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Les Clefs pour Comprendre du Vendredi 21 Février 2014: Le scandale des prix du pétrole Par Bruno Bertez

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Les Clefs pour Comprendre du Vendredi 21 Février 2014: Le scandale des prix du pétrole Par Bruno Bertez

Une conspiration qui réunit les gouvernements, les pays  producteurs et les sociétés productrices empêche le jeu des lois du marché en matière pétrolière.

Marc Faber «Le marché des matières premières est pipé.

– Le secteur des semences est dominé par Syngenta et Monsanto, celui des matières premières industrielles par Xstrata, Glencore et quelques autres acteurs. Il y a un risque de contrôle sur les prix que procurent des marchés oligopolistiques.

– Ces marchés peuvent être manipulés. J’ai été invité à un repas qui réunissait les directeurs de Rio Tinto, BHP Billiton et Glencore, ainsi que les grandes fortunes russes. Ils se connaissent tous très bien et il n’existe aucun problème pour eux de faire augmenter le prix de 20% de telle ou telle matière première. Mais c’est la même chose avec McDonald’s et Burger King aux Etats-Unis, voire du côté des banques sur le niveau des commissions.

Je ne suis donc plus convaincu que nous soyons dans un marché libre. Il est clair que les investisseurs ne peuvent avoir accès aux mêmes renseignements en même temps que les patrons des multinationales. Ils sont désavantagés par rapport aux seconds qui contrôlent des marchés devenus pipés. Cela explique pourquoi les investisseurs privés sont de moins en moins actifs sur les marchés actions. »

 Nous avons développé il y a peu l’idée que l’économie n’avait de marché que le nom. Les prix essentiels, les prix clefs, les prix directeurs sont truqués, manipulés, pour refléter, non pas les préférences des producteurs et des consommateurs, mais la volonté des Maîtres.

Le problème n’est pas seulement celui de leur volonté, mais celui de leur ignorance crasse et de leurs erreurs. Ils ne cessent de fausser les marchés, de les empêcher de fonctionner et, ensuite, ils en tirent argument, argument donc de leurs bêtises, pour oser critiquer les marchés et dire qu’il faut s’en écarter. Bref, plus ils font d’erreurs, plus il faut leur confier de pouvoirs et abandonner les nôtres!

Nous avons vu ce qu’il en était en matière monétaire avec l’argent trop bon marché qui provoque des demandes de crédit excessives et  donc surendettement et insolvabilité, nous n’y reviendrons pas pour le moment. Nous voulons attirer l’attention sur un phénomène dont personne ne parle alors qu’il est au centre des délires des écolos et des socialistes. Nos zozos ont réussi à se tromper tellement dans l’analyse des équilibres énergétiques, qu’ils ont monté des usines à gaz, c’est le cas de le dire, sur la production de biocarburants, de panneaux solaires et autres éoliennes, moulins modernes de Don Quichotte qui se trompent de tous les combats, sur le dos des Sancho Panca populaires. Toutes ces énergies sont des gouffres de subventions, de déficits,  des gaspillages sans fond, des facteurs de renchérissement du coût de la main d’œuvre, des handicaps qui baissent le pouvoir d’achat, bref ce sont des crimes économiques et sociaux puisqu’ils contribuent à mettre des gens au chômage.

Un rapport publié  par l’Institut international de développement durable, sis à Genève, met en cause la politique d’énergie verte de l’UE

L’Union européenne (UE) devrait revoir sa politique de subventions aux biocarburants et à l’éthanol. Elles ne servent pas à protéger l’environnement et encore moins à créer les milliers d’emplois promis. Voici en substance le contenu d’un rapport par l’Institut international de développement durable (IIDD), sis à Genève. Il affirme que Bruxelles devrait plutôt économiser l’argent des contribuables – entre 9,3 et 10,7 milliards d’euros en 2011 –, dans la mesure où les gains pour le climat ne sont que marginaux. L’institut recommande d’abandonner l’objectif, qui est d’atteindre 20% de renouvelable dans toute la consommation énergétique communautaire en 2020.

Selon ce rapport, les subventions à la filière biocarburants et éthanol (aide directe, exemption des droits de douane) représentent 60% du chiffre d’affaires de ce secteur, entre 13 et 16 milliards d’euros en 2011. Dans tous les cas, elles sont largement supérieures aux 6,5 milliards que le secteur privé a investis depuis 2004.

100 fois le prix du carbone

L’IIDD donne quelques chiffres. La consommation d’éthanol réduit l’émission de gaz à effet de serre. Mais, pour prévenir l’émission de chaque tonne de gaz, il faut dépenser entre 432 et 493 euros. C’est près de 100 fois plus que le prix du carbone (permis de polluer) au tarif actuel.

Les biocarburants (9,4 millions de tonnes en 2011) et l’éthanol (3,7 millions de tonnes) contribuent à peine à la sécurité énergétique de l’UE. Selon les projections, ils ne représenteront que 4 à 5% d’essence pour automobiles en 2020, soit l’équivalent de la production de deux ou trois grandes raffineries d’énergie fossile.

Les agriculteurs des matières premières (maïs, céréales, sucre) bénéficient des prix élevés. Mais la filière profite surtout aux fournisseurs étrangers, qui comptent pour plus de 50% des besoins des raffineries européennes.

L’IIDD fait remarquer que le nombre d’emplois directs créés par cette filière en Europe ne dépasse pas 3600. Ce chiffre s’élèverait à 122 000 si l’on tient compte de tous les emplois indirects. L’institut estime que l’UE créerait davantage de places de travail si elle consacrait les milliards de subventions à d’autres domaines et surtout en abaissant ses objectifs en matière d’énergie renouvelable. Source Le Temps Avril 2013

Depuis 2005, la demande d’importation de pétrole des Etats-Unis baisse. La baisse s’est accélérée depuis 2010. En sens inverse, la production a fortement accéléré depuis 2007/2008. On importait 9,5 millions de barils par jour, on produisait 5,5 millions de barils, on est maintenant  à l’autosuffisance, voire au glut, à la surabondance. Globalement, mondialement, la demande de pétrole est inférieure à l’offre actuelle et on se demande bien ce que l’on peut faire des excédents, les stockages ont des limites, même en Chine!

Par ailleurs en 2014, il va falloir absorber les productions de l’Irak, de l’Iran et de la Lybie.

Ceci va accroitre le glut, global, l’excédent qui est croissant depuis 3 ans.

La baisse des prix du pétrole serait une aubaine pour les pays endettés comme la France. Elle permettrait de dégager du pouvoir d’achat réels pour les salariés, de supprimer tous les gaspillages structurels dans les pseudos énergies alternatives, elle permettrait de mettre à la porte des gouvernements tous ces inutiles qui coûtent si chers au nom du malthusianisme énergétique.

Gains de pouvoir d’achat, demande interne supplémentaire, croissance accrue, meilleure capacité à honorer les dettes, baisse du déficit extérieur, tout s’enchainerait dans un cercle spontané, sain, vertueux. La hausse des prix du pétrole a été l’une des causes de la crise, leur baisse peut contribuer à en atténuer le poids.

Hélas, même si l’écart entre le Brent et le WTI devrait logiquement s’inverser, même si les deux contrats devraient s’effondrer, ne rêvez pas, « ils » s’opposent à la baisse. Ils préfèrent vous tondre et vos exploiter sans débat en maintenant, en acceptant, un prix de l’énergie qui n’a plus aucun rapport avec la loi du marché, avec les équations fondamentales.  Pour eux, la loi du marché, c’est bien à la hausse, quand il faut justifier votre appauvrissement, mais c’est dissymétrique, cela ne joue pas à la baisse! Le pétrole devrait chuter en raison de l’excédent d’offre sur la demande, le prix des énergies en France et ailleurs en Europe devrait chuter en raison de la fermeté de l’euro et des devises qui y sont raccrochées, mais non, vous ne subissez la loi du marché que dans un sens! Celui de l’escroquerie. La compétitivité, c’est vous, le problème, ce n’est pas le prix scandaleux de l’énergie, les gaspillages. L’input essentiel des économies, l’énergie, n’a aucune importance, tout le monde le sait!

Si la loi du marché se mettait enfin à fonctionner au plan mondial et que cela était  transmis en France, et ailleurs en Europe,  les prix du pétrole devraient chuter de 25 à 30%. Il n’y a pas de raison que tous les prix des commodities comme le minerai de fer, le cuivre etc. chutent et que, soumis aux mêmes pressions, le prix du pétrole ne baisse pas. Nous espérons que la spéculation va s’y mettre et faire son travail de découverte du prix normal du pétrole en infligeant aux gouvernements une claque retentissante.

L’Acte Unique européen prévoit de surveiller et contrôler le jeu de la concurrence. Ce qui est logique dans un espace mondial unifié dont le seul avantage pour les citoyens est de pouvoir profiter de la baisse des prix issue de cette concurrence. Mais si les gouvernements, les cartels, les kleptos, les banques, s’opposent aux baisses de prix, alors le marché unique, le marché global, sont des attrape-nigauds, des baise-couillons. Nous revenons à notre image des gladiateurs dans l’arène: le marché, c’est bon pour faire s’étriper à mort  les dominés (libres), pendant que les dominants (oligopolisés),  se congratulent et se gobergent sur les gradins.

Les gouvernements ne savent que s’attaquer aux faibles, normal, il est plus facile de terroriser ses citoyens que d’oser lever la voix contre les puissants. C’est la même chose avec la police, elle préfère s’attaquer aux citoyens paisibles qu’à la racaille, c’est moins dangereux!

Les causes du maintien à un niveau scandaleusement élevé des prix du pétrole, de l’énergie, des carburants et de tous les dérivés  sont les suivantes:

1)      Accord des occidentaux afin de servir une rente aux pétromonarchies dans le cadre du maintien des régimes tyranniques existants. Cette rente permet aux pétromonarchies de tout subventionner chez eux, pétrole bien sûr, eau, nourriture, répartition sociale, achats de stabilité sociale, tout subventionner pour durer et maintenir le des(ordre) mondial existant.

2)      Tolérance pour maintenir le business-modèle américain qui permet aux Etats-Unis de drainer de la richesse mondiale aux dépens des plus pauvres et surtout des Européens surendettés et en mal de compétitivité. Vous financez l’échange inégal dont profitent les Américains, échange inégal qui bloque les prix afin de mieux étrangler votre économie.

3)      Complicité, connivence des gouvernements avec les grandes firmes  kleptos, complicité qui consiste à vous imposer les hausses de coûts quand elles interviennent et à ne jamais vous répercuter les baisses de prix qui seraient normales en régime de concurrence.

4)      Pression des banques qui, à la fois spéculent à long terme sur les prix du pétrole et jouent la rareté et, en même temps, sont terrorisées que la chute des prix de l’énergie vienne -enfin- favoriser la déflation générale dont les peuples ont besoin, mais dont les kleptos ont peur.

BRUNO BERTEZ Le vENDREDI 21 Février 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

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