Un récent entretien de Bloomberg avec Edmund Phelps, de l’Université de Columbia, donne un aperçu effarant de l’économie américaine.

Dans son introduction, le journaliste évoque la dette de la zone euro qu’il considère être la menace principale qui pèse sur l’économie mondiale, ce à quoi Phelps rétorque que la situation de la dette américaine est beaucoup plus grave, mentionnant même le chiffre de USD 66 trillion, qui représenterait l’endettement réel du Gouvernement Fédéral, compte tenu des futurs engagements sociaux.
Il en vient même à proposer une mise en état d’urgence, afin de régler le problème. Voilà un concept qui, s’il était repris par les deux partis qui se déchirent le pouvoir, promet une belle empoignade.
Par la même occasion, Phelps confirme un certain nombre de conjectures: les banques centrales sont arrivées au bout de leurs possibilités; il faut dorénavant des décisions politiques pour améliorer la situation économique.
Il recommande également de créer une» Banque pour l’Innovation «et de changer le modèle de gouvernance des entreprises afin de déplacer l’obsession des gains trimestriels vers la croissance à long terme soit un déport du court vers le long terme (un leitmotiv de longue date).
L’on peut relever aussi dans cet entretien une remarque dont l’essence même concerne les deux rives de l’Atlantique: l’analyste met en exergue le pacte pervers passé entre les banques et les gouvernements. Les banques ont tout intérêt à acheter les obligations d’états puisque aucune caution n’est nécessaire, tandis que les gouvernements peuvent emprunter à des taux d’intérêt planchers, accentuant ainsi un état d’endettement extrême, tout en asséchant le secteur des entreprises.
source Bridport Investors Service sep11
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