Suisse : La surchauffe immobilière passe en mode «risque», prévient UBS
A 1,02 point, le Real Estate Bubble Index retrouve le niveau d’avant la crise des années 1990. Les déséquilibres ont augmenté cet été
La dynamique immobilière suisse n’est plus à considérer comme un «boom». Selon la terminologie de l’indice Swiss Real Estate Bubble Index, dont la dernière version a été publiée lundi par UBS, le marché résidentiel suisse est entré dans la catégorie «risque» au troisième trimestre. C’est le dernier palier avant que la situation des prix ne puisse être officiellement considérée comme une «bulle».
Déjà au 2ème trimeste 2012 la tendance était à la hausse

C’est la première fois depuis la crise des années 90 que cet indice atteint le niveau de 1,02 point. Il a augmenté de 0,20 point par rapport au trimestre précédent. Au deuxième trimestre, il avait reculé de 0,95 à 0,82 point et reflétait l’accalmie constatée par de nombreux intervenants des marchés hypothécaire et immobilier. «Comme prévu, la légère correction n’indiquait pas d’inversement de tendance», souligne encore la banque dans son communiqué, comme en écho aux récentes analyses de Wüest & Partner et du cabinet CIFI, notamment.
L’indice dévoilé ne franchit que de peu le seuil de la zone à risque. Celle-ci commence au niveau 1, et il y a bulle immobilière à partir du niveau 2. Néanmoins, insiste UBS, cette évolution traduit une aggravation des déséquilibres sur le marché de l’immobilier résidentiel. Même si la croissance démographique continue à favoriser la hausse, le niveau élevé des prix est toujours plus porté par la demande d’immeubles en tant qu’objets d’investissement et par le bas niveau des taux. L’endettement hypothécaire des ménages ne montre ainsi aucun signe de fléchissement. Une tendance dangereuse, dixit les auteurs de l’étude, car les deux facteurs à l’origine de cette évolution peuvent très vite s’inverser et déclencher une correction des prix. En tout cas, pour l’heure, ni l’évolution des prix à la consommation, qui ont plutôt tendance à reculer, ni la stagnation des revenus ne peuvent justifier des hausses de prix durables dans l’immobilier.
«Désormais, les futures hausses des prix devront de plus en plus être considérées comme une survalorisation des biens», avertissent les experts d’UBS.
Conséquence directe de cette évolution, le nombre de régions «à risque» et «sous surveillance» a augmenté au 3e trimestre. La partie inférieure de Bâle-Campagne et le Haut-Simmental-Saanen se retrouvent à nouveau dans les régions à risque. Elles rejoignent les plus risquées de Suisse que sont Zurich, Genève et Lausanne, ainsi que l’Arc lémanique dans son ensemble. Zurich et Lausanne ont enregistré, en l’espace de six mois, une hausse des prix de 3,8%. La situation s’est apaisée à Genève, avec une hausse de 1,8%.
Source Le Temps nov12
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Catégories :Cycle Economique et Financier, Immobilier, Le Temps, Suisse













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