Trading à haute fréquence : Cash Investigation / la finance « folle » ou le « capitalisme » d’arbitrage en pleine prédation
Les autorités américaines veulent éviter tout nouveau krach éclair
La SEC réagit au «flash crash» du 6 mai 2010. Elle introduit des freins aux variations de cours sur les marchés
A l’heure des algorithmes et du trading à haute fréquence, les autorités américaines veulent reprendre la main sur les marchés financiers. Le gendarme de la bourse (SEC) a annoncé la mise en place de garde-fous pour encadrer les transactions effectuées par des ordinateurs. Ces dernières représentent aujourd’hui près de 75% des échanges aux Etats-Unis.
Dans un communiqué, la présidente de la SEC Mary Schapiro, a souligné que les deux initiatives – qui entreront en vigueur le 4 février 2013 – étaient «le produit d’un effort significatif visant à protéger les marchés d’une volatilité excessive». «Avec la complexité des marchés électroniques actuels, il est nécessaire que nous puissions apporter une réponse automatique et calibrée et suspendre ou limiter les transactions si les prix devaient se mettre à évoluer trop rapidement», a-t-elle expliqué.
Cette réponse réglementaire intervient plus de deux ans après le «flash crash» du 6 mai 2010. Ce jour-là, les bourses américaines s’étaient effondrées en moins de 20 minutes, se délestant au passage de quelque 862 milliards de dollars. Et même si la chute imputée au trading à haute fréquence avait finalement été corrigée, le choc n’en a pas moins laissé des traces.
La première règle adoptée vendredi en 7 vise donc à éviter que des prix trop éloignés du cours d’une action puissent être introduits sur les marchés. Les investisseurs seront donc autorisés à entrer un ordre compris dans une fourchette de plus ou moins 5% par rapport au prix moyen d’une action (sur les cinq dernières minutes de cotation). Un pourcentage qui sera porté à 10% pour les titres les moins liquides et ceux valant moins de 3 dollars.
La deuxième mesure est la modification d’une règle existant depuis octobre 1988. Une année après un certain «lundi noir» sur les marchés mondiaux, la SEC avait instauré une mesure permettant de suspendre les cotations en cas de «volatilité extraordinaire». L’interruption prévue était alors de trente minutes à une heure pour une chute de 10% du Dow Jones, d’une à deux heures pour une chute de 20% et du restant de la journée si la chute devait dépasser les 30%. Cette disposition n’ayant pas été déclenchée le 6 mai 2010 (elle ne l’a été qu’une seule fois, le 27 octobre 1997), la SEC a souhaité la réviser «à la lumière de la structure actuelle des marchés», souligne-t-elle dans un communiqué.
La nouvelle règle revoit non seulement les critères d’interruption à la baisse – les paliers étant ramenés de 10% à 7%, de 20% à 13% et de 30% à 20% – mais elle prend également pour référence le S&P 500, «plus large que le Dow Jones», pour mesurer le déclin des marchés. Par ailleurs, les bourses seront suspendues pour 15 minutes en cas de chute de 7% et pour le restant de la journée si la chute dépasse les 20%.
Ces mesures bénéficieront d’une période d’essai d’une année à la fin de laquelle les autorités pourront les modifier et les ajuster.
Infographie. Une chute de presque 10% en moins de 20 minutes
Source Le Temps juin 12
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Euronext obligé de mettre un de ses techniciens sous la coupe d’une chargée de com. On croit rêver. C’est la preuve de la connivence entre l’entreprise de marché et les opérateurs THF. Ce sont ses clients et actionnaires. Le conflit d’intérêts est manifeste. C’est déjà à cela que devrait s’intéresser l’AMF au lieu de palabrer.
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Euronext obligé de mettre un de ses spécialistes sous la coupe d’une chargée de com. Quelle honte. C’est pour moi la preuve de la connivence entre les opérateurs THF et l’entreprise de marché dont ils sont à la fois les clients et les actionnaires. C’est à ce conflit d’intérêts manifeste que devrait s’intéresser l’AMF au lieu de palabrer. L’AMF dénonce une pratique, dit qu’elle ne peut pas la contrôler mais la tolère de fait depuis des années. Imaginons une seconde que la gendarmerie tolère des voitures allant à 800 km/h que les radars ne pourraient repérer…
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la bonne question est à quoi sert le trading à haute fréquence du point de vue économique?
Autrefois la bourse était présentée comme un moyen de financer l’économie;aujourd’hui c’est un moyen de faire du fric à la nano seconde seconde sans se préoccuper de l »économie….
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@konebien. Les marchés ont besoin d’apporteurs de liquidité. Le problème c’est lorsque cet apport devient opaque et concentré ( par la technologie) dans quelques mains. C’est la porte ouverte à toutes les ententes et manipulations au détriment des investisseurs finaux. la bourse est désertée par les investisseurs qui en ont marre de se faire plumer par ces machines. Il faut remettre de l’humain dans le marché. La bourse doit être faite par des « gens de marché », économistes, analystes, traders… et pas par des automates programmés par des forts en math qui ne voient pas plus loin que leurs algorithmes.
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Bonjour,
Je suis surpris qu’un blog spécialisé dans l’économie et la finance et que je j’estime par ailleurs de qualité, reprenne ce type d’émission qui n’est qu’une suite d’approximations, d’amalgames et de présentations biaisées, pour illustrer les problèmes que peut poser le trading haute fréquence.
Cordialement
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Albon, ça s’adresse au grand public, c’est de la vulgarisation mais le fond n’en reste pas moins vrai. Ce sont pas des tocards qui sont interrogés. On voit qui parle vrai et qui ne le fait pas. C’est un reportage qui se lit à plusieurs niveaux vous le savez très bien et votre réaction le prouve…
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