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Hollande ou le délire de la toute-puissance infantile Par Bruno Bertez

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Hollande ou le délire de la toute-puissance infantile Par Bruno Bertez

La République « ne connaît pas de races, ni de couleurs de peau », a dit jeudi François Hollande. Le reste de sa déclaration ne m’intéresse pas.

Ce qui retient mon attention c’est l’énormité de ce qui ainsi affirmé et le fait que personne ne l’analyse, ne s’en étonne et bien sur personne ne le critique.

Que dit Hollande? Il affirme que la République connaît ou ne connaît pas quelque chose.

De quel droit de quelle autorité se met-il en position de parler au nom de la République? De prétendre savoir ce qu’elle connaît ou ne connaît pas?

C’est une question à laquelle l’histoire répond : d’autres qui ont cru incarner la République ont affirmé le contraire et défendu des positions opposées. Leur gloire, leurs  lettres de références et de noblesse paraissent bien valoir celles de Hollande qui, à ce jour n’a produit aucune œuvre intellectuelle, n’a rien accompli pour la France, sauf la plonger dans le marasme et la division.

Hollande a été élu sur des mensonges, des fausses promesses et il dure par ses contorsions et ses reniements. Cela ne lui donne aucune autorité pour se prétendre être la voix de la République. Notons qu’il a utilisé le mot « République » et non pas celui de « démocratie », ce qui est révélateur. Et donne à réfléchir. Dans la République, la référence culturelle à Platon est évidente. Certains détiennent la vérité comme chez Platon précisément, et les autres ne sont que des ignorants trompés par les apparences. La conception qui est en filigrane est une conception fascisante dans laquelle le chef est le Maître, il sait tout, il détient la vérité et les sujets obéissent. La République vue sous cet angle est celle du Maître qui lui, a accès aux essences, aux vérités éternelles.

Le  Maître sait tout, non par savoir ou par consultation du peuple souverain, il sait tout parce qu’il a accès aux vérités premières. Comme le Chef. Le Chef avec une capitale, vous voyez ce que je veux dire. Il y a le Chef et il y a la masse dans certains Systèmes politiques….

Le Maître est celui qui nomme. C’est lui qui détient la clef des mots, de leur sens, et son pouvoir est tel qu’il règne aussi sur le sens, c’est à dire sur l’articulation des mots et des esprits. En effet , les mots qu’il utilise, stigmatise, ces mots qu’il veut gommer, et bannir sont des mots en eux mêmes, indifférents. Ils ne deviennent éventuellement douteux, sulfureux, porteurs d’associations négatives que par les enchaînements  d’idées qu’ils entraînent et provoquent; ce ne sont pas les mots en eux même qui importent, mais les éventuels effets des mots dans la tête des gens. Hollande  s’arroge le droit de juger de ce qui se passe dans la tête des gens, de juger des empreintes que les mots laissent dans les cerveaux; il veut maîtriser le Verbe. C’est plus qu’un Maître, c’est Dieu. Il faut chasser bannir non ce qui est objectif, constatable, mais ce qui est suggéré et ce qui est évoqué. Bref c’est la régulation, le contrôle de la pensée.

La pensée, est constitutive de l’homme, elle traverse le sujet  humain, l’homme habite la pensée et la pensée l’habite.  La pensée est à la fois un « avoir » et un « être ». Elle construit le sujet même si le sujet à l’illusion que c’est un outil.   En régulant la pensée au-delà des mots, Hollande veut influencer le sujet lui-même, il veut le modeler. Hollande nous vous le disons, c’est Dieu.

Vos sens ne vous abusent pas, quand vous voyez des gens dans la rue ils sont tous différents, pas seulement par la couleur de la peau, mais par beaucoup d’autres  caractéristiques ou attributs. Chacun a une identité.  SI ce n’était pas le cas, nous serions tous identiques et notre carte d’identité ne servirait pas à grand-chose puisque l’on ne pourrait pas nous distinguer, sauf à nous tatouer comme les esclaves et le bétail  d’antan!  Tiens, tiens, c’est peut ètre l’avenir!

Si Hollande nie ces identités et décrète: pour moi, tous ces gens sont équivalents, il s’arroge un pouvoir incroyable, divin, là encore. Il nie le réel de notre identité et proclame: je n’en veux rien savoir, pour moi quels qu’ils soient concrètement, abstraitement ils sont tous équivalents.

Que l’on y réfléchisse un peu, un tout petit peu, est ce que cela n’est pas choquant? Une personne prétend se donner le droit  de nier ce qui existe. Elle vous tue symboliquement, elle déclare nulles et non avenues les différences et prétend imposer à leur place quelque chose qui n’existe pas,  une abstraction née de son esprit. Une Idée de l’Homme.  Il décide d’imposer comme s’il était le Maître, comme s’il était le Roi, comme s’il était Dieu, ce qui n’existe pas; l’équivalence.

D’un côté, le Chef, le Maître, Dieu qui sait tout, voit ce qui se passe dans la tête des sujets et s’en offusque, lui qui modèle ceux qui ne sont plus que ses créatures, les fait non pas à son image car alors, il aurait de la concurrence, mais les fait comme il les souhaite, et de l’autre, les autres, tous les autres tous pareils, les esclaves soumis.  Pures pages vierges sur lesquels ce Dieu auto proclamé vient  écrire le délire de ses désirs de toute puissance … infantile.

BRUNO BERTEZ Le 10/10/15

illustrations et mise en page by THE WOLF

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