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2016 : La fin d’une année épique….2017 : Une année de rupture historique ? Par Charles Gave

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 La fin d’une année épique

Nous arrivons à la fin de 2016 et quelque chose de remarquable s’est passé pendant ces 12 derniers mois:  l’espèce de théocratie de gauche qui s’était abattue sur le monde depuis la chute du mur de Berlin et qui en était arrivée à contrôler pouvoirs politiques, éducationnels, media, administrations publiques et que sais je encore a souffert en cette année bénie une série de défaites qui annonce, à mon avis, sa déconfiture totale à terme.

Je m’explique.

L’un des grands projets de cette classe technocratique et religieuse était d’avancer lentement mais surement vers un gouvernement « mondial», seul capable d’après eux de gérer les problèmes de la planète. Curieusement, madame Thatcher, dont la lucidité fut rarement mise en défaut, indique dans ses mémoires que les partisans d’un gouvernement mondial étaient de loin les plus dangereux pour la Démocratie tant ils avaient comme objectif de monter un système de gouvernement où la sélection de ceux qui arriveraient au pouvoir se ferait par la cooptation et non par l’élection.

Pour arriver à leur but, nos bienfaiteurs de l’humanité avançaient pourtant très lentement de façon à ne pas trop faire remarquer. Ils bougeaient cependant sans cesse et toujours dans la même direction : la réduction de la souveraineté de chaque Etat et l’incapacité pour les citoyens de se révolter.

Leur démarche suivait toujours le même déroulement

  • Dans une première étape, lors d’un vote consacrant une perte de souveraineté ou un abandon d’un Droit fondamental, ils accusaient ceux qui dénonçaient leurs manigances de paranoïa et protestaient de la pureté de leurs intentions. Un vote avait lieu, et s’il n’était pas favorable et bien soit on passait en douce par un autre moyen : la constitution européenne ayant été refusée par le peuple aussi bien en France qu’en Hollande, aucun problème, on la fera passer par un traité international (dans ce cas de figure le traite de Lisbonne), soit on fait voter le peuple jusqu’à ce qu’il accepte la proposition. (Ce fut le cas de l’Irlande pour l’Euro…)
  • Dans une deuxième étape, on nous servait ensuite le discours  que la situation était devenue irréversible et qu’il était impossible de revenir en arrière (technique dite du cliquet, introduite par Jean Monet).
  • Puis venait  la période des désastres inévitables  ou l’on nous disait …d’’aller plus loin dans les abandons de souveraineté car on ne peut pas rester au milieu du gué. Comme chacun le sait, le communisme a échoué parce qu’il n’est pas allé assez loin et qu’il n’a assassiné que cent millions de personnes…

Le lecteur attentif et studieux aura reconnu la vieille technique de ceux que Thomas Sowell appelle « les Oints du Seigneur » que j’ai souvent décrite dans un certain nombre de mes précédents articles.

Ainsi, chacun peut voir que l’Euro est un désastre.

Mais nous disent ceux qui l’ont imposé, il n’est un désastre que parce que nous ne sommes pas allés assez loin. Ce qu’il nous faut maintenant c’est un gouvernement Européen, qui saura redistribuer avec sagesse les excédents allemands vers les déficits du Sud de l’Europe, en s’en attribuant au passage la plus grande part sans aucun contrôle démocratique comme chacun s’en doute.

Mais patatras, les Britanniques ont finalement compris que nos chères élites européennes les emmenaient sur la « route de la servitude » et ont fait exploser tous ces beaux schémas en votant pour le Brexit.

Première immense défaite de notre classe qu’unit la haine de tout patriotisme.

Deuxième étape du réveil des peuples, l’élection de monsieur Trump.

Et là, ce n’est pas une simple défaite pour mes hommes de Davos, c’est un désastre.

Car qui contrôle les Etats-Unis, contrôle le déroulement du grand projet mondialiste qui se déroulait imperturbablement sous nos yeux.

Et monsieur Trump est tout sauf un mondialiste et entend reprendre le contrôle des affaires américaines. Les annonces qu’il a faites sur ceux qui vont constituer son cabinet sont proprement stupéfiantes et ne laissent aucun doute  à ce sujet.

Jugez en…

  • Le volet « contrôle de l’économie mondiale » par l’intermédiaire de traités internationaux ou de traités sur l’écologie vole en éclats. On voit mal un Sénat Républicain entériner le traité de Paris et encore moins les traités de faux libre échange qui étaient en préparation. Par exemple, monsieur Trump a nommé pour contrôler l’agence spécialisée dans la lutte contre la pollution aux USA l’un des plus féroces  opposants à cette administration  qui depuis toujours se bat contre les abus de pouvoir de l’EPA. On ne saurait être plus clair.
  • Le volet « contrôle des esprits et de l’éducation » par l’intermédiaire de la classe professorale a été confié à une femme qui depuis trente ans se bat pour l’installation aux USA de « tickets éducation (vouchers) » ce qui est une façon parfaite de dynamiter le contrôle que les syndicats d’enseignants exerçaient sur le secondaire aux USA, qui de ce fait était un véritable désastre.
  • Le volet «contrôle de l’information» émanant de la Présidence échappe complètement à la presse officielle puisque Trump ne parle pour ainsi dire pas aux fameux journalistes « autorisés à la maison blanche» c’est-à-dire aux ordres de la camarilla mondialiste. Il est donc probable que les informations privilégiées passeront d’abord par ceux qui ont soutenu la campagne de Trump, c’est  dire Fox News et Breitbart…
  • Le volet « contrôle de la justice et des tribunaux » passe à un homme qui fut d’abord un ancien procureur général de l’Alabama, puis Sénateur de son Etat et dont chacun s’attache à reconnaître la grande intégrité. Retourner à un ministère de la justice indépendant, voila qui porte un coup mortel aux ambitions de nos mondialistes…
  • Le volet « contrôle  de la Loi Constitutionnelle par la Cour Suprême » va se retrouver ramené à  une lecture plus littérale de la Constitution puisque les prochains Juges à la Cour Suprême seront tous nommés par le nouveau Président qui se veut « constitutionaliste », ce qui revient à  dire que les Juges ne peuvent changer la Constitution selon leur bon plaisir, en fonction des foucades du moment.
  • Le ministère du budget a été confié à un parlementaire spécialisé dans les coupes étatiques, le ministère des affaires étrangères à  l’ancien Président d’Exxon, ce qui est un vrai gag , la défense à des généraux peu susceptibles d’être corrompus par les entreprises du secteur puisque n’ayant pas de circonscriptions électorales, et ainsi de suite.

Et donc pour la première fois en tout cas dans mon histoire personnelle,  un nouveau Président annonce clairement la couleur : il va gouverner en fonction de ses idées à lui et pour plaire à son électorat.

En termes simples, il n’admet pas la soi-disant capacité supérieure de la gauche à dire le bien et le vrai et entend faire tout ce qui est en son pouvoir pour déloger de leurs postes de pouvoir tous ces ODS ou hommes de Davos.

Et le résultat est incroyable : Aux USA en ce moment, je peux assurer le lecteur que JAMAIS je n’ai vu la gauche US dans un tel désarroi, JAMAIS.

Les imprécations sur le nouveau Président ne cessent pour ainsi dire pas. Des appels à la  désobéissance civile voir au meurtre s’organisent, tout est fait pour délégitimer le nouvel élu et même le Président sortant s’y met, ce qui est tout à fait incongru.

En fait, le pouvoir de la gauche s’exerçait certes quand elle était au gouvernement mais encore plus quand elle n’y était pas tant les élus de droite se précipitaient pour essayer de se faire pardonner par les media le fait qu’ils n’étaient pas de gauche. Se faire bien voir de la gauche et des media (ce qui revient au même), était en fait le souci principal de Chirac ou Sarkozy par exemple mais est bien le dernier des soucis de monsieur Trump. Et de façon inattendue, il a montré que pour se faire élire, il fallait non pas se faire bien voir des media et de la gauche mais au contraire leur rentrer dedans et montrer qu’ils avaient eu tort sur à peu prés tout et depuis toujours.…

Et donc la gauche est verte de peur tant elle se rend compte que Trump est le petit garçon qui dit que le Roi est nu…

Mais la plus grosse défaite des hommes de Davos et des Oints du Seigneur s’est  sans doute produite en Italie, où le vote a eu lieu non pas sur une reforme constitutionnelle qui n’intéressait personne mais bien sur l’organisation actuelle de l’Europe et de l’Euro.

Pour la première fois un peuple souverain s’est exprimé et les résultats ont été fort clairs.

Le peuple Italien ne veut plus entendre parler de Bruxelles ni de l’Euro.

Les peuples en Europe ne sont pas satisfaits.

Les Anglais l’ont dit pour l’Europe, les Italiens pour l’Euro…

Bien sur hommes de media, hommes de Davos et ODS essaient désespérément de cacher cette vérité, mais plus personne ne se laisse impressionner tant chacun se rend compte que tous ces gens ne représentent qu’une minorité.

Trump a libéré la droite du syndrome de Stockholm dont elle souffrait depuis trop longtemps.

Et donc la révolte des peuples que j’attendais depuis fort longtemps est vraiment en train de monter en puissance et cela est une bonne, une très bonne nouvelle. Et le plus beau est que tout cela est en train de se passer de façon démocratique et tranquille et donc les marchés financiers sont à l’évidence satisfaits de ce qui se passe.

En effet, et comme je n’ai cessé de le dire, je ne jamais vu des marchés baisser quand la démocratie reprend le dessus sur la technocratie.

Bref, 2016 a été l’année du grand retour de la démocratie.

Ce mouvement devrait s’amplifier et continuer en 2017…

Il faut que je me surveille, je me sens devenir optimiste…

http://institutdeslibertes.org/la-fin-dune-annee-epique/

Voici donc le dernier papier de 2016. La semaine prochaine, nous ferons relâche.

Dans ce genre de document, il est d’usage de projeter un œil perspicace vers le futur  qui sera toujours incertain, tout en gardant son regard fermement fixé sur les étoiles, mais sans lâcher des yeux les obstacles qui parsèment le chemin … (L’image est osée et rappellera aux spécialistes les grands discours du maire de Champignac dans Spirou et Fantasio. On a les classiques que l’on peut) et c’est ce que je veux faire ici.

Ce dernier billet de 2016 sera court. J’entends déjà les soupirs de soulagement au fond de la classe…

Monsieur  Trump vient de faire connaitre les grandes lignes de sa politique économique vis-à-vis du reste du monde et ce qu’il annonce est proprement stupéfiant.

Si je comprends bien ce que le nouveau Président est en train de dire, c’est qu’il veut tout simplement affranchir les Etats-Unis des responsabilités qu’entraîne le fait de contrôler la monnaie de réserve.              Car la politique que préconise monsieur Trump est en effet totalement incompatible avec le statut de monnaie de réserve dont dispose le dollar US.

Je m’explique.

Revenons à ce qu’est une monnaie de réserve pour essayer de bien comprendre ce qui est en train de se jouer.

Pour un pays, disposer de la monnaie de réserve, c’est tout simplement ne pas avoir de contrainte du commerce extérieur. Qu’est que cela veut dire en bon français ? Une chose toute simple. Tous les pays doivent sur le long terme équilibrer leurs comptes extérieurs.

Pour faire simple, il faut que nous ayons sur le long terme.

(Importations+ exportations de capitaux =Exportations+importations de capitaux)

+ ou – variations des réserves de change.

Ce qui revient à dire que tout un chacun doit vivre selon ses moyens.

Pas les USA.

S’ils ont un déficit de leur balance des paiements, ils peuvent solder ce déficit en fournissant aux autres pays des dollars US et c’est ce privilège que Rueff appelait le privilège impérial. 

En fait, les USA pouvaient acheter des produits fabriqués à l’étranger ou mieux encore des actifs de production en dehors des USA tout simplement en imprimant des petits billets verts, ces petits billets verts devenant instantanément des réserves de change pour les autres pays.

La contrepartie de ce privilège impérial était que les USA devaient assurer la protection militaire de leurs « clients » au sens romain du terme mais qu’ils devaient aussi avoir sans arrêt des comptes courants déficitaires.

La « pompe à fric » du Shadock dollar US peut donc être décrite de façon très schématique comme suit :

  1. Les USA vivent au dessus de leurs moyens et ont donc des déficits extérieurs ce qui veut dire que des dollars se mettent apparaitre en dehors des USA.
  2. Ces dollars sont gagnés par le secteur privé, géographiquement en dehors des USA,  mais  les sociétés qui composent ce secteur peuvent tout à fait être composées en partie d’entités de droit Américain. Ces sociétés gardent pour elles une partie  des dollars accumulées et en vendent l’autre partie aux différentes autres banques centrales dont les réserves en dollar se mettent à monter.
  3. Les banques centrales extérieures pour empêcher leur monnaie de se réévaluer trop fortement baissent fortement leurs taux d’intérêts toutes ensemble, ce qui nous lance dans un boom inflationniste.
  4. Quand l’inflation arrive aux USA, la banque centrale US monte ses taux, ceux qui avaient trop emprunté en dollars pendant la période d’argent facile sautent comme l’Amérique Latine en 1983 et l’Asie en 1998, la Fed baisse ses taux et nous repartons pour un tour. De 1971 à 2001, ce système a fort bien marché.

Inutile de dire que ce système ne marche que si trois conditions sont remplies.

  • Les USA  doivent avoir perpétuellement des comptes courants déficitaires. Ce qui veut dire que les Shadocks de la Fed  pompent uniquement au bénéfice de la finance aux USA et pas du tout au profit de l’industrie américaine qui a tout intérêt à déplacer ses usines dans les pays autres que les USA d’où elle pourra exporter librement vers les USA et être moins taxée que si elle avait produit aux USA.
  • Les USA NE DOIVENT PAS introduire des mesures protectionnistes …
  • Les USA doivent se laisser constituer des balances dollars en dehors des USA.

Et que ne cesse de dire monsieur Trump ?

Qu’il veut que les USA retournent à des comptes courants excédentaires, ce qui implique la fin du dollar comme monnaie de réserve et la fin de la Pax Americana, et donc la fin de la protection militaire que les USA offraient gratuitement à l’Europe, ce que monsieur Trump comprend parfaitement mais les politiques européens beaucoup moins à l’exception de monsieur Poutine. (A noter que le gouvernement Japonais lui se réarme aussi vite qu’il le peut).

Et le nouveau Président d’ajouter qu’il va taxer les importations à 20 % et subventionner les exportations du même montant pour forcer l’industrie Américaine à produire aux USA à nouveau et remettre tout le monde sur un pied d’égalité puisque dans la plupart des pays soumis à la TVA, les exportations n’y sont pas assujettis alors que les importations le sont.

Et enfin, cerise sur le gâteau,  le nouveau Président va annuler la double imposition qui forçait les sociétés US à garder des dollars a l’extérieur des USA. Voila qui va assécher la liquidité bancaire en dehors des USA …

Si ces mesures sont passées, elles vont entrainer une hausse du dollar d’au moins 25 % d’après des gens plus compétents que je ne le suis, pour compenser ce nouveau régime de subventions et de taxations

Ces gens plus compétents que moi sous estiment (à mon avis) la position technique dans laquelle se trouve le dollar et donc la hausse du dollar risque d’être beaucoup plus forte que les 25 % attendus et pour une raison toute simple. D’après la BRI, dans un rapport publié en Juillet 2015, des entités non américaines ont emprunté plus de 10000 milliards de dollars dans les 10 dernières années, et un jour ou l’autre il va falloir rembourser ces sommes.

L’idée était que cela ne poserait aucun problème puisque les USA étaient censés avoir des déficits extérieurs jusqu’à la fin des temps.

S’ils passent en surplus cela veut dire que le reste du monde doit acheter des dollars dans le marché  non seulement pour solder les comptes avec les US aujourd’hui mais aussi pour rembourser les 10000 milliards de dollars empruntés hier….

Voila qui va être sportif. Il n’y aura pas assez de dollars pour satisfaire tout le monde.

Je soupçonne donc que l’arrivée de monsieur Trump signale la fin de l’ordre institutionnel établi depuis 1971. Détenir des positions  extrêmement volatiles dans des temps révolutionnaires est rarement une bonne idée, surtout quand les actifs sous jacents sont loin d’être sous évalués.

Tout ce que je sais, c’est que je n’ai pas envie de «vendre le dollar à découvert», ni de détenir des actions qui ont un cash flow négatif (en dollar ou pas), ni de détenir des banques qui auraient prêté des dollars à ces sociétés.

Tous les gens intelligents ou qui se croient tels ont l’air de penser que le nouveau Président est à la limite de la débilité mentale. C’est peut être vrai, je n’en sais rien. En tout cas, il a été sous estimé sans arrêt par la classe des ODS et autres hommes de Davos qui ont pris son élection comme une injure personnelle et donc refusent de l’écouter. Refuser d’entendre ce que dit votre ennemi est toujours la première étape vers la déroute Et comme il a comme but final de se ‘’les payer bieng , bieng », comme on disait sur les terrains de rugby dans ma jeunesse, si j’étais eux, je commencerai à le prendre au sérieux.

Car s’il fait ce qu’il a dit qu’il allait faire, des tas de gens très, très intelligents vont perdre des fortunes. Autant attendre en cash ou en obligations US à court terme.

Nous aurons l’occasion de reparler de tout ca après le 20 Janvier je pense, au fur et à mesure que le programme se précisera.

Voila qui va nous occuper pendant une grande partie de 2017.

http://institutdeslibertes.org/2017-une-annee-de-rupture-historique/

EN BANDE SON : 

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