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Fausse-monnaie et réserves fractionnaires: la descente en enfer

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Fausse-monnaie et réserves fractionnaires: la descente en enfer

Depuis des millénaires les hommes ont choisi l’or comme monnaie pour ses caractéristiques uniques de rareté, divisibilité et de valeur. C’est au XVIIème siècle que fut introduit le billet de banque d’abord en Allemagne mais surtout en Angleterre coïncidant avec la création de la banque d’Angleterre en 1694. Le billet de banque était un titre de créance sur la banque d’émission remboursable à vue en métal précieux généralement en or mais aussi en argent. Les billets de banque étaient gagés sur l’encaisse métallique détenue par les banques d’émission qui devait par conséquent avoir une valeur égale à celle des billets en circulation.

Ces billets étaient l’équivalent de certificats de dépôts d’or et d’argent métal (warehouse receipts). Les banquiers et par la suite les banques centrales ont réalisé qu’il était possible de procéder – exactement comme des faux-monnayeurs – à des émissions d’une valeur très supérieure à celle de leur encaisse (en fait de faux certificats de dépôts car les obligations légales ne peuvent être honorées) et de transformer ainsi le billet en un habile et puissant instrument de crédit.

Jusque vers 1910 la plupart des banques centrales garantissaient la convertibilité en or de chaque billet en circulation, elle fut ensuite supprimée ce qui de facto démonétisa l’or et l’argent métal les faisant basculer d’un statut de monnaie à celui de simples commodités. Nous mentionnions dans un article ultérieur le rôle du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque des Règlements Internationaux (BRI) dans ce processus de démonétisation sournois qui a déclenché la guerre de l’or.

Ferdinand Lips, ancien banquier Suisse et expert en or avait tiré la sonnette d’alarme et expédié un exemplaire de son livre à chaque parlementaire « Gold Wars: The Battle Against Sound Money as Seen from a Swiss Perspective ». Guerre toujours en cours opposant d’un coté le cartel bancaire mondial, l’élite politico-économique et financière – artisans du fiat currency¹ et des réserves fractionnaires – ces deux instruments constituants à eux deux le pouvoir suprême, et l’or métallique qui est dans l’inconscient collectif la seule vraie réserve de valeur, défendu par les libéraux authentiques qui luttent pour la réintroduction d’une monnaie saine et honnête dans l’intérêt public.

On se souvient des ventes d’or étrangement coordonnées et étalées dans le temps de plusieurs banques centrales dès 1990 dont la Banque d’Angleterre la Banque nationale de Belgique, la FED, la France et encore récemment ici et celles dela BNS avec les effets d’annonce qui n’ont pas d’autres objectifs que d’influencer son cours à la baisse (une hausse du prix de l’or dans la monnaie dont il est libellé indique une dépréciation de cette même monnaie). On notera également ici l’opacité dans de la fixation du cours de l’or et dont nous savons pertinemment qu’il n’est pas à sa vraie valeur et que son potentiel haussier est très important au vu de la quantité d’argent dette qui circule au niveau mondial. Nous pensons que la prochaine crise qui sera beaucoup plus forte que celle de 2008 propulsera le cours du métal jaune à des sommets entre $3000 et $4000 l’once si ce n’est plus indiquant par là que les investisseurs institutionnels et les particuliers se tournent massivement vers l’or pour préserver leur capital. (la manipulation du cours étant intenable dans cette situation)

Mais revenons à la monnaie fiduciaire. Le billet de banque à cours forcé fut rapidement imposé comme seule monnaie légale constituant ainsi un monopole monétaire et les Accords de Bretton Woods en 1971 ont définitivement enterré la couverture en or métal. Cette transformation s’est largement déroulée avec l’appui idéologique et les théories fallacieuses du pro-inflationiste John Maynard Keynes, le principal artisan du système monétaire international de l’après guerre qui était un virulent opposant à l’or. Son influence a été considérable à tel point qu’il a servit de justification au statisme et à l’interventionnisme des banques centrales par le biais de leurs « politiques monétaires »destructrices. Aujourd’hui les monnaies sont gagées sur du vent et deux sources d’émission de fausse monnaie sont identifiées: les banques centrales et les banques commerciales par les réserves fractionnaires. (notons que le système bancaire des réserves fractionnaires violent les droits de propriété)

Aujourd’hui la majorité des individus et encore plus inquiétant – les parlementaires – ignorent les fondamentaux de la monnaie. Cette thématique est pour ainsi dire inexistante dans le cursus académique. On trouve dans les bibliothèques universitaires une très grande quantité de livres sur les cycles économiques – une conséquence des politiques monétaires débridées – et si peu sur les principes d’une monnaie saine et honnête – prônés par les économistes dite de l’Ecole Autrichienne d’Economie tels Ludwig Von Mises, Murray Rothbard, Maurice Allais et bien d’autres.

L’émission de billets de banque en quantité illimitée et les réserves fractionnaires ont démultiplié l’inflation à tel point que le dollar américain a perdu 99% de sa valeur depuis 1913 (90% pour le franc suisse) et ce faisant a perverti la société au niveau politique, économique, financier, académique, social et culturel.

Fausse monnaie et réserves fractionnaires, le chaos inflationniste et ses conséquences

Nous entendons par « inflation » l’expansion de la masse monétaire en circulation qui dans son usage habituel signifie une augmentation généralisée des prix.

¹ Fiat currency : monnaie sans aucune valeur intrinsèque ni couverture métallique or ou argent (fonctionne uniquement sur la confiance de ceux qui l’acceptent et l’utilisent)

Ludovic Malot 13/3/2014 

http://ludovicmalot.wordpress.com/2014/03/13/fausse-monnaie-et-reserves-fractionnaires-la-descente-en-enfer/#more-1242

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