A Chaud!!!!!

Doctor Market and Mister Conjoncture du Lundi 14 Janvier 2013 : Les maniaques tentent de prendre le contrôle par Bruno Bertez

Doctor Market and Mister Conjoncture du Lundi 14 Janvier 2013 : Les maniaques tentent de prendre le contrôle par Bruno Bertez

Si vous avez bien lu notre article sur la bipolarité, vous avez compris que l’alternance passe par des bouffées de maniaquerie euphorique, avec comme nous l’expliquons , une relative transitivité qui valide, par les nouvelles la bouffée d’optimisme.

Il se pourrait bien que nous soyons en train de favoriser le gonflement d’une resucée de bulle.

   Nous notons que les marchés grimpent malgré la menace  (fausse selon nous) que constitue le fiscal cliff.

Nous reprécisons que ce que nous suivons c’est le marché directeur mondial, le S&P 500.

  • Les indicateurs de sentiment sont bullish , archi-bullish ; peu importe pour le raisonnement que ce soit des indicateurs généralement contrariants, puisque ce que nous voulons souligner, c’est le délire maniaque. 
  • Le public mord à l’hameçon, les entrées de capitaux dans les mutual funds sont à des niveaux pas vus depuis longtemps.
  • L’économie confirme une amélioration, en particulier dans le secteur manufacturier.
  • Les ménages recommencent à s’endetter sans retenue, peu importe que ce soit du crédit de mauvaise qualité et fédéral.
  • La spéculation sur le logement est de notoriété publique.
  • La masse monétaire M2  évolue positivement.
  • Le déficit apparent du gouvernement a fortement chuté.
  • Le baromètre de la FED  de Saint Louis, le SLFS qui mesure le stress a chuté, on est passé sous zéro autour de -0,7 on vient de 5 en 2008 et 1 en fin 2012.
  • La Chine émet des nouvelles positives.
  • Le japon va jouer le tout pour le tout.
  • L’Europe également au moins jusqu’à l’élection allemande.
  • Les marchés ont donné une confirmation (en Dow Theory) de tendance primaire haussière soit fin 2012, soit tout début 2013, et encore la semaine dernière, ce qui valide le retournement haussier opéré le 15 Novembre 2012. Le DAX et le CAC ont fait un break out haussier.
  • Le risk /reward ratio  mesuré par certains techniciens ressort à plus de trois en faveur de la prise de risque, ils estiment le potentiel de hausse a près de 30% et le risque de baisse à 7% seulement. 

Si avec ces répétitions vous n’êtes pas convaincus ….Comme dans la pub du Crédit Lyonnais!

Nous pensons que cela peut se développer, tout cela se fait sous la conduite des banques. Elles ont intérêt à  pousser à la hausse et rien à perdre. A notre avis, nous sommes en présence d’une grande tentative… êtes vous prêts pour le grand ratissage? Il n’y aura pas beaucoup d’autres créneaux, d’autres fenêtres d’opportunité car après il va falloir se préoccuper du renchérissement des taux.

BRUNO BERTEZ Le Lundi 14 Janvier 2013

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3 réponses »

  1. Nous vous ferons d’ici peu le symétrique de la manie euphorique, c’est à dire l’argumentaire de l’humeur dépressive. Vous pourrez constater que c’est tout aussi convaincant. Et vous n’en serez pas étonnés. La pensée positive, classique, suspendue dans les airs, permet, selon les convictions, de démontrer tout et son contraire. C’est d’ailleurs pour cela qu’il y a un marché et il y a toujours autant de gens qui vendent que de c…s qui achètent, comme disait une grande figure de la bourse à Paris.
    La pensée positive est celle dont Roosevelt disait « je rêve d’avoir des conseillers qui n’aient qu’un bras, des manchots. Au moins comme cela, je serais sûr qu’ils ne pourraient dire en levant un bras, d’un côté il y a ceci, d’un côté il y a cela ».
    Pour être plus sérieux et moins digressifs, nous voulons enchainer sur notre dernière phrase, à savoir la future, inéluctable, montée des taux. Et là, nous vous livrons l’argument d’un hyper bullish sur les actions: « après une pause au premier trimestre, l’économie globale va s’améliorer, les taux vont commencer à monter, les obligations et les bonds à baisser, les gens vont vendre les valeurs à revenu fixe pour acheter des actions ».
    Vous voyez les miracles de la pensée positive, on peut dire tout et son contraire puisque, d’un autre côté, il y a des gens qui, à partir de la même hypothèse, la hausse des taux, prédisent… une chute des actions. Selon eux, lorsque les taux vont monter, le taux d’actualisation des cash-flows va s’élever, la valeur mathématique des actions va baisser. On va s’apercevoir qu’elles sont surévaluées.
    Nous livrons tout cela pour le plaisir car, finalement, ce ne sont qu’arguments de marketing, de gourous, de liseurs de feuilles de thé, mais d’authentiques quasi escrocs.

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  2. Mardi 15 janvier 2013: Revoici la vilenie du Livret A

    Nous avons, en son temps, souligné la position des banquiers hostiles à la hausse du plafond du livret A.
    Nous avons aussi stigmatisé la direction des Caisses d’Epargne, plus soucieuses de la rentabilité des banques que de la défense des épargnants; nous n’y reviendrons donc pas.

    Le taux de rémunération du Livret A devrait donc être abaissé à 1,75%, ceci soi-disant en liaison avec la formule de révision, laquelle est établie à partir des chiffres de l’inflation. La technique et les mathématiques ont bon dos. Si on peut changer la formule du calcul des impôts, on peut aussi changer la formule qui fixe la rémunération de l’épargne des gens modestes.

    Voici quelques remarques:

    – les chiffres de l’inflation sont bidons, tout le monde le sait et tout le monde en souffre. Nous avons affaire à de véritables prestidigitateurs. Comment réussissent-ils à sortir des moyennes de hausses de prix inférieures à la dérive de toutes les composantes! La seule hypothèse que nous voyons est que les indices de prix incluent dans leurs formules et leurs modes de calcul la baisse continuelle du niveau de vie des Français. Tout se passe comme si on était en présence d’un glissement perpétuel. Dans le passé, on considérait que l’on achetait des produits de qualité chez son commerçant du coin. Par la suite, on est passé chez Carrefour et l’on a continué de descendre dans la gamme pour aller chez Leclerc, au Magasin U et maintenant finir chez Aldi ou Lidl. A partir du moment où le nominalisme des relevés est accepté, on peut imaginer même de sortir des indices de prix totalement constants: il suffit d’admettre la baisse perpétuelle de qualité et l’empoisonnement des Français

    – les relevés doivent certainement supposer que les consommateurs avalent chaque week-end des dizaines et des dizaines de kilomètres pour faire leurs courses là où le relevé de prix est le plus avantageux. Peut-être, si c’est vrai, conviendrait-il, pour coller à la réalité, d’ajouter dans la formule de prix le coût de ces déplacements. Et pourquoi pas le temps, et tant que nous y sommes, l’impact écologique. Vous voyez, pour une fois, nous pensons vert

    – aux Etats-Unis, dans le cadre des pseudo-négociations du fiscal cliff, Obama est d’accord pour tricher et modifier le mode d’indexation des prestations sociales et des retraites. On a même évoqué la création d’un indice de prix spécial pour les vieux. Il est vrai que le système inclut maintenant, depuis la politique de Bernanke et l’impossibilité de capitaliser pour sa retraite, l’euthanasie des personnes âgées. Vous ne le croirez pas, mais en France, notre Cahuzac, pour qui les bons comptes font les mauvais amis, surtout du côté de chez Mediapart, propose de désindexer les retraites. Obama fait des émules!

    – les amis de Monsieur Mélenchon trouvent dans leur misérabilisme que le Livret A est un refuge de riches. Sûr que Bernard Arnault, Pierre Berge, Cahuzac, Depardieu et Bettencourt ont des Livrets A. Mais est-ce une raison pour pénaliser tous les petits commerçants ou paysans qui n’ont qu’une retraite de quelques centaines d’euros par mois, en tous cas, moins de 1.000€? Ces petites gens, qui sont encore les gros fournisseurs de l’épargne du pays, épargne que les marginaux, les bobos et le gouvernement pillent allègrement, ces petites gens, dis-je, ont, année après année, accumulé un petit pécule afin de ne pas tomber dans la dépendance. Ce pécule, non seulement ne capitalise pas avec les taux d’intérêt pratiqués depuis 2008, mais en plus, il voit son pouvoir d’achat réel, vrai, pas celui de l’INSEE, chuter au fil des mois. Où est la justice? Ah oui, c’est vrai, ces pauvres gens que l’on est en train de mettre dans la dépendance, on va bientôt leur créer une allocation spéciale selon le tour de passe-passe habituel des socialistes et de la fausse droite: d’abord je te ruine, ensuite je t’enlève toute dignité et enfin je fais de toi un assisté.

    Nous arrêterons là notre commentaire, mais nous tenons à réaffirmer haut et fort que la question de la rémunération du Livret A et de l’épargne populaire en général est l’une des plus scandaleuses qui soit. C’est l’une des plus mal comprises aussi.

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