Site icon Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances

Italie : Moody’s réduit la notation du pays de deux crans

Publicités

Italie : Moody’s réduit la notation du pays de deux crans

 La solidité financière de l’Italie se dégrade, selon l’agence Moody’s, qui a abaissé de deux crans, de « A3 » à « Baa2 », la notation souveraine transalpine cette nuit, tout en maintenant la note court terme à « A-2 » et la perspective à « négative ». Une obligation notée « Baa2 » offre un risque crédit « modéré », selon la terminologie de l’agence, qui la considère comme de niveau intermédiaire, encore solide mais qui affiche déjà certaines caractéristiques spéculatives. Ce niveau est égal à un « BBB » chez S&P et Fitch, qui utilisent une autre échelle de notation. S&P suit actuellement l’Italie à « BBB+ » et Fitch à « A-« , chacune avec perspective négative.

PLUS DITALIE ET DE BERTEZ  EN SUIVANT :

 Ceux facteurs principaux expliquent l’abaissement décidé par Moody’s. D’une part le fait que le pays « est plus susceptible de subir un nouvel accroissement important de ses coûts de financement ou de perdre son accès au marché qu’il y a 5 mois lors du dernier abaissement de notation, du fait d’une confiance du marché ébranlée, du risque de contagion de la Grèce et de l’Espagne et de signes de lassitude chez les investisseurs non-domestiques ». 

 

D’autre part, « les perspectives économiques de court terme de la zone euro se dégradent, comme le montrent à la fois une croissance plus faible et un taux de chômage plus élevé, qui crée un risque d’échec vis-à-vis des objectifs de désendettement ». L’agence de notation concède cependant que la solidité financière de l’Italie est supérieure à celle des économies périphériques de la zone euro.

  

 

Cet abaissement est une mauvaise nouvelle pour le pays, mais les dernières décisions des agences de notation n’ont pas pesé outre-mesure sur les nations concernées. 

Conséquence néanmoins l’Italie emprunte à un taux globalement à la hausse 

 Le Trésor italien a émis vendredi pour 3,5 milliards d’euros d’obligations à trois ans à un rendement en net repli par rapport à la précédente opération, quelques heures seulement après une dégradation surprise de la note souveraine du pays par Moody’s.

Il a placé les titres d’échéance 2015 à un rendement de 4,65% contre 5,30% lors d’une adjudication similaire mi-juin. Il s’agit du rendement le plus bas pour une adjudication à trois ans depuis mai. La demande a dépassé 6,0 milliards d’euros, soit plus de 1,7 fois le montant alloué.

Selon le résultat de l’opération, communiqué par la Banque d’Italie, Rome a également émis 1,75 milliard d’euros de titres à échéance 2019, 2022 et 2023. 

Sur les titres à échéances 2022 et 2023, les taux sont restés à peu près stables par rapport aux émissions précédentes mais une certaine tendance à la hausse  , respectivement à 5,82% (contre 5,66% lors de la précédente émission en mai) et 5,89% (contre 5,57%). Sur les titres à échéance 2019, en revanche, les taux ont fortement augmenté à 5,58% contre 4,30% lors de la dernière émission similaire le 14 mars.

L’Italie ne peut plus se permettre aucun écart compte tenu de la taille de sa dette, qui représentera 126% de son PIB en 2012, selon le FMI. C’est plus que l’Irlande (116%), le Portugal (114%) ou la France (90%).

 Source Boursier.com + Reuters+Afp  Juil12

///////////////////////////////////////////////////////////////////

A PROPOS PAR BRUNO BERTEZ

   Moody’s a donc degradé sévèrement l’Italie. On remarque dans les attendus que l’Agence redoute une aggravation des risques économiques et financiers du pays ; Moody’s va jusqu’à craindre une dislocation financière . 

Le risque politique est considéré comme important, autant que la contagion en provenance des autres pestiférés européens. 

Le GDP devrait se contracter d’au moins 2 % en 2012, plutot-2,5 % à notre avis.

Les banques perdent toujours des dépots, les étrangers retirent leur fonds et vendent les bonds souverains italiens. A notre avis la situation bancaire est encore plus grave qu’on ne l’avoue. 

On a confirmation du fait que Berlusconi se présentera aux prochaines élections à la tète de son parti, le PDL: Il est donc candidiat au poste de Premier ministre. 

Le PDL est à 25 % dans les sondages, tenez-vous bien le second parti italien est celui de Beppe Grillo.

Nous rappelons que Berlusconi a il y a quelques jours réitérés ses provocations et répété que la sortie de l’euro n’est plus tabou. Beppé Grillo est du mème avis.

///////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Quitter la version mobile