. A l’heure de la grande peur du climat il n’y rien de tel que le choix de vocabulaire pour impressionner le bon peuple.

France Info a cependant commis l’erreur, en fin de semaine dernière, d’expliquer de quoi il retourne. Une speakerine a doctement annoncé que l’air chaud – une zone de haute pression atmosphérique persistante – est bloqué par l’air froid avoisinant, descendu du pôle (en l’occurrence, la dépression qui a persisté au-dessus du Royaume-Uni et de la Bretagne notamment, où l’on ne sort pas sans gilet depuis plusieurs semaines). Ce phénomène a également son nouveau nom : la « goutte froide ». (Mais que peut une goutte contre un gigantesque « dôme » couvrant des pays, voire des régions dans leur ensemble ?)

Dôme de chaleur : pour qu’il y ait du chaud, il faut du froid

Bref, cela n’affecte guère la température moyenne puisque les deux systèmes s’annulent mutuellement, en quelque sorte.

L’expression « dôme de chaleur » est de facture récente, en tout cas pour ce qui concerne autre chose que les « îlots de chaleur urbaine » bien connus. On la doit à la canicule de 2021 en Amérique du Nord, où l’on inventa cette nouvelle manière de qualifier un phénomène naturel, et sans doute vieux comme le monde…

Canicule ou dôme de chaleur : le mot qui tue

Quant à la canicule (du nom latin de la brillante étoile Sirius, Canicula, bien visible au cœur de l’été), on s’en plaint depuis l’Antiquité ; ainsi l’évêque Sidoine Apollinaire évoquait l’inclementia canicularis au Ve siècle, pour désigner « la chaleur excessive de la canicule ». On réservait alors les « dômes » à l’architecture, ce qui était certainement sage, et on n’attribuait pas les coups de chaud aux émissions industrielles de CO2, car il n’y en avait pas.

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79 C’est (à ce jour) le nombre d’incendiaires repérés et arrêtés en Grèce après les incendies qui ravagent le pays, qui ont jusqu’ici fait 21 morts, blessé 60 pompiers et brûlé 72.000 mille hectares. Vassilis Kikilias s’est adressé à eux : « Vous commettez un crime contre le pays. » D’après ses informations, d’autres incendiaires sont en train d’allumer des feux au nord d’Athènes qui « menacent les forêts, les propriétés et les vies humaines. Vous ne fuirez pas, nous vous trouverons, et vous serez tenus pour responsables ». Un langage qui change des éternelles jérémiades sur le « réchauffement climatique ». Puisse-t-il être suivi d’effet. Et d’enquêtes : un si grand nombre d’incendiaires peuvent-ils agir seuls où sont-ils manipulés, payés ? Et par qui ? Des promoteurs ?

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26 août : Journée mondiale pour la fin du spécisme

On célébrait le 26 août la « Journée mondiale pour la fin du spécisme » qui a lieu tous les derniers samedis du mois d’août. Pour une fois, ce n’est pas quelque institution onusienne qui a lancé cette« Journée mondiale » née semble-t-il en 2016 à l’initiative de quelques groupuscules activistes de la cause animale, et qui vise à dénoncer la considération morale supérieure que les êtres humains accordent à leur propre espèce, au détriment des autres. Et le traitement discriminatoire qui en découleraient à l’encontre des espèces « exploitées » par l’homme, notamment par le biais de l’élevage.

Bref, il s’agit de nier la spécificité de la nature humaine, l’homme étant le seul être matériel doté d’une âme ou plus exactement constitué d’un corps et d’une âme, ce qui le rend capable de la conscience de soi et de la relation avec Dieu.

Cette Journée mondiale est certes de l’ordre du gadget mais des événements ont lieu en son honneur, telle la première marche pour la fin du spécisme qui s’est déroulée à Lausanne l’an dernier, mobilisant quelques centaines de personnes réclamant par exemple la fin des abattoirs et vantant le régime végétarien.

Cette année, on peut citer la réunion qui s’est tenue en la ville de Rennes dans le cadre d’un village associatif en présence de plusieurs associations et collectifs – Anonymous for the Voiceless (« anonymes pour les sans-voix »), par exemple, un groupe qui fait la promotion du véganisme, qui présentait son « cube de vérité ».

Il s’agit, nous apprend wikipédia, « de “cubes” dans lesquels un groupe de personnes vêtues de noir et portant des masques de Guy Fawkes forment un carré tourné vers l’extérieur, tout en tenant des pancartes et des écrans vidéo montrant des images filmées soit à l’intérieur d’abattoirs, soit dans des élevages ou dans des laboratoires de vivisection ».

Le soir, tout ce monde se retrouvait dans un bar pour un concert et un buffet végan à prix libres.

Entreprise de culpabilisation ultra-minoritaire mais bénéficiant d’une grande visibilité, le militantisme anti-spécistes, qui dans le cadre d’autres groupes se manifeste par des attaques contre les boucheries, n’est en réalité pas aussi marginal qu’on pourrait le penser, puisqu’il correspond à la tendance lourde que veulent imposer les grands de ce monde en vue de la « lutte contre le réchauffement climatique ». Il s’inscrit dans le rejet de la consommation de produits animaliers : viande, produits laitiers, etc., pour réduire la part de terres agricoles utilisées pour nourrir les cheptels ainsi que les « émissions de méthane » – les pets de vache, pour parler clairement.

Tout cela est à rapprocher de la pensée du philosophe « éthicien » Peter Singer, qui vient de publier une nouvelle version de son livre sur la chose, La libération animale maintenant. Fondamentalement anti-chrétien, cet universitaire très en vue prône l’écologie, le respect des animaux (arrêtons de manger du poisson !), mais aussi l’infanticide des enfants lourdement handicapés.

Si les antispécistes ressemblent à des hurluberlus, l’un de leurs principaux maîtres à penser tient le haut du pavé dans la très prestigieuse université de Princeton aux Etats-Unis où il est titulaire de la chaire d’éthique. Ne sous-estimons donc pas cette « Journée mondiale pour la fin du spécisme », elle pourrait bien devenir un jour mainstream.

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Opération Replicator : le Pentagone veut des milliers de robots autonomes pour contrer la menace chinoise

On l’a vu en Ukraine, mais pas seulement : le temps n’est plus aux drones ultra-technologiques bardés d’armes, mais aux petits robots aussi dangereux que sacrifiables. Même des superpuissances comme les USA prennent ce paradigme en compte pour leur nouveau programme, baptisé Replicator. Avant que la Chine ne fasse de même.
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20 ans après, des fermiers blancs reviennent au Zimbabwe

fermiers blancs reviennent Zimbabwe

Entre 2000 et 2005, la folie marxiste et raciste de Robert Mugabe, le dictateur, avait vidé le pays des propriétaires terriens qui faisaient tourner son agriculture (assurant 80 % du revenu national). Ses déclarations n’étaient pas ambiguës : « Notre parti doit continuer à faire entrer la peur dans le cœur de l’homme blanc, notre véritable ennemi. » Et ses actes furent tout aussi clairs : les plus chanceux des expulsés partirent en voiture avec leurs affaires, d’autres les mains vides et battus (il y eut même plusieurs morts). Le résultat fut la famine et la ruine. L’ancien grenier à maïs de l’Afrique devint importateur. Dès 2016, Mugabe rappelait les Blancs en tant que consultants ou managers pour exploiter les terres dont il les avait spoliés pour les donner à ses partisans politiques. Le mouvement s’amplifie depuis la mort du dictateur, qui a ramené la confiance. Sur les 4.500 fermiers blancs qui travaillaient au Zimbabwe dans les années 1980, il n’en est resté que 150 dans les années 80, et ils sont à présent 900.

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Sauve-qui-peut

Le Census Bureau, l’équivalent de l’INSEE aux Etats-Unis, a mesuré une réduction de la population dans plusieurs grandes villes américaines qui s’assimile à une véritable fuite. Par exemple New York a perdu 468.297 habitants entre avril 2020 et juillet 2022, soit 5,3&nbsp:% de sa population. Trois autres métropoles ont perdu du monde, Chicago (- 81.313), Los Angeles (- 65.522) et surtout San Francisco (65.522, soit 7,5 % de sa population). Le point commun de toutes ces villes ? Elles ont des maires progressistes, soucieux de promouvoir la diversité arc-en-ciel sous toutes ses formes, qui augmentent donc les impôts à cet effet et font passer la sécurité au deuxième plan. Résultat, San Francisco, par exemple, est envahie par les SDF et la drogue, et les agressions lourdes (vols, cambriolages, meurtres) y ont doublé entre 2020 et 2022. A Chicago, la criminalité n’a augmenté « que » de 41 % sur la même période, mais, sur les sept premiers mois de 2023 elle a encore augmenté de 43 % par rapport aux sept premiers mois de 2022. Il ne faut pas s’étonner que les citadins gouvernés par la gauche progressiste fuient. En Amérique, on ne réélit pas Piolle, Hurmic ou Hidalgo, on vote avec ses pieds.

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« En vérité, personne n’atteindra la sagesse, s’il ne connaît aussi les ténèbres »

Comme c’est étrange de marcher dans le brouillard !
Solitaire est chaque buisson, chaque pierre,
Aucun arbre n’aperçoit son voisin,
Chacun est bien seul.

Le monde était pour moi plein d’amis
Quand ma vie se déroulait dans la lumière ;
Maintenant que le brouillard est tombé,
Je ne distingue plus aucun d’eux.

En vérité, personne n’atteindra la sagesse
S’il ne connaît aussi les ténèbres
Qui, en silence, inexorablement,
Le séparent de toute chose.

Comme c’est étrange de marcher dans le brouillard !
La vie tout entière est solitude
Nul ne connaît son prochain
Chacun est bien seul.

Hermann Hesse (1877-1962) – Dans le brouillard ; « Im Nebel »

EN BANDE SON :

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