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Humeur de Loup du Vendredi 13 Juin 2014: Les perversions du capitalisme et du syndicalisme Par Bruno Bertez

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Humeur de Loup du Vendredi 13 Juin 2014: Les perversions du capitalisme et du syndicalisme Par Bruno Bertez

Personne, je pense ne peut contester notre préoccupation sociale, elle est symétrique de notre dénonciation des inégalités produites par le système actuel, le faux capitalisme de la financiarisation.

Ce faux capitalisme qui, avec la propagande des Fabiens, rend le vrai capitalisme, celui de la production de richesse, illégitime. Dénoncer la kleptocratie et la ploutocratie sociale-démocrate doit, doit, nous insistons, aller de pair avec le refus de l’austérité, l’assistance aux vrai démunis et la charité.

De la même façon que le faux capitalisme détruit et dévalorise le vrai, la fausse préoccupation sociale, la défense des avantages corporatistes, défense des privilèges, des abus et des inefficacités détruit les authentiques préoccupations sociales.

En fait nos systèmes se détruisent par leurs perversions. On fait passer ce qui est pervers pour ce qui est juste et efficace et ainsi on pourrit tout.

Ainsi les tribunaux spécialisés dans les conflits du travail sont devenus un instrument de chantage et d’extorsion de fonds et non plus des lieux ou dont dit le droit. Combien de fois n’entend-on pas, à l’abri d’une tentative d’extorsion de fonds la phrase suivante: « de toutes façons, peu importe si vous avez raison, aux prud’hommes compte tenu du paritarisme, vous avez une chance sur deux de gagner, alors autant payer »!

Les syndicats en savent quelque chose, eux qui pourrissent la vie sociale par la défense scandaleuse des abus catégoriels et le soutien qu’ils apportent aux intérêts particuliers. Le public ne prend ni le temps de s’informer, ni le temps de réfléchir au-delà des titres de la télé. Ainsi on condamne toute action syndicale dès lors qu’elle gêne sans se poser la question de la portée générale d’un conflit, de sa valeur sociale. Ainsi on guide le public vers le rejet indifférencié. Ceci empêche la formation d’un front du refus qui peut déboucher sur l’action politique, tant il est vrai que c’est au niveau social ou professionnel que se nouent les premières solidarités.

Honte à ceux qui utilisent ces méthodes. C’est bien l’équivalent de diviser pour régner. Honte aux syndicats comme la CFDT qui s’y prêtent par leur alliance contre nature avec les organisations kleptocratiques au nom d’une idéologie de troisième voie héritée du Saint Simonisme, antichambre du fascisme.

Les idéologies de troisième voie sont fascistes, elles reposent sur l’idée que chacun doit se sacrifier, abandonner ses antagonismes légitimes pour se dévouer au profit d’une entité, Etat, nation, idéologie, race ou autre. Et bien sûr derrière le masque de l’entité, ce que l’on trouve toujours, c’est l’intérêt des dominants.

La troisième voie est une mystification au service des dominants.

La liberté, la dignité c’est quand chacun défend son bout de gras, en fonction de ce qu’il est, défend ses intérêts légitimes et que le meilleur gagne. C’est ainsi que marche le progrès, par la confrontation pacifique, c’est ainsi que marche la démocratie, par le combat dont jaillit l’optimum social de long terme.

Ce qui doit être mis en forme politique, c’est l’expression des antagonismes. Nier les antagonismes, les identités dans des masses fusionnelles est fasciste.

Honte également à la fausse droite qui, au lieu de considérer que l’objectif de toute politique doit être la recherche de la prospérité pour tous, épouse les intérêts des kleptos et ploutos et ceux des « takers ».

Les takers pour les américains, c’est l’ensemble de ceux qui ne foutent rien et qui prétendent à la répartition, au partage au-delà de la légitime et humaine charité.

BRUNO BERTEZ Le Vendredi 13 Juin 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

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