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Humeur de Loup du Lundi 28 Janvier 2013: Non, la France n’est pas en faillite par Bruno Bertez

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Humeur de Loup du Lundi 28 Janvier 2013: Non, la France n’est pas en faillite par Bruno Bertez

Un membre de gouvernement vient de déclarer que l’Etat était en faillite.

Je ne ferais remarquer qu’une chose en tant qu’amoureux du vrai et de la cohérence, comment peut-on en même temps proclamer que la France est en faillite et se scandaliser que les agences de notation abaissent la note de crédit?

Il faudra que l’on m’explique.

 

   Monsieur Sapin devrait lire dans les livres de première année des élèves de l’EFAP, les bases de la théorie de la communication: Comment communiquer sur un sujet unique quand on s’adresse à des récepteurs et cibles multiples! Nous n’irons pas jusqu’à lui recommander la lecture de Saussure.

Ne pas prendre la peine de réfléchir sur ses messages témoigne d’un immense mépris pour les citoyens et leurs corps intermédiaires. Il faut un cynisme terrible pour oser afficher pareil mépris pour l’intelligence de ses concitoyens. C’est toujours le même chemin tracé par Mitterrand :  » ils ne sont pas contents! Oui et après ». Nous sommes loin du pari de l’intelligence et de la volonté d’élever les hommes à la hauteur de la République.

Quant au fond, il est évident qu’au-delà de la propagande maladroite, la question de la tolérance à l’égard des déficits français se pose, mais qu’elle ne se pose pas en termes de faillite.

Les dettes de la France sont irrécouvrables comme celles du monde généralisé Ponzi dans lequel nous vivons, mais pas plus, pas moins, que celle des autres pays. Les dettes sont irrécouvrables, mais grâce à la monétisation des dettes, grâce aux taux zéro, grâce à la répression financière, grâce à la complicité des banques, elles sont « roulées », repoussées devant nous, comme le fait un chasse neige.

En attendant les dernières phases, soit spoliation complète et autoritaire des citoyens, soit euthanasie par l’inflation.

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La question des dettes est relative. Relative car le monde entier est en régime normal, insolvable. C’est pour cela que l’on fabrique de la fausse monnaie partout, précisément, pour masquer l’insolvabilité et rouler les dettes.

La question est par ailleurs dynamique, nous sommes sur une trajectoire, dans un processus, porter un jugement sans tenir compte de la trajectoire est idiot. Compte tenu du fait que l’on n’est pas en faillite, puisque l’on peut rouler les dettes, les bonnes questions sont:

Voilà quelques-unes des pistes à aborder quand on respecte ses citoyens.

Le débat sur la politique française face à la dette de tout son système est escamoté depuis longtemps.

On ne se préoccupe pas de traiter le problème d’une dette excessive qui recouvre un appétit de jouissance illimité et immédiat, c’est la définition du vice, non, on refuse le débat au fond.

Il s’agit d’un problème de société qui n’est pas très éloigné du débat sur la reconnaissance, l’encouragement de la déviance sexuelle.

Tout, tout de suite, sans effort, sans la patience et l’effort du détour, jouissance consommée et même pas authentiquement vécue,  « l’amour ça se prend et puis ça se jette » tel est l’une des caractéristique vicieuse de nos sociétés et singulièrement la française.

Règne de l’enfant roi dont on satisfait les caprices, dont on encourage la masturbation au mépris de la constitution du désir d’objet, à qui on fait l’économie de se constituer un objet de désir du sexe opposé. Et qu’en plus en encourage maintenant à la masturbation à deux, dans le cadre d’une reconnaissance sociale de « l’amour » du même sexe.

Société qui veut tout, tout de suite, quitte à prendre le risque de tuer son propre désir, celui de l’autre sexe. Société qui a peur, qui s’angoisse et qui demande la reconnaissance sociale de sa lâcheté pour n’en pas souffrir la culpabilité. Peur de l’autre, peur du monde, tout, tout de suite, sinon je trépigne, mon bulletin de vote à la main.

Réfléchissez, vous découvrirez à quel point tout cela est lié, cohérent, exprime le même monde, la même perversion, laquelle ne peut se développer et se généraliser que parce que d’autres se coltinent le réel, le vrai travail,  la vraie production des richesses et… des enfants.

Il y a plus de vérité et d’amour des hommes dans une seule phrase de Léo Ferré que dans toute la masse des discours des élus: « Dans une France socialiste, je mettrais ces fumiers debout, à fumer le scrutin de liste jusqu’au mégot de mon dégout »; Ferré parlait bien sûr des vrais socialistes, pas des usurpateurs de l’idée socialiste, pas de ces fossoyeurs de l’homme qui conserve la possibilité de donner un sens à sa vie autrement que par la consommation gloutonne, pressée, impatiente.

La vérité est que ceux qui sont élus, le sont  par les enfants-rois. Pas murs, pas élevés, pas éduqués. Et qu’ils ne tirent leur ascension que de la destruction des principes et fondements des sociétés et de tout ce qui est constitutif de l’humain. Ils sont donc les plus mal placés ensuite, pour traiter les dérives, les stopper, puis les inverser. Ils sont produits du système eux-mêmes, ce sont les incendiaires qui crient au feu et essaient de voler les oripeaux des pompiers.

BRUNO BERTEZ Le Lundi 31 Janvier 2013

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