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Alerte Rouge : Le désastre boursier de ce jour est un cri !

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Le désastre boursier de ce jour est un cri

Ce cri auquel Yellen n’a pas répondu c’est :

On veut du dollar, du dollar en toute quantité, pour tout le monde.

Le Quantitative Tightening se poursuit avec le deleveraging, les rachats sur le yen et l’euro, la chute des réserves des ex-créditeurs, la poursuite de la chute du pétrole, la contraction de la liquidité, la nécessité de réduire l’exposition au risk et l’envol du coût des assurances.

Le rendement du 10 ans us rejoint les niveaux de crise à 1,62%

Une nouvelle faute de yellen, le deleveraging continue, on attend l’ouverture du robinet en dollars

Ce qui était en demi-teinte hier devient rouge ce jour après que Yellen ait refusé de se déjuger aussi tôt après la hausse des taux de décembre ; le soutien artificiel aux banques a également fait long feu.

Le japon donne le « la » comme nous l’avions prédit depuis que Kuroda a ouvert la boite de Pandore qui pointe l’impuissance des Banques Centrales face à la situation. Peu à peu on se rapproche de mesures exceptionnelles ou encore plus exceptionnelles qu’un éventuel QE4. Le CAC chute, l’euro monte, tout est risk-off. Nous sommes en pleine crise de deleveraging global, on le voit également sur le Yen.

Tout ce qui est soutenu a vocation à chuter, tant que l’on ne prend pas les mesures concrètes et qu’on ne le fait pas savoir avec force. La mesure concrète c’est l’ouverture du robinet à faire couler les dollars. Nous vous rappelons nos différents articles et en particulier celui où nous expliquons « qu’ils tuaient vos banques ». Le « business model » des banques est détruit par les banques centrales et les marchés financiers ayant cessé de monter, il n’y a plus rien pour masquer le phénomène. Par ailleurs la situation dans hubs d’Asie, Hong Kong et Singapour est très mauvaise et les effets de contagion jouent à plein, la France est exposée.

Les interventions comme celle du Gouverneur de la BDF hier sont maladroites et nullissimes ; ces gens ne comprennent pas que la crise n’est pas « publique », qu’elle est professionnelle : les banquiers connaissent leur situation et celle de leurs pairs donc il est inutile de tenter de leur « bourrer le mou » avec des messages à peine bons pour le grand public et la classe politique.

Nous sommes en présence d’un « run » sur la liquidité de la part de professionnels, informés. C’est cela la dissymétrie : ils savent, ils connaissent leur situation, leurs besoins et ceux de leurs concurrents et cela ne se traite pas comme un vulgaire problème grand public.

Note

La situation de Yellen est au cœur de la crise actuelle : en décembre elle a monté les taux parce qu’elle avait trop tardé et avait laissé passer son tour en Septembre. La dégradation de l’activité aux Etats Unis aurait nécessité non pas une hausse des taux en décembre, mais une baisse. L’emploi était et est toujours un indicateur piège et elle s’y est laissé prendre. Les élites se laissent prendre aux écrans de fumée et aux chiffres bidons qu’ils nous fournissent ! Maintenant elle est dans la seringue et seule une forte aggravation de la crise financière peut lui donner le prétexte de se déjuger. Elle a posé les jalons en ce sens. Par ailleurs elle est en position personnelle fragile avec cette histoire de  « fuite » au sein de la Fed dont certains pensent  qu’elle serait l’auteur.

Un bain de sang qui désolvabilise

C’est la baisse des marchés financiers qui, à ce stade détruit les comptes des banques. La transitivité/reflexivité se met à jouer, elles sont prises à contrepied partout :

-sur le dollar, les positions longues étaient à un record historique.

-sur l’euro, et le Yen elles étaient short.

-sur l’or, elles étaient short.

-sur les Treasuries a 10 ans, elles étaient short or les taux ont chuté à un niveau de crise (1,62%)  ce qui veut dire que le cours des T. est à des records.

Les inventaires des banques doivent être horribles et elles le savent, elles.

On fait la queue pour retirer de l’or physique, les banques n’en ont pas, elles sont vendeurs d’or par le biais du papier !

Nous ne lisons pas dans le marc de café des dérivés, mais …

Pour couronner le tout les Banques Centrales sont tentées d’aller plus loin dans la baisse des taux et les taux négatifs, ce qui détruit les comptes d’exploitation et le résultat bancaire proprement dit.

Réflexion sur un graphique

Le graph ci-dessous dit beaucoup de choses.

-D’abord il pointe la corrélation entre les actions des financières et leurs obligations subordonnées. On voit que la corrélation a été forte jusqu’à la fin du QE ». Le décrochage de la fin de QE3 montre que QE3 a faussé le prix du risk , celui-ci a été oblitéré pendant toute la période de largesse et dès la fin de la période , la réappréciation du prix du risk a commencé. En fait cela est valable pour toutes les classes d’actifs, les QE ont non seulement faussé les taux, mais également les risks et c ‘est ce que beaucoup, même parmi les plus grands et y compris à la Fed  n’ont pas compris. Nous l’avons expliqué et réexpliqué. Vous remarquerez le bien-fondé de notre analyse qui date du printemps 2013: la première alerte.  C’est à cette époque que la première rumeur sérieuse sur le Taper a circulé et que l’on assisté à un début de dislocation. Tout le monde est passé à coté. C’est en 2013  que nous avons alors prédit la chute des cours du pétrole sur Lupus et sur Agefi.

-Ensuite, vous observez l’accélération de la chute des deux courbes en  2015. Elle vient de l’effondrement des prix du pétrole, de la fin du reflation trade et surtout de la montée des risks émergents et chinois. La destruction en Asie , Singapour, Hong Kong etc. Les pertes de réserves des ex pays créditeurs, pétroliers et exportateurs comme le Brésil et  la Chine .

-Enfin vous arrivez dans la phase actuelle, aigue qui est une phase de sauve qui peut, provoquée par une fantastique conjonction : peur du risk, deleveraging, hausse du yen et de l’euro, difficultés sur le funding en dollars, début de grippage de la machine financière globale. Le tout couronné par la transitivité /reflexivité sur l’économie réelle qui ralentit.

Tout ceci débouche sur un début de perte de confiance, de foi dans les compétences des Banquiers centraux, dans leurs possibilités de mettre en œuvre des sauvetages.

Nous avons expliqué et réexpliqué que le prix de tous les assets avait le même sous-jacent et qu’il n’y avait pas de diversification possible, ce sous-jacent c’est la liquidité. Or la liquidité n’a elle-même qu’un sous-jacent, c’est la confiance dans le mythe que les Banquiers Centraux ont la situation en mains. La liquidité avons-nous expliqué, c’est du mercure, il fuit, se dérobe, on ne le/la décrète pas. La liquidité c’est une croyance.

Donc la question est : peuvent ils ressusciter la croyance ?

Réponse : oui, en artifact, en bidon, en tenant lieu, en faire semblant !

 

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