A Chaud!!!!!

Les Clefs pour comprendre du Samedi 20 Octobre 2012: Petits rapprochements stupides par Bruno Bertez

Les Clefs pour comprendre du Samedi 20 Octobre 2012: Petits rapprochements stupides par Bruno Bertez

 Nous lisons deux nouvelles qui se suivent sur Boursier.com.: 

Attardez vous, faites comme nous.

Vous avez compris que les impôts que l’on augmente au profit du couple maudit banques/souverains  insolvable servent à boucher ce genre de trous. 

Vous comprenez la manœuvre des études comparatives de ce genre, elle sert à suggérer que les chômeurs français sont des privilégies et que l’on peut durcir les conditions, réduire les allocations et les durées. 

Si vous nous suivez depuis longtemps vous savez que rien n’est innocent, celui qui fait une étude, publie, informe,  a toujours une idée derrière la tète. 

Nous nous contentons de mettre en regard les deux nouvelles, vous en tirez les conclusions que vous voulez.

 petitarrangemententreamis.jpgLouper DéLiRiUs

   Nous, nous disons que ce qui est en cause c’est la légitimité d’un système dans lequel les kleptos gaspillent, volent, confisquent et mettent les gens au chômage. 

Le faux capitalisme des kleptos met les gens au chômage, détruit les emplois, donc il est socialement illégitime. 

Nous, nous disons le fait d’indemniser généreusement le non travail produit un système désincitatif  dans lequel il vaut mieux ne rien faire que de gagner peu et évidemment dans ce cadre, il faut voter socialiste, puisque ce sont eux  qui distribuent les mannes. 

Indemniser le non travail, c’est dire prendre à ceux qui produisent pour donner à ceux qui ne produisent rien, est inefficace économiquement et moralement injuste. Cela décourage les travailleurs, et encourage à la paresse. 

Mais dans un système non légitime, illégitime scandaleusement, qui met les gens au chômage, qui gaspille les ressources, qui se comporte comme si l’argent tombait du ciel, n’est-il pas normal que les chômeurs soient indemnisés? Le mot est bien choisi, indemnisés pour le tort que ce système inique leur fait? 

A la place des syndicats, tout de suite je ferais le lien et je dirais, de l’argent il y en a, la preuve, les banques, les gouvernements le gaspillent. Et j’exigerais ma part du gaspillage, de cet argent tombé du ciel ou plutôt de la printing presse de la BCE. 

Le dysfonctionnement scandaleux,  du système klepto/financier/gouvernemental justifie et valide cet autre scandale que constitue la dérive de l’Etat Providence. 

Il n’y aucune raison pour que les gens mis au chômage par le système ne tirent pas profit du vice, des vices de ce système. Et c’est comme cela que se nouent les solidarités dans le vice et l’imbécillité. Comme cela va mal, comme cela n’a pas de sens, de proche en proche, tout va mal, tout perd son sens. 

Et pour continuer dans cette direction, on vote socialiste ou fausse droite. 

Elargissons un peu. 

L’association de malfaiteurs entre les gouvernements, les banquiers, la classe klepto a produit un système inique, injuste. Ce système a touché ses limites, il bute sur l’excès de dettes, le surendettement.

 Comme les banquiers et les kleptos ont capturés les gouvernements et que tous ces gens sont objectivement solidaires, pour conserver leur statut privilégié, ils sont prêts à tout pour que cela continue. 

A tout, c’est à dire à augmenter les impôts, à confisquer les salaires différés, sécurité sociale, retraites,  et à fabriquer de la fausse monnaie. Bref à confisquer en utilisant des méthodes qui ne se voient pas trop, subreptices et en même temps à distribuer généreusement, visiblement, ostensiblement pour que les gens  disent merci, soient dépendants et votent bien. 

L’objectif, le seul, est  pourvu que cela dure. 

Mais au passage, ils font une entourloupe, avec la complicité des MEDEF et autres, ils stigmatisent le capitalisme, les capitalistes, les riches: Ils désignent des boucs émissaires, les patrons, les petits patrons, les épargnants même, ces rentiers! 

Ce faisant,  ils escamotent le fait que ce n’est pas le capitalisme qui a produit ces dysfonctionnements mais le système socialo/klepto/financier, et surtout ils escamotent le fait que,  tout ce qu’ils font,  est accompli pour perpétuer ce système pervers. 

Ils font d’une pierre quatre  coups: 

  • Ils discréditent le capitalisme
  • Ils désignent les boucs émissaires à spolier
  • Ils prolongent la durée de vie de leur ordre social injuste
  • Ils récoltent les votes des naïfs à courte vue.

BRUNO BERTEZ Le Samedi 20 Octobre 2012

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4 réponses »

  1. taxer le capital comme le travail: chiche! d’ abord abattement à la base de 20 % puis taxation à la part du quotient familial progressive comme sur l impot sur le revenu des salariés !!! et cela pour lensemble du revenu du capital par foyer de contribuable. qu’en pensez vous?

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  2. Octobre : L’épargne, le capital , la dette, la taxation

    Le capital non klepto est du travail accumulé, épargné qui a déjà été taxé au moins une fois, souvent deux et quelquefois trois.

    C’est par un abus de langage que l’on trace une analogie entre les revenus du travail et ceux du capital, économiquement, les deux sont de nature différente et surtout, leur fonction économique est différente.

    En particulier les revenus dits du capital constituent l’incitation à l’épargne d’abord et à l’investissement productif ensuite. Ceci dans un système bien fait, efficace, non pervers.

    C’est l’intox idéologique des mal-pensants qui fabriquent cette équivalence entre les deux pour avoir des pseudos arguments pour spolier les gens avec l’accord des masses mystifiées. Les masses ne se rendent pas compte que c’est leur épargne, leur système de protection sociale et leurs retraites que l’on pille. Vous souvenez-vous de l’époque où, face au problème des retraites, on disait: constituez-vous une épargne volontaire, un capital?

    D’ici 4 ans environ, on s’apercevra que la vraie rareté est l’épargne, la vraie épargne.

    On s’apercevra que la rareté absolue, c’est le capital et on fera, comme nous l’avons vu faire, le contraire de ce que l’on fait maintenant. On défiscalisera l’épargne, on incitera à épargner, on supprimera toutes les taxations que l’on appellera alors par revirement idéologique des doubles taxations.

    Nous avons connu ce temps de la rareté absolue de l’épargne et des débats sur les moyens d’inciter à épargner et à favoriser son emploi productif.

    Mais les idiots qui gouvernent et ceux qui les conseillent n’ont aucune culture historique, aucune capacité théorique pour se projeter dans cet avenir. Et le peuple et les médias gobent.

    La financiarisation a consisté à remplacer les capitaux issus de l’épargne par les capitaux issus de la dette et du crédit. Les capitaux issus de l’épargne des classes moyennes par les capitaux tombés du ciel fabriqués par les banques.

    La financiarisation a touché ses limites et cela va s’accélérer avec les faux remèdes, lesquels aggravent inéluctablement le mal.

    Le fond de la financiarisation, c’est la fabrication de capital et de fonds propres par le crédit, les banques et la banque centrale. Le fonds de la financiarisation, c’est de fabriquer de la fausse épargne pour pouvoir se passer des épargnants.

    Le fond de la financiarisation, c’est de retirer le pouvoir aux classes moyennes pour le donner aux banques et à leurs complices dépensiers, les gouvernements.

    Nous avons participé aux travaux sur la financiarisation du temps de Bérégovoy et nous pouvons vous dire que c’était bien cela qui, politiquement était en cause, se passer des épargnants, repousser les limites imposées par les exigences de l’épargne et donner le pouvoir à des complices, en réalité tireurs de marionnettes. C’est à dire les banquiers.

    Ces imbéciles n’ont pas compris la différence radicale qui existe entre les vrais fonds propres d’un système et les fonds propres bidons produits par le crédit.

    On détruit le capital, l’épargne et on remplace par des souscriptions Ponzi, au bout de là , on trouve toujours la même chose, à savoir de la dette et du leverage.

    Or, la dette ne se détruit pas quand les fonds ont été gaspillés, mal utilisés, au contraire, elle prospère. Elle enfle. Elle devient usure.

    Le meilleur exemple de ce processus est la pseudo recapitalisation des banques espagnoles, on y trouve de tout sauf des fonds propres! C’est ce qui s’est passé au Japon, fausses recapitalisations où les uns souscrivaient à crédit aux augmentations de capital des autres et réciproquement, cela fait 30 ans que dure la crise japonaise!

    Le capital est de nature radicalement différente de la dette. Le capital est biodégradable. Quand il ne gagne rien, il ne vaut rien, il se dévalorise: et c’est économiquement rééquilibrant.

    La dette reste due, elle est fixe, elle s’accumule, au lieu d’être biodégradable, elle est auto croissante et plus cela va mal, plus la croissance de la dette est rapide car les taux montent et la progression de la dette accélère. Les déséquilibres au lieu de se réduire se capitalisent. C’est la raison pour laquelle, depuis le début de la crise, nous avons raison, nous utilisons une théorie de la dette et du capital totalement différente de celles des gouvernements et des banques.

    Allez expliquer cela à un professionnel de la politique qui ne connait que les préaux d’école et la flagornerie.

    Allez expliquer cela à ceux qui sont en train de commettre l’erreur de vouloir taxer les apporteurs de capital-risque comme des rentiers et de les taxer en conséquence.

    Ce que l’on entend sur ce sujet ne passerait pas le cap de la première année de micro économie dans un pays asiatique soi-disant émergent.

    Les banquiers qui tiennent non seulement les gouvernements par la barbichette de la dette, mais aussi la soi-disant science économique, ils sont les plus gros employeurs de pseudo économistes, se gardent bien de relever ce que nous expliquons, ils sont complices intéressés.

    Nous prenons date sur la future rareté du vrai capital, sur le revirement des politiques fiscales destructrices et sur la fin en cours de la financiarisation. Entretemps, l’épargne et le capital produisant un ordre social, c’est cet ordre social qui aura été détruit

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  3. «  »Allez expliquer cela à ceux qui sont en train de commettre l’erreur de vouloir taxer les apporteurs de capital-risque comme des rentiers et de les taxer en conséquence. » »

    Je ne suis pas d’accord avec vous. Les épargnants qui ont pris le risque d’acheter des actions avec l’argent qu’ils ont durement mis de coté, ne sont pas des « rentiers » par opposition aux gestionnaires de fonds d’investissement ou aux business angels, et ils ont tout autant droit à la protection de leur capital. Arretons de parler des rentiers sans dire clairement ce qu’on entend par là.

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    • Mercredi 24 Octobre: Apropos du risque, il y a risque et risque

      Les acheteurs d’actions ne sont pas des rentiers , malheureusement ce sont des joueurs.

      Voici l’occasion d’exposer un point de vue sur cette question sur laquelle j’ai réflechi il y a fort longtemps, au début des années 80.

      J’ai écrit à cette époque un article intitulé « l’exploitation de ceux qui financent les investissements. J’expliquais alors que les entreprises ne remunéraient les actionnaires qu’à la portion congrue et que ces derniers ne recevaient qu’une maigre part de ce que leur épargne avait servi à financer. Il ne faut pas confondre la charge de foin que l’ane peut porter avec la poignée qu’on lui accorde pour se nourrir et reconstituer sa force de travail écrivais-je; ce qui est la definition meme de l’exploitation.

      La France n’ a depuis que je fais ce métier jamais été capitaliste.

      Dans les années 70/ 80 elle a vécu dans un système de capitalisme monopolistique d’état, cooptatif, caractérisé par l’alliance entre l’Etat et les managers non propriétaires sur le dos des actionnaires. Les meilleurs exemples étant les banques, la CGE, et autres grands groupes façon Ambroise Roux et sa clique du CNPF.

      L’actionnaire non seulement était exploité , mais il était cocu , il y avait peu d’OPA, peu de sanctions , en fait il ne retrouvait jamais l’autofinancement qu’il avait laissé à la disposition de l’entreprise. Les journaux étant en plus à la botte du patronat et de l’état réunis.

      Avec le debut des années 80 et la financiarisation , création des synthetiques, des marchés d’options , des dérivés etc une loterie a été branchée sur le marché financier. Cela existait avant , mais cela a été industrialisé afin de faire baisser le cout du capital et augmenter les possibilités de drainage.

      L’idée etant que le joueur a toujours tendance a s’exagerer ses chances de gagner au jeu, les « gros  » allaient pouvoir faire jouer les petits et les tondre afin de faire baisser le cout de l’argent collecté.

      L’actionnaire est devenu passif ; l’action est devenu passion; celui qui etait censé etre actif est devenu passif , attendant le résultat d’une loterie tirée par d’autres plus puissants et cyniques.

      Depuis, je soutiens que, etre actionnaire ce n’est plus investir dans un actif qui presente des risques, mais participer à un jeu de hasard dont les régles sont exogenes à l’economie et à la finance d’investissement.

      Ce n’est que dans le cas, maintenant exceptionnel, de l’investissement à long terme, effectué sur des bases fondamentales, sur des analyses endogenes aux sociétés et à l’economie que l’action est et merite son qualificatif d’asset à risque.

      J’ai un ami, fondamentaliste, l’un des plus brillants de sa profession aux Etats unis, d’une rigueur extreme , qui gére 24 milliards de dollars et qui, depuis 2007 n’investit que sur les critères traditionnels tout en couvrant à 100% son risque de marché.

      Lui est un investisseur qui comprend le vrai risque. Tout en etant couvert à 100% contre le risque de marché, il est investisseur sur des assets à risque, des actions, des vraies qu’il gére activement sans attendre le tirage des loteries Bernankiennes.

      Mais notez bien que le risque dont je parle est un risque endogène à l’investissement et non pas un risque abstrait de marché. Un risque de jeu Ponzi. La rentabilité d’un vrai investissement à risque est secrétée par l’entreprise, non par l’imbecile qui vient vous acheter plus tard ce que vous avez acheté la veille.

      L’originalité de ma démarche est là: je refuse que la mesure du risque de l’investissement en actions soit faite par les théories modernes, la volatilité, bref soit faite par mesure de ce qui se passe sur les marchés.

      Je récuse que les marchés expriment le réel, je récuse que le risque puisse etre mesuré par la volatilité; je récuse tout l’édifice, que j’ai détruit en son temps, de la théorie des marchés efficaces, et autres. Les marchés traduisent un peu de réel , beaucoup d’idéologies, encore plus de rapports de forces. Les marchés sont pire que des prismes, ils sont des pièges.

      Ces théories confondent le signe que les intellectuels plaquent sur le réel avec le réel proprement dit. Elles ne tiennent pas compte du fait que, pour que les équivalences qu’elles tracent soient verifiées, il faut que quelqu’un joue de son autorité pour les imposer, toujours envers et contre tout.

      Pourtant j’ai eu raison puisque pour que les équivalences, pour que les théories fonctionnent il faut que la liquidité soit assurée à l’infini, bref que les banques centrales garantissent
      le « PUT » , ce qu’elles sont toutes obligées de faire.

      La théorie des marchés sur laquelle repose toute la financiarisation et tout l’edifice moderne des marchés impliquait comme je lai dit à l’époque que la liquidité soit sans limite et toujours, toujours garantie. Bref elle impliquait l’acceptation du risque de destruction , mieux, la certitude de la destruction de la monnaie. J’ai expliqué ce ci dans un très vieil article intitulé « Les nains de l’intelligence » qui m’ a valu beaucoup d’amis.

      Il n’y a pour ainsi dire plus d’actionnaires, plus que des joueurs, joueurs d’un jeu biaisé, deconnecté de la réalité; pire les joueurs ne comprennent pas les règles du jeu; pire ils sont méprisés alors qu’ils servent de chair à canon de la guerre financière.

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