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Géopolitique Friction du Lundi 17 Mars 2014: Les conséquences du referendum ukrainien : Une bulle est crevée! Par Bruno Bertez

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Géopolitique Friction du Lundi 17 Mars 2014: Les conséquences du referendum ukrainien : Une bulle est crevée! Par Bruno Bertez

Le référendum a donc eu lieu. Il a eu lieu malgré les pressions et les menaces des occidentaux et c’est cela qui est important. Une coalition colossale de puissances économiques n’a pas réussi à faire fléchir ou influencer les Russes. Cela signifie que le petit « hard » de Poutine a bravé victorieusement le grand, l’énorme « soft » des puissants de la planète.

 On pourra à partir de maintenant considérer que lorsque nous opposons « hard’ et « soft », nous opposons de façon isomorphique, le « réel » et les « signes ».

Nous opposons le « hard » et le « cool », bien connu des ados que ne cessent de répéter, comme si c’était une valeur positive, des trucs du genre « t’es cool ». Le « cool » s’oppose au « hot » et au « hard ». il ne prend pas les choses au sérieux, il ne se fâche pas, « cela glisse sur le cool ». Le « cool » c’est du téflon. En fait, nous cherchons à faire comprendre que lorsque deux mondes s’opposent, celui du sang et des larmes, du risque accepté, celui de la vie mise en jeu et celui du simulacre, du faire semblant, de la gesticulation, celui de la représentation, alors un rapport de forces inattendu peut survenir.

Comprenez nous bien, ce que nous opposons c’est non pas David/Poutine à oliath/Occidentaux, ce que nous opposons ce sont des niveaux, des registres, l’un est dans le registre du réel ,l’autre dans le registre de la représentation. Vous voyez ou nous voulons en venir? Nous voulons en venir à notre distinction de base lorsque nous traitons des marchés, la distinction entre le Réel et les Signes, la distinction entre la réalité et ses représentations.

Poutine devrait faire réfléchir tous ceux qui travaillent sur les marchés. Il leur dit, regardez, le risque cela existe et cela n’est pas le risk/volatilité/ VIX , comme le prétendent les Américains, non c’est autre chose qui est radicalement différent, d’un autre ordre! Le risque cela ne flotte pas dans les airs, cela ne se manipule pas par des paroles, des inflations de signes, non cela se concrétise par des chars, des hommes en arme, des mines anti-personnel.

Nous disons souvent que nos sociétés marchent à coté de leurs pompes, elles ont séparé l’ombre du corps et elles sont tellement névrosées qu’elles croient que c’est vrai, que l’ombre existe et qu’elle représente le corps. Nos sociétés croient que le fait de délocaliser le travail et l’effort a fait disparaitre la souffrance, l’exploitation; du moment que l’on ne les voit plus, on croit que cela n’existe plus. De même on a en quelque sorte délocalisé la guerre, ce sont les drones qui la font et on finit par croire que l’autre guerre, la vraie, cela n’existe plus. On finit par croire à la réalité des écrans qui guident les drones.

Les morts que les drones font , sont irréels, ce ne sont, pour ceux qui appuient sur le boutons, que des images, des représentations. Et cela marche parce que la guerre est dissymétrique, c’est la guerre des forts contre les faibles. Mais quand la guerre cesse dissymétrique et que l’adversaire devient dangereux comme les Russes avec leurs missiles et leur armement terrifiant, alors la guerre bidon, celle des drones ou des mercenaires interposés, cette guerre n’est plus possible, pour monter sa force il faut y aller, aller au casse-pipe.

il y a isomorphisme entre toutes ces oppositions que sont:

Ce que la Russie a fait, est sous l’angle développé plus haut, une brèche, une irruption, une réintroduction. Pour prendre un langage qui nous rapproche de celui que nous utilisons régulièrement, la Russie a introduit une réconciliation, elle a crevé une bulle.

La Fed a fait croire aux financiers qu’elle était tout puissante, qu’elle pouvait tout assurer, tout promettre. Depuis 5 ans, cela marche et les esprits finissent par s’habituer à l’idée que cela marchera toujours.

Comment ne pas voir, pressentir, la similitude avec ce dont nous parlons à propos à propos de l’Ukraine et de la Crimée?

Est-ce que cela préfigure d’autres crises et éclatements ou crevaisons de bulles, la question mérite d’être posée et surtout gardée présente à l’esprit. 

BRUNO BERTEZ Le Lundi 17 Mars 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

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