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Lourde rechute du marché boursier chinois

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Lourde rechute du marché boursier chinois

Les actions chinoises ont chuté de plus de 8% en clôture lundi.

Les grands indices ont subi leur plus forte baisse depuis 2007, interrompant une période de calme relatif sur les marchés chinois depuis que Pékin a mis en place une série de mesures d’urgence pour enrayer la chute des cours entamée mi-juin.

L’indice CSI300 des plus grandes valeurs cotées à Shanghai et Shenzhen a chuté de 345,35 points, à 3725,56 pointss, et l’indice Composite de Shanghai a dévissé de 7%, ou 162,62 points, à 2160,09 points.

A Hong Kong, l’indice Hang Seng a reculé de 3,1%, sa plus forte baisse quotidienne en près de trois semaines.

Cette chute fait suite à la publication de résultats moroses de groupes industriels chinois lundi et d’un indice d’activité décevant dans le secteur manufacturier vendredi.

Lundi, les chiffres du gouvernement ont révélé une baisse de 0,3% des bénéfices des grandes entreprises industrielles.

La succession d’annonces de mauvais indicateurs est venue heurter les efforts des autorités pour relancer la bourse après sa chute spectaculaire de ces dernières semaines, ont indiqué les courtiers.

La production manufacturière chinoise s’est contractée en juillet, atteignant son niveau le plus bas depuis 15 mois, selon une étude indépendante publiée vendredi qui confirme les difficultés de la deuxième économie mondiale à relancer son activité.

L’indice PMI préliminaire des directeurs d’achat pour la Chine, calculé par la firme financière Markit en partenariat avec le groupe de presse chinois Caixin – qui a récemment pris le relais de la banque HSBC – s’est établi à 48,2.

Il faut remonter à avril 2014 pour trouver un niveau plus mauvais, à 48,1.

Le marché chinois est un marché de spéculateurs, les investisseurs dits fondamentaux n’y jouent qu’un rôle marginal. Le momentum, c’est à dire la croyance en la hausse est déterminant.

«Les investisseurs n’ont pas confiance dans un retour proche d’un marché orienté à la hausse», a estimé Jimmy Zuo, trader chez Guosen Securities, cité par Bloomberg.

«Les gens veulent empocher leurs gains après le dépassement des 4000 points de l’indice», a-t-il ajouté.

Les autorités ont engagé leur crédibilité dans le soutien du marché et c’est la raison pour laquelle beaucoup de grandes maisons comme Goldman Sachs émettent encore des conseils positifs. Le marché chinois n’est plus un vrai marché depuis les mesures dirigistes qui ont été prises pour stopper la chute et le mouvement de ce jour parait étonnant; pourquoi laisser remettre en question la stabilisation opérée à grands frais.

Pour enrayer la débâcle des bourses de Shenzhen et de Shanghai – celle-ci ayant plongé de quelque 30% en trois semaines après la mi-juin – les autorités ont déployé une batterie de mesures destinées à rassurer.

Les régulateurs ont ainsi interdit aux actionnaires possédant plus de 5% dans une entreprise cotée de vendre leur participation au cours des six prochains mois. Des opérations de police ont été également lancées contre des ventes à la découverte jugées illégales.

De son côté, la banque centrale chinoise (PBOC) a assuré le marché d’une fourniture abondante de liquidités.

Les 21 principales maisons de courtage chinoises se sont aussi engagées à investir au moins 19 milliards de dollars supplémentaires sur les marchés.

Les autorités ont reconnu indirectement les difficultés que traverse l’économie en prenant la décision de laisser plus de marge de variation au Yuan pour soutenir l’export.

Les sorties de capitaux sont considérables, de l’ordre de 250 milliards de dollars pour le dernier trimestre et les réserves de la PBOC sont en repli sensible malgré les excédents commerciaux.

EN BANDE SON: 

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