Après le Parc du Prince voici venu le temps du Parcmètre: La finale de la Coupe du monde, c’est 11 dollars la minute de jeu

La vente des billets pour le Brésil a commencé hier, mardi. 3,3 millions de sésames seront écoulés par la FIFA d’ici à juin 2014

La compétition brésilienne a commencé mardi. Pas pour les équipes nationales. Elles ne fouleront les terrains qu’à partir du 12 juin 2014. Par contre, pour les millions de personnes qui rêvent d’assister à un match du rendez-vous footballistique phare, qui plus est dans le pays où le ballon rond est roi, la partie a officiellement débuté hier matin.

A 296 jours du coup d’envoi, la FIFA met en vente une partie des 3,33 millions de tickets qui permettront d’assister aux affrontements entre les plus grands joueurs de la planète. Tout se passe via le site internet de la fédération, basée à Zurich. Les commandes, les paiements et les livraisons de billets s’effectuent à domicile.

La première phase durera jusqu’au 10 octobre. D’ici là, rien ne sert de courir. La date de commande n’entre pas en compte. Si le nombre de tickets achetés est supérieur au nombre de billets disponibles, un tirage au sort sera effectué, écrit la FIFA dans un document de 28 pages qui détaille la politique de distribution des précieux sésames. En 2010, près de 10 millions de demandes avaient été enregistrées.

Pour 2014, la deuxième phase de vente commencera le 5 novembre et durera trois semaines. Là prévaudra le principe du «premier arrivé, premier servi». Mais ce ne sont là que deux des cinq fenêtres de vente que la FIFA a prévues. Seules les trois dernières auront lieu après le 6 décembre, date du tirage au sort de la phase finale, lorsque sera déterminé quelles équipes joueront dans quels groupes.

Le coup d’envoi a été sifflé hier, alors même que sur les 32 nations qui se rendront au Brésil, seuls le Japon, l’Australie, la Corée du Sud, l’Iran et le pays hôte, le Brésil, sont d’ores et déjà assurés d’être du voyage. Les qualifications restent à être disputées tout autour de la planète. Les acheteurs d’aujour­d’hui font donc partie de ceux qui veulent voir du foot, peu importe qui s’y adonne.

Et le prix dans tout ça? Pour aller voir la finale en catégorie 1 – soit les sièges théoriquement les mieux situés –, il faut débourser 990 dollars. Soit, tout de même, 11 dollars la minute de jeu. Une prolongation, voire des tirs au but, ramènerait ce tarif à un peu plus de 8 dollars. En 2010, la finale de la Coupe du monde en Afrique du Sud était proposée à 900 dollars.

Toujours dans la catégorie de prix supérieure, le billet «follow your team» («suis ton équipe») est proposé à 3000 dollars pour aller jusqu’en finale, soit pour sept matches. Mais si l’équipe que l’acheteur a choisi de suivre est éliminée avant la dernière marche, les parties auxquelles il aura le droit d’assister seront déterminées par une savante formule. En gros, il lui faudra suivre l’équipe qui a sorti sa favorite du tournoi…

Pour assister au premier match du tournoi, durant lequel, c’est sûr, le Brésil entrera en lice, il en coûte entre 220 et 495 dollars. Mais l’on s’offre alors également le droit de voir la cérémonie d’ouverture de la compétition.

Un match de poule «normal», lui, est facturé entre 90 et 175 dollars. Un quart de finale, entre 165 et 330 dollars, selon l’emplacement du siège convoité.

En 2010, 120 000 billets gratuits

A noter encore que les prix pour le marché domestique – pour les Brésiliens – sont les mêmes que les tarifs internationaux. Seule différence, la FIFA réserve une partie de la 4e catégorie de billets aux défavorisés. Via un fonds de distribution, des entrées seront offertes à la population locale tout au long de la compétition. Un principe qu’elle avait déjà appliqué en 2010. Elle avait alors donné 120 000 tickets.

En Afrique du Sud, le billet le moins cher (réservé au marché local) coûtait 20 dollars. Pour l’an prochain, il est fixé à 30 dollars – quelques-uns seront toutefois disponibles pour 15 dollars. En Allemagne, en 2006, il fallait débourser au moins 50 dollars pour participer à la grande messe, rappelle sur son site la FIFA.

Laquelle ne dit pas combien de billets seront revendus au marché noir. Ni à quel prix. En 2006 toujours, il avait fallu moins de 48 heures pour que des tickets soient proposés à la vente par des particuliers opportunistes. A un mois du début du tournoi, certains billets pour la finale étaient affichés à 3000 dollars, aux Etats-Unis.

Par Servan Peca/Le Temps 21/8/2013

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/a0edb458-0971-11e3-a25d-9bfba368c787%7C1