Behaviorisme et Finance Comportementale

Humeur de Loup du Samedi 10 Novembre 2012 : L’Espagne mieux que Gallois, mon petit rapport à moi par Bruno Bertez

Humeur de Loup du Samedi 10 Novembre 2012 : L’Espagne mieux que Gallois, mon petit rapport à moi par Bruno Bertez

 Voici quelques nouvelles d’Espagne. C’est un pays que nous suivons, sur le terrain pour ainsi dire. Et de ce point de vue, totalement ignoré par les économistes statisticiens, la situation est assez différente de ce que rapportent les médias.

 

   Spontanément, sans théorie, rien qu’à partir d’adaptations au marché, lieu de confrontation des préférences individuelles, l’Espagne a mis en place les conclusions de son propre rapport Gallois. 

Pour réduire les charges sociales de façon drastique, le personnel est mis au chômage. Il passe ainsi à la charge de la collectivité, collectivité espagnole et européenne. Européenne puisque grâce aux promesses de Draghi, le pays réussit en ce moment à financer ses déficits. 

Puis ce même personnel mis au chômage revient travailler dans l’entreprise, mais au noir cette fois, de façon non déclarée, sans charges sociales donc. 

Réfléchissez, c’est bien mieux que Gallois : il n’y a plus de charges et la collectivité, par les indemnités chômage prend à sa charge une partie du cout du travail de ces gens réembauchés au noir. En plus c’est simple, pas d’usine à gaz de crédit d’impôt; c’est souple, on adapte le volant de main d’œuvre aux besoins  réels de l’entreprise. En plus l’état d’esprit du personnel redevient positif, il redevient solidaire de son patron sur le dos de l’état.

 Ce système est très généralisé, nous l’avons vu à l’œuvre dans le textile, les transports, l’hôtellerie restauration, les activités agricoles. 

Grâce à la réduction des charges et, il ne faut pas l’oublier, à la nouvelle souplesse dans la gestion de ses effectifs, et donc la complicité entre le personnel et la direction, l’entreprise peut adapter ses prix à la concurrence, elle redevient compétitive. C’est l’objectif du rapport Gallois qui est concrètement réalisé, avec un cout faible, avec beaucoup de précision, car fait sur le terrain. On baisse les charges, on adapte l’outil de production et on redevient compétitif. 

Comme tout le monde est au courant et le fait, on baisse les prix et on vend sans facture. Ce qui permet d’économiser les taxes, ce qui secrète du cash pour à la fois payer les salariés au noir et la Mercédès du patron et les bakchich des fonctionnaires. Ce système permet aussi de baisser les prix de ce qui est vendu avec facture par péréquation. 

L’adaptation spontanée ainsi réalisée est efficace, elle colle aux besoins du terrain, elle crée un nouvel équilibre social. Il faut noter qu’elle resserre les liens sociaux et familiaux, car une sorte d’omerta se met en place, à laquelle,  il faut bien dire personne  n’a  envie de déroger, puisque tout le monde en bénéficie. 

Si on veut redevenir compétitif, pas besoin de rapport Gallois,  ou même de Gallois tout court , un petit séjour d’étude en Espagne suffit. 

Et même nous ajoutons une idée, encore moins couteuse, il suffit d’aller faire un petit tour dans les 12E et 13E arrondissement à Paris. 

Mais n’oubliez pas la baisse ou même la suppression des charges ne suffit pas, il faut le reste : la souplesse revenue de l’adaptation de l’outil de travail, la complicité du personnel qui retrouve l’esprit maison, et les possibilités d’écoulement des marchandises non grevées d’impôts …

BRUNO BERTEZ Le Samedi 10 Novembre 2012

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15 réponses »

  1. Quand l’immoralité devient la norme de ceux qui devraient donner l’exemple
    de par leur fonction même. Je parle là des banques, des gouvernants et de leurs complices,
    ce bel ensemble de fripouille qui provoque la ruine d’une grande partie « du monde ordinaire »,
    alors, la mise en place DU SYSTÈME D devient urgent, essentiel et … légitime.

    Le jeu des gendarmes et des voleurs revient à la mode et
    les deux rôles ne sont pas forcément tenus par ceux qui sont censés les représenter !

    L’ingéniosité humaine a son meilleur/pire ?
    Certes, mais face AU MONSTRE qui est en passe de nous dévorer,
    LES SOLUTIONS CRÉATIVES DEVIENNENT ESSENTIELLES.

    Immorales ? Certes, mais que l’exemple vienne d’en haut et on se souviendra
    que la morale est le ciment d’une société démocratique.

    A ce titre, pour que sa légitimité redevienne ce qu’elle n’aurait jamais du cesser d’être,
    que l’on tienne compte de notre opinion et qu’on cesse de nous voler sous des prétextes fallacieux,
    utilisant pour ce faire des moyens aussi nombreux que malhonnêtes,
    sous le couvert d’une pseudo moralité aussi hypocrite et électoraliste que suicidaire.

    Les espagnols ont pris ce chemin …. je gage qu’ils ne resteront pas seuls bien longtemps …
    si ce n’est pas déjà fait ? Et que ceux qui n’ont jamais péché, leurs jettent la première pierre.
    (Sauf les socialistes, car eux, comme les pharisiens, SONT PARFAIT !)

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  2. Le travail au noir est manifestement ancré depuis longtemps dans la culture espagnole car on ne voit pas comment le pays aurait autrement pu supporter un taux de chômage avoisinant 20 % en moyenne depuis près de 20 ans. C’est le fait qu’il soit maintenant institutionnalisé et donc encouragé par l’appareil d’Etat qui constitue la véritable information. Mais c’est du black en CDD car Draghi ne refinance qu’à court terme il me semble.

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  3. Il n’est pas possible de cautionner ce genre de chose, c’est la porte ouverte à d’autres débordements, plus graves.

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    • Quand qu’y a rien dans la gamelle, (sic) demain … C’EST VACHEMENT LOIN.
      Pis même qu’on n’est pas sur de s’y rendre.

      Alors, les questions morales ? Ben c’est quad qu’on (re-sic) à le ventre (BIEN) plein.

      En ce qui concerne les débordements ? D’abord, faut la remplir … la gamelle, avant qu’elle déborde.

      Les troubles sociaux ? Mais c’est bien sur qu’ils s’en viennent. Qui peut en douter ?
      TOUTES LES CONDITIONS SONT RÉUNIES …. OU EN TRAIN DE L’ÊTRE.

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    • @Zenith

      Dimanche 11 novembre:
      La question de la fraude est importante et il parait nécessaire de s’y attarder.
      A ceux qui me lisent, je répète régulièrement, ne fraudez pas !!!

      Mon conseil découle de ma philosophie qui place la liberté au dessus de tout.

      Comme le dit un poète chanteur décédé qui fut longtemps banni des ondes, puis exilé en Italie : « ils ont les fusils et les chiens » ce qui veut dire que les pouvoirs ont la possibilité de f….e votre vie en l’air. De faire de votre vie un enfer, une prison. Et ils ne s’en privent pas.

      C e n’est pas en niant la démocratie et sa morale que l’on peut faire advenir un monde moins arbitraire, plus authentiquement juste.

      A partir du moment où l’on nie les valeurs dont on se réclame, on se disqualifie.

      C’est la raison pour laquelle nous nous permettons de répéter que l’évolution perverse du système politique rend ce système illégitime. Il nie les valeurs et les principes sur lesquels il prétend exercer du pouvoir sur les citoyens. Je préfère d’ailleurs remplacer le terme citoyen par homme, car le mot citoyen dans son acception détournée fait déjà de vous un sujet/objet et non plus un individu libre.

      Thomas Jefferson troisième président des états unis, disait qu’il préférait un système politique dans lequel les Pouvoirs ont peu des citoyens à un système dans lequel les citoyens avaient peur des Pouvoirs. Nous sommes Jeffersoniens. Au passage si quelqu’un retrouve la citation exacte, son apport est bienvenu.

      Nous sommes dans des régimes ou les Pouvoirs ont la capacité de broyer les citoyens. Surtout ceux qui sont loin du Centre des pouvoirs politiques et de l’argent klepto. Nous précisons toujours argent klepto car nous sommes pour l’argent, la richesse, la fortune lorsqu’ils sont gagnés, gagnés par des activités socialement productives et légitimes. Par exemple vous savez, pour nous lire que nous sommes capitaliste, vraiment capitalistes et que c’est la raison pour laquelle nous dénonçons le capitalisme pervers issu de la financiarisation. Ce capitalisme qui a failli à sa mission ou à sa raison d’être, civilisatrice et qui plonge les gens dans l’obscurantisme et le chômage.

      Seule la vérité est efficace, car seule la vérité est unificatrice, on ne peut tomber d’accord, entre gens de bonne volonté que sur le vrai, pas sur le mensonge.

      Le fait de tricher valide, il faut le savoir, la position des Pouvoirs puisqu’ils se servent du fait que certains trichent pour contrôler, épier, surveiller, bref réduire les libertés.

      Le fait de tricher détourne les énergies, celui qui triche constitue une perte pour la masse de ceux qui refusent l’iniquité. Celui là a un fil à la patte qui le disqualifie.

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      • Vous avez tout à fait raison. Personne de censé … particulièrement sur ce blogue ne peut dire le contraire.

        Certes, MAIS NOUS AVONS TOUS (vous aussi … j’espère et souhaite, lol) LE VENTRE PLEIN,
        DU CHAUFFAGE DANS LES LIEUX OÙ VOUS VIVEZ ET LE CONFORT NÉCESSAIRE TEL QUE VOUS L’IMAGINEZ.

        Ce que je dis, C’EST QUE LA VERTU, SE PORTE PAS MAL MIEUX LE VENTRE PLEIN … QUE VIDE.
        Et que pour ceux qui l’ont vide, LES RÈGLES DU JEU … SONT … ACCESSOIRES, VOIRE SUBSIDIAIRES,
        POUR NE PAS DIRE … IMPRODUCTIVES ET PAR SUITE ASSASSINES.

        Sans oublier, que plus prosaïquement comme … personnellement, à force DE SE FAIRE VOLER, GRUGER,
        PILLER , RACKETTER par ceux là même qui devraient AU CONTRAIRE nous aider et nous soutenir,
        ne m’encourage pas à abonder dans leur sens, PAS PLUS QU’EN RESPECTANT LES RÈGLES … que je suis pas capable d’éviter.

        C’est immoral ? Certes. Je joue leur jeu en le faisant … PEUT-ÊTRE !
        Mais (pardon ) MERDE, ÇA M’FAIT DU BIEN À MOI … pis j’pense bien que chus pas tout seul.

        Mauvais intendant de l’Évangile ? CERTES.

        MAIS PAS PHARISIEN HYPOCRITE !

        Les lieux où nous conduisent les criminels irresponsables (?) qui nous dirigent
        NE ME CONVIENNENT PAS DU TOUT.

        Les méthodes qu’ils emploient sont scélérates et …. imparables
        dans l’état actuel de lobotomisation des citoyens.

        Crier dans le désert ? VOUS LE FAITES, ET MERCI DE LE FAIRE AUSSI BIEN.

        POUR MA PART, JE CRIE ÉGALEMENT … et puis …. JE PROCÈDE, LE MOINS MAL ET LES PLUS INTELLIGEMMENT QUE JE PEUX.

        ET QUE DIEU AIT PITIÉ DE MOI. N’empêche, qq lingots et qq ducats sonnant et trébuchant (sic)
        dans une cassette bien à l’abri (???) ben, ça permet à l’homme DE DIGÉRER MIEUX APRÈS QU’IL EUT REMPLI SA PANSE !

        Et puis … dans la fin des années 1930, ÇA EN A SAUVÉ PAS MAL de la débandade qui a suivi les folies du temps.

        ARGHHHHHHHHHHHHH !!!

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        • @Antoine Clark

          Je vous remercie de faire rebondir le débat. Surtout de cette façon.

          D’abord je suppose que vous connaissez assez le service Lupus pour comprendre que le point de vue que j’expose n’est pas un point de vue moral. La morale, cela regarde chacun d’entre nous et chacun s’en débrouille comme il peut. Remarquez que je ne dis pas comme il veut. Certains pensent que tout est permis, à condition de pouvoir le supporter. Tout cela mérite réflexion… personnelle, individuelle.

          Ensuite, et cela aussi ,vous le savez, il faut considérer tout ce que j’écris comme humoristique, ce qui veut dire au sens fort, que je prends mes distances vis a vis de mes textes . Beaucoup écrivent pour me dire qu’ils sont d’accord ou pas d’accord avec ce que j’écris, honnêtement je m’en fiche. Pourquoi? Parce que je ne me présente à aucune élection, je ne vends rien, je n’anime pas un club de fans. Je crois au pouvoir de la vérité, au pouvoir des idées et je fais ce que je pense devoir faire. Une balle n’est jamais perdue, en tous cas, pas pour tout le monde. Si je réussis à faire réfléchir dans un monde qui baigne dans l’obscurantisme des consommations addictives, cela suffit à mon bonheur.

          C’est John Wayne qui disait « a man has to do what a man has to do ».

          Je m’acquitte de la dette que j’ai à l’égard de la société qui m’a fait ce que je suis en essayant de contribuer à son amélioration. En luttant contre ses dérives, en particulier dans le domaine des libertés.

          Enfin, le social, récupéré par les socialistes et la fausse droite prend le pas sur l’individuel, il faut , je pense lutter contre l’envahissement du social ainsi récupéré. De ce social qui sert de marche pied à leur volonté de puissance sur notre dos. Si nous étions dans un déséquilibre inverse, alors, il faudrait lutter dans l’autre sens.

          Nous sommes une intersection, c’est à dire des individus pris dans le social. Il me parait aussi idiot de nier l’individu que de nier le social.

          Vous comprenez que je ne parle pas du pseudo social, celui du gouvernement et des syndicats bien sur. Le social c’est tout ce qui, en gros a rapport à la société et qui est spécifique de la vie en groupe organisé. Nul doute que l’individu est pris dans le social, mais nul doute aussi que la dimension individuelle est première par rapport à la dimension sociale car le social est abstrait, idéologique alors que l’individu est concret, réel.

          Je respecte donc les choix moraux individuels et comme je le répète je ne me place pas sur ce terrain, je me place sur le terrain social, celui du système. Celui qui triche d’une certaine façon valide les extorsions des Pouvoirs. De la même façon que celui qui marche en dehors de la route valide, par défaut la route, de la même façon que la plaque de métal qui dissimule un trou révèle, par défaut ce même trou , c’est à dire ce piège. De la même façon que celui qui ment valide le pouvoir de la vérité puisqu’il démontre qu’il la craint.

          J’adore cette, ou plutôt ces citations de Brassens mises bout à bout :

          « Je suis anarchiste, au point de toujours traverser dans les clous afin de ne pas avoir à discuter avec la maréchaussée… mort aux vaches, mort aux lois, vive l’anarchie ».

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        • @B Berthez et A Clark, merci de vos commentaires, nous partageons la même analyse et, si l’on ne peut cautionner l’économie souterraine, on peut et on doit la comprendre, (je ne parle pas des activités criminelles tellle drogue etc….bien sûr!). Pour ma part, après avoir prôné longtemps le capitalisme en tant que réponse efficace au communisme, je constate que ces deux régimes émanent de la même idéologie mortifère, le matérialisme, base de notre société de consommation. Bien-sûr, le premier est moins mortifère que le deuxième qui a dû faire plus de 200 millions de victimes « tout compris »…. Un deuxième procés de Nüremberg resterait d’ailleurs à faire, en France notamment, mais ce n’est pas à l’ordre du jour!!
          Aujourd’hui, l’âge aidant, je me réfère de plus en plus à la doctrine sociale de l’Eglise; je n’ai pas choisi la simplicité, mais dans la vie tout est compliqué et il faut se méfier des idées simples comme de la peste.

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          • @Bruno Bertez et à ZÉNITH.

            MER.CI de vos commentaires et précisions QUE JE PARTAGE SANS RÉSERVES..

            Ça m’a fait un bien fou de vous lire, je me sens beaucoup moins seul. Et un lundi en plus ! Pfiouuuuuuuu ! Mon Dieu que ça fait du bien.

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          • Merci de ces échanges illuminants. C’est vrai que ça fait du bien de se sentir un peu moins seul une fois de temps en temps.

            Et d’avoir un avis honnête, sur une question délicate et essentielle.

            J’oserais une autre vision des systèmes dit « alternatifs » ou sous-terrains. Si je perds confiance dans nos gouvernants, dans nos institutions, et que je n’ai pas l’âme d’être victime, il me faut alors me protéger. On est en train de m’exiger 60-70% de ce que je génère, avec la promesse implicite qu’on s’occupera de moi le temps venu. Que lorsque j’en aurais besoin on me rendra une partie de ce que j’ai cotisé, mais plus probablement on me fera l’aumône d’une aide, plus que probablement misérable. Une sorte d’assurance collective en quelque sorte obligatoire.

            Mais je vois aller tous ces margoulins qui se servent sans compter aux auges de l’État et je n’y crois pas, notamment quand je vois la pyramides des âges et la situation économique, la dynamique et la direction. Je ne crois pas qu’ils sont là pour mon bien, pour notre bien collectif. J’ai perdu confiance dans cette assurance collective. Un jour plus si lointain je serais vieux, je dépenserai plus que ce que je gagne, et ça c’est sans compter une malchance qui peut me tomber dessus sans préavis. Alors je mer.e ces braves gens qui veulent mon bien, soit disant pour un « nous » putatif. Mon bien, je le crée et je le gère pour le futur « Lautre » qui en aura besoin, si jamais il en a besoin. Et en attendant, je vis dans une douce conformité, jouant au « petit joueur » et bon citoyen, ne dépensant qu’une petite partie de ce que je gagne, et me créant mon système de sécurité social personnel. Il faut participer, je participe. À la hauteur de ce qui est attendu d’une classe moyenne raisonnable et confortable. Le surplus est mien, réserve d’une fourmi vaillante pour les temps plus difficiles.

            Mais que je vois un vrai « nous », qu’on arrête de nous prendre pour des couillons à longueur de vie. Dire les vraies affaires, prendre les voies courageuses, construire au lieu de piller l’héritage reçu des générations précédentes. Que collectivement on se mette au boulot. Et là c’est une toute autre discussion.

            En attendant, et à défaut de mieux… de toutes mes forces et de mes capacités, je… me protège!

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  4. On peut dire aussi « Rendez à César etc…… ». Je partage bien-sûr votre analyse sur le fond où je vais même plus loin; mais on peut comprendre l’économie souterraine sans la cautionner car elle remet en cause les fondements d’une civilisation digne de ce nom.Si l’on admet que la démocratie est quand même « le moins mauvais des régimes », il faudrait commencer par en respecter les règles de base, et l’on revient en effet à votre constat, malheureusement. Mais cela est-il possible? C’est pour ça que je ne suis pas très démocrate.

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  5. @zenith. Je n’ai jamais cautionné. Je constate simplement que l’Espagne s’achète une compétitivité de manière détournée et via la BCE sur le dos des pays du nord.

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  6. On a beaucoup parlé de liberté dans les commentaires.

    Le problème de la liberté est d’une telle complexitude (comme diraient certaines), que je laisserai Platon s’exprimait à ma place.

    « ― Une liberté excessive ne peut donc apparemment se muer qu’en une servitude excessive, et cela aussi bien pour l’individu que pour la cité.
    ― C’est en effet probable.
    ― Il est dès lors vraisemblable, repris-je, que la tyrannie ne puisse prendre forme à partir d’aucune autre constitution politique que la démocratie, la servitude la plus étendue et la plus brutale se développant, à mon avis, à partir de la liberté portée à son point le plus extrême. »

    Dans l’optique d’une liberté totale, une absence de contraintes, il y a toujours émergence d’oppression.

    En ce qui me concerne, le libre arbitre est la valeur suprême à ne jamais bafouer. La liberté est un mot galvaudé.
    Il est normal que des lois existent pour limiter nos liberté à cause des mauvaises intentions des hommes, de l’orgueil, de la cupidité etc. Si tous les hommes étaient parfaits dans leur coeur, nous pourrions nous affranchir des lois…
    Donc, toute la question est de savoir où mettre ces limites.

    en schématisant, il y a 3 solutions:
    – ne pas mettre de limite de vitesse sur l’autoroute
    – mettre une limite de vitesse à 130 avec « une punition » si elle est dépassée
    – brider la voiture sur l’autoroute à 130

    Bruno, êtes vous pro libre marché non régulé ?

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