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Discrimination « négative » dans les aides à la presse…

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Discrimination « négative » dans les aides à la presse…

Fleur Pellerin veut sanctionner certains journaux…. 

Je suis contre les aides à la presse, totalement contre. Dès que l’on met le doigt dans pareil système, c’est la porte ouverte à l’arbitraire, et à la discrimination partisane. Les hommes sont ainsi faits que l’on ne peut leur faire confiance pour manier honnêtement ce type de dispositif dangereux. Toujours ils succombent à la tentation du biais et de l’abus de pouvoir. Les aides à la presse complètent la dépendance à l’égard des bailleurs de fonds privés par la dépendance à l’égard de l’état et de sa machine à broyer les différences, sa machine à subordonner. Les aides à la presse ne contribuent en rien au pluralisme, elles faussent la concurrence  et protègent les médias existants au détriment des médias qui pourraient les supplanter.

Ici, cependant, la question n’est pas celle des aides à la presse en général, elle est celle de la discrimination.

Si Fleur Pellerin persistait dans son idée de discrimination, ce serait scélérat.

En revanche, je propose une discrimination radicale: tout groupe de presse détenu directement ou indirectement par des intérêts étrangers  perd automatiquement tous les droits et avantages liés au statut d’entreprise de presse, et les journalistes qu’il emploie également.

Bruno Bertez le 5 Novembre 2015

Le gouvernement veut priver Valeurs actuelles et Minute d’aides à la presse

Le Salon Beige 4/11/2015

Explications :


« Charlie Hebdo, Le Monde diplomatique, Society ou encore Le 1 : ces titres ne touchent pas de fonds publics au titre des aides au pluralisme de la presse, contrairement à leurs confrères des quotidiens L’Humanité, La Croix ou Libération. Une anomalie pour Fleur Pellerin, qui a lancé une réforme destinée à élargir l’attribution de ces subsides, qui représentaient un total de 9 millions d’euros en 2014. Mais la ministre de la Culture veut filtrer. Pas question d’être accusée de financer des hebdomadaires comme le très droitier Valeurs actuelles ou l’extrémiste Rivarol.

Pour cela, Fleur Pellerin a un plan. Elle l’a livré succinctement le 2 novembre, au détour d’une intervention devant la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale, comme l’a relevé la Correspondance de la presse. Evoquant l’extension des aides au pluralisme aux périodiques, Fleur Pellerin a indiqué que cette réforme serait « mise en œuvre avec une condition qui est l’absence de condamnation pénale pour incitation à la haine raciale » – contacté pour des précisions, son cabinet n’a pas encore répondu à nos sollicitations (…)


Parmi les titres visés par cette mesure, on trouve d’abord Valeurs actuelles, connu pour ses couvertures controversées. Le patron de l’hebdomadaire, Yves de Kerdrel, en mars dernier à 3.000 euros d’amende pour « provocation à la discrimination, à la haine ou la violence » et pour diffamation. En cause, une couverture d’août 2013 sobrement intitulée : « Roms : l’overdose ».

Contacté par Marianne, Yves de Kerdrel ne se dit « pas surpris » par la décision de Fleur Pellerin. « C’est la première fois dans l’histoire de la Ve République qu’un gouvernement s’attaque à la presse de manière aussi frontale », tempête-t-il, affirmant que « la liberté d’expression est menacée en France » (…)

Autre titre dans le collimateur : l’hebdomadaire d’extrême droite Minute. Sa condamnation à 10.000 euros d’amende pour « injure à caractère racial » par la cour d’appel de Paris en septembre, après sa couverture de novembre 2013 comparant Christiane Taubira à un singe (…) »

Pour vous abonner à Minute, c’est ici. pour Valeurs actuelles, c’est ici.

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/11/le-gouvernement-veut-priver-valeurs-actuelles-et-minute-daides-%C3%A0-la-presse.html

 Bilan des aides de l’Etat à la presse 2014 et évolutions pour 2015 

Lors de la Conférence des Éditeurs qui s’est tenue mardi dernier, la Ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, a présenté le bilan 2014 des aides de l’État à la presse ainsi que les grandes lignes de la réforme qu’elle souhaite mettre en œuvre dès 2015.

Première grande évolution : les aides directes au pluralisme qui étaient réservées jusque-là aux quotidiens dits d’information politique et générale (IPG), sont étendues aux périodiques « qui contribuent eux aussi à la qualité de notre conversation nationale ». Hebdomadaires, mensuels et trimestriels concernés bénéficieront de la mesure dès cette année.
Deuxième pilier de la réforme : les aides indirectes. Fleur Pellerin a ainsi annoncé que les aides postales continueraient d’être attribuées à la presse dite d’information politique et générale, ainsi qu’à la nouvelle catégorie de presse de la « connaissance et du savoir », la presse de « loisirs et de divertissements » ne rentrant plus dans les objectifs définis au titre des aides de l’État à la presse.
La Ministre a par ailleurs fait connaître sa volonté que toutes les familles de presse continuent de bénéficier de la TVA à taux réduit.
Le troisième volet de « la réforme que je veux engager, a conclu Fleur Pellerin, c’est celle du soutien à l’émergence et à l’innovation ». La Ministre a ainsi annoncé l’ouverture du Fonds Stratégique à des acteurs plus nombreux, la création d’un fonds de soutien à la création d’entreprises de presse qui puisse également prendre en charge des dépenses de fonctionnement et le lancement d’une réflexion avec tous les acteurs, pour voir « comment le Ministère peut accompagner de façon efficace et pertinente les expérimentations croisées, voire la création d’un incubateurdédié à tous ceux qui inventent les médias de demain ».

En 2014, le Top 200 des titres aidés a bénéficié de près de 227 millions d’euros, dont 27% d’aides directes et 73% d’aides à la diffusion.
Comme en 2013, c’est Le Figaro qui a touché le plus d’aides, avec 15 millions d’euros d’aides totales, en baisse d’environ 1M€. Aujourd’hui en France, avec 14M€ d’aides totales (+3M€ vs 2013), remonte d’une place à la deuxième position, devant Le Monde avec 13M€ (-3M€). Ces aides sont à près de 80% des aides à la diffusion.
L’Express, avec 5M€ d’aides totales, entre dans le Top 10.
Ouest France reçoit de nouveau le plus d’aides directes avec 6,2M€, devant Libération (5,4M€).
Rapporté au nombre d’exemplaires diffusés, ce sont Agefi Hebdo et L’Humanité qui reçoivent proportionnellement l’aide la plus importante, avec respectivement 0,64€ et 0,59€ d’aide par exemplaire.

http://www.journaldunet.com/media/publishers/aides-de-l-etat-a-la-presse-2014.shtml

EN BANDE SON : 

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