Europe

Zone Euro/ Monétisation de la Dette : La BCE continue ses achats d’obligations (pourries)

Monétisation de la Dette : La BCE continue ses achats d’obligations (pourries)

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé lundi avoir à nouveau déboursé plusieurs milliards d’euros pour acheter de la dette de pays en difficulté, un programme contesté qui a contribué à la récente démission du chef économiste de l’institut.

  La BCE a acheté pour 13,96 milliards d’euros d’obligations publiques sur le marché secondaire la semaine dernière, un niveau en légère hausse.

Ces nouveaux achats portent la somme totale déboursée par l’institution à 143 milliards d’euros dans le cadre de ce programme mis en place en mai 2010, pour venir en aide aux pays de la zone euro très endettés et mis à mal sur les marchés. Dormant pendant cinq mois, le programme a été réactivé début août pour venir en aide notamment à l’Espagne et à l’Italie. Depuis, la BCE intervient pour plusieurs milliards d’euros par semaine sur le marché secondaire, où les obligations s’échangent après leur émission.

Ce programme n’est pas vu d’un bon œil par tous les membres de l’institution. La semaine dernière, son chef économiste Jürgen Stark, opposant de toujours à ces rachats, a annoncé à la surprise générale sa démission.

EN COMPLEMENT : L’Italie emprunte à des taux qui s’envolent

L’Italie a émis hier 11,5 milliards d’euros d’obligations à échéance trois mois et un an dont les taux d’intérêt se sont envolés dans un contexte de panique sur les marchés en raison des craintes de faillite de la Grèce, a annoncé la Banque d’Italie. Les taux des titres à un an ont bondi à 4,153% contre 2,959% lors de la précédente opération similaire le 10 août tandis que les taux des titres à trois mois ont presque doublé à 1,907% contre 1,034% mais la dernière émission à même échéance datait du 10 mars. «On continue de parler d’un défaut de la Grèce, c’est vraiment ça qui pèse. Les marchés sont extrêmement pessimistes sur la zone euro et mettent un peu tous les pays dans le même panier», a commenté Cyril Regnat, stratégiste obligataire de la banque française Natixis, pour expliquer le bond des taux italiens. «On navigue à vue en plein Antarctique avec des icebergs assez colossaux», a-t-il ajouté.

Dans le détail, le Trésor italien a placé 4 milliards d’euros de titres à trois mois et 7,5 milliards de titres à un an. «La demande a été convenable», a jugé M. Regnat même si elle a été nettement inférieure à celle des dernières opérations similaires.»


En savoir plus sur Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

Laisser un commentaire