Immobilier

Une bulle immobilière six pieds sous terre!

Une bulle immobilière six pieds sous terre!

Même dans la mort personne n’échappera pas au risque qu’une bulle immobilière éclate. À Brooklyn, New York, par exemple, les prix des lots de cimetière atteignent des niveaux record en raison de leur rareté, selon Bloomberg Businessweek.

Chaque semaine 1 000 new-yorkais décèdent et il manque de place pour eux. À Londres les prix des lieux consacrés aux derniers repos grimpent aussi en flèche. Même dans les mégavilles asiatiques, où la crémation est la coutume, les espaces pour mettre les urnes manquent.

« En fin de compte, ils deviennent des pièces d’immobilier comme les autres. Les prix font en sorte que les enterrements deviennent trop chers pour les budgets de la majorité des gens », exprime Amy Cunningham, une directrice funéraire de New York en entrevue avec Bloomberg Businessweek.

Les new-yorkais peuvent s’attendre à réduire les coûts de 75 % s’ils achètent en dehors des cinq quartiers de la ville de New York. L’ex-maire Ed Koch est peut-être le dernier new-yorkais à avoir été inhumé à Manhattan. Il a payé 20 000 $ au cimetière Trinity Church qui fait face à la rivière Hudson, cinq ans avant sa mort en 2008 à 88 ans. « Je ne veux pas quitter Manhattan, même que je serai parti. L’idée d’aller au New Jersey était pour moi très pénible ».


Même si le cimetière Trinity ne vend plus de lots, le cimetière New York Marble dans l’East Village en a quelques-uns. Le dernier enterrement à cet endroit a eu lieu en 1973, mais deux voûtes qui ont été abandonnées sont maintenant disponibles à 350 000 $ chacune.

Tombe à louer

   Les Londoniens quant à eux ne possèdent pas leur résidence sous terre. Comme la plupart des maisons les lots sont loués. Le cimetière City of London, le plus grand de la capitale de l’Angleterre repose sur le dessus d’une ancienne forêt royale. Un bail de 100 ans pour une voûte se paie aujourd’hui £28,120 (51 810 $CAN) se vendra £30, 370 l’an prochain (55 960 $CAN) en hausse de 8 %.

Dans le quartier de Lambeth où se situe la géante roue Ferri connue comme le « London Eye », un bail de 50 ans pour une tombe se chiffre à £7,306 (13 461,31 $CAN), une hausse de 11 % comparativement au prix de 2011, soit £6,600 (12 160,50 $CAN).

Pour remédier à ce problème, Londres a passé une loi en 2007 qui permet aux autorités de creuser sous les tombes qui sont au moins vieilles de 75 ans afin de faire de la place pour des nouvelles. Toutefois, les autorités des quartiers son hésitantes à utiliser ces pouvoirs, selon le Cemetery Research Group de l’Université de York.

Se ruiner dans les ruines

Le prix d’un espace au Verano, le cimetière central de Rome est d’environ €24,000 (35 349, 60$CAN). Les Romains moins nantis doivent se contenter d’une niche en béton, 10 rangées en dessous du sol pour €24,000 (471 $).

À Hong Kong, le temps d’attente pour un lot dans un columbarium peut s’étirer jusqu’à cinq ans. Le Japon possède des installations mécanisées où les familles utilisent une carte pour retirer les cendres d’une voûte sous-terraine qui contient des milliers d’urnes.

« Vous vous asseyez dans une chambre, vous entrez votre code et vous appelez les cendres », explique Christopher Coutts, professeur associé d’urbanisme de l’Université Florida State de Tallahassee. 

MARIE-CLAUDE FRENETTE/ Finances et Investissement 11/8/2014

http://www.finance-investissement.com/tendances/une-bulle-immobiliere-six-pieds-sous-terre/a/57196


En savoir plus sur Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

2 réponses »

Laisser un commentaire